Ça y est,  le printemps semble être là, il se prépare et va bientôt se répandre.  Partout sur la lagune les fleurs vont éclore. Au Café du Paradis comme  du côté de Sta Maria Formosa, sur les Zattere, à la Giudecca et dans  notre petit jardin de la Toletta, les glycines sont prêtes 
à  exploser et leur parfum entêtant se mêlera bientôt aux odeurs venus de  la mer. C'est le moment que je préfère à Venise, un temps plein de  promesses. la lumière se fait joyeuse, les gens sont souriants, partout  les oiseaux chantent. Non, je ne cherche pas à faire du Charles Trenet,  c'est simplement la joie du printemps qui renait et embellit la ville.  Cela me rend lyrique. Que voulez-vous on se refait pas... Laissez-moi  vous donner les derniers sujets dont on parle le matin au café ou le  soir à la passegiatta.
à  exploser et leur parfum entêtant se mêlera bientôt aux odeurs venus de  la mer. C'est le moment que je préfère à Venise, un temps plein de  promesses. la lumière se fait joyeuse, les gens sont souriants, partout  les oiseaux chantent. Non, je ne cherche pas à faire du Charles Trenet,  c'est simplement la joie du printemps qui renait et embellit la ville.  Cela me rend lyrique. Que voulez-vous on se refait pas... Laissez-moi  vous donner les derniers sujets dont on parle le matin au café ou le  soir à la passegiatta.
Le Gazzettino  se fait l'écho depuis un certain temps des ouvertures de commerces bien  plus que des fermetures. Sage attitude qui tempère le pessimisme  ambiant. Plusieurs bars et restaurants ont rouvert leurs portes ces  derniers mois et le journal leur souhaite une longue vie. Le dernier en  date est un bar sympathique qui après avoir existé vraisemblablement  depuis plusieurs siècles, avait fermé ses portes suite au décès de son  ancien tenancier. Il vient d'être transformé mais sur la base d'études  très sérieuses faites par les propriétaires dans les archives d'Etat de  la Sérénissime et dans les bibliothèques privées ! Il s'agit du bàcaro Risorto, sur le campo San Provolo. Tenu par les frères Jacopo et Mattia Sopradassi avec le soutien de la mamma, la signora Monica.  Un local typique où sont servis tout un tas de plats typiques des  osterie vénitiennes dans la grande tradition. Le journal parle d'une "autentica venezianità"  . Pour accompagner ces gourmandises, vous aurez à votre disposition une  large sélection des meilleurs vins du cru mais aussi du monde entier et  notamment d'Argentine. J'irai essayer cette nouvelle adresse lors de  mon prochain séjour comme ça, je pourrais vous en dire davantage...(plus qu'un mois !). 
Al graspa de uoa,  une auberge sympathique du Rialto, vient d’être fermée sur ordre des  services sanitaires suite à la dé -couverte dans une chambre d’une  colonie de punaises assez virulente. Tout le monde sait que ces  bestioles qui aiment l’humidité et la chaleur sont assez faciles à  chasser et qu’il suffit d’une bonne désinfection pour que le mal soit  enrayé. Pourtant l’USSL  en a décidé autrement forçant les nombreux clients à quitter l’hôtel  manu militari en dépit de leurs protestations. C’est la première fois  qu’une telle mesure est prise pour un hôtel de cette catégorie,  récemment refait et d’une certaine qualité (la chambre double est à 270 euros la nuit pour un confort ma foi apparemment assez développé). J’ai connu des problèmes d’invasion de punaises du côté de Cannaregio mais c'était dans de petits hôtels mal tenus. Al graspa de uoa,  c’est assez surprenant ! Il faudra au moins deux mois selon les  propriétaires pour que les services sanitaires soient certains de la  désinfection totale de l’établissement….
Je vous avais parlé il y a un certain temps d'un B&B; de qualité tenu par des japonais, le Fujiyama, au 2727A calle lunga san Barnaba, à Dorsoduro. Il vient d'être classé parmi les meilleurs d'Italie. Cela ne m'étonne guère. Bien placé, joliment décoré (et très propre),  il accueille les voyageurs comme seuls les enfants du soleil levant  savent le faire. Discrétion et raffinement. Le prix demeure raisonnable  même en haute saison (de 80 à 140 euros la nuit) avec un petit  déjeuner, chaque chambre a sa salle de bains privée garnie de  savonnettes, de shampoing et de bonnes serviettes, la télévision et  l'air conditionné. On y fait le ménage chaque jour comme à l'hôtel. Pour  ceux qui ne savent pas où descendre et qui ne veulent pas y laisser  leurs économies. 
Le pétulant Umberto Sartori a fait parlé de lui samedi. Il rencontrait avec d’autres membres du Comité de Salut Public  qu’il a fondé il y a quelques années déjà et dont votre humble  serviteur fait partie. Il venait à la rencontre des vénitiens mais aussi  des touristes pour expliquer ou rappeler les dangers qui menacent la  cité des doges. Etaient au programme : le problème des grands navires  qui perturbent les flots de la lagune, les moteurs des bateaux qui  circulent trop vite dans les canaux de la ville et contribuent à  déstabiliser les fondations des bâtiments, les cocktails de produits et  résidus chimiques qui depuis quelques années attaquent à une vitesse  vertigineuse les pierres détruisant sculptures et bas-reliefs des  façades, même le pont de Calatrava qui se fait attendre était  dénoncé. Il a obtenu tellement de signatures que la pétition présentée  pourra enfin être présentée au Président du Conseil pour que soit enfin  déclaré l’état d’urgence que l’organisation réclame depuis longtemps. Et  contrairement aux mauvaises langues, Sartori et  son groupe ne sont pas des passéistes uniquement préoccupés par la  sauvegarde des pierres qui partent en poussière à grande vitesse. Il a  été un des premiers à tirer la sonnette d'alarme et ses propos sont  toujours parfaitement bien documentés, explicités et commentés. Rien  n'est laissé au hasard. C'est de l'avenir d'une ville, d'un univers et d'un peuple dont il s'agit ! Il sait, par exemple, que le port de Venise - qui est une réussite récente - est nécessaire pour l'avenir économique de la Sérénissime. cependant, il préconise que les mesures soient prises pour que ce développement ne se fasse pas au détriment de l'environnement et de l'écosystème lagunaire. Je vous invite à aller sur son site et à le soutenir. Et lorsque vous serez à Venise, n'hésitez pas si on vous propose de signer une pétition !
