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07 août 2009

Juste pour rire

© Fausto / Alloggi Barbaria Blog

Ceux qui ont un chat sauront de quoi il ressort. Notre bon gros chat Mitsou, devenu en quelques années le chat le plus photographié de Bordeaux et véritable mascotte du quartier a une habitude assez drôle. Chaque matin,monsieur saute sur mon lit en ronronnant. Il patiente quelques minutes - à peine - et si par hasard le réveil ne sonne pas dans les minutes qui suivent, il commence par toucher délicatement ma joue ou mon oreille. Si je ne réagis pas, tout en ronronnant de plus belle, il sort une griffe et recommence, mais toujours délicatement et discrètement. Si par un malheureux hasard il sent qu'il m'a fait mal (mes borborygmes agressifs en sont le plus souvent la preuve !), il se retourne et fait semblant de dormir. Agaçant parfois mais désopilant le plus souvent. 
 
Quand je vivais à Venise, Rosa, ma petite chatte grise (une merveille demoiselle grise aux yeux verts) elle, préférait me labourer les épaules lorsque je me rendais dans la salle de bains. Chaque matin, elle sautait de son fauteuil sur mes épaules. J'avais en permanence des traces de griffures. Elle venait avec moi dans la salle de bains, n'acceptait de descendre qu'au moment où je pénétrais dans la douche. Me surveillant d'un œil, elle s'installait alors sur le rebord du lavabo s'appliquant à sa propre toilette pendant que j'effectuais la mienne. Quand j'étais nettoyé, séché, coiffé, rasé, mademoiselle, apparemment satisfaite de mon état de propreté, remontait sur mon épaule, et nous sortions tous deux de la pièce. Souvent elle me regardait dans le miroir quand je me rasais et s'amusait à toucher la mousse du bout de ses pattes grises, délicatement, dans un geste toujours très élégant. Presque condescendant aussi. 
 
Ceux qui n'ont pas de chat, ou ceux qui ne les aiment pas ne verront là rien de drôle, pardonnons-leur, n'est-ce pas... 
 
Voici une petite vidéo très drôle qui n'est vraiment pas loin de la réalité (ô combien terrible !) que les maîtres de chats (ou bien devrais-je dire les esclaves de chats) vivent chaque matin !



6 commentaires:

Michelaise a dit…

Et que pensait, cher Lorenzo, votre épouse de ces griffures intempestives ? Je n'ai pas de chat et j'aime votre histoire...

maite a dit…

Justesse de votre petite histoire et de cette vidéo, enfin presque...Mon chat, quand je l'abandonnais pour aller à Venise, dormait sur ma tête les trois nuits qui suivaient mon retour. A presto

Anonyme a dit…

Merci !!! j'ai beaucoup ri aussi avec cette VDO, portrait craché de nos matins "au saut du lit" ! ah là là ...oui mais on les aime ces félins !

Lorenzo a dit…

Oh Michelaise rassurez-vous à l'époque de Rosa, j'étais célibataire !

Agnès a dit…

C'est tout à fait ça la vidéo ... bon à part le gourdin remplacé par la chute de livre tout à fait malencontreuse. Le pire c'était l'air avec lequel elle regardait le livre par terre ...genre :"ah ben ça alors, il est tombé tout seul!"

Anne a dit…

Merci pour ces notes d'humour. Du coup, j'ai regardé les autres vidéos qui sont amusantes également.
Anne

25 juin 2009

Les chats de la forêt d'en-bas

Historiette pour Louise, 7 ans et demi
.
Chère petite lectrice,
Quand le soleil se lève le matin à Venise, ce qu'il éclaire n'est jamais comme ailleurs. Les enfants qui comme toi s'en vont à l'école, toujours un peu mal réveillés, souvent restés en partie dans leurs jolis rêves de la nuit, l'estomac un peu barbouillé du chocolat trop chaud qu'il a fallu boire trop vite, ces enfants-là ne marchent pas sur des pavés ordinaires. Car sous les dalles grises reposent des millions d'arbres plantés là il y a plus d'un millier d'années. Quel joli poème cette histoire d'une ville où les enfants marchent sur des arbres. Ce monde incroyable où, comme le disait un poète qui aimait beaucoup les enfants - et Venise aussi -, les lions volent et les oiseaux marchent. 
Un matin, comme tous ces matins que tu as vécu toi aussi, tu sais quand il faut mettre un manteau et sortir dans le froid et la pluie pour aller retrouver la maîtresse pas toujours gentille, les copains pas toujours complices, Aldo et Marta, deux petits vénitiens de ton âge s'en allaient à l'école. Il pleuvait fort sur Venise ce jour-là. Aldo avait un peu mal au ventre car il n'avait pas bien appris sa leçon d'histoire et Marta reniflait car elle avait pris froid la veille en jouant dans les flaques. Au détour d'une ruelle, ils débouchèrent comme chaque matin sur un petit campo toujours tranquille, toujours silencieux. A Venise, les enfants n'ont pas peur d'aller dans les rues. Ils ne risquent pas de mauvaises rencontres. Pourtant ce matin-là, sous cette vilaine pluie froide, dans le silence du petit matin avant qu'il ne fasse jour, ils avaient peur...
Ce n'était pas comme d'habitude. Une enseigne de magasin grinçait au loin, le vent soufflait très fort ... Il faisait tellement sombre sur le campo. Les enfants avançaient épaule contre épaule et Marta serra bien plus fort que d'habitude la main de son frère. Soudain, le jour se fit et la pluie s'arrêta... C'était comme la lumière un peu jaune d'un lampadaire invisible. Au milieu de la petite place, comme souvent à Venise, il y avait un puits en marbre blanc orné de figures d'anges et de guirlandes de fleurs. Sur la margelle, un énorme chat gris semblait diriger un orchestre. Autour de lui, une vingtaine de chats l'écoutaient. Les deux enfants s'arrêtèrent stupéfaits. Les chats, visiblement un peu agacés se retournèrent. Tous en même temps.
On entendit un "Mais chut, voyons !".
Marta regarda son frère, aussi surpris qu'elle :
- "Un chat qui parle, mais c'est impossible" lui lança Aldo.
- "A Venise, jeune homme, apprenez que rien jamais n'est impossible" lui répondit aussitôt le gros chat gris tout en se léchant une patte.
- "Mais d'où venez vous et que faites vous ?" osa demander Marta qui aimait beaucoup les chats mais ne trouvait pas très normal d'en rencontrer qui lui adressent la parole en langage des humains...
- "Nous sommes les chats de la forêt, nous nous réunissons ici pour chanter" expliqua le gros chat gris qui maintenant lissait les poils de son ventre. Il n'avait pas l'air méchant mais très moqueur. Cela vexa un peu Marta.
- "Mais quelle forêt ?Il n' y a pas de forêt à Venise." s'écrièrent les enfants qui n'aimaient pas être pris pour des idiots, même par une chorale de chats étranges.
- "Mais si, la forêt qui est là, sous vos pieds" dirent en chœur tous les chats. Et le gros chat gris raconta l'histoire de la forêt souterraine :
- "Autrefois, il y a très longtemps, des hommes coupèrent tous les arbres qui poussaient ici, au bord de l'eau, sur ces petites îles sauvages. Ils les mirent les uns à côté des autres et bâtirent leurs palais et leurs églises dessus. Les années passèrent et on oublia les arbres et tous les êtres qui peuplaient la forêt. Ils passèrent des siècles sous les maisons et sous les églises et finirent par s'habituer au noir et au silence. Mais les chats qui habitaient sur l'île qui est sous ce campo ne purent jamais se résoudre à rester en bas. Alors, chaque nuit, quand le temps était trop mauvais pour que les hommes se hasardent en dehors des maisons, ils montaient humer l'air de la lagune, compter les étoiles du ciel. Peu à peu, ils reprirent leurs habitudes d'en bas. Par exemple, ils apprenaient de très belles chansons de chat, interprétées a capella, pour faire mieux que les oiseaux d'en bas. Et ils étaient très appréciés par leurs cousins les chats d'en haut qui venaient souvent se joindre à eux, comme ce soir. C'est ainsi qu'il y avait Félix, le chat très distingué du palais Bragadin, Stella, la jolie jeune chatte du curé de San Pantalone et puis Jacob, le chat du rabbin et tant d'autres. Et quelles voix admirables."
Les enfants en auraient presque oublié de se rendre à l'école mais heureusement, le gros chat gris les rappela à l'ordre :
- "les enfants, les enfants"...
Quand Marta et Aldo ouvrirent les yeux, le soleil brillait. Leur mère venait d'ouvrir les volets. La pluie avait cessé et le ciel était bleu.
- "Ce sera une belle journée" dit leur mère, "dépêchez-vous, sinon vous serez en retard à l'école".
En passant par le campo, encore engourdis par ce rêve mystérieux, ils tremblèrent un peu : sur la margelle du puits un chat gris les suivait du regard tout en faisant sa toilette. Il s'arrêta quand il les vit, et les enfants remarquèrent son drôle d'air. Aldo et Marta se regardèrent, mi-figue, mi-raisin. Ils hâtèrent le pas. Sûrement pour ne pas être en retard à l'école... Ils ne virent pas le clin d’œil du gros chat gris...
A Venise, chère petite lectrice, on voit toutes sortes de choses. Il suffit de savoir regarder...

8 commentaires:


Les Idées Heureuses a dit…
Un fort joli conte pour Louise, il faudrait pouvoir l'illustrer et en faire un joli livre pour enfant sage... et moins sage. Quelqu'un qui saurait bien travailler l'aquarelle ou le pastel, qui aimerait beaucoup les chats, les petits, Venise, et qui aurait gardé une belle âme d'enfant ... à suivre.
Wictoria a dit…
moi qui ne connais de Venise que l'impression des autres, photos ou sentiments, je pourrais peut-être un jour m'y rendre, jouer à la fée, peut-être !
Michelaise a dit…
Belle idée que de rappeler que Venise est construite sur une forêt... et de donner bien sûr le rôle principal aux chats dans ce conte
Vichka a dit…
Un conte joliment écrit, c'est vrai il ne manque que les illustrations qu'on imagine déjà dans la tête! Justement je reviens de Toulouse (le marathon des mots) et j'y ai trouvé l'album "le luthier de Venise" de Claude Clément"(à lire absolument!) Oui, un livre Lorenzo... On patientera...
Anne a dit…
Merci pour ce conte à la fois plein de poésie et instructif. Vous avez bien du talent! Vichka, vous avez raison, "Le luthier de Venise" est un très beau conte philosophique que Frédéric Clément a magnifiquement illustré. Anne
Les Idées Heureuses a dit…
Du même acabit vous trouverez "L'homme qui allumait les étoiles", conte également de Claude Clément, (une charmante jeune dame que j'avais rencontré au festival du livre de Mouans Sartoux il y a quelques années) les illustrations sont de John Howe, un délice pour les mirettes. Qui a assez de talent et se dévoue pour illustrer le conte de Lorenzo? Cela pourrait inspirer Louise, car les enfants ont souvent de très jolis idées avec des crayons et du papier...
Marie-Louise a dit…
Merci beaucoup Lorenzo ! Si vous étiez là à côté de nous, Louise fait un splendide sourir et crie de joie sans s'arrêter : "Lorenzo a fait un article pour moi maman !! Tu te rends compte !" Elle est vraiment très contente est elle veut vous dire encore une fois "Merci" ! Cette histoire est vraiment bien écrite, vous devriez vraiment faire un livre ! Vous auriez tellement de succès ! Louise est vraiment heureuse est à l'instant où son père est rentré elle lui a crié : "Lorenzo m'a écrit une belle nouvelle !" Vraiment, vous avez allumer une chandelle dans ses yeux donc "Merci Lorenzo !" Cordialement, Marie-Louise et la petite Louise
Lorenzo a dit…
Ravi de lui avoir fait ce plaisir. Mille mercis pour votre soutien et votre indulgence !

Le sommeil du juste


Surtout ne pas déranger.

5 commentaires:

Les Idées Heureuses a dit…
Un gatto tranquile e felici?
Agnès a dit…
Bonjour Lorenzo. pour information Eric Valmir présente une émission tous les samedis soirs sur l'Italie à 18h10 sur France Inter. Celle sur Venise passera le 15 août. Je pense que le podcast sera activé ...
Lorenzo a dit…
J'en ai informé en son temps les lecteurs se souviendront qu'Eric Valmir cite Tramezzinimag. Le blog de ce brillant jeune journaliste est noté dans la liste des sites préférés : http://radiofrance-blogs.com/eric-valmir
Lorenzo a dit…
voir mon article du 09/12/2008 suite à l'acqua alta et au commentaire qu'en fit le correspondant de Radio France.
Anonyme a dit…
Ahah ! Scène comique d'un chat dormant ! Qu'il est mignon ! Et le cadre aussi bien sûr

02 février 2009

Gourmandises de chandeleur

Début de semaine bien maussade. Le chat l'avait annoncé en se léchant avec ostentation derrière l'oreille. Le temps s'est radouci mais le ciel est bien gris. Hier il neigeait mais cela n'a pas tenu. 
 
A Montréal, Margot, ma fille aînée, avec qui nous communiquons par Skype, nous parle des rues enneigées et du ciel bleu. Ici c'est plutôt dans les gammes de gris qu'il faut chercher la couleur du ciel... Il va certainement pleuvoir aujourd'hui. De quoi avoir des envies de cuisine et de farniente pour prolonger encore une peu la douceur paresseuse de ce dimanche. Et puis c'est la Chandeleur, la "fête des chandelles". Nous allumerons une bougie ce soir qui brûlera à la fenêtre, rite de purification vieux comme le monde, puisque les païens déjà avaient le même rite. Parfois on pratique encore dans certaines paroisses du Frioul, la vieille tradition qui consiste à enlever la statue de la vierge ce jour là où elle est remplacée par un bouquet de perce-neiges, symbole du retour du printemps. Les vénitiens vont se régaler de fritole, mais pour la famille, pas de dérogation : c'est le jour des crêpes que les enfants dégusteront chaudes avec du sucre vanillé maison. 

J'ai préparé la pâte ce matin de bonne heure, sous le regard attentif de Mitsou qui passe de plus en plus de temps dans la cuisine, observant le moindre de mes gestes et surveillant du coin de l’œil le hamster nain qui vaque à ses petites occupations dans sa cage. Un moineau s'est aventuré deux minutes derrière la vitre pour picorer des miettes. Le chat en aurait bien fait son déjeuner. Les crêpes sont délicieuses et je me retiens de ne pas les manger au fur et à mesure. Entassées les unes sur les autres dans une assiette au-dessus d'une casserole d'eau, elles vont attendre le retour des enfants. 

Hier nous avons fait un gâteau de saison, recette familiale notée dans notre livre de recettes maison comme gâteau vénitien. En voici la recette (elle est peu détaillée, mais c'est vraiment facile à réaliser) : 

Mélanger dans une terrine 250g de farine, 125 g de sucre en poudre (roux), 125 g de beurre avec 1 oeuf. Garnir une tourtière avec la moitié de la pâte obtenue, recouvrir d'une couche de confiture (nous utilisons soit de la confiture d'abricot soit de la fraise, mais c'est bon avec toutes sortes de confitures) et recouvrir de l'autre moitié de pâte. Faire cuire à four moyen une vingtaine de minutes. Démouler et servir quand il est refroidi. 

Délicieux avec un verre de spumante ou un Passito, merveilleux vin de glace du Piémont, comme le précieux Moscatel Tardì de la maison Batasiolo que je recommande toujours chaleureusement. Le gâteau accompagne très bien aussi une tasse de thé, un chocolat chaud ou un bon café au lait. 

Les crêpes légères de Babou (surnom donné par les enfants à leur grand-mère - qui fêterait cette année ses 89 ans) : 

Il faut 150 g de farine, 50 g de maïzena ou de fécule, 1 pincée de sel, 1/2 sachet de levure ou 1 (petite) cuillère à café de Baking powder (ou un 1/2 sachet de levure chimique), 3 cuillères à soupe d'huile ou de beurre fondu, 1 verre d'eau fraîche, 1 verre de lait entier, 4 œufs, 4 cuillères à soupe de rhum ou de Grand-Marnier (une de mes tantes met du Cointreau), 2 cuillères à soupe bien pleines de sucre en poudre, 1 sachet de sucre vanillé, 1 zeste de citron.

Dans une terrine, mélanger farine, Maïzena ou fécule, sucres, sel, levure. Ajouter l'huile ou le beurre fondu, puis les œufs un à un. Délayer peu à peu avec l'eau et le lait. Ajouter le rhum et le zeste de citron. Laisser reposer au moins une heure. Dans une poêle chaude préalablement huilée (j'utilise un coton piqué sur une fourchette, c'est pratique), mettre une petite quantité de pâte pour réaliser des crêpes très fines. Bonne fête ! 


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3 commentaires d'origine : (archives Google)

anita a dit… ....
chinoiseries félines ... anita 
02 février, 2009 
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Lorenzo a dit… 
il adore ça, c'est un vrai cabotin. 
03 février, 2009 
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 anita a dit… 
...il est vrai que pour un chat : être un cabot est une sorte de défi !!! anita 
04 février, 2009 
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16 juin 2008

Chat à Venise




Être chat à Venise n'est pas une mince affaire. Presque un devoir. Une situation. "Un état" dirait Monsieur Goldoni... I gatti veneziani eux aussi sont moins nombreux qu'autrefois. Toujours aussi paresseux et rêveurs, il semblerait que la nostalgie soit courante chez la gent féline autochtone. Il serait temps de repeupler cette colonie et de leur montrer à ces humains ce que c'est qu'être chat à venise ! 


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2 commentaires (non archivés par Google) 



20 octobre 2007

De mémoire de chat on a beaucoup aimé naviguer pour la gloire de la Sérénissime

Sous le regard bienveillant de leur noble cousin ailé gardien des Évangiles, les chats de Venise sont les fiers descendants de félins marins, experts indispensables aux navires d'autrefois quand la Sérénissime dominait les mers. Les hommes s'occupaient de faire avancer les bateaux, les soldats les défendaient des attaques des pirates ou des infidèles, eux guerroyaient contres rats et souris. Ils éloignaient la peste et sauvaient les cargaisons. Ils portaient bonheur aussi. C'est pourquoi on les vénère à Venise où vous trouverez peu de gens pour faire la grimace quand on leur parle des chats qu'ils préfèrent le plus souvent aux chiens, depuis toujours. Quant aux chats, descendants de ces glorieux mercenaires, ils attendent toujours de pouvoir repartir sur les flots espérant renouveler les exploits d'autrefois...

22 août 2007

Etre un chat au soleil à Venise...


Celui-ci pose bien malgré lui et ne semble pas tout à fait satisfait de la présence indiscrète du photographe. Méfiant mais poli, il se tient sur ses gardes, dubitatif "Sait-on jamais" se dit-il "peut-être après tout ce bipède qui me tire le portrait ne me veut pas de mal et me donnera-t-il une caresse voire quelque chose à manger". Au risque de me répéter, Venise est vraiment le paradis des chats : pas de voitures, des humains le plus souvent très attachés aux félins, et les chiens muselés ; l'histoire de la Sérénissime aussi et la tradition qui en font une confrérie respectée et protégée ; le climat idéal pour les matous. Bref, être chat à Venise c'est garanti beneficum sine cura !

20 mars 2007

Caché dans un coin, un peintre près de la Salute peignait un chat endormi sur le pont de la badia San Gregorio


Et le chat (que nous ne montrons pas pour respecter son anonymat) qui posait pour le peintre caché, faisait semblant de dormir. il fallait bien satisfaire l'artiste et ne pas bouger pour que l'aquarelle soit réussie et le minois du minet à jamais immortalisé...

23 décembre 2006

Petit peuple de Venise au quotidien

A Venise, il y a les touristes. Il y a aussi les marchands ambulants (vénitiens) et les marchands clandestins (africains). Il y a les mendiants venus de Yougoslavie, de Bulgarie ou d'Albanie. Il y a les vénitiens, des gens comme vous et moi, qui vaquent à leurs occupations. Comme vous et moi. Chaque jour. Mais comme Venise n'est pas une ville comme les autres, les vénitiens ne sont pas toujours comme les autres. Pas comme vous et moi. Vous ne me croyez pas ? en voici pourtant quelques exemples.
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Maître Pigeon s'en allant de bon matin quérir quelques grains pour sa famille, rencontra en chemin Dame Mouette, qui marchait fièrement près du pont. Maître Pigeon n'en menait pas large, la mouette carnivore raffole de la chair de pigeon. Cela la change des poissons qui ont un drôle de goût ces temps-ci dans la lagune. Heureusement pour notre pleutre, la dame était perdue dans ses pensées. Elle allait au marché. On lui avait parlé d'un arrivage fort bien achalandé de crevettes et autres mollusques..
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On rencontre à Venise de drôles d'énergumènes.
On les croit déguisés, ils sont pourtant eux-mêmes...
Bel oiseau au long cou ! Héron ou cigogne ?
L'un des deux sans un doute, incognito, au soleil de midi,
en attendant de quoi apaiser son furieux appétit.
L'air de la ville, le ciel si bleu, ce vent si doux...
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Raminagrobis, ancien condottiere au cœur noble est aujourd'hui retiré des affaires. Il grossit doucement. oh pardon, je voulais dire, il vieillit doucement. Ses journées il les passe au soleil sur un banc, tout près du porche de sa noble demeure. D'un œil il repère le touriste agaçant qui voudrait bien lui faire mille amabilités. Si encore il avait une friandise, une jolie sardine, un morceau de pâté. L'étranger va lui tirer le portrait et puis en braillant, bruyamment s'éloigner. Notre fier soldat n'aura pas bougé une moustache. Un moineau plus tard peut-être fera les frais de sa méchante humeur. Comment accepter sans s'énerver d'être sans cesse dérangé pendant la sieste ?
. ...Mon ami Isidorio est du quartier la plus grande commère. Saviez-vous qu'untel est rentré à pas d'heure ? Le maître de Fido avait bu hier au soir ! La fille de l'épicier est rentrée en retard. Son soupirant l'accompagnait, ils sont restés bien longtemps sous le porche, dans le noir. Isidorio lui n'a pas le droit de sortir seul. En attendant le retour de sa maîtresse, il surveille la maison et puis aussi les environs.

13 décembre 2006

Le petit peuple des ruelles et des campi

Maîtres des lieux jamais contestés, moins nombreux qu'autrefois, ils règnent sur la ville. Laissant aux pigeons qu'ils trouvent vulgaires et indigestes la piazza et ses environs, ils occupent tout les reste de la cité sous la protection de leur grand frère, le lion de Saint Marc. Noblesse oblige, ils descendent de ces patriciens à la fourrure fauve ou grise, qui sauvèrent la Sérénissime de la peste et changèrent ainsi la face du monde. Ils gardent dans leur allure nonchalante, le souvenir d'avoir été des princes redoutés et de fiers combattants. Témoins et mémoire vivante d'une époque où comme en Égypte leurs lointains parents, ils étaient à Venise protégé et adulés.


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3 commentaires:


Véronique a dit…
joli montage du petit peuple félin. Bravo pour votre blog Lorenzo
Coyote a dit…
Bravo pour votre blog.... Sur le mien, plus modeste et moins talentueux, j'avais publié aussi un petit article sur les chats vénitiens : http://boaretto.unblog.fr/soriano-le-chat-de-venise/ Claudio
  
Lorenzo a dit…
Merci beaucoup Claudio. j'ai à mon tour été faire un tour chez vous !

30 novembre 2006

Le sommeil du juste

 
Et tant pis pour ceux que je gêne, moi je suis bien et puis je suis chez moi ; Gatto genetico nato a Venezia pour vous servir!
Posted by Picasa

25 juin 2006

Gatti veneziani

Comme chez les humains, on rencontre toute sorte de caractères chez les chats mais chez ceux de Venise, il y a quelque chose en plus. D'abord ils gardent le souvenir de leur grande utilité du temps de la Sérénissime. Sans leurs ancêtres, la peste n'aurait cessé de se répandre dans la cité et les doges en avaient fait des notables dont le livre d'or s'il n'a jamais été écrit n'en demeure pas moins dans la mémoire collective. 
Si les rois de France avaient de beaux lévriers, les maîtres de Venise avaient surtout des chats ! Les bateaux ne partaient jamais sans un des leurs et sur le navire amiral de la flotte vénitienne à la bataille de Lépante, il y avait un somptueux matou guerrier qui ne manqua pas une charge et revint en triomphateur acclamé avec son maître.  Bref le chat de Venise c'est quelqu'un. 

Hélas comme tout à Venise aujourd'hui, le monde des chats est en péril. Certains gouvernements des années 80 ont voulu les éliminer, ou du moins en réduire les colonies. D'autres ont pris conscience de leurs malheurs et ce fut des campagnes de vaccination, de stérilisation mais aussi l'ouverture de refuges et de dispensaires. Voilà qui m'a donné envie de montrer quelques spécimens de ceux qui demain seront peut-être les seuls vrais vénitiens du Disneyland qui semble parfois se préparer dans la ville que nous aimons tant mais que les hordes dénaturent chaque jour davantage...
 
 
Celui-là qui joue sur un terrazzo de marbre clair, vague cousin de notre chat, est toujours aussi facétieux. Bien nourri aux sardines fraîches ou in saor, il vit une vie tranquille au premier étage d'un somptueux palais renaissance sur le Grand Canal. Il aime regarder pendant des heures le trafic sous son balcon et descend parfois dans le jardin au bord de l'eau. Pour lui, point de soucis. Il finira un peu trop gros sur des cousins en velours frappé de chez Fortuny.

 
On ne peut pas en dire autant de ce pauvre mendiant qui quête sa nourriture au pied du gobbo au Rialto. Il a trouvé de quoi poser son pauvre derrière endolori et n'a qu'une frousse, croiser les vigiles avec leurs horribles bergers allemands. Il ne mange pas toujours à sa faim et doit chaparder quand la faim le tenaille trop. Heureusement, il y a la soupe populaire... quelle rupture familiale, quel incident de parcours l'a jeté dans la rue ? La dégringolade arrive tellement vite à Venise pour un chat...
posted by lorenzo at 22:10

29 septembre 2005

Album II

Mes enfants, les plus petits en tout cas, restent émerveillés par la beauté et la drôlerie des chatons. Nous sommes une famille à chats. Mon cabinet est occupé par Mitsou, un bon gros chat orange japonais, venu vers nous un matin d'été dans notre jardin du Cotentin. Il ne s'inquiète pas de savoir s'il dérange les visiteurs et toute la rue sait qu'il aime à rendre des visites de courtoisie quand il ne se dore pas au soleil sur le toit d'une voiture... Son amie, Yka (bordelaise, prénommée ainsi par sa maîtresse en hommage au chromatiste Yves Klein) vient souvent nous rendre visite et la famille de la meilleure amie d'une de mes filles élève bon gré mal gré des portées de chatons adorables que régulièrement il nous faut aider à caser. Quant à mon frère, sur sa propriété de Barsac, les chats ont un royaume... Bref l'amitié pour les chats et le goût de Venise allant de pair chez nous, voici quelques photos de félidés vénitiens.

posted by lorenzo

22 septembre 2005

Les chats de Venise

J'évoquerai bientôt avec vous nos amis chats. Venise est une cité faite pour eux. Ils y sont moins nombreux qu'avant. Peut-être aussi moins heureux. Les temps changent aussi pour les félins. Nous en reparlerons bientôt.

posted by lorenzo at 11:17