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02 novembre 2006

Rentrer chez soi à chaque fois...



 
Philippe Sollers, à propos de la première fois qu’il vit Venise :
"Je sais, d’emblée, que je vais passer ma vie à tenter de coïncider avec cet espace ouvert, là, devant moi… C’est un mouvement bref de tout le corps violemment rejeté en arrière, comme s’il venait de mourir sur place et, en vérité, de rentrer chez soi."
Je n'aime pas particulièrement cet auteur, pourtant bordelais comme moi. J'ai trop d'affection et d'admiration pour Jean René Huguenin (fondateur avec Sollers et Jean Hedern Hallier de Tel Quel), qui disait de lui (dans son journal) :
"[...] Sa passion se contemple trop elle-même. Elle n’est pas assez incarnée, héroïque. La mienne repose sur le sacrifice, la sienne sur le plaisir - il a le sacrifice en horreur. Il lui manque quelque chose, un poids, du tragique, un rêve, son intelligence éclaire tout, elle ne respecte pas ces grands repaires d’ombre où notre mystère se tapit, il explique trop ; il n’inquiète pas. Il est lisse et lumineux, et on a l’impression que son bonheur ne cache pas de blessures, c’est un bonheur propre et sans charme, dur comme un bonheur d’enfant. J’aime mieux les êtres qui saignent. J’aime les forts, bien sûr, mais pas tout à fait les forts. J’aime les forts au regard tremblant tremblant d’amour..."
 
Mais ce que Sollers écrit de Venise est indéniablement parfait et puis, à ma connaissance, Huguenin n'a jamais écrit sur Venise ou peut-être même n'a-t-il jamais eu le temps de visiter la Sérénissime et de noter ses impressions.

25 juillet 2006

Dire non à la violence

Une fois n'est pas coutume, mais le sujet et les circonstances m'ont paru l'exiger : Ci-dessous un billet publié sur un autre blog, Humeurs & Mœurs consacré à l'actualité, la politique et tout ce qui sur cette planète me hérisse et me navre, mais aussi m'enchante et me réjouit. Point de réjouissance hélas en ces temps sombres où les va-t-en guerre se déchaînent et par la peur cherchent à mettre les peuples d'occident du côté de la violence et de la haine. L'histoire de l'Humanité est truffée d'évènements semblables et pourtant, les hommes continuent. Il y a tant d'argent à gagner avec les guerres !
Lorsque les américains ont envahi l'Irak, bien que beaucoup sentaient qu'il fallait en finir avec le régime de Saddam Hussein, une majorité d'hommes et de femmes se sont opposés à ce conflit inégal, injuste et basé sur un mensonge. Le Président Chirac avait joué son rôle en disant non au Président américain. Partout en Italie fleurissait des fanions aux couleurs de l'arc en ciel avec en lettres blanches le mot "PACE". Avec le mot LIBERTÉ, ce mot, PACE, PAIX, PEACE, SHALOM, ASSALAAM, PAX est l'un des plus beaux du vocabulaire humain.
Combien faudra-t-il de familles dévastées, d'innocents massacrés, d'enfants abandonnés, de terres violées pour que l'homme, qu'il soit américain, israélien, syrien, russe ou tchadien comprenne que, partout, à tout moment de l'histoire de l'Humanité, les guerres n'ont jamais servi que l'intérêt de quelques uns déjà nantis, à l'abri et sans scrupule. Comment continuer de tolérer les larmes des enfants devant le cadavre de leur père, les cris d'une mère devant les restes déchiquetés de ses fils, les vieillards devant leurs maisons et leurs terres dévastées ?
Qui se lèvera pour maudire ces états-majors qui décident de transformer le monde en enfer ? Qui se lèvera pour que les enfants partout sur cette terre retrouvent le goût de rire et la joie de vivre ? Quand le "plus jamais ça" répété par les leaders du monde en 1945 retentira-t-il comme un leitmotiv universel, une loi incontournable ? Quand ? Si seulement nous étions certains que le Hezbollah va être écrasé et avec lui ce terrorisme aveugle et sans espoir, si seulement nous étions sûrs que Tsahal est le bras de Dieu pour étouffer à tout jamais ces remugles de bestialités et de barbarismes... Mais la haine que soulève ces affrontements s'estompera-t-elle un jour ? La colombe de Noé reviendra-t-elle un jour se poser sur l'arche de la paix en Terre d'Orient ?
 


2 commentaires:

Anonyme a dit…
vero, viva la pace e la libertà !
fif a dit…
Quand on se demande si les états-uniens sont tous d'accord avec cette occupation, on se rappelle que l'argument massue qui les convainct est qu'il fallait combattre les auteurs des atrocités de sept 2001 et leurs alliés dans le monde. Or, fin 2006, on a un bilan de victimes depuis cette intervention contre l'avis des nations unies qui se chiffre à des milliers de victimes, lui aussi, et en particulier bientôt à un nombre de tués de leur nationalité équivalent à celui des victimes du 09-11: loin de représenter une solution efficace et durable, la situation nous conduit à observer que le nombre de tués de ce puissant pays aura désormais doublé, entre ceux de 2001 et ceux morts en terre d'orient. Et ces derniers seront désormais plus nombreux. Quel est l'enjeu? Pas celui annoncé, puisque ces morts sont surtout pour les intérêts financiers liés à la maîtrise de la production pétrolifère, fléau de notre temps, à exploiter jusqu'au dernier baril...
posted by lorenzo at 22:50

01 mai 2006

Clin d’œil à Lili, lectrice

Chaque fois que je reviens à Venise, je trouve ma ville plus belle, mille trésors nouveaux m'apparaissent que j'avais perdu l'habitude de voir et cela me rend très heureux...
Carlo Goldoni
posted by Lorenzo at 22:59

04 avril 2006

Le promeneur de Venise Par Mazarine Pingeot, Ida Barbarigo, le 22 décembre 2004.

Au-delà des opinions politiques, des mœurs et des philosophies, l'amour que d'autres portent à Venise, attire la sympathie. François Mitterrand aimait beaucoup la Sérénissime. Il y a passé son avant-dernier Noêl au Palais Balbi-Valier, la demeure de Zoran Music et d'Ida Barbarigo. J'ai découvert ce texte par hasard, envoyé par un ami magistrat italien. Il m'a beaucoup ému. François Mitterrand aimait l'Italie. Il avait bien compris Venise et s'y plaisait. Sa fille, Mazarine Pingeot était avec lui lors de ce dernier séjour. Elle a recueilli le témoignage d'Ida Barbarigo. Voici l'intégralité de ce texte : 

«Ida Barbarigo et Zoran Music sont les plus chers amis vénitiens de François Mitterrand. "Vénitien" n’est pas là un adjectif restrictif, mais qualitatif. François Mitterrand les voyait ailleurs, cela s’entend, à Paris ou à la campagne, mais ils portaient en eux où qu’ils soient, les couleurs, les parfums, l’âme de Venise. Les villes souvent se livrent grâce aux êtres qui les habitent. Et Ida comme Zoran incarnent mieux que quiconque l’esprit, la lumière, l’histoire de Venise. Il faut dire qu’ils sont peintres tous deux, qu’Ida vient d’une grande famille vénitienne, et que son appartement à Venise est un résumé de la ville, de son passé, de sa gloire et de sa mélancolie. C’est donc auprès d’elle que j’ai recueilli tout naturellement le témoignage de la relation intime que François Mitterrand entretenait avec Venise. Le Président François Mitterrand venait souvent à Venise. Il était heureux dès son arrivée, il souriait, tournait le regard autour de lui, à chaque fois surpris et enchanté par l’atmosphère souvent brumeuse et humide de la ville. L’air marin, le silence, le lent écoulement de l’eau dans les canaux ; au lieu de remparts, cette Venise offrait une imposante enfilade de palais bâtis directement sur l’eau. Il connaissait tout, désormais. Il pouvait faire part de son expérience des ruelles, ponts, places, monuments, musées et églises aux personnages que parfois, à cause de sa fonction, il était tenu de rencontrer. Et il en était assez fier. Mais ce qu’il aimait c’était passer des heures dans l’atelier, après avoir marché et visité ses lieux préférés - il prenait ses livres puis, assis sur son fauteuil près des fenêtres qui donnent sur le canal, il se renfermait dans son être. Le matin de bonne heure, il aimait faire une énergique promenade jusqu’à la pointe de la Salute, le long de la "fondamenta" qui longe le canal de la Giudecca. Il s’entretenait volontiers avec les personnes qui le reconnaissaient. D’ailleurs il y avait quelque chose en lui, dans son aspect (il avait un art d’arriver avec douceur et silence, comme une apparition) qui ne pouvait pas manquer d’être remarqué. Tous le regardaient, comme étonnés. Si par chance, parmi les passants il se trouvait des Français, il était au comble de la joie.» C’est avec une grâce et une gentillesse spéciale qu’il se laissait aborder, qu’il prêtait attention à leurs dires. Lorsqu’il s’agissait de petits groupes de jeunes Français, alors il entretenait des longues conversations, et il était parfaitement comblé. Car le Président Mitterrand à Venise devenait encore plus Français que lorsqu’il était à Paris. Loin d’être le "Vénitien" - il était et restait l’image, le condensé de la France. Il était clair qu’il aimait Venise car il en percevait toute la longue histoire, la force d’un État resté intouchable, libre, pendant un millénaire. Puis Venise s’était effondrée. Napoléon aida sa chute, et sa partielle destruction. Dans les églises il y a les monuments, les sépulcres, les statues des condottieri, des Doges. Venise laisse ainsi lire son histoire dans les tableaux, les architectures, les décors qui sont encore partout dans la ville. C’est cette lecture qu’il appréciait si fort. L’histoire des vicissitudes humaines, dans chaque petite parcelle de Venise. Il aimait à entrer dans les nefs solennelles des cathédrales. Il percevait l’enchantement des proportions parfaites des architectures, dans ces énormes espaces où règne l’harmonie, figurations de l’univers inconnu, et il y trouvait la paix, la dignité que la grande beauté peut inspirer.»

24 février 2006

Zola dit Venise


"[Venise,] c'est bon pour un repos après une grande douleur. Il faut y laisser bercer sa vie. Pour un long travail aussi. La ville du silence."


Emile Zola (in Mes Voyages, 1894)
posted by lorenzo at 23:29

19 décembre 2005

Citation du jour

"Depuis dix ans, il y a un recul apparent de civilisation : Venise enchaînée, la Hongrie garrottée, la Pologne torturée; partout la peine de mort."  

Victor Hugo, Actes et paroles.


02 novembre 2005

La citation du jour


" Tout vote est politique et exprime un choix de société."
Jacques Chirac


Une fois n'est pas coutume, je me permettrai un commentaire de la citation du jour : si seulement cette phrase, le Président l'avait prononcée le soir du 29 mai, reprenant à son compte l'élan gaullien qui devrait aujourd'hui de nouveau placer la France à la tête de l'Europe, la vraie, celle des peuples et des nations... 
posted by lorenzo at 23:07

L'entrée du Grand canal vu du pont de l'Accademia


"Un ciel frais lavé par l'orage et poli par un vent jeune et vif. Chaque brisure se festonne de soleil. La ville paraît prête à accueillir toute occasion de joie. Toute étincelle : la lagune crispée, les feuillages dansants, les vitres."
 Liliana Magrini, Carnet vénitien, 1956

posted by lorenzo at 20:55

31 octobre 2005

La citation du jour

"Les esclaves volontaires ont fait plus de tyrans que les tyrans n'ont fait d'esclaves forcés."
Tacite

29 octobre 2005

Citation du jour

"Dans Venise la rouge, pas un bateau ne bouge"...

Alfred de Musset

posted by lorenzo at 00:41

26 octobre 2005

Citation du jour

"Quand le pouvoir pousse l'homme à l'arrogance, la poésie lui rappelle la richesse de l'existence. Quand le pouvoir corrompt, la poésie purifie."
John Fitzgerald Kennnedy


posted by lorenzo at 21:38

25 octobre 2005

citation du jour

"Imposible de vous dire mon âge, il change tout le temps"...

Alphonse Allais

posted by lorenzo at 01:07

23 octobre 2005

Citation du jour

 
"Qu’est-ce que le patriotisme si ce n’est l’amour de la nourriture de notre enfance".
Lin Yutan, moine bouddhiste

17 octobre 2005

Citation du jour

© Sartori - 2005.
Si vous êtes patient un jour de colère, vous échapperez à cent jours de chagrin.
(Proverbe chinois)

12 octobre 2005

Citation du jour

© Paladino
"L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe".
Gustave Flaubert
extrait d'une lettre à Louise Colet

02 octobre 2005

Citation du jour

 
© Vanni de Conti - Droits Réservés

"La nature a des perfections pour montrer qu'elle est l'image de Dieu, et des défauts pour montrer qu'elle n'en est que l'image ."
Pascal (Pensées)

29 septembre 2005

Citation du jour

"Être poète, c'est croître comme l'arbre qui ne presse pas sa sève, qui résiste, confiant, aux grands vents du printemps, sans craindre que l'été puisse ne pas venir. Et l'été vient"...

Rainer Maria Rilkein-Lettre à une jeune poète,
dans la seule bonne traduction, celle de Maurice Betz

27 septembre 2005

Citation du jour

De Gabriel Matzneff :

"La première règle si l'on veut rester soi-même et garder sa capacité d'émerveillement, c'est de ne pas se laisser envahir par les informations, par l'actualité. Si vous voulez savoir ce qui se passe sur notre bonne vieille terre, ne lisez pas les journaux, lisez Tacite, tout y est. Comme dit un personnage des Enfants du Paradis, "la nouveauté, la nouveauté, mais c'est vieux comme le monde, la nouveauté !"
 
posted by lorenzo at 23:02

13 mai 2005

La phrase du jour

"La concurrence est un alcali : à dose modérée, c'est un excitant, à dose massive un poison".
A. Dœuf, vers 1933.