02 décembre 2007

Vous voyez que ça bouge à Venise !

Ce paradoxe de Venise rarement relayé par les médias étrangers mal informés est un charme supplémentaire pour ceux qui aiment la cité des doges : la population diminue d'année en année, les écoles ferment et l'âge des résidents augmente, les boutiques de première nécessité sont remplacées par des commerces de produits touristiques pas toujours de grande qualité, dans certains endroits à certaines périodes, il y a plus d'étrangers en visite que de vénitiens, bref tout cela pourrait constituer un long cahier de doléances. Pourtant Venise est dans certains domaines plus en avance que Milan, Florence ou Rome. 

On y rencontre des initiatives aussi innovantes qu'à New York, San Francisco ou Tokyo. L'exemple des jeunes créateurs de Imegadito dont je parlais dans mon précédent papier en sont un exemple. La galerie Telecom près du Rialto qui présente les techniques les plus high-tech du moment en est un autre. Et pour balancer le cliché "touristes go-go, pizza-coca, gondoles et familles d'animaux en verre soufflé", voici quelques photos de la vie nocturne vénitienne autour de ces créateurs. Simplement pour montrer un autre visage de la Sérénissime. Celui d'un lieu de vie dynamique et en perpétuelle mutation culturelle et sociale.




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1 commentaire:

Andrea a dit…

           Oui mais ça bouche comment ? Est ce une véritable activité créatrice, de l'invention
           ou de la gesticulation au milieu du vide ?

I love tourism

Le 8 décembre prochain sera inaugurée dans les locaux de la Fondazione Bevilacqua La Masa, sous les arcades de la Piazza, une boutique un peu particulière, baptisée I Love Tourism.
 
Ce magasin présentera les créations de jeunes designers italiens et étrangers. C'est plutôt d'une ré-ouverture dont il s'agit en fait. Je vous avais parlé à l'époque de ce commerce autrefois géré par le fameux Studio Camuffo et qui passe sous la férule de Imegadito (ce qui veut dire "ils me l'ont dit"en dialecte), un groupe de jeunes créateurs très inventifs. Il faut aller voir leur site qui mérite le déplacement.
Parmi les nombreux créateurs, vous trouverez : Abake, Mauro Arrighi, Tim Biskup, Brunno Jahara, Studio Camuffo, François Chalet, Collettivo Rapido, Oooh!Design, Eboy, Fabrica, Freitag, Gaia Zebellin, James Jarvis, Jeremyville, Josh Petherick, Korner Union, Misstake, Nic Hess, Offumac, Ox Studio, Pierluca Galvan, Quarzia, Raffaella Brunzin, Andy Rementer, Silvia Silvan, Amos Toys, Fabio Viscogliosi, Wunderlab… et bien sûr le collectif Imegadito.
En lien avec la mission de la fondation Bevilacqua La Masa et à l'occasion de l'ouverture de la boutique, I Love Tourism lance un concours (sans limite dans le temps) proposé à tous les créateurs : vous pouvez proposer vos idées en adressant un courriel à l'adresse suivante : show@ilovetourismshop.com. Les projets retenus seront exposés et mis en vente dans la boutique. A vos crayons !
I Love Tourism
Galleria Bevilacqua La Masa
piazza San Marco 71/C
(côté Florian, un peu avant le Musée Correr)

01 décembre 2007

Ad proficuum et honorem Veneciarum !

“Pour le bénéfice et l'honneur de Venise”, c'était le sermon que nos ancêtres prononçaient quand ils devenaient serviteurs de la République, fonctionnaires ou soldats. Même bannis de Venise, ses enfants gardaient pour leur patrie un amour qui tournait parfois à la passion.

Gonzague Saint Bris qui vient de publier un ouvrage sur Venise, rappelle cette anecdote sur Casanova à la cour de France qui interrogé par la marquise de Pompadour lui demandant s'il venait bien de là-bas et qui répondit à la favorite "pas de là-bas, Madame, de là-haut !" Quand le monde entier enviait, craignait et jalousait Venise, tout son peuple, du plus humble des ouvriers de l'Arsenal jusqu'au Doge, chérissait cette patrie unique qui pourtant commença très vite son déclin. Peuple de marchands, il manqua toujours aux vénitiens une ambition politique que le système de gouvernance de toute manière empêchait. Saviez-vous que pendant quelques jours les dirigeants du Grand Conseil, les conseillers et le Doge lui-même hésitèrent à accepter la proposition qui leur avait été faite d'ajouter au corno ducal la couronne impériale... Venise aurait gouverné la plus grande partie du monde, devenant un empire gigantesque. La loi de Saint Marc répandu Orbi Universo... Que de choses en auraient été changées dans notre monde.

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1 commentaire:

Gérard a dit…
Ah , Gonzague St Bris conteur !
Et la marquise d'Etiolles !
Quelle belle paire , ils auraient fait tous les deux !
Si seulement .
D'un côté , une vieille conversation bien française et de l'autre une mécène-femme comme nous en eûmes bien peu . Le protecteur de Vinci allié à celle de François Boucher . Pas mal en fait .
La France , quand ça s'y met , eh ben ça vous a un d'ces allant !
Que j'aime .
C'est sur ma route .
C'est sur un rêve .
Il tient Loches ou Amboise par éducation et elle , Sêvres ou Menars , par passion .
Et vice et versa .
C'est sur ma route .
Jamais , cette jolie marquise ne s'étiole .
Sur mon bonheur !