Lorsque on descend le grand canal en partant de la gare, si par hasard
la cohue des touristes entassés sur le pont du vaporetto n'empêche pas
d'apercevoir le majestueux paysage urbain, un superbe corps de bâtiment
ne peut manquer d'attirer l'attention. A l'angle du canal de Cannaregio,
qui fut jusqu'à la construction du pont par les autrichiens au XIXe, la
voie d'accès à Venise pour les visiteurs arrivant de la Terra Ferma,
se dresse le majestueux Palais Labia et la belle église San Geremia et
son campanile, plus communément appelée par les vénitiens Santa Lucia,
car elle abrite les cendres de la martyre Sainte Lucie
dont la chapelle votive donne sur le Grand Canal. Le catafalque de la
sainte est entouré de paire de lunettes laissées en offrande par les
fidèles guéris de leurs problèmes de vue (sainte Lucie est la patronne des aveugles et des électriciens).
Un troisième bâtiment complète l'ensemble, de facture typiquement
vénitienne, c'est le presbytère de la paroisse. récemment restaurée, son
harmonieuse façade rappelle les magnifiques maisons de campagne qu'on
peut admirer tout autour de Venise, dans les îles ou vers Asolo, Padoue
et Vérone. De l'autre côté du canal se dresse le palais ou vit Helmut Berger, l'acteur fétiche de Luchino Visconti,
qui hérita du maître cette demeure magnifique où il vit en reclus. Le
Palais Labia qui est aujourd'hui le siège de la RAI, fut jusque dans les
années 60 la propriété d'un milliardaire excentrique, sud américain
d'origine basque, Carlos de Bereistegui qui le restaura et y donna le fameux "bal du siècle" qui réunit sous les fresques de Tiepolo les plus grandes célébrités, en 1951. Je vous raconterai cette fameuse soirée dans un prochain billet.
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
24 juin 2007
22 juin 2007
Pour un séjour à Venise
Se
rendre à Venise et ne pas descendre à l'hôtel, voilà un vieux rêve que
tout le monde aujourd'hui peut transformer en réalité. Des centaines
d'adresses sont ainsi à la disposition des voyageurs - vous savez
combien je préfère ce terme à celui tellement dévoyé de "touriste" - et il s'ouvre chaque jour un nouveau "bed & breakfast" plus ou moins accueillant. L'idée est bonne : Vivere alla veneziana, entre amis ou en famille pendant quelques jours, voire
quelques semaines... Attention cependant au danger. Vivre ainsi vous
fera risquer l'addiction. Trop agréablement installés, des habitudes
vite prises chez tel ou tel commerçant bienveillant, quelques bribes
d'italien, deux ou trois rencontres avec des voisins avenants et ça y
est, vous êtes en état de dépendance et la désintoxication devient
impossible. Il n'y a aucun remède et si l'overdose n'est pas mortelle (du moins pas à ma connaissance !), l'embarras peut prendre de terribles proportions. Je sais de quoi je parle !
L'hôtel à Venise lorsqu'on a un budget "normal",
se résume à un décor néo-vénitien avec débauche de damas et de brocard,
nègre de bronze tenant une lanterne dorée, lustres à pampilles dorées
et lions de saint Marc en plâtre doré. Votre chambre matelassée de faux
tissu XVIIIe ouvrira sur un puits de jour sans lumière souvent
nauséabond et dans les catégories les plus simples, le drap du dessus
utilisé par vos prédécesseurs sera devenu votre drap de dessous.
Colazione continentale avec un mauvais pain blanc sans aucun goût, un
petit pot de confiture d'abricot, une plaquette de beurre et un café au
lait sans imagination...
Bien
sur les catégories supérieures ont de belles chambres, des concierges
affables et de gentils grooms en livrée. Mais passer dix jours en
famille au Londra, au Métropole, au Baüer-Grunenwald et à plus forte
raison au Danieli ou au Gritti (je ne parlerai même pas du Cipriani à la Giudecca)
n'est pas pour tous les portefeuilles sauf à pouvoir claquer 1.000 à
5.000 euros par jour. On peut certes dormir au Danieli pour une somme
relativement modique mais ce ne sera pas la chambre de George Sand et
Chopin.
Si
vous aimez le confort mais ne voulez pas vous ruiner, l'appartement
loué au week end, à la semaine ou au mois est fait pour vous. Parmi les
nombreuses agences sérieuses qui louent ce type de biens, vous trouverez
votre bonheur : petit nid d'amour
romantique au possible situé sur le Grand canal avec une partie de
jardin à votre usage personnel, étage noble d'un vieux palais, duplex
fonctionnel avec terrasse, loft ultra moderne avec jacuzzi et haut
débit... Quant aux tarifs, ils vont de 650 euros à 15.000 euros la
semaine (exemples extrêmes pris au hasard des quelques agences avec qui je suis en contact). La moyenne pour un appartement convenable non inondable (trop de locations sont des magazzini transformés à la hâte et qui malheureusement sont inondés lors de l'aqua alta)
tourne entre 800 et 1.200 euros la semaine en Pleine Saison. Il est
souvent possible de négocier les tarifs pour des durées plus longues.
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