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27 janvier 2019

"Making a real difference" avec Cool Cousin, l'autre manière de découvrir la Venise de ceux qui y vivent

Lancée il y a un peu plus d'un an, l'application Cool Cousin, inventée par de jeunes et brillants cerveaux fait florès. De plus en plus de cousins la rejoignent présentant ainsi à travers leur profil la ville où ils vivent. A Venise, nous sommes sept, avec des profils ( et des âges) différents. Au 10 décembre dernier, soit 195 jours après avoir été choisi pour y participer, 2596 personnes avaient utilisé ma carte, mes 54 spots avaient déjà été "likés" 3119 fois et une bonne vingtaine de personnes se sont mises en contact avec moi pour des compléments d'informations, des demandes très diverses et des conseils. Une belle dynamique qui s'ouvre à de nombreuses nouvelles villes chaque jour. Montrer la Venise que j'aime, sans rien déflorer de ce qui fait la Sérénissime pleine de vie, accompagner son évolution et les changements qui s'opèrent spontanément le plus souvent à l'initiative des vénitiens eux-mêmes, donner à voir une ville qui palpite et vibre autrement qu'au rythme imposé du flot touristique. Une grande joie et beaucoup d'espoir pour demain.

26 novembre 2017

Tramezzinimag invité dans les pages de Vita Nova


La jeune revue littéraire en ligne, Vita Nova, dont le second numéro sera disponible le 27 novembre consacre son nouvel opus aux voyages littéraires. TraMeZzinimag y est à l'honneur avec la publication de la version intégrale du billet sur Goethe à Venise publié ici il y a quelques semaines. 

Nous vous recommandons chaleureusement la lecture du premier numéro et vous invitons à découvrir dès demain le deuxième, en cliquant sur le lien ICIMais qui sont-ils ces fous qui osent se lancer dans une telle aventure ? Voilà une introduction flamboyante publiée à l'occasion du lancement de la revue et qui ne pourra que vous mettre l'eau à la bouche, cari ragazzi : 

"Vita Nova n’est pas un blog, ni une chaine youtube, un compte instagram ou un profil facebook. Contre-emploi des flux, connexions à contre-temps. Ce n’est pas davantage un magazine culturel, le rapport d’une académie ou un acte de colloque universitaire. Contre-réforme des modernes, les anciens en contrepoint. Ce n’est pas un libelle doctrinal, ni une encyclique indifférente. Contre-courant libertaire et, par dessus le marché, contre-attaque spirituelle. À tout prendre, pour éviter contre-sens et contre-coeur, Vita Nova est une revue littéraire en ligne qui ne fait pas écran à l’écrit. Bien sûr, aucune revue littéraire n’est plus lue, Vita Nova observera le verdict sans discuter. De ce fait, elle sera libre de n’organiser aucune école, de ne pas critiquer les mauvais livres, de ne pas commenter l’actualité. À raison de trois numéros par an, Vita Nova s’occupera seulement de l’essentiel. Et maintenant que le plus grand nombre a fait demi-tour, voici l’heureuse nouvelle : l’effondrement est peut-être général mais la littérature tient le coup. Il suffit de se détacher des discours et des projets pour bénéficier du secret de ses happy few. Car, puisque le présent est assigné à une époque délétère, le passé occulté par les visions rétrogrades et le futur inimaginé autrement que spectaculaire, seule la littérature permet de penser à travers le temps et les êtres, les âmes et les corps, les idées et les arts, le haut et le bas, l’action et la contemplation, la vie, l’amour, la mort... Elle est le lieu où s'épanouissent les expériences intérieures, la formule qui renforce les singularités. C’est « la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue » Autant dire que ce voyage dans la parole même se veut surtout Vita Nova."

21 août 2017

Belle promenade du côté de Sant'Elena avec Claudio

© Claudio Boaretto - 2017.
En revenant de Venise l'autre jour, j'ai partagé ma cabine avec un jeune étudiant aux Beaux-Arts de Paris venu passer trois jours dans la cité des doges pour la Biennale. Que peut-on voir en trois jours de la ville ? 

Beaucoup certes, mais tellement en surface. L'infestation des lieux par les hordes de touristes empêche le plus souvent de se faire réellement une idée de ce qu'est Venise. Les lecteurs de TraMeZziniMag connaissent la ligne éditoriale qui a mené à ce site : Venise est bien plus qu'une cité historique joliment conservée et en danger. C'est une Civilisation qui peut servir de repère et de modèle au système urbain contemporain.

Son histoire, ses usages, son mode d'organisation deux fois millénaire est toujours le même. A l'époque de la globalisation - terme que nous préférons à celui de Mondialisation, trop marqué par son acception négative -, tout cela pourrait inspirer le fonctionnement de toute les s communautés urbaines. Installées dans des lieux hostiles qu'elle a toujours cherché à préserver tout autant qu'elle a su l'utiliser d'un manière optimale au fil des siècles. 

Venise est unique. On peut se lasser d'entendre ces mots, et pourtant qui peut rester indifférent aux beautés qu'elle nous livre quand on sait regarder. Mais pour cela, il faut prendre le temps. Il faut aussi aller voir ailleurs que du côté du Rialto ou de la Piazza... C'est ce que propose Claudio Boaretto dans ses balades nocturnes dont il fait généreusement profiter ses lecteurs. Jetez-y donc un coup d'oeil ICI; Gageons que Clément, comme des milliers d'autres jeunes, lorsqu'il reviendra tombera vraiment amoureux de la Venise authentique, de son rapport naturel à la nature autant qu'à sa transcription dans les arts. Et, selon ses mots, combien ce sera joli cette vision de Venise.

09 juillet 2017

Les archives de TraMeZziniMag


Ceux qui lisent régulièrement TraMeZziniMag se souviennent de l'incident survenu il y a un an quand fut mit à jour le piratage d'un des composants de notre compte Google. Après quelques jours de désarroi, un site provisoire fut mis en place et des démarches entreprises pour récupérer l'ensemble des données des douze ans d'activités. Silence radio depuis ce jour fatal en dépit de l'intervention de lecteurs et d'amis ayant des contacts avec le géant américain. Le mal était fait de toute manière, plusieurs dizaines d'abonnés se sont perdus en même temps que sombrait le blog d'origine qui contenait plus de 2000 billets. 

Depuis, jour après jour, les archives se reconstituent. Par le biais du cache des articles qui resta accessible quelques semaines, avec les données collationnées par le site webarchives.org, mais aussi par les contributions de nos lecteurs qui avaient gardé ou reproduit certains billets. Mais il reste encore d'énormes trous, des milliers de commentaires, d'images et de vidéos perdus. Une sorte de potlach bien sympathique !

Travail de fourmi qui ne se voit pas forcément car il a été choisi de republier ces articles aux mêmes dates qu'à l'origine et les abonnés ne sont pas toujours informés de leur parution, les liens automatiques ne portant que sur les parutions nouvelles. Nous travaillons à une présentation du site qui puisse faciliter l'accès et la lecture des anciens billets surtout quand ils concernent des sujets toujours d'actualité, des adresses et des recommandations, des visites guidées de la ville, tout ce qui peut servir au voyageur comme à l'étudiant. Les anciens billets sont accessibles en cliquant sur le menu déroulant à droite de la page (en cliquant sur le lien en haut à droite

Aussi, nous invitons ceux parmi nos lecteurs qui auraient des idées et des conseils à donner pour que nous parvenions à un site de lecture facile et agréable. Ecrivez-nous ! Envoyez-nous vos impressions, même sur des détails. Votre avis est fondamental. La nouvelle maquette reste un work in progress que nous souhaitons améliorer avec vous. 

Et, si ce n'est déjà fait, abonnez-vous et faites abonner vos amis. C'est gratuit et cela dynamise les flux facilitant notre positionnement sur les moteurs de recherche. Pour nous permettre de continuer à servir Venise et de guider les visiteurs vers un tourisme soutenable qui ne soit jamais nuisance pour les vénitiens comme nous le faisons depuis 2005.
 

11 février 2017

Un jeune homme m'écrit


Le Jeune homme et le triptyque

Les heures passées devant l'ordinateur pour produire ces quelques textes qui partent ensuite vivre leur vie auprès de milliers de lecteurs inconnus font souvent l'objet chez leurs auteurs de grandes interrogations. Ai-je eu raison de publier cela ? Ne vais-je pas heurter quelqu'un ? Suis-je parvenu à transmettre mon idée ? En suis-je seulement capable ?... Autant de questions qui le plus souvent ne trouvent pas de réponse et forment finalement l'engrais ou le combustible nécessaires pour continuer. Parfois, un commentaire enthousiaste ou critique montre que l'on n'est pas seul, perdu au milieu de l'immensité du vide. Il y a quelqu'un quelque part, attentif et sensible à nos mots. Parfois aussi un courriel vient justifier soudain ces heures de solitude passées à peaufiner une phrase, à illustrer une conviction. C'est le cas de cette lettre virtuelle reçue il y a quelques jours. Peu ordinaire, elle m'a été adressée par un jeune homme, étudiant d'une classe préparatoire parisienne, qui ne dit pas son âge. Sa verve et l'éclat de ses mots me fait penser qu'il est très jeune. Je ne sais pas pourquoi mais sa missive dématérialisée s'est associée aussitôt à cette photo trouvée sur pinterest ou tumblr, je ne sais pus, d'une jeune garçon en train de contempler trois toiles de je ne sais plus quel peintre.

Lecture chez les dominicains de Venise
Mais me considérant bien vieux moi-même désormais, je suis certainement mauvais juge. En quelques lignes, il parvient à m'exprimer son enthousiasme pour le blog, pour son contenu, ses illustrations et me parle, d'abord à mots ouverts, puis ouvertement, de sa passion pour l'écriture et son pendant, la lecture. C'est son professeur de littérature qui lui aurait fait découvrir TraMezziniMag (que ce brave enseignant au très bon goût en soit remercié !). Il termine sa lettre par plusieurs questions. Qu'il me les pose m'honore, tant j'ai toujours la crainte de trop m'impliquer quand une jeune personne me demande aide ou avis, à une époque où la sollicitude d'un aîné pour un plus jeune qui n'est pas son enfant, semble vite quelque chose de suspect. 

On crie vite à l'emprise morale et psychique, attitude perverse qui mène droit à toutes sortes d'abus dangereux pour ces jeunes cervelles et ces cœurs tendres. Mon jeune lecteur a la tête sur les épaules et le recul nécessaire pour ne pas me sembler à la recherche d'un gourou. Jeune mais libre et posé. Mais revenons à la question qui m'a paru la plus importante. Il ne m'en voudra pas de la rendre publique comme je rends publique ma réponse. Pas plus que le renvoi fait à cette citation de l'auteur polonais, Gombrowitcz cité dans TraMeZziniMag il y a quelques années (voir ICI) et qui contient en quelques lignes l'essence même de la position la meilleure pour l'écrivain en herbe. La question qui semble tenir à cœur au jeune Grégoire - le prénom non plus n'est pas ordinaire -  porte sur le désir d'écrire et le travail d'écriture, vous l'aurez deviné : "Que faut-il considérer avant tout quand on veut faire de l'écriture son métier et comment savoir si nous en sommes capables ? " 

Spontanément j"ai envie de répondre qu'il s'agit avant tout de demeurer clairvoyant, insoumis, insolent et audacieux. Cela ne veut pas dire qu'il faut à tout prix et systématiquement cultiver la provocation et chercher à choquer. Il faut seulement être soi-même dans chacun des mots qu'on emploie, être déterminé dans la volonté d'affirmer ce que l'on croit et d'essayer de le définir, de le comprendre afin de pouvoir mieux l'expliquer. C'est cet état d'âme que celui qui veut écrire doit entretenir quand il est face à sa feuille - à son clavier; quand peu à peu les mots s'alignent dans sa tête, avant que de venir s'ordonner d'eux-même en phrases et en paragraphes. Ensuite, vient le vrai travail de leur inventeur : relire, refaçonner, remodeler... Quand le texte est prêt à être lu, on le sait. on le sent. C'est comme une petite musique qui résonne harmonieusement en nous.

Grégoire me demande aussi de lui recommander des lectures avant d'aller découvrir Venise pendant les vacances que ce jeune homme bien né et à l'âme bien trempée qualifient de Pâques, terme passé de mode et qui vous fait aussitôt suspecter si vous l'employez, d'être un suppôt, fascisant, passéiste et ombrageux, de la Manif pour Tous.. J'ai aussitôt pensé, outre l'excellent Venise de la collection Bouquins qui réunit un joli panaché d'opinions et d'idées sur la Sérénissime, à l'ouvrage du croate Matvejevic, L'Autre Venise, au Petit Guide sentimental de Venise écrit par Paolo Barbaro. Puisqu'il est en prépa, pourquoi pas lire aussi l'excellent et très précieux ouvrage de Sophie Basch, Paris-Venise 1887-1932 sur la "folie vénitienne" dans le roman français de Paul Bourget à Maurice Dekobra, paru chez Champion en 2000 que j'ai découvert grâce à Dominique Pinci de la regrettée librairie française de Venise. Bien entendu, il lui faudra lire Portrait historique d'une cité de Philippe Braunstein, Le Carnet vénitien de Liliana Magrini et Henri de Régnier aussi... Enfin, j'ai ajouté dans ma liste Les Ciels de Tiepolo d'Alain Buisine et les Lettres de Venise du baron Corvo...

Je me réjouis en tout cas qu'il existe encore des jeunes gens enthousiastes et poètes, qui ne laissent pas leur sensibilité s'étioler avec des passions vulgaires, qui ont le sens de la beauté et demeurent passionnés dans un monde revenu de tout, n'ont pas envie de fabriquer des explosifs pour se faire sauter en tuant des centaines de victimes innocentes au nom d'un dieu qui, si il existe, a depuis longtemps détourné son regard magnanime devant toutes ces horreurs commises en son nom.

29 janvier 2017

Le Ricettario de TraMeZziniMag est de nouveau disponible

Il aura fallu de longues heures pour rechercher les billets du blog originel portant le libellé "Gourmandises" dans les archives du net et les remettre en lien dans la liste mise à mal comme le reste du premier Tramezzinimag par la décision toujours inexpliquée de Google de supprimer le blog après douze années de parutions et une notoriété évidente. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, Google a suspendu le compte éditeur de TraMeZzinimag fin juillet 2016 sans donner aucune explication. 

Six mois après, je n'ai toujours pas eu de réponse à mes demandes et j'en suis réduit à des conjonctures : piratage de mon compte, erreur, malveillance. Google reste taisant. Tout a été passé en revue. Aucun incident qui aurait pu mettre le blog en infraction des règles de Google, mis à part l'intervention d'une jeune prétentieuse qui s'est cru plagiée et n'a accepté aucune espèce de conciliation ni explication - les temps modernes ! - L'affaire avait été rapidement réglée en son temps avec diplomatie et efficacité de la part de Google, et n'a jamais mis en cause l'intégrité du blog et de son auteur. Rien dans l'usage qui était fait de mon compte Google ne pouvait donner lieu au moindre doute ni aucun incident qui aurait pu amener à une quelconque infraction de mes obligations contractuelles. Et puis, si cela avait été le cas, il est évident que j'aurai régularisé très vite la situation et n'aurai jamais pris le risque  de voir douze années de travail effacées à tout jamais... 

Mais cet incident appartient au passé. il m'a permis de reprendre d’anciennes lectures. Celle de mon maître Jacques Ellul quand il anticipait les désagréments, les risques et le danger de la Technique quant elle se substitue trop facilement à l'homme et ne remplit plus sa mission qui est d'aider et d'accompagner l'humain en facilitant sa tâche... 

Cela m'a permis aussi de reprendre, via les archives du net, celles de lecteurs précautionneux et les quelques sauvegardes que j'avais pu faire en dehors du compte Google (car tous mes œufs étaient dans le panier Google, archivages, images, brouillons, sources, bibliographies,  contacts, etc.), tout le travail réalisé sur Venise. Bref, tout ce travail méticuleux, s'il m'empêche de produire autant que je le souhaiterai de nouveaux billets, a permis un travail de restauration et d'élagage, mais aussi de réflexion sur l'utilité ou disons plutôt le rôle de ce blog, vieille chose désormais - après avoir été précurseur - dans ce monde médiatique d'aujourd'hui où tout va très vite, se démode et s'oublie... 

A commencer par le Ricetario. En reconstituant ainsi l'ensemble des recettes publiées entre 2005 et aujourd'hui et les textes d'où elles sont issues que beaucoup de lecteurs se lamentaient de ne plus pouvoir consulter, j'ai eu de nouvelles idées de publications et je ne manquerai pas de revenir vers vous quand le projet sera plus avancé et la maison d'édition mieux "calée"...

Pour consulter l'ensemble des recettes, il suffit de vous rendre sur la colonne de gauche du blog, à la rubrique Les Recettes Gourmandes de TraMeZziniMag et de cliquer sur celle qui vous intéresse.

22 novembre 2016

Venise inconnue : Le Punk Museum, un musée unique au monde !

On croit tout connaître de Venise, son histoire, ses monuments, ses légendes, ses habitants et tout ce qui a fait son histoire au cours des siècles. Pourtant, derrière les façades somptueuses ou misérables, derrière la communication parfaitement rodée et orchestrée de l'office du tourisme et les informations proposées dans les guides du monde entier, il existe des lieux inconnus, plus faciles à visiter que le monde parallèle de Corto maltese que Hugo Pratt n'a eut de cesse de vouloir nous faire découvrir mais que peu ont su trouver en réalité. Depuis longtemps, Tramezzinimag voulait vous parler d'un musée unique au monde, un lieu confidentiel et privé mais qui s'ouvre parfois pour notre plus grand plaisir. Un lieu étonnant. Détonant aurai-je envie d'écrire : le Venice Punk Museum. Et en plus, ce musée se paie le luxe d'être le plus grand du monde à ce jour ! 


Mais, pour être totalement honnête, vous ne verrez jamais de file d'attente devant l'entrée de ce musée. Pas de réservations individuelles ou de visites guidées pour les groupes. Si la collection existe bien et fait de ce musée le plus important existant à ce jour sur la thématique punk, s'il rayonne dans le monde entier, c'est qu'il rassemble la plus vaste collection de disques, d'affiches, d'ouvrages, de photographies et autres témoignages de cette culture underground devenue une part importante des arts et de la culture du XXe siècle. 

Cette culture, je n'en suis pas un adepte et donc encore moins connaisseur. Le monde du rock et ses succédanés m'est absolument inconnu et cette musique représente seulement un rythme et des sons sur lesquels j'ai aimé danser frénétiquement dans ma jeunesse. Rock around the clock et autres titres plus swing que rock. Rien à voir avec tout ce qui est conservé dans ce musée vénitien et qui s'avère former une véritable culture. En avril dernier, Rock.it envoyait à Venise, Giulia Callino, pour découvrir ce lieu extraordinaire. Un jeune lecteur, étudiant vénitien francophile, à qui je dois plusieurs découvertes dont j'ai pu faire profiter les lecteurs de TraMezziniMag (*) m'informa de la parution de son article. Cet excellent rabatteur ne savait pas à l'époque que ce musée unique au monde ne pouvait accepter de visiteurs puisqu'il s'agit d'une collection privée installée dans l'appartement du collectionneur et directeur du musée. Seuls des musiciens et quelques chanceux sont admis à l'intérieur et cela semble normal. Pour rendre la visite virtuelle du musée, plus vivante et agréable aux lecteurs, je vous propose la journaliste vénitienne Giulia Callino comme guide, via son excellent article. Suivons-là :
 "Les Pistols sont tous ici. ceci est la version anglaise de “Anarchy in the U.K.”, ici la française, ici l'allemande, là l'italienne. Là, la version nigériane et la thaïlandaise. Toutes les versions existantes sont là. Toutes. Où trouver quelque chose de plus exotique ?" 
Ce sont les propos du directeur de cet étonnant musée, en guise d'introduction. Un appartement bourgeois situé en plein Venise, quelque part non loin de la Piazza, avec le lion de San Marco veillant sur la porte d'entrée. Chaque paroi de chaque pièce, du corridor au salon en passant par placards et remises abrite l'immense collection : 75.000 disques (parmi eux des pièces uniques, matrices de disques de groupes célèbres jamais édités, des essais mais des trésors rarissimes), des tas de revues et de fanzines, près de 10.000 posters et affiches, des centaines de photographies et de livres, et des tas d'autres objets de la culture punk, avec notamment la collection complète des t shirts de Vivienne Westwood le tout parfaitement classé et catalogué qui forment un fabuleux trésor à la Ali Baba. Il a fallu près de quarante ans au maître des lieux pour réunir cette fabuleuse collection d'archives qui racontent, comme l'exprime le directeur :
"Toutes les racines du punk, son fil rouge des années soixante jusqu'à nos jours, toutes ses ramifications”...


Visiter le musée, c'est aussi pénétrer un état d'esprit, et apprendre ce que veut dire l'esprit punk. " Se poser la question et uniquement celle-là : qui suis-je ?". Mais il serait trop long de rentrer dans ces détails. La jeune journaliste poursuit :
C'est le plus grand musée du mouvement punk au monde, la plus grande collection existante sur cette terre. Il n'est ni à Berlin, ni à Londres, ni à Los angelès. Au-dessus d'une des portes du corridor siège le lion doré de San Marco, garde silencieux de l'extraordinaire patrimoine conservé en ces lieux, dans cet appartement de Venise. Une lueur brille dans les yeux du directeur quand il parle de son musée : " Ce que vous voez est l'affiche réalisée à la main pour le premier concert de Joy Division. Il a été peint par une étudiante des beaux-arts, qui s'est servie d'une grande feuille de carton où elle était ébauché auparavant l'esquisse d'une paysage. C'est une pièce unique." 
Des trésors donc sont conservés dans cet incroyable musée. Les amateurs seront bluffés d'apprendre que les rushes et la maquette originale de la couverture de Rocket in Russia des Ramones avec le logo d'Arturo Vega, comme la collection 1976 des t-shirts de Vivienne Westwood et ces matrices rarissimes de disques jamais publiés et que l'on ne peut entendre qu'à travers ces échantillons. Le directeur du musée explique :  
"Un collectionneur célèbre dit que même en réunissant l'ensemble des reliques punk conservées partout dans le monde, on n'arriverait pas à un ensemble aussi complet que celui conservé à ici !  Nous avons eu de la chance car au fil des années nous avons pu acquérir des lots complets d'archives. Beaucoup d'artistes ou les familles de certains artistes ont vendu aux enchères toutes leurs archives et nous avons tout récupéré. Cela nous a vraiment aidé à compléter en un temps record des pans entiers de l'histoire du mouvement punk. mais, je vous assure que ce fut une folie."
Que l'on se trouve ici devant quelque chose de fou est indéniable. Tout le confirme quand on parcourt cet appartement rempli jusqu'aux plafonds d'objets dévolus à la musique punk, une quantité impressionnante de memorabilia de ce mouvement musical, quand on découvre les silhouettes en cartons des Sex Pistols entreposées dans la baignoire entourés par des œuvres incroyables, artworks et posters totalement avant-gardistes pour l'époque.
Les premières productions où apparaissent des couleurs fluo, où pour la première fois le nom des groupes masculins étaient en lettres roses, travail de bénédictin de découpage et de collage . Ici, nous avons X3, ici le graphisme des Twilight Zoners...
Mais cette folie est magnifique. née d'une volonté sincère des créateurs du musée : mettre à disposition des curieux et des passionnés un travail de très haut niveau, offrir une documentation unique au monde :
Il y a tout sur chaque période, chaque courant, même les plus infimes et souvent oubliés, mais qui ont compté et ont été à leur niveau constitutifs du mouvement. L'idée est que quiconque voudrait écrire une thèse ou approfondir certains arguments, soit d'un point de vue iconographique que d'une point de vue musical ou historique, puisse trouver ici tout ce qui existe et sur tout ce qui y est rattaché."

Vous l'aurez compris, cette collection si elle est disponible, reste privée et normalement elle ne se visite pas. Elle s'adresse avant tout aux musiciens, aux chercheurs et aux collectionneurs. En dépit de sa richesse, la collection n'est pas exhaustive, aussi le musée continue d'agrandir son fonds, par le biais des grandes ventes de Sotheby’s et Christie’s entre autres... La collection est née par le biais de clubs londoniens rejoints depuis Venise par de longs trajets en train (plus de vingt cinq heures de voyage à l'époque !), les bourses d'échange et les marchés, en fréquentant assidument ceux qui ont fait l'épopée du punk ou y ont contribué...
Tout est né d'un simple petit pas en avant.Même les Sex Pistols et es Ramones, qui semblent la révolution, ne sont que des détails de cette histoire... Il est important de relier entre eux tous ces groupes, tous ces degrés pour comprendre l'importance du mouvement. C'est passionnant. Il faut savoir qu'en 76, le punk n'existe pas et qu'un an plus tard, tout le monde en parle...


Remerciements à Rock.it et à Giuliano Callino.
__________

(*) : ...Je lui dois notamment la découverte du feuilleton totalement vénitien Ruga Giuffa, du blog de l'étudiante vénitienne qui m'a accusé de plagiat suite à une distraction - la seule en 15 ans d'existence mais cette génération est sans pitié et je la comprends - des lieux que je n'aurai pas forcément découvert seul..., etc.
(**) : ..Lien vers le site de la revue en ligne : ICI 
(***) :.Lien pour le site du musée : ICI

21 novembre 2016

Venise hier et Venise aujourd'hui : combien les choses ont changé !


Si Ambroise Tardieu, archéologue et généalogiste, qui fit de son long séjour à Venise un récit parue dans la revue de Lyon en 1884, puis dans un ouvrage regroupant le récit de tous ses voyages en Italie et Afrique, pourrait dire encore aujourd'hui que "A Venise la belle société parle français" et que "Les artistes, les hommes de lettres, les savants sont recherchés, fêtés." 

Il ne reconnaitrait plus rien de la ville qu'il a fréquenté et aimé durant sa vie vénitienne ; "tout est d'un bon marché sans égal. A Venise, la vie coûte moitié comme en France"...
  
Enthousiaste, il semble n'avoir pas connu la venise aux remugles nauséabonds qui incommodèrent tant Thomas Mann et son professeur Ashenbach : "On se figure généralement que l'air de Venise est malsain ; qu'il doit y avoir une atmosphère humide  aux personnes atteintes de phtisie ; on le recommande spécialement aux anémiques ; à ces derniers, le calme de la ville convient à merveille car on n'entend aucun bruit de voiture". Que dirait-il aujourd'hui du bruit des moteurs de bateau qui pétaradent sur le grand canal ?

"On ne rencontre aucun chien dans les rues de Venise. Cela tient, dit-on, à la taxe élevée qui leur est appliquée." je me suis pris à rêver en lisant cela, que remettre une taxe et revenir à l'obligation de la muselière comme il y a encore trente ans pourrait faire cesser cette invasion. Surtout quand peu à peu le chat, animal souverain à Venise, grand allié de sa salubrité, disparait des rues de la Sérénissime.

19 octobre 2016

Déjà en 2009, des ennuis avec blogger pour Tramezzinimag

"Plus de peur que de mal", tel était le titre d'un billet publié sur le blog originel après avoir piqué une GROSSE colère - déjà - contre Google. Il s'agissait à l'époque d'un simple problème technique due à cette monomanie des designers sur le net (syndrome très répandu aujourd'hui où il faut être en constante progression,  évolution, amélioration. Le toujours plus qui me fait enrager. Voilà ce que j'expliquais alors à mes lecteurs avec 9 commentaires à la clé (désormais introuvables car non archivés par Google, évidemment)... :
29 avril 2012

Que mes lecteurs me pardonnent. J'ai cédé bien vite à la panique et au découragement. Vos messages ont dû agir comme une prière puisque - avec le conseil d'autres blogueurs - je suis aprvenu à retrouver ce qui semblait engouti à tout jamais dans les méandres de la galaxie informatique. ..Il m'a fallu bien sûr, sacrifier sur l'autel de la modernité et de l'innovation effrénée l'ancien modèle du blog qui rendait de bons et loyaux services depuis le printemps 2005, et le résultat ne me convient pas encore tout à fait, mais l'essentiel est de n'avoir rien perdu des données figurant sur la colonne extérieure que vous aviez l'habitude de consulter. Ce sera l'occasion dans les prochaines semaines d'améliorer ce site et, pourquoi pas, d'innover aussi. Question de se mettre au goût du jour. Je ne voulais pas désorienter les fidèles de Tramezzinimag. Oublions l'incident. Pour fêter la bonne nouvelle, nous nous sommes régalés d'un risi bisi somptueux arrosé d'un Bardolino hors pair. Hauts les coeurs, reprenons notre route... Evviva Venezia ! 

..P.S. : furieux de cette mésaventure, je songe sérieusement à faire migrer Tramezzinimag vers WordPress, plus dynamique et plus fiable ! 
Le premier billet, celui de la colère : 
27 avril 2012
Fin (contrainte et forcée) 

Devant l'inanité et l'imbécilité (pour rester poli) des responsables de blogger qui décident sans nous demander notre avis des modifications qu'ils imposent à la présentation de nos blogs et devant l'impossibilité à l'heure où j'écris ce billet de trouver comment reprendre l'ancienne présentation peaufinée depuis sept ans, j'ai le regret de vous annoncer que je cesse, à regret, jusqu'à nouvel ordre toute parution sur Tramezzinimag. Tous les éléments qui composaient les colonnes permanentes de votre magazine virtuel ont été supprimées sans que je fasse une seule fausse manoeuvre et personne chez Blogger n'a encore déiagné répondre à mon appel au secours. Fatigué de cette course permanente au toujours plus et à l'innovation permanente, je préfère arrêter tant qu'on ne m'aura pas redonné mon ancien Tramezzinimag ! Cette grève durera et merci d'avance pour votre soutien à tous. Et si Tramezzinimag ne pouvait pas reprendre comme il était, merci à mes nombreux lecteurs pour leur fidélité.
Ce texte certes un peu outré a suscité à l'époque douze commentaires d'indignation et de soutien Les mêmes qu ont sgentiment réagi devant mon désarroi en juillet dernier quand Google a purement et simplement fermé mon compte et supprimé Tramezzinimag sans aucune explication ! J'enrage toujours autant bien que plus de trois mois soient passés ! Quelques semaines vénitiennes vont certainement apaiser mon courrouxMais pas ma hargne contre l'équipe Google et ses  dirigeants qui ne se pressent toujours pas pour répondre à mes sollicitationsJe ne croyais jamais connaître Big Brother en vrai et pourtant c'est exactement ça 

COUPS DE CŒUR (HORS-SÉRIE 37 ) : Venise, paradis musical contemporain...

Difficile d'écrire de nouveaux billets tout en allant jour après jour à la pêche aux articles publiés depuis 2005 et que je récupère dans les archives du net mais aussi parmi ceux que m'envoient les lecteurs. Bienheureux ceux et celles qui ont fait des copies d'écran ou des tirages papier de TraMeZzinimag de temps à autres. Soyez-en remerciés ! La création est donc un peu laissée de coté. Plus assez de temps pour les recherches, l'iconographie, les vidéos. J'avoue tâtonner : dois-je laisser l'ancien blog dans les limbes de Google et entamer une nouvelle ligne éditoriale avec ce Tramezzinimag numéro deux ? Faut-il au contraire rassembler le maximum d'archives, tout ce contenu qui a fait la richesse du blog, sa notoriété, et les délices de tant de lecteurs qui on manifesté leur désappointement et nous apportent chaque jour leur soutien ? Le nouveau blog est un peu brouillon, des republications anciennes, des nouveautés, des commentaires non enregistrés qui faisaient aussi l'intérêt du site avec vos désirs et vos demandes, vos suggestions, vos précisions et vos apports, tout cela se mélange... Faites-moi part de vos attentes en la matière. Je suis preneur de vos idées en attendant que Google veuille bien remettre en ligne mon compte et le blog originel, si par bonheur cela doit arriver...

Archives du blog Tramizzinimag I. Billet initialement publié le 28 décembre 2011 :



Vos commentaires m'ont donné envie de parler à nouveau de musique sur TraMeZziniMag en ces temps de vacances. Des amis bordelais qui vont visiter le conservatoire Benedetto Marcello m'ont fait pensé à ce magnifique concert donné le 17 octobre dernier par l'Ex Novo Ensemble dirigé par Claudio Ambrosini et dont je voulais vous parler. 

Avec le titre alléchant de "Maraviglia udirai, si me secondi" (Des merveilles tu entendras si tu m'aides), le programme comportait six créations dont celle du compositeur britannique Geoffrey King, qui fut élève à Venise d'Ernesto Rubin de Cervin et du regretté Giuseppe Sinopoli. Ce fut un très intéressant rappel de l'originalité de ce que les critiques ont appelé la Nouvelle École de Venise où, sous l'impulsion de l'éminent pédagogue qu'est le baron Rubin de Cervin, une génération de compositeurs prolongea et développa le sérialisme en y ajoutant les acquis du jazz et de la polyphonie moderne. Né au conservatoire Benedetto Marcello, ce mouvement reconnait l'influence de la musique vénitienne traditionnelle autant que celle du mouvement post-serialiste de l’École de Darmstadt rendu célèbre par Stockhausen. Un monde musical inventif et grouillant que la plupart des touristes qui passent par le campo Santo Stefano sont loin d'imaginer. Venise a formé Luigi Nono, Bruno Maderna, Ambrosini, etc... Autant de compositeurs qui continuent de marquer la création musicale actuelle. 

Le compositeur anglais qui vit et enseigne à La Haye depuis quelques années est un Fou de Venise lui aussi. Sa musique en a subi l'influence. J'aime chez lui ce mélange de l'esprit anglais (il est né à Croydon juste après la guerre) et de l'âme vénitienne. Thé au lait et scones autant que prosecco e tramezzini tonno-uova. C'est peut-être pour cela que sa musique me touche...

L'entendre exécutée dans la belle salle de concert du conservatoire Marcello est un bonheur. Après la jolie promenade qui nous amène de San Barnabà à Santo Stefano, en passant par la ruelle qui longe l'ancien cinéma et le marchand d'art ancien, pour déboucher sur le campo de l'Accademia, le vieux pont de bois, la vue merveilleuse qu'on a en traversant le canalazzo, puis le campiello San Samuele - qui était rempli de chats de mon temps -, le joli puits, Santo Stefano, immense terre-plein puis sur la droite, après le somptueux palazzo Franchetti, le majestueux palazzo Pisani qui jaillit devant nous. Dès le cortile, règne dans ces lieux une atmosphère à la fois légère et très sérieuse. légère car la musique éclate de partout et les lieux sont remplis de jeunes gens rieurs et tapageurs, mais sérieuse aussi car on pénètre dans une école où l'on travaille dur... 



Une salle comble, beaucoup d'élèves, de nombreux vénitiens et pas des moindres. Venise n'a jamais cessée d'être une capitale musicale. Le nombre de fondations et d'associations liées à la musique le prouve, comme l'Istituto Antonio Vivaldi et l'Istituto per la Musica de la Fondation Cini, la Fondation Lévi ou la Fondation Bru Zane

Une musique parfois difficile mais jamais ennuyeuse ni pesante, toujours très enclavée dans notre temps, pleine de citations venues du jazz ou de la musique populaire, des grandes œuvres classiques aussi. L'occasion de se souvenir qu'aux musiciens cités plus haut, il faut ajouter les noms de Ermanno Wolf-Ferrari, Gian-Francesco Malipiero, Goffredo Petrassi, >Bruno Maderna... Riche portée de génies pour une petite ville de province qui n'a jamais cessé d'être une capitale musicale.

Geoffrey King pensif sur les lieux de sa jeunesse, se souvient de son passage au conservatoire dans la classe du baron Ernesto Rubin de Cervin 


Le compositeur hollandais Roderick de Man pose sur le pont San Moïse, 
à côté du Bauer Grunewald où logeait Igor Stravinsky 


Geoffrey à la terrasse de Montin, la Gelataria San Stefano. 
Pause cappuccino avant le début de la répétition au conservatoire voisin. 


Rudy aux fourneaux chez les Rubin de Cervin 


Dîner chez le maestro Rubin de Cervin 
qu'on voit ici entouré de ses petits-enfants


2 commentaires:

Anonyme a dit…
Claudio Ambrosini est un ami ; sa "Passione secondo Marco" est une merveille. Son opéra : "Il Killer di Parole" donné à la Fenice en décembre 2010, a été très apprécié et je lui souhaite une reconnaissance au combien méritée.
Merci, Lorenzo, de rendre hommage aux artistes qui continuent à faire de Venise une ville de l'Art vivant.
Que cette année 2012 vous permette de continuer à nous régaler avec vos billets si bien écrits.
tanti auguri.
Cordialement Gabriella
Lorenzo a dit…
Mille mercis pour votre fidélité, Gabriella e tante auguri anche a lei.

16 septembre 2016

venezia by rené Caovilla



Une vision de Venise telle qu'elle surgit à l'esprit de ceux qui l'aiment et parfois la quittent et qui souffrent toujours un peu d'en être éloigné. Un regard de poète et d'amoureux.Mais qui est René Caovilla ? Certains d'entre vous se rappelleront Edoardo, son père, un artisan chausseur de talent du Veneto, qui entre 1928 et 1934 a fait de sa manufacture de chaussures de Fiesso d’Artico, le lieu magique où prenait forme sa vision de la beauté et du luxe. Il chaussa les personnalités les plus célèbres de l'entre deux-guerres. C'est son fils qui depuis quelques années a repris le flambeau, transformant l'entreprise en une maison de haut niveau d'où jaillissent de somptueux modèles. 

Les images qui défilent ne sont pas un argumentaire publicitaire, elles traduisent l'esprit même de la marque. René Caovilla est depuis 2001 chevalier du Mérite italien, reconnaissance de l’État pour la qualité des productions, pour la philosophie qui y préside de cet ambassadeur du luxe et du goût italiens. Déjà, la troisième génération s'apprête à poursuivre et déployer l'esprit et le style Caovilla.

30 août 2016

Abonnez-vous les amis ! C'est gratuit.


Lorsque Google a purement et simplement supprimé TraMeZziniMag en juillet dernier, vous avez été 240 personnes à vous manifester. Mon désarroi était grand et vos messages d'amitié, vos suggestions, m'ont aidé à reprendre le collier et aller de l'avant. Certains se proposaient d'inonder Google de Tweets, une lectrice des premiers jours proposait même de collecter de l'argent pour acheter une page du Monde et lancer une pétition. J'étais fier et flatté. A ce jour, nous n'avons mis aucun des nombreux projets à exécution. Cela devra peut-être se faire car il est hors de question de supporter qu'il soit fait atteinte au droit imprescriptible qu'est la propriété culturelle. Par principe.

Mais, en attendant, après un blog intermédiaire sur Over-Blog, TraMeZziniMag II a vu le jour et les visiteurs sont de plus en plus nombreux. Certains lecteurs fidèles retrouvent le chemin du blog et m'écrivent, heureux et tranquillisés (certains me croyaient mort ou très malade). Qu'ils soient chaleureusement remerciés. J'essaie de répondre à tous les mails mais j'avoue être très en retard dans ma correspondance... 

Un bon moyen de faire pression sur Google pour que nous puissions bientôt recouvrer la totalité des archives de TraMeZziniMag, serait que vous, lecteurs fidèles des premiers jours (bientôt douze ans de route ensemble tout de même !), mais aussi nouveaux lecteurs et ceux qui ont été touchés par ce diktat liberticide du géant Google, vous vous abonniez. Vous étiez presque 350 à l'avoir fait avant le fameux 23 juillet 2016.

TraMezziniMag, qui est pour le moment très frêle et peu garni (chaque jour, nous récupérons images et textes, et parfois les commentaires d'origine pour les réintégrer à la même place sur le nouveau blog, vous l'aurez remarqué), gagnerait beaucoup pour sa défense à présenter la réalité de sa notoriété. 

Abonnez-vous et demandez à vos amis, même lecteurs occasionnels, de s'abonner à leur tour. Un jeune lecteur féru de mathématique me disait que si chaque lecteur faisait s'inscrire 10 personnes de son entourage, nous aurions bientôt un lectorat digne du TraMeZziniMag d'avant le couperet googlien

A l'époque glorieuse des débuts des blogs, TraMeZziniMag avait beaucoup de visiteurs chaque jour. Il y avait moins de pages qu'en 2016 mais le blog était souvent cité et donna à beaucoup l'idée de se lancer, faisant ainsi avec joie des émules, tous édictés par le même amour pour Venise ! Evviva Venezia. 

Ce nombre important de visiteurs attira les annonceurs et j'avoue avoir été tenté un moment de merchandiser mes pages. Cela n'a jamais été dans mes mœurs. Aucun souci de rentabiliser le temps passé à rédiger des dizaines de billets jour après jour, ni le sens du profit chez TraMezziniMag, son fondateur et ses contributeurs. Il y eut bien quelques publi-rédactionnels grassement payés mais triés sur le volet (comment pourrais-je dire du bien d'un restaurant ou d'une auberge dont je saurai pertinemment que ce sont des établissements médiocres ou trop peu vénitiens ?). Le sang des vénitiens qui coule dans mes veines a certes été celui de marchands et de négociants autant que de marins, de soldats et de diplomates, mais pas de boutiquiers de bazar oriental. 

Ce qui nous unit, lecteurs, contributeurs et moi, c'est la passion, le goût de Venise et notre amour pour elle. Partagez les pages sur vos réseaux sociaux, commentez les textes et les images, envoyez-moi vos attentes, vos critiques, vos idées. Faisons de ce blog n°II un organe vivant, cette revue virtuelle des Fous de Venise comme un site de référencement le présentait. Comme aux premiers jours.