Moi oui. Énormément ! Sucré ou salé, les deux ont ma faveur pourvu que ce soit
goûteux et agréable à l’œil. Il y a à Venise de quoi satisfaire les
amateurs de bonnes choses. Les pâtisseries, par exemple. Beaucoup ont
disparu comme en France, les Marchini, Rosa Salva des années 80
n'existent plus ou pas de la même manière. Il y avait naguère un magasin Rosa Salva
sur la campo San Luca, lieu de rendez-vous des lycéens à mon époque,
entre la Cassa di Risparmio, la boutique du marchand de tapis, la Standa et la librairie. Les tartelettes aux amandes étaient les meilleures de tout Venise. Chez Marchini,
près du pont dans la calle qui va du campo San Maurizio au campo Santo
Stefano, les gâteaux à la crème comme les strudels étaient merveilleux
ainsi que les chocolats (Marchini est installé aujourd'hui sur la Spadaria, à deux pas de San Marco).
Mais
elles étaient légions à mon époque les pâtisseries vénitiennes. Il y
avait au Lido assez loin des plages, une petite pâtisserie dont j'ai
oublié le nom, tenue par une grosse dame, près du débarcadère de Sta
Maria Elisabetta. On y trouvait un petit gâteau merveilleux : une sorte
de puits en pâte sablée très fine garnie d'une très moelleuse
préparation aux amandes avec des pignons ou des noisettes. Cela avait,
en plus compact, la texture d'un quatre-quarts aux amandes et ça coûtait
600 lires (0,45 € !). C'était cher à l'époque (les jetons de téléphone valaient 200 lires et l'espresso 300).
Étudiants, nous vivions un mois avec 50.000 lires (mais le SMIC en France n'était-il pas aux environs de 350 € ?)... Près du pont des Guglie, un pâtissier fabriquait des croissants extraordinaires. Ils étaient fourrés avec une gelée l'abricot qu'il fabriquait lui-même. On sentait souvent le matin ce délicieux parfum de confiture. Sa préparation ressemblait davantage à une crème qu'à de la confiture. Des fenêtres de la Locanda Biasin où je travaillais, adorais regarder Paolino, le petit mitron vêtu de blanc qui partait livrer les hôtels de la Lista di Spagna ou du Rialto, le plateau sur la tête, comme dans le film musical de Lionel Bart "Oliver" qui a charmé mon enfance.
Étudiants, nous vivions un mois avec 50.000 lires (mais le SMIC en France n'était-il pas aux environs de 350 € ?)... Près du pont des Guglie, un pâtissier fabriquait des croissants extraordinaires. Ils étaient fourrés avec une gelée l'abricot qu'il fabriquait lui-même. On sentait souvent le matin ce délicieux parfum de confiture. Sa préparation ressemblait davantage à une crème qu'à de la confiture. Des fenêtres de la Locanda Biasin où je travaillais, adorais regarder Paolino, le petit mitron vêtu de blanc qui partait livrer les hôtels de la Lista di Spagna ou du Rialto, le plateau sur la tête, comme dans le film musical de Lionel Bart "Oliver" qui a charmé mon enfance.
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3 commentaires:
- Ce matin, j'ai envie de manger ce pain délicieux, bien blanc de la boulangerie Salizzada San Pantalon...
J'adore !
M.17 - Ma tante et mon oncle à Murano ont tenu pendant plus de 40 ans le bar
Diana. C'est mon oncle qui faisait toute la pâtisserie.J'ai tant de
souvenirs olfactifs: parfum d'amande, croissants à l'abricot au
four....Le matin c'est Angelo le commis qui partaient livrer les cafés
de l'île avec son plâteau fixé sur un boudin de tissu au sommet du
crâne.
Gamine, l'été j'y vendais les glaces aux enfants qui me parlaient en vénitien.
Souvenirs, souvenirs.... - Nous avons des souvenirs communs. Et si vous nous racontiez plus en détails d'autres de vos souvenirs ? Tramezzinimag pourrait les publier...