31 mai 2005

Un jardin à Venise

Le jardin le la maison de Dorsoduro peint rapidement à l'aquarelle par une belle et chaude après-midi en mai dernier me donne envie de vous parler d'une association vénitienne qui s'est donné pour mission de faire découvrir les jardins secrets de la ville. Potagers et cloîtres, jardins de palais, vestiges de parcs du moyen-âge ou de la Renaissance, lieux romantiques à souhait des dizaines de jardins secrets oubliés dans Venise et le plus souvent méconnus des vénitiens eux-mêmes, ont été répertoriés, analysés, expliqués dans un ouvrage très intéressant.

Une plaquette éditée par l'Office du Tourisme de Venise permet aussi de préparer sa visite sur rendez-vous avec pour guide un des spécialistes de ces espaces historiques, membres de l'association Wigwam Club (Giardini Storici Venezia) comme par exemple MariaGrazia Dammico, présidente (journaliste et formatrice), Laetizia Querenghi2, vice-présidente (chercheur spécialiste du "vert historique"), Gottardo Bonancini (architecte paysagiste). L'ouvrage, publié seulement en italien à ma connaissance, s'intitule : “I Giardini Veneziani. Guida per Veneziani distratti, Forestieri illuminati, Giardinieri appassionati” .


28 mai 2005

Déclaration du Général de Gaulle

Le 29 mars 1969, le Général de Gaulle disait aux français : "Notre Europe tout entière, après avoir subi tant de déchirements, de guerres et de Révolutions, discerne dans ses profondeurs que, pour elle, la vie - oui la vie ! - exige désormais la détente, l'entente et la coopération, par-dessus toutes les barrières dressées par les idéologies rivales, les rancunes accumulées, les blocs opposés, les régimes différents. Mais qui ne voit, en même temps, qu'un tel changement ne peut avoir d'autre base que l'action délibérément conjuguée d'états qui soient maîtres d'eux-mêmes et d'autre ferment, pour chacun d'entre eux, que sa personnalité nationale ?"

Je viens de lire dans le traité qu'on veut à tout prix que nous ratifions, l'obligation pour tous les états membres d'augmenter leur budget militaire ! J'avais déjà lu l'obligation de se soumettre aux décisions de l'Otan dont le patron est, si je ne m'abuse, un général américain dont le supérieur n'est autre que le Président Bush. No comment !

A quelques heures du verdict populaire qui je l'espère s'exprimera haut et fort, je vous recommande un petit film disponible sur le net et qui est très instructif, il réunit des politologues, des journalistes et des enseignants de sciences po. Ce film documentaire, "30 minutes pour décrypter le projet de Constitution européenne", réalisé par Suzanne Körösi et Cécile Proust présente des entretiens et des commentaires de Bernard Cassen, Suzanne George, Raoul-Marc Jennar et Yves Salesse.

Si vous ne parvenez pas à ouvrir le lien en cliquant ICI (ou si vous ne possédez-pas l'application Realplayer), vous pouvez lire cette vidéo sur le site du Collectif INPT (Institut National Polytechnique de Toulouse) dont j'ai inscrit le lien en tête de cet article.

Regardez-le, tout y est dit ! Et dimanche 29 mai, ne vous abstenez-pas ! Votez ! C'est l'unique moyen d'éviter d'en prendre pour 50 ans et sans possibilité de remise de peine ! En votre âme et conscience, votez NON pour que nous puissions enfin bâtir une Europe européenne sociale et humaine !

12 mai 2005

En démocratie le choix n'est pas entre le oui et le oui

publié par France Républicaine :

Laurent Fabius, numéro 2 du PS, affirme que si le le non l'emporte au référendum du 29 mai " le principe de réalité conduira à rediscuter".
"Quand on affirme qu'il n'y aura pas de renégociation, je dis que c'est méconnaître les réalités des rapports d’État à État", ajoute-t-il dans un entretien au journal Le Progrès. "Si on vote non, le principe de réalité conduira à rediscuter. On ne va pas faire l'Europe sans la France. La renégociation s'imposera, sa perspective est d'ailleurs prévue par la déclaration 30 annexée au Traité. Elle figure page 186 du texte que les Français ont reçu", poursuit l'ancien Premier ministre.
Selon lui, le non "permet un changement européen, alors que le oui risque d'amplifier les défauts actuels". Laurent Fabius assure qu'avec le texte du traité constitutionnel "les Européens vont dans une impasse".
"Les Français vivent actuellement une sorte de climat de propagande : si l'on n'est pas pour le oui, on est accusé de tous les maux ! En démocratie, le choix n'est pas entre le oui et le oui", déclare encore M. Fabius.
Interrogé sur ses reproches à l'égard du président Jacques Chirac pour son implication dans la campagne référendaire alors que François Mitterrand l'avait fait en 1992 pour le traité de Maastricht, M. Fabius répond: "François Mitterrand ne stigmatisait pas ses adversaires en les caricaturant en anti-européens. Il était un européen fervent et exigeant alors que Jacques Chirac est un européen d'occasion".
"Plus je lis ce texte, plus je le trouve marqué par une vision étroitement financière et libre échangiste alors que la dimension sociale, écologique, humanistes est faible", conclut-il.
dépêche citée sur le site Europe-referendum.com

L'espoir d'une Europe joyeuse !



 Posted by Lorenzo

UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE

L'ancien Premier ministre , (juillet 1973-mai 1974), Pierre Messmer, âgé de 89 ans, votera "non" au référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, a-t-on appris mercredi auprès de son association Présence et action du gaullisme.
 
"La Constitution européenne telle qu'elle est soumise à référendum est mauvaise pour la France et il n'y a pas lieu d'imaginer une catastrophe si le non l'emporte", a déclaré le dernier Premier ministre de Georges Pompidou, dans une déclaration rendue publique jeudi." Ce projet est dangereux car il élargit le domaine des compétences déléguées en priorité à la commission puis au parlement".
 
Messmer n'a pas l'intention de faire campagne du fait de ses fonctions de chancelier de l'Institut de France, qui l'astreint à un devoir de réserve. Les gaullistes partisans du "non" ont applaudi la prise de position de l'ancien Premier ministre. Le député UMP Nicolas Dupont-Aignan, qui a publié le compte-rendu de l'assemblée générale de Présence et Action du gaullisme en se prévalant de l'autorisation de Pierre Messmer, y a vu "une bonne nouvelle pour tous ceux qui sont attachés à une certaine idée de la France".
 
L'ancien premier ministre évoque également des "risques de blocage" qui peuvent "conduire à une paralysie générale qui ne peut que croître avec l'élargissement progressif de l'Europe".
 
Par ailleurs "le projet constitutionnel ne comporte aucune règle sociale face au dumping provoqué par la concurrence des pays les plus pauvres par rapport à ceux de la vieille Europe", selon le Chancelier de l'Institut de France.

Avec lui, neuf autres personnalités issues notamment du gaullisme ont créé, en novembre, un "collectif pour une confédération des États d'Europe" pour dire non à la Constitution européenne. En avril plusieurs autres gaullistes historiques, dont Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du général de Gaulle, et Pierre Maillard, qui fut son conseiller diplomatique, ont également lancé un appel à voter non à la Constitution.
Publié dans France républicaine.
 
 
1 Commentaire :
 
Franck DESARTHES a dit :
 
Moi je suis catholique pratiquant mais je vois que même la Croix s'y met et nous tient le même discours rabattu depuis des jours : en dehors du oui pas de salut, le non c'est anti-social. Je crois au contraire que le non serait un electrochoc pour les peuples pour qu'ils demandent autre chose et fassent entendre leur voix, leurs attentes. jean-Paul II a martelé l'importance des nations dans l'union et les dangers de la dereglementation à laquelle la doctrine sociale de l'Eglise s'oppose. Les journaleux de la Croix devraient se documenter et on sait qu'officieusement plein d'évêques appellent à voter non. 
 
Le 12 mai 2005

11 mai 2005

NON, NON & NON


Le 29 mai, après plusieurs mois de réflexion, je dirai NON sans hésiter au Traité Constitutionnel Européen, parce que je suis un européen convaincu.
Parce que je dis OUI à l'Europe.

Après 30 ans d'engagement pour la cause européenne, d'abord militant fédéraliste à Sciences Po, puis avec Michel Jobert (qui sut nous expliquer la valeur d'un "ailleurs" en politique), partisan d'une Europe des Nations, je sais aujourd'hui ce que je ne veux pas pour mes enfants et pour les enfants de mes enfants. Pour être plus clair, je ne veux rien de ce que le TCE prévoit.

Et puis, je n'ai peut-être rien compris à la politique, mais j'en ai une haute idée. Elle doit être au service des plus faibles, elle doit n'avoir pour objectif que le bonheur des peuples, la défense de leur liberté à l'intérieur, le maintien de la paix à l'extérieur.

Gaulliste convaincu, chrétien engagé, je ne puis comprendre ni admettre ce qui pousse le Chef de l’État à prôner aujourd'hui le contraire (mot pour mot) de ce qu'il clamait en 1978, dans son "Appel de Cochin", magnifique diatribe dans la grande lignée du gaullisme historique.

Je ne puis accepter qu'on fasse fi de la condition de vie des plus humbles, qu'on soit prêt à rogner les acquis sociaux ou à utiliser la personne humaine, au nom de la concurrence et du profit. Nous savons bien que cela justement ne profite jamais aux peuples.

J'ai lu, étudié, analysé le texte. J'ai écouté nos élus, de gauche comme de droite, ceux dont je me sens proche, ceux avec qui j'ai travaillé, ceux pour qui j'ai toujours voté, à commencer par le Président de la République. J'ai écouté depuis des mois les journalistes, j'ai lu revues, magazines, journaux, j'ai parcouru les sites internet les plus divers du monde entier. Alors, sans le moindre doute, au nom de mon engagement chrétien, au nom de mes convictions politiques, je le proclame : je voterai NON le 29 mai.

Et je suis convaincu que des millions de français feront de même.

Ce sursaut, ce réveil forcera l'ensemble de nos partenaires européens à ouvrir les yeux : la souveraineté populaire ne se laissera pas étouffer. La démocratie n'est pas un vain mot. On ne méprise pas impunément et longtemps les peuples, leurs attentes et leur désespoir. La victoire du OUI mènerait sans aucun doute à la violence, née du dépit.

Quand les peuples grondent, rien ne peut les arrêter.

La victoire du NON est une chance inouïe pour la France, son chef et nos élites politiques en tête. Elle pourra, comme souvent dans l'histoire, reprendre l'initiative et, comme le souhaitait le Général de Gaulle, visionnaire là aussi, contribuer enfin à bâtir cette Europe de l'Atlantique à l'Oural, qui n'aura rien à voir avec le libéralisme marchand, porte ouverte sur la dépendance et le diktat du modèle américain.

Il y a d'autres solutions. il y a la place pour une autre vision de l'Europe. C'est celle là que nous allons construire après la victoire du NON.

Quelques liens sur le sujet pour vous aider à aller plus loin dans votre réflexion :

10 mai 2005

Une Europe du Cœur

Le grand-duc Henri de Luxembourg, chef de l’État qui préside l'Union européenne jusqu'à fin juin, s’est déclaré en faveur d’une construction européenne qui fasse place au "coeur" plutôt qu'à "l'argent", lors d’un discours qu’il a prononcé en français devant le Parlement européen : 

"Il est attristant et (...) fort peu mobilisateur pour l'esprit de nos citoyens, en particulier pour les jeunes, que l'Union soit le domaine privilégié de l'argent, du capital, de l'investissement, des normes et des subventions", a précisé le souverain au fil de son discours. 

Qui niera après avoir lu ces mots que la monarchie soit aujourd'hui le meilleur allié de la démocratie, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité entre les hommes ? Nos politiques tous autant qu'ils sont ne défendent que leur pré-carré et sont responsables de toutes les déviations de la société libérale, leur méconnaissance de la réalité et leur isolement les rendent dangereux. Clin d’œil de l'Histoire, c'est un prince capétien (le dernier avec le Roi d'Espagne !) qui proclame ces vérités et démontre l'inanité des descendants des révolutionnaires !

Massimo Cacciari de retour !


Félicitations à Massimo Cacciari, poète philosophe,
élu Maire de Venise (pour la seconde fois).