12 mai 2005

UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE

L'ancien Premier ministre , (juillet 1973-mai 1974), Pierre Messmer, âgé de 89 ans, votera "non" au référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, a-t-on appris mercredi auprès de son association Présence et action du gaullisme.
 
"La Constitution européenne telle qu'elle est soumise à référendum est mauvaise pour la France et il n'y a pas lieu d'imaginer une catastrophe si le non l'emporte", a déclaré le dernier Premier ministre de Georges Pompidou, dans une déclaration rendue publique jeudi." Ce projet est dangereux car il élargit le domaine des compétences déléguées en priorité à la commission puis au parlement".
 
Messmer n'a pas l'intention de faire campagne du fait de ses fonctions de chancelier de l'Institut de France, qui l'astreint à un devoir de réserve. Les gaullistes partisans du "non" ont applaudi la prise de position de l'ancien Premier ministre. Le député UMP Nicolas Dupont-Aignan, qui a publié le compte-rendu de l'assemblée générale de Présence et Action du gaullisme en se prévalant de l'autorisation de Pierre Messmer, y a vu "une bonne nouvelle pour tous ceux qui sont attachés à une certaine idée de la France".
 
L'ancien premier ministre évoque également des "risques de blocage" qui peuvent "conduire à une paralysie générale qui ne peut que croître avec l'élargissement progressif de l'Europe".
 
Par ailleurs "le projet constitutionnel ne comporte aucune règle sociale face au dumping provoqué par la concurrence des pays les plus pauvres par rapport à ceux de la vieille Europe", selon le Chancelier de l'Institut de France.

Avec lui, neuf autres personnalités issues notamment du gaullisme ont créé, en novembre, un "collectif pour une confédération des États d'Europe" pour dire non à la Constitution européenne. En avril plusieurs autres gaullistes historiques, dont Pierre Lefranc, ancien chef de cabinet du général de Gaulle, et Pierre Maillard, qui fut son conseiller diplomatique, ont également lancé un appel à voter non à la Constitution.
Publié dans France républicaine.
 
 
1 Commentaire :
 
Franck DESARTHES a dit :
 
Moi je suis catholique pratiquant mais je vois que même la Croix s'y met et nous tient le même discours rabattu depuis des jours : en dehors du oui pas de salut, le non c'est anti-social. Je crois au contraire que le non serait un electrochoc pour les peuples pour qu'ils demandent autre chose et fassent entendre leur voix, leurs attentes. jean-Paul II a martelé l'importance des nations dans l'union et les dangers de la dereglementation à laquelle la doctrine sociale de l'Eglise s'oppose. Les journaleux de la Croix devraient se documenter et on sait qu'officieusement plein d'évêques appellent à voter non. 
 
Le 12 mai 2005

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vos commentaires :