Pastel par A.Faive
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
12 janvier 2006
10 janvier 2006
Jeux d'hiver sur la Piazza
Giorgio Giacobi, palle di neve a San Marco, 1954 |
La lagune était entièrement prise par les glaces et il fallait briser l'épaisse couche dans laquelle les bateaux étaient pris si on voulait tenter d'avancer sur les canaux à l'intérieur de la ville. Souvent un épais brouillard comme encore de nos jours s'emparait de la ville la rendant encore plus magique et mystérieuse. Autrefois, il y avait le Codega. C'était le nom des lanternes et de ceux qui les portaient. Les rues n'étant pas éclairées, on louait les services de porteurs de lanternes qui vous guidaient de chez vous au théâtre, à l'église ou vers la Piazza, vous évitant de tomber à l'eau ou de faire de mauvaises rencontres. Parfois, certains de ces faquins étaient payés pour vous égarer ou vous mener dans un coin coupe-gorge où effectivement vous l'aviez tranchée...
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Il
fallu attendre 1732 pour que 835 réverbères, "i ferrai", soient
installés. Ce qui mit fin à la corporation des porteurs de lanterne.
Avant de sombrer dans l'oubli, ils essayèrent de résister, notamment en
sabotant ces réverbères publics. En 1796, il y avait 1954 réverbères.
Ils furent électrifiés longtemps après l'unification de l'Italie, en
1887 seulement.
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Mais
revenons à la neige et au brouillard. En février 1981, ma mère était
venue pour le Carnaval. Elle logeait au Concordia, le seul hôtel qui a
des fenêtres sur la Piazza. Il neigeait dru. La Piazza était blanche et
les masques vêtus de noir qui déambulaient renforçaient cette
impression magique. Soudain le brouillard s'est mis à tomber. Il devait
être 18 heures ou 19 heures. Il faisait très froid. Je l'avais accompagné jusqu'à sa chambre en attendant le dîner. La vue de sa fenêtre était superbe.
Soudain tout s'est éteint. Les lampes de la chambre, les réverbères, la place, les vitrines, les boutiques. Une panne générale sur toute la ville. C'était une sensation extraordinaire. Le blanc de la neige, la brume qui répandait dans l'air comme des reflets de l'eau, la lune qui essayait de percer de ses rayons cette couche cotonneuse et le silence. Un silence incroyablement plein. Après la stupeur des premiers moments, on commença à voir des lampes-torche, des faisceaux de lumière ça et là dans le vide immense de la nuit, vers le Palais des Doges et la Marciana. Je ne sais plus combien de temps cela a duré. Nous sommes sortis, évidemment. Les gens étaient dans les rues, certains commerçants fermaient en hâte leur magasin. On entendait de loin en loin des cloches et les cornes de brume. Des injures aussi, de gens qui se bousculaient ou glissaient.
Beaucoup de rires et de chuchotements aussi comme dans une gigantesque partie de cache-cache. C'est je crois le meilleur souvenir de son séjour qu'avait gardé ma mère. Le lendemain, la neige avait commencé de fondre. Il n'y avait plus de brouillard. L'électricité était revenue. La magie restait et le souvenir d'un rêve comme on en a souvent à Venise. Le carnaval commençait après ce somptueux préambule improvisé.
Soudain tout s'est éteint. Les lampes de la chambre, les réverbères, la place, les vitrines, les boutiques. Une panne générale sur toute la ville. C'était une sensation extraordinaire. Le blanc de la neige, la brume qui répandait dans l'air comme des reflets de l'eau, la lune qui essayait de percer de ses rayons cette couche cotonneuse et le silence. Un silence incroyablement plein. Après la stupeur des premiers moments, on commença à voir des lampes-torche, des faisceaux de lumière ça et là dans le vide immense de la nuit, vers le Palais des Doges et la Marciana. Je ne sais plus combien de temps cela a duré. Nous sommes sortis, évidemment. Les gens étaient dans les rues, certains commerçants fermaient en hâte leur magasin. On entendait de loin en loin des cloches et les cornes de brume. Des injures aussi, de gens qui se bousculaient ou glissaient.
Beaucoup de rires et de chuchotements aussi comme dans une gigantesque partie de cache-cache. C'est je crois le meilleur souvenir de son séjour qu'avait gardé ma mère. Le lendemain, la neige avait commencé de fondre. Il n'y avait plus de brouillard. L'électricité était revenue. La magie restait et le souvenir d'un rêve comme on en a souvent à Venise. Le carnaval commençait après ce somptueux préambule improvisé.
08 janvier 2006
"Io non voglio più" leur dit Napoléon...
Georges Jules Victor Clairin, les troupes françaises à Venise |
Que serait-elle devenue si Napoléon l'avait laissée autonome avec ses antiques lois et sa marine ? Elle aurait était bien utile comme en 1797 où elle repoussa les turcs redevenus prétentieusement agressifs et ambitieux pour les marches de l'Europe (comme les russes, cela leur reprend parfois mais toujours à leurs dépens).
- Elle serait restée cette même cité touristique qu'elle était déjà depuis presque deux cents ans.
- Elle serait redevenue la banque de l'Europe, le refuge des émigrés, des aventuriers et des banqueroutiers.
- Une certaine tolérance aurait permis à ses éditeurs de publier des ouvrages interdits ailleurs.
- L’Autriche se serait parfois rapprochée d'elle, d'autres fois, menaçante, elle lui aurait tourné le dos.
- A défaut d'armée terrestre, sa marine et surtout son or, auraient servi indifféremment le camp des monarchies ou celui de la jeune République française...
- Peut-être que le doge Manin aurait eu un successeur et peut-être aussi que le "corno" aujourd'hui encore serait porté dans une petite république où les traditions ne seraient pas qu'une comédie pour touristes...
Mais ne rêvons pas. Venise n'est plus un État, c'est une simple ville, presque une bourgade qui a du mal à continuer à vivre avec les hordes de visiteurs, l'invasion dangereuse de ces navires gigantesques, chaque année plus nombreux, et cet immobilisme obligé et consenti qui la maintient dans le passé pour le ravissement de ses touristes. Partout ailleurs les villes ont un "quartier historique", à Venise on parlerait plutôt du "quartier moderne" avec Mestre la laide et moderne. C'est là son dilemme. Être une vraie ville capable d'offrir à ses habitants tous les services qu'on attend d'un espace urbain ou rester figée dans un passé conservé, pour le plaisir des visiteurs ? Hélas, les touristes d'aujourd'hui et l'âpreté au gain facile des vénitiens "autrefois peuple de marchands, aujourd'hui peuple de boutiquiers" semble vouloir acheminer inexorablement la Sérénissime vers la disneylandisation d'un des plus beaux lieux urbains du monde. Prions pour que cela ne soit pas !
04 janvier 2006
Venise par Moebius alias Jean Giraud
Une Venise imaginée, recréée, féérique et fantastique,
comme en rêve...
comme en rêve...
03 janvier 2006
Libreria Venexiana
Je
voulais recommander ici deux ouvrages parus chez un éditeur
indépendant, les Editions "La Bibliothèque", (distributeur : les Belles
Lettres), dans une collection élégante au titre alléchant "les écrivains
voyageurs" : "Récits vénitiens" de Henry de Regnier et le fameux
"Venise" de Jean Lorrain. Deux textes introuvables que tous les amoureux
de Venise se devraient d'avoir lu.
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préface de Gérard-Julien Salvy
Ed. La Bibliothèque
Écrivain
fin de siècle, admiré de Proust, romancier, poète, essayiste, vénitien
de coeur, auteur de Chroniques vénitiennes, Henri de Régnier n'a écrit
que ces fictions sur la cité des Doges. L’ouvrage est formé d’une longue
nouvelle, "L’Entrevue", qui faisait partie d’un ensemble intitulé "Histoires incertaines" (Mercure de France, 1919), et d’une courte nouvelle, "Le Café Quadri". Ces
textes ont certainement été écrits par Régnier au Palais Dario où il
fut souvent reçu et qu'il a décrit dans "l'Altana ou la vie vénitienne".
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Né
en 1864 et mort en 1936, vénitien de cœur, Henri de Régnier, admiré de
Proust, fut romancier, poète, essayiste. Ami des frères Goncourt, de
Remy de Gourmont qui fit de lui cette description : "Celui-là vit en
un vieux palais d'Italie où des emblèmes et des figures sont écrits sur
les murs. Il songe, passant de salle en salle, il descend l'escalier de
marbre vers le soir, et s'en va dans les jardins, dallés comme des
cours, rêver sa vie parmi les bassins et les vasques, cependant que les
cygnes noirs s'inquiètent de leur nid et qu'un paon, seul comme un roi,
semble boire superbement l'orgueil mourant d'un crépuscule d'or. M. de
Régnier est un poète mélancolique et somptueux: les deux mots qui
éclatent le plus souvent dans ses vers sont les mots or et mort, et il
est des poèmes où revient jusqu'à faire peur l'insistance de cette rime
automnale et royale. Dans le recueil de ses dernières œuvres on
compterait sans doute plus de cinquante vers ainsi finis : oiseaux d'or,
cygnes d'or, vasques d'or, fleur d'or, et lac mort, jour mort, rêve
mort, automne mort. C'est une obsession très curieuse et symptomatique,
non pas et bien au contraire d'une possible indigence verbale, mais d'un
amour avoué pour une couleur particulièrement riche et d'une richesse
triste comme celle d'un coucher de soleil, richesse qui va devenir
nocturne"...
Voici un court extrait de la prose de notre vénitien de cœur : "À Venise, on est difficilement malheureux et facilement heureux. Je ne faisais rien de particulier, je ne travaillais pas, je n’allais ni dans les musées ni dans les églises, et mon temps passait délicieusement. J’errais à travers les rues, je visitais les antiquaires, je fumais des Virginia. [...] D’année en année, j’y ai accumulé tant de souvenirs ! Souvenirs tristes, souvenirs très doux... Décidément, je suis atteint de folie vénitienne. [...] Il semble que d’ici, dans la sorte de bien-être égoïste, paresseux et triste où l’on vit, l’on supporterait mieux qu’ailleurs l’oubli, l’ingratitude, l’injustice. Venise est une sorte de labyrinthe, où les chagrins ont plus de peine à vous trouver. Tout ne vous y arrive qu’en reflets, en échos. Chaque journée est un peu comme une fin de vie. [...] Plus je la connais, plus Venise contente mon goût pour le silence, la couleur, la lumière."
Voici un court extrait de la prose de notre vénitien de cœur : "À Venise, on est difficilement malheureux et facilement heureux. Je ne faisais rien de particulier, je ne travaillais pas, je n’allais ni dans les musées ni dans les églises, et mon temps passait délicieusement. J’errais à travers les rues, je visitais les antiquaires, je fumais des Virginia. [...] D’année en année, j’y ai accumulé tant de souvenirs ! Souvenirs tristes, souvenirs très doux... Décidément, je suis atteint de folie vénitienne. [...] Il semble que d’ici, dans la sorte de bien-être égoïste, paresseux et triste où l’on vit, l’on supporterait mieux qu’ailleurs l’oubli, l’ingratitude, l’injustice. Venise est une sorte de labyrinthe, où les chagrins ont plus de peine à vous trouver. Tout ne vous y arrive qu’en reflets, en échos. Chaque journée est un peu comme une fin de vie. [...] Plus je la connais, plus Venise contente mon goût pour le silence, la couleur, la lumière."
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Préface d’Éric Walbecq
Editions La Bibliothèque
"La plus grande émotion de ma vie" , écrit Jean Lorrain à sa mère en découvrant Venise. Texte rare où retentit cet accord unique entre Venise, ses palais, ses lagunes et cette écriture fin de siècle dite décadente.
Editions La Bibliothèque
"La plus grande émotion de ma vie" , écrit Jean Lorrain à sa mère en découvrant Venise. Texte rare où retentit cet accord unique entre Venise, ses palais, ses lagunes et cette écriture fin de siècle dite décadente.
Saint-Marc précieux, gorgé comme une phrase de Huysmans ou de Lorrain. C’est la même orfèvrerie...
Jamais auparavant Jean Lorrain n’avait écrit aussi longuement sur une ville. Venise est LA Ville, "Ma Ville" comme il le dit régulièrement à ses correspondants dans ses différentes lettres. Son enthousiasme n’est nullement feint, il est le reflet d’un dernier amour pour une ville, comme Paris fut pour lui au milieu des années 1880 un nouvel espoir. Venise marque donc une apothéose dans sa vie.
Jamais auparavant Jean Lorrain n’avait écrit aussi longuement sur une ville. Venise est LA Ville, "Ma Ville" comme il le dit régulièrement à ses correspondants dans ses différentes lettres. Son enthousiasme n’est nullement feint, il est le reflet d’un dernier amour pour une ville, comme Paris fut pour lui au milieu des années 1880 un nouvel espoir. Venise marque donc une apothéose dans sa vie.
Mais
peu de gens aujourd'hui lisent le sulfureux Jean Lorrain, né en 1855 et
mort dans les bras de sa mère en 1906. Ethéromane, homosexuel, snob
décadent, le Paul Duval (son vrai nom) de Fécamps devint un des rois de
la vie parisienne fin de siècle. Rémy de Gourmont disait de lui : "...L'auteur
de tant de chroniques a été très prodigue de son parfum originel, mais
il n'a pu l'épuiser, et l'arbuste a gardé assez de sève pour fleurir
avec persévérance : ce sont alors des poèmes, des contes, de petites
pages où l'on retrouve, avec plus ou moins de miel, tout le poivre
sensuel, toute l'audace parfois un peu sadique du disciple, - du seul
disciple de Barbey d'Aurevilly. Né dans l'art, M. Lorrain n'a jamais
cessé d'aimer son pays natal et d'y faire de fréquents voyages. S'il est
enclin à la maraude, aux excursions vers les mondes du parisianisme
louche, de la putréfaction galante, le monde "de l'obole, de la natte et
de la cuvette", dont un rhéteur grec (Démétrius de Phalère) signalait
déjà les ravages dans la littérature, ..., s'il a chanté (à mi-voix) ce
qu'il appelle modestement "des amours bizarres", ce fut au moins en un
langage qui, étant de bonne race, a souffert en souriant ses
familiarités d'oratorien secret; et si tels de ses livres sont
comparables à ces femmes d'un blond vif qui ne peuvent lever les bras
sans répandre une odeur malsaine à la vertu, il en est d'autres dont les
parfums ne sont que ceux de la belle littérature et de l'art pur; son
goût de la beauté a triomphé de son goût de la dépravation. Il ne
faudrait pas, en effet, le prendre pour un écrivain purement sensuel et
qui ne s'intéresserait qu'à des cas de psychologie spéciale. C'est
un esprit très varié, curieux de tout et capable aussi bien d'un conte
pittoresque et de tragiques histoires. Il aime le fantastique, le
mystérieux, l'occulte et aussi le terrible. Qu'il évoque le passé ou le
Paris d'aujourd'hui, jamais la vision n'est banale ; elle est même si
singulière qu'on est surpris jusqu'à l'irritation par l'imprévu,
quelquefois un peu brusque, qui nous est imposé. Il est, même quand il
n'est que cela, le rare chroniqueur dont on peut toujours lire la prose,
même trop rapide, avec la certitude d'y trouver du nouveau. Il aime le
nouveau, en art, comme dans la vie, et jamais il ne recula devant l'aveu
de ses goûts littéraires, les plus hardis, les plus scandaleux pour
l'ignorance ou pour la jalousie. A tous ces mérites qui font de M.
Lorrain un des écrivains les plus particuliers d'aujourd'hui, il faut
joindre celui de poète".
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Repris seulement en 1921 dans un volume de voyages publié à un tirage limité, ce texte fut originellement publié dans la Revue illustrée
en deux livraisons en 1905. L’ouvrage, dans une typographie et un
papier soignés, comporte trois gravureS.
Compleanno : Happy Birthday Sir Georges !
Je sais, cela n'a rien à voir avec Venise, mais c'est aujourd'hui les 80 ans d'un monsieur extraordinaire, compositeur, chef d'orchestre, producteur, critique : Sir George Martin, le producteur des Beatles qui ne s'est jamais contenté de produire des disques, mais qui a dirigé, modifié, amélioré le son de nombreux musiciens. Je pense à la qualité musicale d'un disque pourtant dit de "variétés" comme l'enregistrement du "Here there and eveywhere" de Paul Mc Cartney interprété par la canadienne Céline Dion.
Happy Birthday, Sir George !
Puisque vous insistez... Blinis express et (mini) panettone
Une lectrice me demande dans un mail la recette du panettone. Je ne sais pas si la mienne est l'authentique, mais elle n'est pas difficile à réussir, bien qu'assez longue, et le résultat est probant puisque tout le monde en redemande. Dans la foulée, voici aussi ma recette de blinis express, quand il faut concocter au dernier moment un dîner select et que les magasins sont fermés....
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Mini panettone
Pour 12 petits panettone, il faut 600 g. de farine, 3 cuillères à soupe de sucre roux, 40 g. de levure fraîche (se trouve en cube), 25 cl de lait frais, 120 g de beurre, 4 oeufs, noix muscade, citron, raisins de Corinthe, fruit confit frais, sel.
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Faire tiédir le lait. Hors du feu y faire dissoudre la levure. Mélanger la farine, le sucre, les œufs, les raisins secs, une pincée de noix muscade , une pincée de sel et le zeste du citron. Bien mélangez jusqu'à obtenir une pâte lisse. Ajoutez le lait avec la levure et mélangez le tout. C'est plus facile avec un robot mais cela peut se faire à la main. Couvrez l'appareil obtenu et laissez reposer 30 minutes dans un endroit chaud. Dans un four préchauffé à 180° C, faire cuire les petits panettone pendant 20 à 30 minutes dans des petits moules à brioche ou mieux dans des moules en bois fin comme on en trouve dans le nord de l'Italie que vous aurez au préalable beurrés et farinés. Laissez tiédir avant de démouler. Nous les enveloppons de papier de soie retenus par des noeuds de raphia, après les avoir recouvert de sucre glace. La version sans raisins et fruits confits ressemble au pandoro que les enfants souvent préfèrent. En tout cas c'est délicieux avec du chocolat chaud ou un bon cappuccino !
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posted by lorenzo at 20:42
Blinis express
Il faut pour une douzaine de blinis, un pot de yaourt turc ou bulgare, la même quantité de farine, deux cuillères à café de baking powder (ou, mais c'est moins bien, un sachet de levure chimique), du sel et un œuf.
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Mélanger les ingrédients jusqu'à obtenir une pâte lisse à peine plus épaisse qu'une pâte à crêpe normale. Mettre au frais 1 heure à reposer. Faites les blinis dans une petite poêle graissée. Ils gonflent, prennent une jolie couleur jaune doré et sont délicieux. Quand on sait que la véritable recette demande plusieurs heures de travail...
Jean Cocteau à la Mostra, Venise, 1948
.Jean Cocteau et Jean Marais devant la Salute,
en compagnie de Jacques Laurent, alias Cecil Saint Laurent
Venise, les brillantes idées du Studio Azzurro
Connaissez-vous
le Studio Azzurro ? Ce groupe de vidéastes milanais, qui depuis plus de
vingt ans répand dans le monde une vision souvent très poétique de la
vidéo, utilisant tous les moyens techniques imaginables. J'ai retrouvé
hier soir, en fouillant dans ma grande malle débordant de souvenirs
vénitiens, le carton d'une exposition qui eut lieu en 1984 au Palais
Fortuny - qui vient de rouvrir ses portes après sa restauration-. Dans
la grande salle du rez-de-chaussée, donnant directement sur le campo,
une installation vidéo étonnante attira des visiteurs ébahis.
Elle
est restée dans tous les esprits et c'est aujourd'hui une référence:
"Il nuotatore va troppo spesso a Heidelberg" se présentait dans ce local
de brique et de bois, comme une piscine reconstituée. Un grand
rectangle carrelé de bleu et de blanc sur les parois duquel une
vingtaine de moniteurs vidéoposés les uns à côté des autres, montraient un homme en train de nager,
filmé sous l'eau. Le montage donnait ainsi l'impression que le nageur
avançait d'écran en écran, pour faire le tour de la piscine. Le tout
dans une lumière bleutée, un peu voilée, comme souvent dans les piscines
publiques.
Pas un bruit sinon celui d'un corps qui glisse dans l'eau, un chuintement régulier. Cette exposition-performance me fit une très forte impression. C'était très beau. Très fort. Inattendu aussi. Depuis, le Studio Azzurro a produit bien d'autres choses et reste en Italie comme à travers le monde un des mouvements les plus créatifs dans ce domaine, reconnu partout dans le monde.
Pas un bruit sinon celui d'un corps qui glisse dans l'eau, un chuintement régulier. Cette exposition-performance me fit une très forte impression. C'était très beau. Très fort. Inattendu aussi. Depuis, le Studio Azzurro a produit bien d'autres choses et reste en Italie comme à travers le monde un des mouvements les plus créatifs dans ce domaine, reconnu partout dans le monde.
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Le Studio Azzurro a été fondé à Milan en 1982 par le photographe Fabio Cirifino, le producteur de cinéma Paolo Rosa et le graphiste Leonardo Sangiorgi.
Leurs premiers travaux comme celui présenté à Venise utilisaient de
nombreux moniteurs pour des installations video environnementales. Ils
ont participé très vite à un grand nombre d'évènements artistiques,
performances, spectacles, scénographies. En 1995 ils sont rejoints par Stefano Roveda, spécialiste de l'interactivité. Depuis le Studio Azzurro a produit une série de nouveaux travaux basés sur leur concept-clé : "l'interactivité".
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En 1998, le Studio Azzurro a présenté au Japon quatre travaux interactifs au Niitsu Art Forum, puis à l'ICC Biennale 99. Très appréciés au Japon, leurs travux sont appréciés partout dans le monde.
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Voici (en anglais) la notice explicative de la performance :
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"Everything
appears to be quiet: an azure atmosphere and entrancing music welcome
the spectator. The monitors opposite one another are crossed by the
repetitive laboured arm strokes of the swimmer as he move tirelessly
from one screen to another. The
installation (synchronised using twenty four monitors and thirteen
video programmes) was made using twelve video cameras fixed along the
edge of a swimming pool, at the water level, and twelve monitors for
simultaneous recording of an actor, Aurelio Gravina,
swimming for an hour.
In addition to the monitors’ feed, making up a single practicable scene, each scene contains three different levels in relation to the others - the water close-up, where the movements are asynchronous and defy composition; then the trajectory of the action that allows the figure to be composed; and, finally, the background that is doubled to escape the contiguity of the optical cone".
In addition to the monitors’ feed, making up a single practicable scene, each scene contains three different levels in relation to the others - the water close-up, where the movements are asynchronous and defy composition; then the trajectory of the action that allows the figure to be composed; and, finally, the background that is doubled to escape the contiguity of the optical cone".
30 décembre 2005
La neige à Venise
Ceux qui
comme moi ont eu la chance de voir Venise sous la neige ne peuvent
oublier ce spectacle. Le silence habituel de la ville se fait soudain
plus feutré. La lumière comme métallique irradie de partout et tout
semble encore plus irréel. tout est encore plus lent. Une sensation
fabuleuse lorsque la nuit, vos pas ne résonnent plus sur les pavés. La
ville polychrome se dilue dans un blanc et noir de vieux film muet.
J'invite ceux qui ont eu l'occasion de photographier Venise sous la neige à m'envoyer leurs photos afin de les publier sur ce blog.
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