© copyright Claire Normand - 2006
posted by lorenzo at 21:29
VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
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On accuse déjà la France, d’où serait venue en 1992 une pauvre huître porteuse, à l’apparence innocente, qui transportait sous sa coquille la terrible ogresse chinoise. Avec les frontières si poreuses de l’espace Schengen, aucun douanier n’a vérifié ce qu’elle transportait, la bougresse ! Depuis, elle est l’espèce dominante partout sur la Lagune, surtout à Venise et à Chioggia… Mais ne vous fiez pas à son origine. Il ne s’agit pas d’une contrefaçon, d’un ersatz. Fabrication soignée, bonne tenue, chinoise certes, un peu exotique mais bon, répondant tout à fait aux critères attendus : l’odeur – nauséabonde-, l’aspect non pas jaune mais vert amande à l’œil nu et gluant. Tout en elle dénote une authentique recherche de style qui confirme bien son origine orientale. Et puis que voulez-vous, c’est ainsi, les algues de chez nous n’avaient qu’à mieux se tenir et apprendre à résister à l’envahisseur. Il ne manque plus qu’à la parfumer au santal ou à l’ambre mais cela finirait de dénaturer complètement Venise, puisque l’odeur de ses canaux…
Aussi paradoxal que cela puisse paraître aux vénitiens, notre demoiselle algue est cependant reconnue comme espèce menacée car si elle s'implante facilement en mer ouverte autant que dans les lagunes, les lacs et les étangs, elle demeure fragilisée par la pollution des eaux. Bref, quand vous serez à Venise, même en tordant le nez devant son peu délicat parfum, ne lui en voulez pas, soyez indulgent. Et après tout, après le sel, les épices, les soieries, les algues seront peut-être la solution naturelle au renouveau de l'économie vénitienne...