30 novembre 2012

Italia in Corto, un nouveau festival est né

L'association culturelle Altritaliani - siège parisien - lance un appel pour une compétition internationale de courts-métrages sur le thème: "L'Italie dans le monde, le monde en Italie", intitulée Italia In Corto dont le Président du Jury sera le réalisateur italien Mario Brenta. TramezziniMag salue cette excellente initiative et invite ses lecteurs à y participer.

Que signifie être italien? Est-il possible de distinguer les Italiens - au sens commun et historique - des autres peuples? Qu'en est-il de la culture, de la créativité et de l'art italien dans le monde de plus en plus globalisé de ce début de troisième millénaire? Quelle est la contribution de la culture italienne aux cultures des autres pays? Et comment la culture italienne a-t- elle été capable d'intégrer et de transformer des éléments d'autres cultures? Qu'est-ce qu'on entend par le terme "à l'italienne" ? Comment avez-vous réussi à trouver un bout d'Italie même dans les coins les plus reculés de la planète ? C'est à ces questions que le Festival Italia In Corto tente de répondre, encourageant la réflexion et la discussion sur le rôle et la signification de la culture italienne dans le monde.

Comment participer ? en s'inscrivant sur le site de l'association avant le 31 mars 2013. La date limite pour la soumission des courts métrages et de tout document annexe est le 10 avril 2013. La cérémonie de remise des prix aura lieu à Paris le 5 juin 2013. Le festival est placé sous la direction artistique de Nicola Guarino. Responsable des rapports avec les artistes et les maison des production/distribution : Raffaello Scolamacchia. Relations Presse, communication, partenariats : Agata Tiberi.

Pour tous contacts, une adresse mail :
et celui réservé à la presse

28 novembre 2012

Petite devinette musicale

Tramezzinimag vous invite à un petit jeu ce soir. Il s'agit de retrouver parmi les six heures de musique (mais oui, six heures ininterrompues avec I Solisti Veneti, vous avez bien lu !) un air en particulier. J'avoue que si j'ai retrouvé certaines pièces du maestro Vivaldi, d'autres m'échappent et je ne suis pas encore parvenu à toutes les reconnaître. Alors si vous voulez bien chercher avec moi : l'aria mystérieux - et magnifique - commence à 4.01.11 pour se terminer à 4.04.42. A vous :


26 novembre 2012

Représentation de l'acqua alta, XXIe siècle

 Novembre 2012 © Arved Gintenreiter - Tous Droits Réservés

Carlo et Tobia Scarpa, un père et un fils remplis de talents


Depuis quelques années, le merveilleux petit Musée des Arts Décoratifs de Bordeaux s'est ouvert au design et à la création décorative contemporaine. On se souvient surement des belles expositions du Groupe Memphis, de celles de Martine Bedin, Sylvain Dubuisson, Jasper Morrison et Michele De Lucchi, initiées par Jacqueline du Pasquier, la conservatrice d'alors, qui sut si bien réveiller ce beau petit palais endormi. Poursuivant sa politique d’ouverture au design, le musée accueille une passionnante depuis le début de l'été, une exposition du travail des vénitiens Carlo et Tobia Scarpa. 

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Carlo Scarpa (né à Venise en 1906 et mort à Sendai au Japon en 1978) est un des plus grands architectes contemporains.  Sa vision de l'architecture - toujours considérer qu’un bâtiment idéal doit réconcilier la nouveauté et la tradition et servir à mettre en valeur les objets du mobilier qu’il aimait dessiner -. L'architecture et le design formant un tout dans son travail, il reste aujourd'hui encore, comme Le Corbusier, un modèle pour les jeunes générations d'architectes. Son fils, Tobia, né en 1935, architecte lui aussi, a collaboré aux nombreux projets de son père, d'abord comme assistant puis en tant qu'associé. En tant que designer, il a travaillé avec Afra Bianci, devenue son épouse, créant de nombreux meubles, des verreries (notamment pour Venini à Murano), tous très beaux objets édités par les plus grandes maisons internationales comme Knoll, Flos, Cittone Oggi, B&B Italia, Molteni, etc


Édité chez Cassina, leur célèbre fauteuil-divan Soriana a remporté en 1970 le fameux prix "Compasso d’Oro", prix décerné une seconde fois (en 2008) à Tobia Scarpa pour l'ensemble de son œuvre L'exposition de Bordeaux présente de nombreux exemples des créations du père et du fils, réunis pour la première fois avec son aide, qui a accepté de présider le concours de design d’Agora 2012 de Bordeaux. Formé par son père, il a su développer sa propre patte et cultiver sa différence. Davantage investi que son père dans le design, son travail s'inscrit cependant dans la continuité naturelle du travail de Carlo Scarpa

Le visuel conçu par Tobia pour l’exposition, un double portrait du père et du fils face à face, sous-titré "dialogo sospenso" est révélateur de leur relation sans doute parfois difficile, mais aussi exemplaire. L'exposition présente, à travers ces deux artistes, un siècle d’architecture et de design en Vénétie, s’articulant en deux séquences historiques, la modernité et la contemporanéité.
 
Le regard et la réflexion que le fils pose sur l’œuvre de son père, rendent l'exposition très intéressante. La Biennale de Venise, en 19  avait présenté une rétrospective du travail de Carlo Scarpa. On connait à Venise sa remarquable intervention sur le réaménagement et la restauration du palazzo Querini-Stampalia. Des années après, son travail n'a pas pris une seule ride. S'il a fallu le détourner au vu d'un nombre de visiteurs toujours plus nombreux (on ne passe plus désormais par le ravissant petit pont très moderne et pourtant totalement vénitien qui enjambait le rio devant le musée et permettait d'accéder directement dans l'attique de béton, de travertin et de brique conçu par Scarpa). Bien d'autres réalisations renforcent à travers le monde le grand talent de cet architecte vénitien, la profondeur de son regard et l'importance de son sens de l'esthétique, autant de qualités qui semblent manquer trop souvent aux architectes français comme aussi hélas aux italiens d'aujourd'hui. Jusqu'au 31 décembre 2012.

Pour ceux que cela intéresse, Carlo Scarpa est à l'affiche d'une leçon d'architecture en avril 2013, à Angers : Renseignements ICI
 

24 novembre 2012

A Venise, des bonheurs au quotidien

Ces lignes ont été corrigées en écoutant Matthias & Chloë, un air composé par le compositeur britannique Mark Orton pour le film The Old Lady. vous pouvez l'écouter ICI pour accompagner votre lecture

Dans un monde qui bouge plus vite que son ombre, où les repères volent en éclat, il est des détails sans importance qui font du bien. Il suffit de savoir regarder autour de soi, prendre le temps et surtout, se détacher des tensions et des bruits qui saccagent notre tranquillité. Venise en dépit de ses problèmes reste un endroit idéal pour se ressourcer, regonfler ses batteries. L'air, la lumière, les œuvres d'art y sont bien entendu pour beaucoup ; cependant c'est autre chose, qui n'existe dans une autre ville au monde. 

Tramezzinimag, vous le savez, y revient souvent : l'absence de voitures et de motos. Les seules roues qui foulent les dalles des rues sont celles des chariots de livraison, des valises trainées par les touristes - ce petit bruit si caractéristique devenu un des sons de la ville presque au même titre que les cloches des campaniles - et les poussettes des mamans. J'allais oublier les chariots à provisions des dames vénitiennes. Pour le reste, à Venise on glisse sur les eaux calmes des canaux, on monte et descend les marches des ponts. La nuit ce ne sont que des bruits de pas qui nous parviennent de la rue. J'essayais d'expliquer cela à des enfants d'un collège qui m'avaient invité pour leur parler de la vie à Venise. La musique de Vivaldi fut un moyen de leur faire comprendre l'incroyable et unique adéquation entre la ville et le rythme que sa topographie impose aux habitants et d'où découlent tous les codes qui permettent depuis des siècles de vivre naturellement dans un lieu qu'on peut qualifier de contre-nature. Pourtant être réveillé par le chant d'une mésange ou par le cri d'un portefaix, ouvrir sa fenêtre et laisser pénétrer dans la chambre le parfum de la mer et la litanie des cloches nous rapproche des sensations merveilleuses d'un matin en bord de mer ou à la campagne.


De là à dire que Venise est un village, il n'y a qu'un mot. Effectivement son organisation et sa structure furent celles d'une capitale puissante et grouillante de vie. Il y eu plus de 100.000 habitants dans la cité des doges. On compte aujourd'hui à peine un peu plus de 50.000 habitants. Il faut traduire 50.000 personnes qui dorment la nuit entre ces murs séculaires et vivent là chaque jour. Parce que chaque jour débarquent des milliers de visiteurs. Ce tourisme pendulaire - les hordes - remplit les rues et donne l'illusion que Venise est encore une grande ville. La métropole qui attira pendant des siècles le monde entier, marchands, aventuriers, mercenaires, ne reçoit plus guère que les touristes. C'est parfois encombrant pour les vénitiens. Aller chercher son pain, un morceau de viande ou un tube de dentifrice est souvent compliqué. Et fatigant. La cohorte des visiteurs qui obstrue les rues dès les premières heures du matin, les commerces de proximité qui se transforment en étals de verroterie made in China, les transports en commun encombrés et les osterie typiques qui disparaissent les unes après les autres où se transforment en restaurant folkloriques... J'entends déjà les critiques acerbes sur ma litanie anti-touristes. Les pauvres n'y sont pour rien, ce sont les voyagistes qui les transforment en gogos pressés à qui on ne laisse pas grande liberté. Combien ont l'opportunité de sortir des sentiers battus, de se perdre dans la ville et de humer sa véritable atmosphère ? Mais revenons à notre sujet favori, les petits riens qui rendent la vie bien plus agréable.

Dans ce registre justement, j'ai aimé ce petit communiqué de presse reçu récemment en provenance de la municipalité : un couple d'octogénaires français a choisi de réitérer ses vœux prononcés il y a 70 ans à Venise. Après la cérémonie en mai devant le maire de Nevers, c'était en septembre au tour Venise, où ils se rendent chaque année depuis trente ans, de les recevoir en grande pompe dans les salons de la Ca'Farsetti. Jean Kordé, âgé de 92 ans et son épouse, née Liliane Dauvergne qui a 87 ans, ont été fêtés par la municipalité qui leur a remis un parchemin pour marquer l'évènement ainsi qu'un tableau. N'est-ce pas un joli petit rien que l'évocation de cet amour de platine ? 

Il est facile de trouver la vie belle quand on arpente par une douce soirée d'automne ou de printemps les Zattere ou les Schiavoni. Les touristes sont partis pour la plupart et flâner au bord de l'eau redevient un plaisir. Tard le soir, quand les derniers orchestres de la Piazza ont remisé leurs instruments et que tous les cafés sont fermés, on découvre avec bonheur une place déserte et silencieuse. le bonheur. Bonheur aussi de marcher au hasard des ruelles sans trop savoir vers où diriger nos pas. Laisser faire le hasard. Là aussi, la nuit transforme les lieux. Nos pas résonnent. on croise parfois une ombre , un chien pressé, des noctambules qui rentrent chez eux. Les vénitiens se couchent tôt. C'est qu'il y a beaucoup à faire. Au petit jour déjà, la vie reprend ses droits et la cité s'anime. Au palais Venier dei Leoni, où flotte toujours la présence de Peggy Guggenheim, des femmes et des hommes du musée préparent la nouvelle exposition. L'accrochage est un art et les œuvres sont précieuses. Les mains gantées de blanc, on plante des clous, on colle les cartels. Tout doit être d'équerre et proprement posé. Travail délicat s'il en est. Bientôt, quand les femmes de ménage auront tout nettoyé, ce sera le temps du prosecco bien frappé et des petits fours pris d'assaut par la foule habituelle des vernissages. Les lieux se rempliront d'une foule avide dont on se demande parfois si elle jette seulement un regard aux tableaux présentés tant elle parle fort en tournant devant les buffets.

Dehors, sur le grand canal l'animation est à son comble, vaporetti, barques de livraisons, ambulances, gondoles... une foule d'embarcations parcourt la plus belle avenue du monde dans tous les sens. C'est beau ce trafic, ces bruits, ce mouvement comme dans les tableaux de Canaletto ou de Guardi. Partout l'eau scintille comme si des centaines de gemmes de différentes couleurs flottaient à la surface. Une sirène vient troubler l'harmonie des sons qui fait s'envoler une bande de mouettes agacées. Des touristes japonaises toutes excitées photographient un couple de mariés en gondole qui passent devant la Salute. Soudain les cloches sonnent à toute volée. Il est déjà midi. Le soleil se voile en un instant : un navire géant dont la blancheur ne parvient pas à atténuer la laideur, cache un instant la lumière sur la pointe de la douane. Haut de six étages au moins le paquebot s'éloigne dans un nuage de fumée noire et nauséabonde. A bord une foule contemple une dernière fois les façades de la piazzetta, le palais des doges, la Marciana et derrière San Marco. Indifférents, les vénitiens poursuivent leur chemin. C'est l'heure d'une ombra, puis viendra le déjeuner. Donna Leon, un cabas à la main, passe rapidement devant des touristes qui ne la reconnaissent pas. Dans son esprit le commissaire Brunetti a déjà entamé de nouvelles aventures. Un gros chat tigré a l'air réjoui, le dénommé Gastone l'attend au coin de la rue. C'est le chat de ses voisins mais comme tous les chats, il aime bien la compagnie des écrivains.


Voyez-vous, ce sont ces petits riens du quotidien, qui rendent Venise unique. Délicieux poison que cette musique, qu'il suffit d'avoir entendue une seule fois pour ne plus être le même. Comme ces airs qui nous touchent soudain sans qu'on sache pourquoi et qu'on n'oublie plus, qui nous remplissent résonnent le cœur à jamais. Venise nous transforme en esclaves de sa beauté et fait de nous des exilés quand par malheur nous nous éloignons d'elle trop longtemps. mais au retour, une fois la clé tournant dans la serrure, les volets ouverts et les valises posées, tout redevient comme avant, comme si nous n'étions jamais partis. Venise nous reprend aussitôt et l'émotion à chaque fois se renouvelle avec la même densité, la même joie ineffable, celle des premières fois.

18 novembre 2012

Toujours ce plaisir des petits riens



Dans un monde qui change, souvent bien davantage pour le pire que pour le meilleur, il est des oasis de bonheur qui semblent demeurer intacts comme par miracle. Ce fut longtemps le cas par exemple des emballages de produits, alimentaires ou de ménage que les britanniques ne voyaient pas l'utilité de changer contrairement à nos publicitaires français qui vendent régulièrement des modifications au nom du saint Marketing. Hélas, autre temps autres mœurs, les anglais s'y mettent aussi et après leurs bus rouge à impériale et leurs cabines téléphoniques, les boites de Bisto, les pots de Baking Powder où de marmelade sont mis au (mauvais ?) goût du jour... 

Mais notre propos n'est pas de vous entretenir d'habillage publicitaire ni de marketing . Les oasis dont nous parlons sont des lieux qui résistent à ces temps modernes de plus en plus insanes. En voilà un, sorte de diplodocus positionné à quelques encâblures de la Piazza San Marco. C'est une de ces boutiques magiques où l'on trouve de tout et même ce qu'on ne cherchait pas ou plus. Ils étaient nombreux il y a encore une vingtaine d'années ces negozi traditionnels, en Italie comme ailleurs. Ils disparaissent peu à peu. Alors profitons-en, et continuons de préférer le petit commerce du coin de la rue à ces grandes surfaces impersonnelles et agressives dont le déploiement partout n'annonce rien de bon pour notre l'Humanité.

07 novembre 2012

Paquebots géants à Venise : encore et toujours la polémique

© Fausto Maroder - 2012. Tous Droits Réservés.
Notre ami Fausto vient de publier un excellent billet sur son blog (ICI) . Il souligne le danger que représente pour Venise ces maxi navi quand la nuit est tombée. En dépit de tout l'appareillage sophistiqué qui permet la navigation de ces monstres on sait bien ce qui peut advenir. Cela fait froid dans le dos et nous concerne tous. Il faut continuer de lutter pour qu'au moins ces navires n'empruntent plus le Bassin de Saint Marc et le canal de la Giudecca avant que d'imposer leur accostage sur le front de mer, en mettant en place des installations portuaires spécifiques en dehors de la lagune. Des vaporetti dévolus à ces croisiéristes pourraient amener les passagers vers Venise en peu  de temps et en toute sécurité pour l'écosystème lagunaire et les monuments.  
 
Tout le monde s'accorde à le dire : c'est de la survie pure et simple de Venise dont il s'agit désormais et cette affaire est un test pour le monde moderne : va-t-on succomber au libéralisme outré ou parviendrons-nous à un système touristico-économique soutenable ? Il en va de notre responsabilité devant les générations à venir : aurons-nous réussi à sauvegarder durablement Venise ? A sauvegarder durablement la planète face aux intérêts égoïstes de quelques-uns ?

02 novembre 2012

COUPS DE CŒUR (HORS SÉRIE 31) : L'émission Ports d'Attache montre Venise


Une journée ensoleillée et un ciel radieux sur Venise sans acqua alta à l'horizon. De quoi mettre de très bonne humeur les vénitiens qui n'ont pas profité du pont de la Toussaint pour quitter la lagune quelques jours. Ceux qui auront vu l'autre matin l'excellent petit documentaire canadien de la série Ports d'attache diffusé sur Arte, comprendront le sens de ces lignes. Quand, loin des chemins encombrés par les hordes de touristes, les vénitiens se retrouvent, sur ces campi tranquilles où le voyageur qui ne connait pas Venise n'ose pas trop rester, de peur de déranger, pour bavarder, pour faire jouer les enfants, boire un verre, on imagine forcément un ciel clément, une douce brise parfumée et ces bruits, tous ces bruits qui composent le décor sonore d'un lieu unique..

Cette atmosphère justement, le film de Nicolas Boucher, Etienne Deslières et Myriam Côté a su parfaitement la retranscrire. La manière de filmer la vie bourdonnante de ces places tranquilles où les plus âgés se retrouvent depuis toujours, assis sur les bancs de bois, à l'ombre des arbres, pendant que les plus jeunes papotent aux terrasses des cafés, buvant selon l'heure, un café ou le traditionnel spritz. Liant tous ces plans, les jeux endiablés des enfants. Le chant des oiseaux qui semblent vouloir participer à cette euphorie tranquille. Car tout est le plus souvent très doux dans ce décor si commun. Peut-être parce que tous les participants de la scène sont heureux et satisfaits de se retrouver là. En général, les vénitiens habitent tous dans des maisons très petites. Venir sur le campo avec les enfants et y retrouver des amis, c'est comme posséder un grand salon. C'est peu ou prou ce que confirme la très charmante Laura Scarpa, dans un anglais joliment teinté d'accent vénitien. Les cloches de l'église voisine, la rumeur du grand canal au loin avec son trafic ininterrompu de bateaux... Tout cela est unique et justifie d'un coup le choix que beaucoup ont fait de rester dans le centre historique en dépit de tous les inconvénients qu'on ne listera pas ici.

Heidi Hollinger
Diffusé très tôt (8h 50), et donc passé un peu inaperçu, ce documentaire très très bien fait. Pour une fois, ai-je envie d'ajouter. A cause des images, du rythme parfaitement adapté au rythme de Venise... Avec le même décor, pratiquement les mêmes sujets, les mêmes acteurs, que tellement de précédentes émissions, les auteurs ont su montrer là un autre spectacle. Et le spectateur se régale.  Les mots sont mal choisis car rien n'est moins du domaine de la fiction que ce documentaire. Il montre et dit la vraie cité des doges et permet aux néophytes d'apprendre l'essentiel. Si les 50 minutes de pellicule ont obligé les réalisateurs à certains raccourcis, toujours facteurs d'imprécision et parfois de méprise, l'essentiel y est et d'une façon parfaite. La musique, le son, le choix des plans, le montage, tout est un régal et on ressent le bonheur pris par l'équipe à faire ce film. TraMeZziniMag leur décerne sans hésiter un satisfecit en or ! 

Il s'agit en fait d'un épisode d'une série de documentaires tournés un peu partout dans le monde par TV5 Québec-Canada, autour de la photographe Heidi Hollinger. Chacun de ses déplacements dans une ville portuaire du monde est ainsi filmé par une équipe efficace et très douée, et c'est un bonheur que de suivre la dame dans des lieux aussi différents que Melbourne, Helsinki, La Havane, Marseille ou Valence. Au fil des mois la production a ainsi mis au monde vingt-six épisodes en deux séries qui seront, nous l'espérons, bientôt disponibles en DVD.Ci-dessous la vidéo (merci Daily Motion !)



13 commentaires :

AnnaLivia a dit…

    Oui, j'ai beaucoup aimé. J'aime cette émission en général, notamment l'épisode sur Singapour et sur Malte.
    À voir sur YouTube aussi.
    Bon weekend Lorenzo!
    03 novembre, 2012
 
liliforcole a dit…

    C'est bien fait, gentiment fait. Et en plus, l'ingénue de service n'est pas désagréable à regarder. Bon week-end.
    03 novembre, 2012 

Lorenzo a dit…

    Cela change d'une autre (fausse) ingénue insupportable de niaiserie et d'artificielle spontanéité qui "anime" l'émission d'Arte, "Prochain arrêt", la dénommée Emmanuelle Gaume. Une tête à claques. Mais cela n'engage que moi. Heureusement à chaque fois, les intervenants sur place sont bien choisis et les images bien faites, le montage sympathique.La promenade dans Rome a été un vrai plaisir.
    03 novembre, 2012
 
Lorenzo a dit…

    Hélas non AnnaLivia, sauf erreur de ma part, la vidéo n'est plus disponible sur YouTube à ce jour mais seulement sur le site de TV5 Canada.
    03 novembre, 2012
 
Bernard a dit…

    Je suis d'accord avec vous Lorenzo, cette présentatrice d'Arte est assez insupportable mais l'émission est en général assez réussie.
    03 novembre, 2012
 
Thierry a dit…

    Je vois que les machos se déchaînent sur Tramezzinimag....lol! Ayant le bonheur d'avoir renoncé volontairement, et de plein gré - comme dirait l'autre -à la télé, et sans la connaître, je plaîde pour cette petite Emmanuelle, qui doit bien avoir quelque grâce, Messieurs...hi!hi!hi!

    Pas une seule n'en manque, et si ce n'est physique, c'est qu'elle est d'ordre moral, ou spirituel....
    04 novembre, 2012
 
Thierry a dit…

    Je viens de regarder à l'instant sur gou-gueule/images....mais Lorenzo et Bernard! elle est très mignonne, cette petite....hi!hi!hi!
    04 novembre, 2012
 
Lorenzo a dit…

    pas de misogynie dans mes propos, juste de l'agacement. Certes la dame est avenante, pétulante et pétillante mais se promener dans les rues de Rome avec elle m'a vite agacé. On lui doit une émission très agréable c'est vrai, mais elle en fait tellement trop que cela en devient antipathique. De mon point de vue en tout cas. C'est une d es conséquences de la lutte pour l'égalité des sexes, les femmes dans un métier d'hommes se croient souvent obligées d'en faire dix fois plus que leurs compères et pensent ainsi compenser une "infériorité" qui n'est que dans la tête des arriérés. Soit un être humain est compétent soit il ne l'est pas. peu importe qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme. Emmanuelle Gaume semble ne pas l'avoir compris. Vue la qualité de son émission, Emmanuelle Gaume est compétente et largement. Pourquoi tout ce cirque qui la rend agaçante pour beaucoup ?
    04 novembre, 2012
 
Grand-Langue a dit…

    J'aboutis ici par hasard, très intéressant votre site!

    Grand-Langue
    04 novembre, 2012 

Lorenzo a dit…

    Revenez quand vous voulez, ami montérégien et invitez-vous quand bon vous semble, vous êtes le bienvenu parmi les lecteurs de Tramezzinimag !    04 novembre, 2012
 
gelinotte a dit…

    oui je l'ai vu ce reportage, il y a quelques semaines déjà. Très bien fait.
    05 novembre, 2012
 
Veneziamia a dit…

    C'est un des meilleurs documentaires sur Venise - à mon goût - simple, sympathique, réaliste...à revoir si c'est possible.
    07 novembre, 2012
 
Anonyme a dit…

    Merci de m'avoir fait découvrir ce reportage très bien fait, je l'avais manqué et il aurait été bien dommage de ne pas le voir car c'est bien ainsi que j'ai vu Venise lors de deux séjours à des années d'intervalle.
    Merci aussi pour votre site si précieux. Continuez longtemps !
    Tatie
    08 novembre, 2012