12 septembre 2007

COUPS DE CŒUR n°17

Depuis 2005, je sacrifie à l'amour des listes qui fait florès sur la blogosphère. Pourquoi s'en priver. C'est un moyen de partager les livres et les disques qu'on aime, les découvertes, les lieux sympathiques. Cette 18e édition de Coups de Coeur marque les deux ans de la rubrique. Je lisais l'autre jour un auteur américain qui prétend que le pire est sur internet. C'est sûrement vrai. Pour ma part, je n'ai aucune autre prétention sur TraMezziniMag que de partager mon amour passionné - démesuré ? - pour Venise et la vie que j'y mène, car comme pour tous les exilés, mon Ithaque n'est que merveille et bonheur. J'espère ne pas lasser mes lecteurs ni dire trop de bêtises !
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Kirsty Gunn,
Le garçon et la mer.
Christian Bourgois, 2007
Au début de l’été, un jeune adolescent de 15 ans, Ward, le héros du livre, n'a d'autre occupation que d'aller à la plage. Un copain l’incite à venir à une fête chez Beth, riche en alcools, en filles et où il lui promet qu'ils s'amuseront bien. Mais Ward est timide et renfermé, il lutte pour se défaire de l’emprise de son père. Il préfère attendre la bonne vague sur la plage car il n’est vraiment heureux que lorsqu’il prend sa planche et va surfer, pour échapper provisoirement à ses angoisses. Comme le soleil s’approche du zénith, les courants changent et le garçon va se trouver confronté à un événement spectaculaire qui bouleversera sa vie à tout jamais. Un court roman d’apprentissage sensuel et enivrant qui décrit à la perfection les gênes et les défis de nos quinze ans, un conte où se mêlent danger et sexualité, un conte sur les mères et leurs fils, sur les pères qui les dominent et sur la mer. Par une jeune femme d'origine néo-zélandaise qui vit à Londres. A dévorer en cette fin d'été. 
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Bernard Delvaille
Plaisirs solitaires.
Ed. Le Temps qu'il fait.
"Je ne sais pas si ce que nous avons écrit nous définit ou si c’est notre vie qui détermine ce que nous écrivons. L’un et l’autre sans doute. Le plaisir solitaire, c’est celui de la lecture. Jeune, c’est aussi celui du voyage, qui, plus tard, réclame d’être partagé. Les textes ici rassemblés - dont d’importants inédits par rapport à la première édition - sont de courts essais littéraires (Le cavalier Marin, Sur Émile Verhaeren) et des souvenirs de voyages : Londres, Venise avant tout, mais aussi les côtes de Norvège, Copenhague et Elseneur, Dublin. Autant d’amers qui balisent une vie." Ces notes, comme un journal de bord, écrites par cet auteur bordelais récemment disparu et qui mériterait d'être mieux connu, contiennent de très belles choses sur Venise sans en parler vraiment. "J'aimerais vivre dans les ports verts et silencieux de Carpaccio, où le ciel et la mer ne font qu'un, et où les pavillons flottent à peine au vent humide et chaud de l'Adriatique. Mais ce n'est pas Venise, c'est un paysage de l'âme." Venise est effectivement un paysage de l'âme que ne comprennent bien que ceux qui l'ont belle, simple, pure et enfantine encore. Delvaille était de ceux-là. Bordelais, il est mort à Venise en avril dernier. On lui doit la collection Poètes d'Aujourd'hui qu'éditait Seghers, et de nombreux ouvrages de qualité. Ses manuscrits, sa correspondance et de nombreux autres documents ont hélas disparus après son décès et il serait urgent de faire quelque chose pour sauver ces archives entreposées par un des exécuteurs testamentaires on ne sait où ni dans quelles conditions.S
 
Andreas Scholl
Arias for Senesino,
Musiques de Haendel, Porpora, Lotti, Albinoni, Scarlatti.
Ed. Decca.
L'air "Al lampo dell'armi" de Haendel extrait de Giulio Cesare, vous saute littéralement à la figure. Andreas Scholl à la voix immaculée pleine de finesse explose littéralement dans ce disque hommage au fameux castrat du XVIIIe siècle, Francesco Bernardi dit Senesino, qui fascina l'Europe entière et inspira les plus grands musiciens réunis dans ce disque comme Albinoni ou Scarlatti entre autres mais surtout Haendel qu'il fascina. Merveilleuse prestation soutenue par des musiciens d'une remarquable efficacité et manifestement investis de la même mission. Un CD remarquable qu'il est impossible de laisser. Je l'écoute quasiment en boucle.
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Trattoria da Marisa
Fondamenta San Giobbe
Cannaregio 652b,
041 720211
Fermé dimanche & lundi.
Voilà une adresse incroyable que j'ai peu souvent communiquée. Elle fera fuir certains mais elle régalera (au propre comme au figuré) les amateurs de bonne vraie cuisine casalinga vénitienne. Ceux qui veulent de l'authentique et non du Mc Disney. La truculente Marisa (sur la photo en train de préparer ses légumes) est bien connue des gondoliers et des fines bouches de Venise. On peut passer devant sans remarquer ce petit restaurant. Pas de publicité ni d'enseigne. Seules quelques tables au bord du canal signalent l'établissement. Bons petits plats et une hospitalité de plus en plus rare. C'est pratiquement toujours plein et les touristes peu nombreux (cela tient du miracle !). On y propose un menu, mais chaque jour la carte est différente et il faut se laisser entraîner par les suggestions de la serveuse. Les tagliatelles au canard sont réputées, mais aussi mes gnocchis et le ragù, cette sauce à la viande qui nappe si bien les spaghettis et prouve qu'on peut les cuisiner autrement qu'à la bolognaise. Les charcuteries sont de première qualité, comme les légumes. Même la viande est bonne, ce qui est rare en Italie et particulièrement à Venise. Son boeuf mironton à la vénitienne est à se rouler par terre. Quant au vin, il coule à flots et je puis vous assurer que l'ambiance ne manque pas. Et puis, pour parfaire le tout, l'addition n'est jamais salée. Il faut compter en moyenne un peu moins de 20 euros par personne, pour un repas complet.
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Enoteca Vino e Vini
Castello 3301, Fondamenta dei Furlani
Tél. : 041-5210184
Un magasin comme on aimerait en trouver partout. Un choix incroyable de vins et un accueil empressé, jovial et vraiment amical. Un lieu que je recommande vraiment malgré son succès auprès des américains et des japonais. Ils ont d'excellentes grappa et de grands millésimes du veneto mais aussi des autres régions viticoles d'Italie. Tous les prix.

09 septembre 2007

Traghetto

En attendant que la barque soit complète... Le traghetto vu du côté de la Strada Nova, devant le Palazzo Sagredo, qui permet de se rendre au marché du Rialto pour quelques centimes. J'allais dire pour quelques lires. Décidément, je ne m'y ferai jamais à cette monnaie unique...

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2 commentaires:

Mara a dit…
Je passe par là tous les matins ou presque pour aller à mon travail à l'Université. Nous vivons derrière la Strada Nova, près du Ghetto. Enzo qui vient de Ancona est un ami de Julia que tu connais. Bravo pour ton magazine et au prochain tramezzini al tonno-uova que je savoure promis je pense à toi !
Lorenzo a dit…
Merci Mara, un bon tramezzini avec un verre de prosecco pris au soleil sur une petite place tranquille, rien de tel pour reprendre des forces avant d'aller travailler; !

Mostra del Cinema : les résultats

La Mostra a fermé ses portes, les lions rentrent au bercail et la foule s'éparpille. Sur le ponton de l'Excelsior, le tapis rouge a été rangé. Les dernières vedettes s'attardent du côté du Harry's bar ou au Danieli (Woody Allen venu présenter hors compétition son nouveau thriller, reste quelques jours supplémentaires). Le jury vient de rendre son verdict. En voilà la liste.

Lion d'Or pour le meilleur film :SE, JIE (LUST, CAUTION) de Ang Lee (Usa/Chine/Taïwan)

Lion d'Argent pour la meilleure mise en scène :
Brian De Palma pour le film REDACTED (Usa)

Prix Spécial du Jury (ex aequo) :LA GRAINE ET LE MULET de Abdellatif Kechiche (France)
I’M NOT THERE de Todd Haynes (Usa)

Coupe Volpi pour la meilleure interprétation masculine :
Brad Pitt dans le film THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD de Andrew Dominik (Usa)

Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine :
Cate Blanchett dans le film I’M NOT THERE de Todd Haynes (Usa)

Prix Marcello Mastroianni à un jeune acteur débutant :Hafsia Herzi dans le film LA GRAINE ET LE MULET de Abdellatif Kechiche (France)

OSELLA pour la meilleure photographie :
Rodrigo Prieto, directeur de la photographie du film SE, JIE (LUST, CAUTION) di Ang Lee(Usa/Chine/Taïwan)

OSELLA pour la meilleure mise en scène :
Paul Laverty
du film IT’S A FREE WORLD… de Ken Loach (Grande Bretagne)


Lion d'Or spécial
décerné pour l'ensemble de son oeuvre à Nikita Mikhalkov
Les extraordinaires capacités et le talent du cinéaste russe ont été récompensé par un jury unanime. Son nouveau film confirme une fois de plus les qualiéts humaines de l'artiste. Roberto Ellero, le directeur de Venezia Circuito Cinema doit être très heureux, Mikhalkov est depuis longtemps un de ses amis. Je me souviens en 1985 à Bordeaux, lorsque j'organisais la présentation en France de son exposition "Venise, Cité du cinéma" ( je dois vous en reparler), Roberto Ellero apprit que Mikhalkov venait au cinema Jean-Vigo invité par son directeur l'éminent Alain Marty, les deux amis parlèrent ensemble devant un public médusé. Et notre vénitien déclara ce soir là au public bordelais :"vous avez en face de vous un des plus grands cinéastes du monde".

Section HORIZONS
Prix Horizons :
SÜGISBALL (AUTUMN BALL) de Veiko Õunpuu (Estonie)
Le Prix Horizons est soutenu par la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma avec une dotation de 20.000 €

Prix Horizons Doc :WUYONG (USELESS) di Jia Zhangke (Chine)

Mention spéciale du jury :
KAGADANAN SA BANWAAN NING MGA ENGKANTO (DEATH IN THE LAND OF ENCANTOS) de Lav Diaz (Philippines)

Section LEONE DEL FUTURO
Prix Venezia de la première oeuvre Luigi de Laurentiis :
LA ZONA de Rodrigo Plà (Mexique)
Aurelio De Laurentiis et la société Filmaro dotent ce prix de 100.000 dollars. Le réalisateur reçoit 40.000 € de pellicule Kodak

Section CORTO CORTISSIMOLion d'Argent pour le meilleur court-métrage :
DOG ALTOGETHER de Paddy Considine (Grande Bretagne)

Mention spéciale :
LIUDI IZ KAMNYA (STONE PEOPLE) de Leonid Rybakov (Russie)

PRIX UIP :
ALUMBRAMIENTO de Eduardo Chapero-Jackson (Espagne)

07 septembre 2007

Venise la joyeuse et non pas Venise la morbide


En 1869, mon arrière grand-père qui était parti se marier en Allemagne, fit son voyage de noces en Italie et notamment à Venise. Il a tenu le journal de ce périple et quelques documents retrouvés dans le cahier de moleskine noire (une ou deux photos réalisées, des cartes postales, un billet de vapeur, la facture de l'hôtel, etc...) rendent leur séjour très vivant. Nous avons toujours, dans un bel album relié, les photos qu'ils ramenèrent de leur voyage, magnifiques tirage sur carton, devenus aujourd'hui des raretés pour collectionneur.

Cela me donne l'occasion de vous parler des archives Filippi léguées par la famille à l'IRE, l'Istituto di Ricovero e di Educazione di Venezia où la dernière fille du grand photographe termina ses jours. Tomaso Filippi (1852-1948) était un photographe vénitien élève de Carlo Naja, qui passa sa vie à faire des clichés de Venise, des gens et des monuments. Une extraordinaire collections de souvenirs d'un monde disparu. En noir et blanc ou colorisée, les premiers clichés conservés datent de la fin du XIXe, les plus récents de la fin des années 40. C'est une incroyable source de documentation qui couvre toute cette période somme toute assez noire pour Venise, au propre comme au figuré. Après les années de la domination autrichienne et les débuts de l'Unité italienne, Venise n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle se paupérise. 
Psychologiquement, elle se méprise et se sent déconsidérée. Sa jeunesse devient ce qu'a été un temps la jeunesse misérable des Philippines. Elle se donne au plus offrant. Non, plutôt, elle se vend. Les murs s'effritent, les canaux sales ne sont plus nettoyés et les grandes familles désertent les palais pour Rome et se pavanent au Quirinal, (les mêmes qui avaient glané titres et couronnes à Vienne). Le petit peuple se sait abandonné. Les Richard Wagner, Thomas Mann, Maurice Barrès, Jean Lorrain, Jacques d'Adelsward-Fersen et tant d'autres se repaissent de cette atmosphère déliquescente qui va si bien à leur dandysme décadent. Ils vont répandre dans la mentalité universelle cette contre-vérité qui veut que Venise soit mélancolique, morbide et moralement décatie. Ne l'a-t-on pas appelé le "royaume des invertis" ou "Notre Dame des Mers Mortes"? Ceux qui la connaissent savent qu'elle est tout le contraire, la vie, la lumière, la fête, la joie, le rire. Derrière son apparente décrépitude, elle découvre à ceux qui l'aiment vraiment les restes grandioses de ce qu'elle fut des siècles durant, la reine de l'Adriatique. 
















Le pain des pêcheurs


L'excellentissime Venise Daily Photo présentait hier ce délicieux biscuit vénitien qu'on trouve dans les vraies pâtisseries comme celle que le webmestre mentionne à Cannaregio sur la Lista di Spagna, mais aussi sur celle qui est voisine du ghetto près du pont des Guglie, sur la calle Barbarie delle Tole, près de la maison de retraite de San Zanipolo, en face de l'école primaire du quartier. En fait c'est une sorte de macaron croustillant à la pistache et aux amandes. Comme sa couleur rappelle les produits de la mer et qu'il est assez dur et s conserve longtemps, on dit que les marins l'emportaient avec eux sur leur bateau. Il existait au Lido une petite pâtisserie spécialisée dans les produits à base d'amandes qui en faisait de délicieux : dur en dehors et moelleux à l'intérieur. A se rouler par terre. Cette même pâtisserie proposait une sorte de petite puits de fine pâte sablée garnie d'un onctueux mélange comme la torta di mandorla mais d'un parfum unique. Je vais rechercher l'adresse pour la communiquer aux amateurs de ce genre de délices.

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1 commentaire:


Pierre a dit…
Merci Lorenzo pour cet "Excellentissime" qui me touche même si mon blog n'en mérite pas tant... Et merci pour toute cette culture vénitienne que tu nous transmets avec régularité au fil des pages de Tramezzinimag.

06 septembre 2007

Polémique sur le Grand Canal.


Peut-être serait-il plus charitale de ne pas revenir sur l'échange violent entre le maire et l'un des vainqueurs de la Regata Storica l'autre jour sur La Macchina. Mais comme le Gazzettino en rajoute une couche aujourd'hui en annonçant l'ouverture d'une information judiciaire contre les protagonistes de cette malheureuse affaire, je ne résiste pas à l'envie de vous raconter ce qui s'est passé.

Le maire avait prévenu tout le monde : si les régates ne se déroulaient pas dans l'ordre et si les décisions des juges sont contestées, la commune annulerait toute la stagione remiera, saison sportive que les vénitiens attendent comme d'autres les internationaux de tennis ou la coupe de football. La journée semblait s'être parfaitement bien passée. Le cortege historique avait été très applaudi et sur la machina, si on s'ennuyait un peu entre deux courses, on appréciait la qualité des prestations sportives qu'offraient les différentes équipes, depuis les moins de 14 ans, les équipes féminines jusqu'aux anciens et aux gondoliers professionnels. Mais tout a basculé quand les vainqueurs sont arrivés sur le ponton officiel. La tradition veut que soit remis aux gagnants un fanion de couleurs ; l'équivalent des médailles d'or, d'argent et de bronze. Et soudain, le drame : un des protagonistes, classé troisième, a jeté son trophée dans l'eau du grand canal et en hurlant a voulu s'en prendre physiquement au jury, devant l'assistance médusée. Massimo Cacciari, qui a un tempérament bouillonnant et ne s'en laisse jamais compter (pour un philosophe, je l'ai rarement vu rester stoïque !), s'est mêlé de l'affaire et les deux hommes en sont venus pratiquement aux poings. En tout cas les injuers et les noms d'oiseaux ont fusé entre le rameur et le premier magistrat de la ville, plus petit mais teigneux. Bref, scandale sur le Grand canal. Et l'affaire apparemment ne va pas en rester là puisque la justice est saisie. 
Ne riez pas, il ya dans Venise les partisans et les opposants au vaincu râleur et cela discute sec dans les bars et les osterie. Tout cela en fait reste dans la bonne tradition des nicolotti contre les bartolotti. La République sérénissime savait faire : elle laissait ses administrés en découdre de temps à autre et d'une manière très officielle afin d'éviter ce genre de tensions qui persiste et finit un jour par permettre une de ces tragédies à l'antique, vous savez l'histoire éternelle des Capulet et des Montague (après tout Vérone n'est pas loin !). Mais l'échange entre le rameur et Cacciari n'a pas grand chose à voir entre le dialogue de Juliette avec son Roméo...

Pavarotti est mort : Venise en deuil


Les drapeaux ont été mis en berne sur la façade de la Fenice ce matin à l’annonce de la mort du grand ténor Luciano Pavarotti et ce soir, une minute de silence sera observée au début de la représentation du Prince de la Jeunesse. C’est sur cette scène mythique que l'artiste, tout jeune chanteur venu de Modène, fit ses débuts dans le rôle d’Alfredo de la Traviata, le 3 décembre 1961... Il avait été découvert par Mario Labroca, alors directeur artistique du théâtre. L’émotion que suscite cette disparition, pourtant pressentie depuis quelques jours, parmi la population vénitienne est perceptible dans toute la ville. Les gondoliers ont décidé de porter un ruban noir en signe de deuil et l’orchestre du Florian a joué toute la journée un pot-pourri des plus fameux airs qu’interpréta le maestro. A Vienne, un drapeau noir a été hissé à l’Opéra et à Londres, la fanfare royale de Buckingham Palace a joué "Nessun dorma" pour la relève de la garde. Romano Prodi a fait applaudir les membres du gouvernement rendant ainsi un hommage officiel à celui que beaucoup considèrent comme le plus grand ténor du XXe siècle. "Le monde a perdu un grand ténor, mais j'ai perdu un grand ami, un frère", a déclaré sa grande amie d'enfance, la soprano italienne Mirella Freni, "Nous avons grandi ensemble, étudié le chant ensemble, et Dieu nous a offert de grandes carrières. J'ai perdu un frère". Il venait de se voir décerner par le gouvernement italien le prix de l’excellence pour la culture italienne. C’était une grande star, une voix divine et comme des millions de gens dans le monde, je n’ai pu m’empêcher de verser une larme en apprenant la nouvelle. Ecoutez son interprétation de "Nessun dorma". Bonne route, maestro et merci !


1 commentaire:

condorcet a dit…
Oui, avec la Callas, ce sont des voix qu'on ne peut s'empêcher d'entendre sans être ému jusqu'au plus profond de son âme.

05 septembre 2007

Journée Tim Burton mercredi à Venise



Le réalisateur Tim Burton, spécialiste des films macabres et rigolos a été honoré par la Mostra par un Lion d’Or décerné pour l’ensemble de son œuvre. Les organisateurs du festival l'ont cité comme "le plus visionnaire et innovant réalisateur parmi les meilleurs cinéastes américains” .
Interrogé par la presse sur la terrasse de l'Excelsior, le cinéaste a commenté son séjour à Venise : "Je suis souvent venu à ce festival et à chaque fois j’ai ressenti ici quelque chose de vraiment spécial”, les yeux cachés par de superbes lunettes de soleil très fashion. C’est Johny Depp, son acteur fétiche qui a été chargé de lui remettre le prix.

Journée Tim Burton au Lido donc puisque après la cérémonie, on présentait au Lido une version 3D de son film de 1993 "the nightmare before Christmas”, (TNBC pour les afficionados et "l'Etrange Noël de Mr Jack" en français) son plus fameux dessin animé musical. On projetait aussi quelques rushes de son prochain film "Sweeney Todd, the demon barber of Fleet street" , une adaptation de la comédie musicale de Stephen Sondheim avec Johny Depp dans le rôle titre et Helena Bonham-Carter, la compagne de Burton, encore plus radieuse que d'habitude (le couple attend un deuxième enfant !).

04 septembre 2007

Spritz et Caffe latte



Un clin d’œil à Claire de Marco Polo Vetro qui, sous le fallacieux prétexte d'aller compléter ses commandes passe à Venise la semaine en solitaire pendant que nous sommes tous contraints de reprendre le chemin de la routine bordelaise...