05 janvier 2009

Venise sous la neige

Le passage de 2008 a 2009 s'est fait comme chaque année avec la joie et la bonne humeur (bruyante et internationale) de la foule réunie sur la Piazza pour le devenu traditionnel compte-à-rebours et le baiser de Capodanno. Mais quand éclatèrent les premières fusées du feu d'artifice, c'est la neige qui tomba pour fêter l'an neuf. 



Comme vous le savez certainement, il neige parfois à Venise. Si cela est moins courant qu'autrefois, la neige n'est pas une curiosité et elle habille merveilleusement la Sérénissime. En voici pour exemple une vue du joli campo Santa Maria Nova, avec au fond la petite merveille Renaissance de Santa Maria dei Miracoli, un jour de neve. Autre vue, des toits cette fois :

Durant les cinq années où j'ai vécu à Venise, il a neigé chaque hiver. Une année, (était-ce en 1981 ou en 1982 ?), la ville est restée vêtue de blanc près d'une semaine. Cela n'impressionnera pas nos lecteurs canadiens, mais si les vénitiens sont habitués (ce sont pour la plupart d'excellents skieurs car les montagnes ne sont pas loin), le froid mordant fut difficile à supporter et je puis vous garantir que personne ne traînait dans les rues. A cela s'ajouta un brouillard à couper aux couteaux pendant plusieurs jours et même une interminable coupure de courant un soir de carnaval... L'un des lions du campo dei Leoncini semble vraiment vouloir éternuer, mais position oblige, il parviendra à se retenir....


Quant aux touristes, ils avaient quasiment tous disparu. C'était l'époque où la Municipalité se creusait les méninges pour attirer les visiteurs à d'autres moments qu'au printemps ou en été. Il y eut notamment la campagne "Venezia d'Inverno" avec des forfaits hôtel-musées-transports et goûter au Palazzo Mocenigo. Domenico Crivellari était adjoint à la culture et, si je me souviens bien, un certain Bertotto était en charge du tourisme. Le maire de l'époque, Mario Rigo était communiste et Sandro Pertini, le héros de la Résistance, grand ami de Venise, chef de l’État.


Voici, ci-dessous, une vue de la Venise mineure dans les années 1880, par Ferdinando Ongania. Après la chute de la République et l'avènement de l'hypothétique royaume lombardo-vénitien, la misère s'installa à Venise, vidée de toute sa substance. Grand nombre de patriciens avaient accepté de rentrer dans la noblesse de l'Empire des Habsbourg (on leur offrit le titre de comte, eux qui reconnus nobles depuis plus de dix siècles pour la plupart, n'avaient jamais accepté aucun titre nobiliaire !) et délaissèrent la ville pour courir les bals et les soirées viennoises, les manufactures et les ateliers d’État fermèrent leurs portes et en vingt ans, la Sérénissime ne fut plus que l'ombre d'elle-même. Il fit terriblement froid ces années-là et beaucoup de gens moururent de malnutrition. Phtisie et tuberculose firent des ravages.


 Aujourd'hui, les flocons de neige sont simplement un charme supplémentaire pour la belle endormie. Comme un cadeau pour ses visiteurs, pour les enfants et pour les photographes. Pour clôturer cette petite promenade d'hiver, une vue du campo Santa Maria Nova, dans la nuit du 31 décembre 2008 prise par Luca & Daniela (voir leurs belles photos sur le site e-venise.com) :

 
P.S. : Je profite de cette évocation matutinale des jolies contributions de l'hiver à la poétique de la ville et de Venise en particulier pour souhaiter un très joyeux anniversaire à ma fille aînée, Margot, dont c'est aujourd'hui le jour de naissance. Vingt et un ans ! Un entrain et une détermination incroyables, un caractère ombrageux mais un cœur d'or et une grande et belle sensibilité. Tanti Auguri pour cette année nouvelle !

 

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6 commentaires:

Gérard a dit…
Quelle splendeur !
Les Miracoli !
Dans leur silence !
Anonyme a dit…
merci pour votre site plein, à l'image de Venise, de petites merveilles dans tous les coins. Cette neige, je l'ai effectivement vu tomber le 31 décembre sur la Pescheria puis sur la place San Marco. C'était splendide. Comme l'ont été les quatre jours suivants: après la neige, la brume mystérieuse et enveloppante, puis le franc soleil d'hiver accompagné d'un froid mordant. Splendide.
Nous sommes souvent allés à Venise mais votre site nous a permis de découvrir de petites choses inattendues.
Pour la petite histoire, nous avons passé le pont de la lagune en écoutant l'excellent "la Sérénissime et la Sublime Porte" que vous recommandiez. Envoutant!
Et joyeux anniversaire à Margot!
Emma
Anonyme a dit…
Jolies et poétiques ces photos de Venise sous la neige, on dirait le décor d'un conte de Noël......... Et si tu nous racontais un conte...avec photos et musique...
Je suis en train de lire "Des turbans" à Venise, qu'en penses-tu, l'as-tu lu et aimé????? A bientôt, bon week-end. Vichka
Alexa a dit…
Que je suis contente d'avoir decouvrir ton (ta?) blog et ces belles photos de ma ville préférée! J'y etait en Septembre, mais ça fait presque 40 ans depuis que j'ai vu Venise sous la neige.
Mille grazie pour ces images.
Tietie007 a dit…
Génial ! Nous avions connu Venise sous la neige en février 2004, juste après le carnaval ! Joyeux Anniversaire à Margot !
Maicher a dit…
Although from different places, but this perception is consistent, which is relatively rare point!
nike dunk

03 janvier 2009

Commencer l'année avec la neige

On dit que le réchauffement climatique apportera du froid avant de nous projeter dans un infernal éternel été... En tout cas, 2009 a commencé à Venise avec de la neige. Il faisait très froid encore aujourd'hui dans la cité des doges, mais le soleil a vite fait fondre la belle couverture blanche qui recouvrait les toits. Après le brouillard, le soleil est de retour mais il fait glacial. Il devrait neiger encore en milieu de semaine. Autrefois, la ville était sous la neige plusieurs semaines chaque hiver. Il y eut même une année où il avait tellement gelé qu'il était possible de se rendre en traîneau ou à pied dans n'importe quelle île de la lagune.

La ville est sublime sous la neige. Le silence se fait différent, plus épais, plus mystérieux. Les couleurs, les reflets, la lumière, tout change et c'est une féerie de chaque instant. Les enfants sont les plus heureux, qui se lancent dans de joyeuses batailles de boules de neige. Je me souviens d'un magnifique bonhomme de neige sur le campo des Gesuati. Une carotte en guise de nez et un petit chapeau melon en carton sur la tête.Comme dans un film, et puis quelle lumière, les amis, quelle lumière !

8 commentaires:

Michelaise a dit…

Bonne année Lorenzo... Sublime, Venise sous la neige, mais glaciale pas vrai... il y a fait des courants d'air terrifiants ! Un ami, facteur de piano et qui va travailler avec la fondation Bru-Zane, m'a envoyé un sms émerveillé et cliquetant de givre le 31 à minuit pour se réjouir de cette neige vénitienne !

Géraldine a dit…

Bonjour Lorenzo,
Je profite de la saison des vœux pour en formuler un tout à fait égoïste : que vous puissiez continuer à nous régaler de vos billets...! Cela fait quelques mois que je vous lis en silence mais aujourd'hui je vous dis : merci beaucoup! J'adore votre blog! J'aime la manière dont vous nous parlez de cette belle ville (je n'y suis allée qu'une seule fois, l'année dernière, pendant une semaine...mais j'y retournerai! c'est sûr!), avec tendresse, délicatesse... Encore merci, bravo, et bonne année!

Agnès a dit…

Venise sous la neige doit être inoubliable ...
Encore tous mes voeux et comme Géraldine je fais le voeux égoiste de vous lire encore longtemps. Si vous saviez ce que j'ai envie de retourner à Venise depuis que je vous lis, c'est incroyable. Mais ayant découvert Venise sous la brume, je souhaite vraiment la connaitre sous le soleil, aussi en juin ou septembre ... j'irai y passer un long week end ! Cordialement. Agnès.

Luca et Daniela a dit…

nous avons fait quelques photos avec la neige qui tombait entre 1h00 et 2h00 du matin le jour de l'an:
http://www.e-venise.com/photos09a/0101-venise-sous-la-neige.html

Gérard a dit…

Belle année 2009 à ce blog , où Venise résiste : sauf nous , à son indescriptible et jamais suranné charme .
Quelle valeur !
Terrible !

Lorenzo a dit…

Mille mercis à vous tous pour votre soutien et votre amitié ! Bonne Année de tout coeur.

Marie a dit…

Tout à fait superbe!
Merci pour ces photos qui me font rêver.
Belle année à vous et à votre blog qui réjouit tant d'amoureux de Venise.
Mes amitiés

02 janvier 2009

Concerto di Capodanno à La Fenice

C'est Georges Prêtre qui dirigeait cette année l'Orchestre et le Choeur de la Fenice, pour célébrer la nouvelle année. Trois représentations avec des billets entre 15 et 300 euros pour assister au traditionnel "concerto di Capodanno".
 
Après Lorin Maazel en 2004, Kurt Masur en 2006, Kazushi Ono en 2007 et Claudio Abbado l'année dernière, le chef français, âgé de 84 ans, déjà invité à Venise (comme à Vienne) pour le nouvel an, a soufflé musicalement l'avènement de 2009 avec plusieurs grandes oeuvres italiennes, allemandes et françaises, formant l'incontournable Concerto di Capodanno avec des standards italiens très "radio classique" comme le choeur "Va pensiero" de Nabucco et le joyeux"Libiam ne'lieli calici" de La Traviata (en clôture), de Giuseppe Verdi. Choisi par le maestro : l'Ouverture de Tannhäuser (version de Paris) de Richard Wagner La célèbre valse de Maurice Ravel, l'Ouverture de Guillaume Tell de Rossini ; mais aussi des extraits de Carmen de Georges Bizet, de la Norma de Bellini, et de Offenbach avec la Barcarolle des contes d’Hoffmann... Le concert était aussi retransmis sur la RAI Uno et sur Arte.
 
Ces airs m'ont fait penser au plus jeune frère de ma mère, mon oncle Jacques, et à sa femme Marie-Antoinette, disparus tous deux en 2008, a quelques mois d'intervalle. Grand amateur de Bel Canto, il voyageait dans le monde entier pour satisfaire sa passion des belles voix et des grandes mises en scène. Je lui dois mon initiation à cette musique et mes quelques connaissances de l'art musical et scénique, et de cette mirifique période italienne (qui dura des débuts du Risorgimento jusqu'à la Belle Époque), que l'ouragan de 1914 allait définitivement emporter, ne laissant aux générations qui suivirent que des bribes et des vestiges de ce qui fut une ère fabuleuse pour l'opéra : Rossini, Verdi, Puccini, Wagner... Ce billet en hommage. Et pour tous ceux qui n'y seront pas, une vidéo offerte par Arte :

6 commentaires:

yann a dit…

Bonjour, vous savez si la suite du concert est disponible ?
Merci.

Gérard a dit…

Quelle tenue , n'est-ce pas ?
On voudrait garder nos vieux Maîtres par chez nous , les serrer très fort dans nos bras .
A n'en plus finir .
Et puis tout est trop loin , les êtres , les Arts , leur si grand talent .
Qui se déverse , torrentiel , comme ici cette absolument géniale ouverture de Guillaume Tell .
Quand il a annoncé ses voeux à toute la Fenice , Georges Prêtre a commencé par ce préambule : " A ma petite femme chérie ......., etc "
Ce vieux monde et ce monde de vieux porte une telle modernité , que Venise est rentré chez moi à l'instant de ses paroles , directo .
Ce fut tant mieux !

Lorenzo a dit…

A ma connaissance il n'y a que des extraits sur internet. Certainement parce qu'un projet de disque ou de DVD est à l'étude.

Lorenzo a dit…

Voilà Gérard le mot qu'il fallait avoir pour résumer ce superbe concert. Cette délicatesse, cet amour et la force de la conviction d'un homme qui a toujours vécu pour la musique. C'est vrai que Venise c'est cela, l'intensité des émotions, l'authenticité des sentiments et la richesse intérieure des contemplatifs...

MARCO a dit…

j'ai assisté au concert du 30 décembre (le premier des 3): un seul mot: "magique" pour le lieu et la prestation du maestro Prêtre ; souplesse, beauté plastique, aisance, liberté au service des œuvres..; cela nous change de tous ces chefs qui veulent nous faire des reconstitutions soi-disant historiques qui n'ont aucune âme; merci maestro et longue vie à vous.

Scènes de rue en fin d'année

Ces quelques photos prises dans les derniers jours de décembre 2008. Il n'y a rien qui me réjouisse davantage que ces instantanés de vie qu'on surprend à chaque coin de rue à Venise en hiver, quand les touristes se font un peu moins nombreux. Le moindre rayon de soleil éclaire la vie quotidienne comme un projecteur une scène de théâtre. Être le spectateur de cette vie quotidienne est un vrai bonheur.
 

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2 commentaires:

le bord doré des nuages a dit…

J'avais oublié les réverbères rosés, ça me fait du bien de les revoir..Je vous souhaite une Excellente Année 2009 cher Lorenzo à vous et à votre entourage ,en espérant que vous continurez à nous faire rêver tout au long de cette nouvelle année. merci encore.

Mercè a dit…

L´ hiver c´est mon temps prefere pour voayager a Venezia, pour moi c´est le temps que la lumiere c´est plus belle.
Merci pour ces belles photos qui me font revivre mes sejours a Venezia.
Mes meilleurs voeux pour le 2009


01 janvier 2009

Buon Anno a tutti !

Amis lecteurs, Fous de Venise, vous qui suivez fidèlement Tramezzinimag depuis quatre ans maintenant, je vous souhaite de tout coeur une   

BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2009 ! 
 
Que tous vos voeux se réalisent : Santé, Joie, Bonheur, Réussite Et en cadeau, pour ceux qui comprennent l'italien, le clin d'oeil de Beppe Grillo, qui dit avec humour l'inanité de ce monde pervers de l'ultra-libéralisme qui tue peu à peu toute liberté, toute vie sociale et ne fait que l'affaire des élites mafieuses qui gouvernent aujourd'hui l'Italie et demain, si nous n'y prenons garde, s'empareront de l'Europe.
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6 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci & Bonne Année à vous également, Lorenzo... Sous la neige fondue qui dégringole des toits, dans le silence tranquille des lendemains de fête, ce matin, à Castello. Encore 8 jours de Sérénité avant de retrouver la gare St-Jean...

FRANCOIS a dit…

Buon Anno a tutti !

Merci à lorenzo de nous bercer chaque jour dans la vraie ambiance de la Venise authentique qu'on aime tant!
Je n'ai pas pu aller à Venise en 2008 et la manque est immense ...2009 me permettra de revoir pour la 7° la sérénissime j'espère!

Anonyme a dit…

Etant moi même originaire du Veneto (sang pour sang) mais né en France, j'y ai séjourné régulièrement pour mes étés d'enfance.
Malheureusement, devenu adulte et vivant dorénavant dans l'autre hémisphère (...et à l'autre extrémité du fuseau horaire), j'ai bien moins souvent l'occasion de me ressourcer dans ma région favorite et la dernière fois que j'ai pu m'y rendre remonte à l'hiver 2000-2001.
Je suis "tombé" sur ce site par hasard en tapant BUON ANNO A TUTTI sur Google...
Que l'expression d'un souhait aussi aussi machinale que sincère permette "d'atterrir" à Venise, que voilà un bien joli présage pour ma nouvelle année.

Lorenzo a dit…

C'est tout le bonheur que que je vous souhaite ! Revenez souvent nous lire sur Tramezzinimag et Buon Anno a Lei !

J F F GrandsLieux a dit…

Viva Beppe !
Malheureusement, l'année 2009 a été pire que ce qu'il annonçait.
Que doit-il dire aujourd'hui !
Bonne année 2010, Lorenzo, qu'elle vous apporte voyages à Venise en nombre, recettes géniales, textes à succès, et regards de désirs...

01 décembre 2008

Ronde du monde par Juliette Fabre

Juliette Fabre est une jeune bordelaise venue faire ses études à Venise. Installée depuis peu dans la cité des doges, elle partage son temps entre l'université, les expositions et le violoncelle, grâce auquel j'ai fait sa connaissance. Elle m'adresse aujourd'hui sa première contribution à Tramezzinimag : le vernissage à la Bevilacqua La Masa, de l'exposition-installation de William Kentridge, artiste sud-africain, plusieurs fois présent à la Biennale. Quasiment du direct.

À 11h30, la Fondation Bevilacqua La Masa ouvre enfin ses portes, et c'est les pieds humides que nous entrons. William Kentridge, plasticien, metteur en scène et scénographe sud-africain n'avait peut être pas prévu que ce dimanche 30 Novembre 2008, il y aurait acqua alta ! Le palazzetto Tito subit le flux et reflux de la foule qui se presse pour assister à l'inauguration de l'exposition (REPEAT) from the beginning/Da Capo. À l'intérieur, des sculptures en fer forgé, des peintures, de la vidéo. L'artiste varie les médiums mais toujours avec cette préoccupation/obsession du cycle, de la répétition et, à l'intérieur de celui-ci, l'instant de grâce, unique, explicite. On pourrait penser que le fait même de répéter rend l’œuvre uniforme, lisse. Il n'en est rien. Les sculptures, d'abord, de par leur matière et leurs agencements, demeurent rugueuses, déstructurées voire agressives. Présentées sur des chevalets mobiles, le spectateur est libre de faire tourner les structures. A première vue, elles semblent n'être qu'une composition abstraite, puis en se prenant au jeu, on cherche “l’œil du prince”, le point de vue parfait qui permet de voir se composer le visage d'une femme, un homme-cheval, un vieux phonographe.

Il est intéressant de voir combien le spectateur se réjouit lorsqu'il arrive à percer le secret d'une œuvre. Ici, le fond, le sens et la forme se confondent. L’œuvre nous manipule dans le sens où c'est elle qui nous impose le moment pour se dire “oui, ça y est, je peux m'identifier à cette œuvre”. Mais il est évident que la chose ne se trouve pas tout de suite. Pour cela, la scénographie (on voit bien que c'est une spécialité de l'artiste) est assez remarquable.

C'est d'abord par les sculptures que nous commençons. À part l'une d'elle vraiment explicite, le spectateur n'y voit qu'une production abstraite. Salle suivante : grâce à un procédé d'ombre projeté et de plate forme, la sculpture tourne sur elle même indépendamment. Puis, trois vidéos sont projetées. L'une d'elle en particulier donne des clés pour mieux comprendre le manège de ces êtres de fer, éclatés trouvant en un moment clé leur raison d'être dans l'échange avec celui qui observe. Au delà du rapport œuvre/spectateur, ces sculptures mobiles se font réellement peinture d'un monde déstructuré, en pièces, insensé dans sa ronde infinie mais aussi de la magie de l'ici et maintenant, dans la jouissance de l'instant présent.

Juliette Fabre
William Kentridge
(REPEAT) from the beginning/Da Ca
po
30/11/2008 - 16/01/2009
Fondazione Bevilacqua La Masa
Palazzo Tito, Dorsoduro 2826
(Fondamenta Rio San Barnaba)
Tél. : 041 520 77 97
Entrée : 3 € (tarif réduit : 2€)
de 10H.30 à 17H.30
Fermé Lundi et mardi
Catalogue édité par La Charta, Milano.
112 pp. 13,50 €

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

La BBC a filmé l'acqua alta : http://news.bbc.co.uk/2/hi/7759467.stm
impressionnant! Marie G.