03 janvier 2010

Venise de noir et de blanc


Des amis revenus de Venise me parlaient de la neige tombée sur la Sérénissime, il y a quelques jours. Cela m'a donné envie de parler de cette métamorphose de la ville pleine de couleurs quand soudain elle se transforme et devient blanche et noire avec des nuances de gris si typiques des hivers sur la lagune. Qui pourrait mieux en parle qu'Alain Buisine ? Voici ce qu'il écrit dans son Dictionnaire amoureux et savant des couleurs de Venise ? :
"«A vrai dire, l'incontestable prédominance de la couleur n'empêche pas, apparemment, Venise d'opérer des prodiges dans le noir et blanc : l'eau les lie. Les Italiens excellent dans l'utilisation du noir et blanc, pierre blanche et obscurité intérieure. La couleur surgit au milieu, intensément mais graduellement amassée : une gondole entre ciel et eau », remarque Adrian Stokes dans Venise... « Ces complexes et quasiment dialectiques, rapports du noir et du blanc qui se produisent et s'intensifient l'un l'autre, en particulier parce que le marbre d'Istrie, si massivement utilisé à Venise, noircit dans l'ombre, blanchit - neige ou sel - au soleil », dramatisant, retenant et matérialisant les jeux de l'ombre et de la lumière : les encadrements blancs des fenêtres donnent sur l'extrême obscurité des intérieurs, mais en retour, les « fenêtres les plus sombres gagnent une sorte de radiance à être ouvertes sur les eaux encloses : leur obscurité brûle lentement, et pour toujours, sur l'élément réflecteur au-dessous qui est pour une part obscurité, pour une part lumière.» Il n'y aurait donc de plus exemplaire image de Venise que «les cinq balustres noircis à la dernière fenêtre des anciennes prisons [qui] sont portés par de blanches allèges bombées. On dirait des pingouins. Les blancs et noirs des oiseaux marins sont les pierres de Venise». Faut-il en conclure que pour l'essentiel, et aux dépens de la couleur elle-même, «les colonnes et ressauts des constructions vénitiennes affichent un noir et blanc spectaculaire», dès lors qu'ils sont construits en une pierre qui possède la curieuse propriété optique de blanchir à la lumière et de noircir à l'ombre ?"

"En fait Adrian Stokes, qui n'ignore pas qu'il ne peut pas soutenir à l'infini son subtil paradoxe, est lui-même bien obligé de convenir qu'«à Venise, dans son ensemble, le ton acquiert facilement la valeur attribuée à la couleur. Ainsi, le noir comme le blanc prennent un sens qui se situe en deçà et au-delà de leur valeur tonale, un sens essentiel au rapport profond des couleurs, à l'identité dans la différence. Le serpent navigable du gondolier est noir [...] entre l'eau et la mer; mais plus qu'une silhouette détachée sur un paysage appelé à dessiner un contraste, la gondole noire se donne dans un rapport organique avec son clair environnement - rapport suggérant la circulation et qui appartient à la couleur plus qu'au ton. Cette obscurité solide semble avoir été tirée des zones sombres qui, en retour, paraissent plus claires ». Absolu triomphe du chromatisme. A Venise, même le noir et le blanc finissent par rentrer dans le spectre des couleurs, mais réciproquement les couleurs n'échappent jamais à un effet de noir et blanc. Ainsi le campo San Zan Degola : «Un degré extrême de décoloration dans une ville aux teintes pourtant délavées. Mais rien de terne, plutôt une luminosité diffuse, des passages subtils d'ombre et de clarté que voile ou dévoile un soleil pâle, comme le ferait, sur un corps nu, le mouvement./La place est vide en ce début d'après-midi : rien ne s'y donne en spectacle sinon, longuement, la métamorphose infime de la couleur lorsque l'œil glisse d'une matière à l'autre [...]. Les nuances, entre chair et pierre, du campo semblent se situer dans une sorte de no man's land du spectre solaire : photographié en noir et blanc, l'espace perdrait ce que le blanc contient secrètement de rose, de jaune, de gris. Photographié en couleurs, il ressemblerait à un cliché en noir et blanc» ("Le grain de la vue", Edwige Lambert)."
 
Pour ceux qui n'ont pas (encore) lu cet admirable ouvrage, notez que son auteur n'aime pas trop le noir et blanc pour représenter Venise. Mais il s'agit surtout des ces images de la fin du XIXe ou du début du XXe qu'on trouve à profusion dans les brocantes et qui effectivement donnent de la cité des doges une vision sinistre voire inquiétante. Seuls les grands photographes de cette époque - comme ceux de la nôtre - parviennent à montrer le sublime de la ville mis en valeur par le contraste du noir et blanc.

On pourrait penser qu'hormis le propos sur le noir et blanc, cette longue citation de Buisine n'a rien à voir avec un billet assez ancien de Maurice Darmon qu'il consacrait au magnifique ouvrage de Jean-Christophe Bailly, "l'Instant et son ombre"... Pourtant, là-aussi, dans un domaine proche, ce qui s'impose reste avant tout la quête de sens : cliquez ici.

Stéphanie M. a dit…

Bonne année à vous Lorenzo ... Je suis votre blog avec toujours autant d'intéret, merci à vous ! Amicalement,

Michelaise a dit…

Ouvrage passionnant en effet que ce dictionnaire des couleurs de Venise, qu'il est bon de relire parfois, guidé par un aminaute toujours attentif à "sa" ville

02 janvier 2010

Résolutions 2010 : la liste

Trouvé dans mes courriels cette amusante carte postale des années 30. "Auguri, auguri" dit-elle. Je vous l'adresse à mon tour. Que cette année 2010 vous soit favorable et heureuse.

Parmi les vœux ( résolutions & bonnes intentions) de Tramezzinimag :
  • Le voyage en avril pour quelques Fous de Venise,
  • La sortie d'un petit ouvrage sans prétention qui reprendra quelques unes des chroniques du blog et des extraits de mon journal vénitien, 
  • Davantage de bonnes adresses et de recettes sur le site, 
  • Le lancement du site internet, 
  • La mise en place d'une campagne de restauration de symboles de la Venise mineure qu'il faut sauver d'urgence (de la pollution et du vandalisme), 
  • Davantage de compte-rendus de lectures, 
  • Un meilleur suivi de la nombreuse correspondance que je reçois (comme Gaston Lagaffe aux Editions Dupuis, les courriels s'entassent et je ne sais plus par lequel commencer...) 
Et puis, égoïstement, de plus nombreux et plus longs séjours à Venise pour votre serviteur afin de mieux vous parler de la Venise d'aujourd'hui et de celle de demain... 
 
De tout cela nous reparlerons dans les prochains jours. 

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6 commentaires:

maite a dit…
Eh bien...que de bonnes et agréables résolutions, puissiez-vous toutes les réaliser, a presto !
Enitram a dit…
Quelle bonne idée d'éditer un recueil de votre blog car souvent j'en ai imprimé des extraits comme celui du 11/09/2009, "par une chaude nuit d'été, la lagune". Votre écriture est belle et poétique à souhait, bravo ou bravissimo !!!!!
Très bonnes résolutions pour cette nouvelle année !
Anne a dit…
"La sortie d'un petit ouvrage sans prétention": c'est une très bonne nouvelle, Lorenzo. Il faudra nous donner les références pour pouvoir le demander en librairie.
Anne
Michelaise a dit…
Que voilà une jolie liste de résolutions Lorenzo et de projets... Il y en a sans doute d'autres qui n'ont pas trait à Venise, que pour tous ces désirs, vous trouviez l'énergie, l'inspiration, le temps, le ressort afin de les mener à bien

Lorenzo a dit…
Merci à vous toutes !
n-talo a dit…
bonne année et bonne route pour 2010

Images de la Saint Sylvestre à San Marco


Pluie et acqua alta pour le début 2010 là où il y avait la neige l'année d'avant. Cela n'a pas empêché plus de 30.000 personnes de faire le déplacement sur la Piazza. Les pieds dans l'eau...

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11 commentaires:

beatrice De a dit…

Et ben dis donc ! J'espère quand même que les pètards
n'ont pas été trop mouillés. Cela fait des photos d'ambiance sympa.
Je ne connais pas Venise, la place.St. Marc croulant sous autant de monde. Même que, quand j'y vais pour acheter des perles de verre pour mes colliers, il y a déjà bien assez de monde avec les touristes.
Alors *bonne année.

Béatrice de Lausanne en Suisse.

Thierry a dit…

Ces photos sont magnifiques...merci Lorenzo!

Vraiment, rien n'est banal, encore moins vulgaire, à Venise, fût-ce un rassemblement "popu", y compris avec des touristes...C'est Venise, la plus forte, la plus puissante!

(quand je pense que je n'ai SURTOUT pas fait le déplacement aux Champs-Élysées, à côté desquels pourtant je me trouvais, le 31 XII au soir, dégoûté par ce que j'y avais vu, une autre année...)

Anonyme a dit…

Bonne année Lorenzo, et merci pour les rêves éveillés que vous nous faites vivre chaque jour. Je vous souhaite de pouvoir vous installer définitivement dans cette cité magique (je me le souhaite aussi à moi, en passant !), ou au moins, d'y passer le plus de temps possible.
Vénitiennement votre.
Gabriella

Gérard a dit…

On mesure l'urgence d'arrêter toutes ces inondations au plus vite . Le concert du nouvel an , à la Fenice , était encore superbe . Hier soir . La lagune , sa vérité , son mythe , ont vraiment besoin d'une grande résurrection , et c'est peu dire : c'est encore un des seuls lieux modernes au monde . Mais ça pour le comprendre , bonjour ! Sauf sur ce blog magnifique et surtout incontournable , qui nous rappelle avec classe quelques vérités bonnes ou moins bonnes à dire , mais surtout qui ne détériore en rien quand il ne la grandit pas comme personne la grandeur immémoriale de la souveraine cité-mémoire . Merci à vous , meilleurs voeux 2010 à tous , et longue vie à ce journal d'affections . Génial ! Pour un paysan comme moi .

Polar a dit…

Mouai... En même temps, Venise sans acqua alta... Il faut simplement maîtriser les excés du phénomène, ce que fera sans doute le MOSE. Là, ça fait une semaine que ça dure, les gosses et les touristes sont ravis, c'est la course aux bottes, les vénitiens le prennent avec leur fatalisme souriant habituel et il n'y a comme d'habitude que les vieux bourgeois du Dorsoduro en loden et chapeau à plume vert qui balancent des "permesso" rageurs à tout ce qui leur barre la route et qui a le mauvais goût de parler français ou anglais... A partir de demain, le spectacle est fini: il va geler!... Peut-être de la neige, c'est beau aussi, Venise sous la neige!

Lorenzo a dit…

J'aime bien mon vieux loden usé par les intempéries des hivers vénitiens (tradition vestimentaire héritée des générations d'avant mais qui ne date que des années 20 avec les modes venues du Trentin et de l'Adige, "à l'autrichienne"...)et j'avoue que moi aussi, parfois, je pousse des "permesso" agacés quand je suis un peu pressé et que des touristes braillards bouchent complètement le passage... Je suis contaminé mais je mentirai en disant que cela m'ennuie ! Trêve de plaisanterie, si on comprend l'humeur de certains vénitiens devenus grincheux avec l'âge, la majorité d'entre eux reste bienveillante et accueillante. Mettez-vous une seconde à leur place : la ville dénaturée, envahie, qui n'a plus rien à voir avec celle qu'ils ont connu et ajoutez-y les difficultés de nos temps, l'enlaidissement et l'appauvrissement mental (je pense aux graffitis qui polluent les murs de la ville comme n'importe quelle cité du monde hélas), vous comprendrez leur réaction épidermique. Pour eux, ces groupes de barbares qui viennent consommer leur monde et se repaissent du spectacle des inondations comme une animation de Disneyland, sont (indirectement) responsables de la disparition des boutiques de première nécessité (pratiquement plus d'épiciers, de pressings, de cordonniers, de bouchers, finies les drogueries et les merceries...)et ils les traitent de "deficiente" sans complexe quand ils se retrouvent dans les bars pour un'ombra. mais ce ne sont pas que des "bourgeois" de Dorsoduro (qui râlent, s'impatientent et portent des lodens verts !), le facchino qui pousse son chariot de marchandises, le facteur ou le marinier de l'ACTV disent et pensent de même. On peut s'en moquer, il faut certainement s'en inquiéter. Goldoni est loin, trop loin !

Agnès a dit…

Je vous souhaite une belle et douce année 2010, si possible le plus souvent à Venise bien sur !

VenetiaMicio a dit…

Bien parler Lorenzo, c'est tout à fait ce que je pense et je ne suis pas vénitienne, malheureusement !
Mais il y a tellement de vérités dans vos propos, que je comprends l'agacement de certains, et j'admire leur patience également, devant tous les évènements que vous venez d'énumérer...

Polar a dit…

Ne vous inquiétez pas, je l'aime bien moi aussi, notre vieux vénitien en loden et feutre à plumes... Au premier coup de feu, je rends les armes avec un "scusi" souriant, je fais semblant d'engueuler mes gosses pour qu'ils serrent à droite et qu'ils arrêtent de sauter dans les flaques avec des hurlements de sauvages et tout rentre dans l'ordre... Pour ce qui est des rapports de Venise avec le tourisme, ils sont d'une telle ambiguïté que des réductions manichéennes du type "invasions barbares" sont complètement irréalistes. Pour s'en convaincre, il suffisait de lire le Gazzettino ou de regarder les infos locales l'année dernière à la même époque lorsqu'il s'agissait de commenter le très léger recul de fréquentation pour l'année 2008!...
Quand à l'acqua alta, je suis là aussi surpris que vous la réduisiez à un « Dysneyland pour touristes « … C'est un spectacle toujours étonnant, souvent magnifique (oui, je sais...), et j'ai quelques photos de ruelles inondées dans nuit ou des colonnes de la piazzetta au petit jour qui peuvent en témoigner. De ce point de vue, il est d'ailleurs intéressant de noter que les barrières du Mose ne se déclencheront qu'à partir d'un certain coefficient qui reste quand même assez important. L'excellent Massimo n'a visiblement pas l'intention de stériliser la ville.
Bonne année, bravo & bonne continuation

Les Idées Heureuses a dit…

Le loden n'aurait pas suffit, cher Lorenzo, il fallait doudoune, bonnet, gants, bottes car l'acqua alta a fait son apparition tous les jours de la semaine deux fois même, en matinée et en soirée...
J'ai rencontré pour la première fois ce phénomène de marée à Venessia, il est vrai que les reflets de la Place San Marco, le campanile dans ces eaux qui viennent du tréfonds ont de quoi vous faire vibrer, mais je dois reconnaitre que j'évitais d'y aller car je ressentais une grande tristesse de voir ces rangs de personnes à la queue leu leu, sur les pontons, s'arrêtant pour prendre "LA photo souvenir" puis,avançant ne regardant que leurs pieds ...un peu dans l'eau à nouveau pour une autre photo: et que je patauge, et que j'éclabousse avec mes grandes "palmes", sans l'élégance toutefois et le charme des mouettes qui flottaient comme si de rien n'était...
Je pensais à l'usure de la pierre, j'observais plus loin les commerçants qui font face avec force coup de balai et pelle pour vider ce début de local-aquarium sans poisson.
Les vénitiens ont l'habitude de ce phénomène,tenant un sac contenant les chaussures adéquates lorsqu'il le faut, connaissant les lieux et les quartiers plus hauts, plus secs. Il faut les suivre quitte à se perdre une nouvelle fois...
Le lendemain du Capodanno, que de bouchons de champagne qui flottaient, de verres en plastique laissés là, attendant le service du nettoiement pour être évacués...
et puis la nouvelle panoplie de secours en plastique rose ou bleu avec des semelles non moins grises, juste un secours qui se sème aussi lorsque le besoin de les mettre ne se fait plus sentir...
Nous n'avons pas vu un chat si ce n'est sur le campo San Lorenzo où on leur a construit un petit chalet en bois, par contre que de petits chiens, je n'en avais jamais vu autant, des petites crottes aussi, attention aux bottes, de ne pas y marcher dedans.

Cependant Venessia reste Venessia! C'était cette fois là "la Mélancolique, elle était belle,diaphane, froide, grise, elle flottait avec encore plus de grâce, et de force, elle était plus sauvage, plus difficile à cerner, elle nous a encore une fois conquise.

Lorenzo a dit…

Jolie description. Merci.

Appel : Aidez à financer Tramezzinimag !

Il y a peu de publicité sur Tramezzinimag, c'est normal, s'aventurer au fil des pages de ce magazine virtuel deviendrait vite un pensum si des dizaines de fenêtres publicitaires incongrues devaient s'ouvrir en même temps que la page du billet que vous souhaitez lire ! Mais pour continuer à se développer, le blog a besoin d'argent. Et puis a germée l'idée d'un véritable site qui irait plus loin que le blog, avec des albums photos, des pages vidéos, des informations en temps direct, des forums... Cela ne se fait pas qu'avec de la matière grise (il m'en reste encore un peu, profitons-en) ou de la bonne volonté. On m'a alors proposé la mise en place d'un panier virtuel où peuvent être déposés les subsides que certains jugeraient bon d'envoyer. Le minimum recommandé est de 5 euros (en-dessous les frais de fonctionnement de Paypal sont trop élevés) et il n'y a pas de maximum ! 
 
Idée sympathique venue de lecteurs (lectrices) fidèles. Paypal était le vecteur idéal : C'est sécurisé et sans risque donc : il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous et de suivre les instructions ! Pour éviter trop de publicités pas toujours agréables, pour me permettre de consacrer davantage d'énergie à l'écriture de mes billets plutôt qu'à la recherche de subsides, faites un don à Tramezzinimag. Et parce que j'ai un peu l'impression de quémander, chaque donateur recevra une certificat illustré en tirage limité. D'avance merci et encore Bonne Année à tous !




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9 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est avec plaisir que je consulte chaque jour les " blogs " sur Venise riches d'images , commentaires, musiques ...Leurs auteurs témoignent d'une passion désintéressée ... pour la Sérénissime ... C'est pourquoi je comprends mal votre demande de subsides .Est-ce pour une association de sauvegarde ou une société ? Merci de m'éclairer .

Arnaud a dit…

Quel pays que le notre où chercher à gagner de l'argent ou à ne pas en perdre est diabolisé et tout de suite mal vu. Vous voilà "intéressé” Lorenzo. Quelle bêtise. Anonyme est à coup sur fonctionnaire ou salarié(e) et ne sait pas ce que c’est que la difficulté de créer et de manger aussi. Je participe volontiers car je comprends vos préoccupations et vos difficultés. Parce que toute peine mérite salaire même dans un monde qui ne cherche que la gratuité. Pour que Tramezzinimag perdure, je vous suis dans votre démarche ! Continuez longtemps à nous régaler et ne donnez pas suite aux persiflages !

Lorenzo a dit…

C'est effectivement avant tout pour tenter de financer le projet de site internet, rémunérer l'hébergeur et assurer le référencement permanent. C'est aussi parce que Tramezzinimag, comme l'écriture en général, est en train de devenir mon unique activité. Une de mes fidèles lectrices s'étonnait devant “tout ce temps passé à rédiger ces billets qui ont l'heur de plaire à de plus en plus de monde” et “mon entêtement à faire cela totalement bénévolement”. Quand j'occupais seulement mon "temps perdu" à rédiger quelques billets sur Venise, entre deux rendez-vous professionnels, je ne voyais aucunement l'opportunité de chercher un financement. Mais ne me croyez-pas intéressé : Si vous estimez que passer plusieurs heures par jour pour vous apporter satisfaction, au détriment de ma vie professionnelle et de mes autres activités sociales ou familiales, ne mérite pas plus que vos félicitations (qui m'honorent beaucoup en vérité), si vous pensez que tout est nécessairement gratuit (notamment sur le Net), rien ne vous oblige à participer financièrement à l'aventure de Tramezzinimag. Rien ne vous oblige à me lire non plus.
Il m’a semblé que pallier le “manque à gagner” de ces heures passées sur Tramezzinimag pour continuer de satisfaire mes lecteurs (plus de 300 personnes aujourd'hui) par ce biais vaut mieux que par l'arrivée de la publicité ou la fin par asphyxie de Tramezzinimag. Si d’autres lecteurs devaient partager votre opinion, je me rangerai bien évidemment à leur choix.En espérant vous avoir éclairé,
Bien à vous,
Lorenzo

Catherine Chaumet a dit…

Bonjour,
J'ai cliqué sur "faire un don" car j'aime vraiment beaucoup votre blog, et par avance votre site, et que j'apprécie de ne pas y voir de publicité (j'ai arrêté de tenir mon propre blog pour cette raison) et bien que je possède un compte paypal, je n'ai pas su à quel moment indiquer ou saisir les coordonnées du bénéficiaire de mon modeste virement. Comment s'y prendre concrètement?

Anonyme a dit…

Il suffit de cliquer sur la bouton "faire un don" pour arriver sur la page et remplir les cases. Si vous avez un compte Paypal, il suffit de vous connecter en bas à droite sinon Paypal vous demandera d'en créer un en rentrant une adresse mail. Après, il suffit de suivre les instructions en ligne.

Anonyme a dit…

Comme Arnaud, je suis choqué du 1er. commentaire et encourage "anonyme" à lire TraMeZziniMag (j'adore cette typographie...tout un programme en soi): d'ailleurs nul n'est besoin d'en lire tant: à peine les posts expédiés par Lorenzo, pendant deux ou trois jours, et encore...ceux d'une seule journée suffisent et "cher anonyme", vous serez bien convaincu que Lorenzo est un être tout à fait désintéressé, comme il y en a bien peu. Si vous n'avez pas compris ça, en trente secondes, effectivement, vous ne semblez pas être en mesure d'apprécier les subtilités dont il nous fait cadeau, ici, en parfaite générosité d'esthète et d'ami.

P.S. Il n'y a qu'à lire la réponse qu'il vous fait, je le reconnais bien là, tout gêné d'avoir à se justifier, pour une fois qu'il parle d'argent, et avec combien d'élégance et combien ses raisons sont cent fois légitimes.
Sachez "cher anonyme" qu'il existe certainement des gens riches, qui seraient prêts à débourser beaucoup si jamais Lorenzo était quelqu'un qui songeât à monnayer sa science inestimable de Venise mais il a trop de goût et de pudeur, pour ça.

(Excusez-moi, Lorenzo, de prendre votre défense et de vous faire rougir mais je sens vous sens presque désemparé devant une telle question si incongrue et permettez-moi de le faire parce que cela vient du coeur, je ne crois pas me tromper en le faisant au nom de toutes vos lectrices et lecteurs fidèles)

Ceci étant dit, "cher anonyme", faîtes-nous le plaisir de demeurer en notre compagnie, je suis certain que vous comprendrez, après-coup, la bizarrerie de votre question.

Thierry a dit…

Voilà que je me rends "anonyme" moi aussi: c'est bien Thierry, l'auteur du post précédent!

maite a dit…

Bonjour Lorenzo, je lis votre blog depuis plusieurs années et je l'apprécie comme beaucoup d'entre nous.
Peut-être est-ce grâce à vous que j'ai eu envie de créer mon petit blog à moi, sans aucune prétention et qui ne rivalise en rien avec le vôtre.
J'y passe plusieurs heures par jour pour le préparer mais sans aucune contrainte puisque je suis au chômage...
Je n'apporterai pas de contribution, vivant comme on dit "sous le seuil de pauvreté" (que je n'aime pas ce terme !) mais j'espère que vous continuerez quand même à nous faire partager toutes vos "réflexions" et tous vos petits "billets" si agréables à lire.
a presto !

Lorenzo a dit…

Merci à tous. Je suis surpris et ravi surtout de sentir combien mes lectrices et mes lecteurs comprennent ma démarche et apprécient Tramezzinimag. "Nos temps sont difficiles mais ce sont nos temps" a dit un jour le Prince Jean (le vrai, si ce blog peut contribuer à adoucir les contraintes, les peines et les difficultés du quotidien de ceux qui me lisent, alors tout ce travail trouve sa justification. Merci Thierry de votre amical soutien, merci à Maïté et à tous les autres. Merci aussi, "Anonyme" d'avoir posé la peine de poser la question du "pourquoi" et de continuer à me lire comme avant, sans arrière-pensée ni inquiétude.

01 janvier 2010

1er janvier : Venise sous la neige



On avait annoncé l'acqua alta comme cette année. Mais les vents furent bienveillants et c'est la neige qui s'est mise à tomber. De gros flocons pour une soirée féérique. Imaginez Venise sous un ciel noir d'encre et la neige qui tombe sans discontinuer, le feu d'artifice sur le môle, devant la Piazzetta, la foule, frigorifiée mais heureuse, les brindisi sous les arcades avec le Bellini d'hiver (là il y aurait à redire mais bon c'est la fête et le monde est assez dur pour qu'on ne cherche pas à diminuer les tentatives élaborées pour faire oublier peines et tracas au moins une fois dans l'année !)

Un ami vénitien vient de m'envoyer une vidéo amateur qui est déjà sur YouTube : après la fête, un groupe de jeunes vénitiens rentre sur la Terraferma. En attendant leur train, ils jouent avec la neige sur le parvis de la stazione. Ce n'est pas d'une qualité artistique extraordinaire mais c'est un témoignage sur le vif et puis je ne résiste pas à vous faire entendre cet accent vénitien que j'adore, joliment prononcé par une jeune voix assez mélodique. On y retrouve tout l'humour, la faconde et la joie de vivre qui sont les caractéristiques profondes du peuple vénitien depuis toujours, ne trouvez-vous pas ? En dépit du mauvais temps : Bonne année 2010 à tous !


4 commentaires:

Michelaise a dit…
Tous mes vœux les plus amicaux Lorenzo pour cette nouvelle décennie, et sa première année en particulier, vous soit épanouissement et recommencements, et émerveillements. Avec Venise sous la neige, vous commencez bien !!
maite a dit…
ne serait-ce pas l'an dernier ; j'ai vu aujourd'hui sur la rai le nouvel an à Venise et l'acqua alta de cette nuit...a presto !

Lorenzo a dit…
Si, si, effectivement, la neige pour la Saint Sylvestre c'était en 2009. Cette année ce fut les pieds dans l'eau ce qui n'a pas empêché plus de 30.000 personnes d'être présentes sur la piazzetta pour le traditionnel bacio et le feu d'artifice. Il a fallu plus de 100 allers et retours à l'ACTV pour rapatrier tout ce monde (plus de 50% venaient de la terre ferme) après le spectacle vers la gare et la Piazzale Roma !
beatrice De a dit…
C'est vrai que c'est peu commun, Venise sous la neige ! Nous y étions une année, pendant la période de Noël, emmenées, dans un train d'enfers, dans les quartiers pas touristiques, par une amie retournée au pays, habitant à 10 minutes de Udine ,Ce qui est vraiment pas loin de Venise.

11 décembre 2009

COUPS DE CŒUR N° 37

Alexandre Tharaud
Chopin, Journal Intime
Label Virgin Classics

CD Digipack limité
ref. : 5099968556525

“Chopin est plus que tout autre le compositeur qui a marqué et accompagné les étapes de ma vie. Plusieurs de ses œuvres me ramènent indéfectiblement à tel événement ou telle rencontre. J’ai voulu les réunir dans un seul et même programme tel un album de souvenirs personnels.” Pour son premier enregistrement sous le label Virgin Classics, le pianiste Alexandre Tharaud a choisi de revenir à Frédéric Chopin, dont on célébrera en mars prochain le 200e anniversaire de la naissance. Marquée par l’éclectisme et jonglant avec bonheur d’un mouvement musical à l’autre, la discographie du jeune pianiste frappe par son originalité et sa diversité, et le public comme la critique, tous le reconnaissent comme l’un des artistes les plus appréciés de notre époque. Poursuivant son voyage musical, c’est tout naturellement qu’il revient aujourd’hui au fondement du piano romantique et à la musique du compositeur pour piano le plus emblématique de cette époque. Grâce à une musicalité sans faille et une élégance très aristocratique, jamais mièvre, jamais ostentatoire, Alexandre Tharaud nous livre une interprétation toute de retenue et de pudeur,. L'artiste se joue des passages les plus virtuoses avec aisance mais sans ostentation : un jeu qui ne cède jamais à la facilité mais nous permet au contraire d’entrevoir l’âme même de Chopin.

Miroslav Sasek
Venise

Éditions
Casterman, 2009
ISBN
: 9782203024175En 1960 paraissait en Angleterre une série de portraits de villes spécialement conçus pour la jeunesse sous le titre "This is...".Aussitôt traduits en français, ces ouvrages encyclopédiques pour la jeunesse eurent un succès immédiat, tant le travail d’illustration de ces ouvrages manifestait de talent, de modernité, de souffle et de poésie. A Venise, «c’est par eau qu’on amène les décors au théâtre, les pastèques à la ménagère, les touristes dans la ville. », ce texte souriant donne la mesure du livre que dessina à la fin des années 50, le tchèque Miroslav Sasek (disparu en 1980), architecte et designer de formation, allait s’imposer dès lors comme une référence majeure de l’illustration. Certains sont devenus des dessins animés célèbres. Aujourd’hui encore, ces beaux albums parus entre 1956 et 1965, n’ont pas pris une ride. Inventifs, colorés et souvent drôles, ils demeurent remarquables de maîtrise et d’élégance. C’est la raison pour laquelle Casterman en propose aujourd’hui une nouvelle édition en fac-similé. Les ouvrages sont strictement conformes à l’édition française d’origine, avec en plus une page en fin d’album pour situer la ville dans son contexte d’aujourd’hui. Après la réédition, en mars dernier, des volumes consacrés à Londres, Paris et Rome, voici enfin, en même temps que l'ouvrage sur New York, ce magnifique album sur la Sérénissime. A offrir aux enfants bien sûr, avant ou après un voyage à Venise, mais aussi aux grandes personnes !
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Amable de Fournoux
La Venise des Doges - Mille ans d'Histoire
Editions Pygmalion, novembre 2009.
ISBN 978-2-7564-0207-9
L'autre jour, le facteur me livrait un paquet inattendu. En l'ouvrant, je découvrais ce nouvel ouvrage de l'auteur de l'excellent ouvrage sur Napoléon et Venise que les lecteurs de Tramezzinimag connaissent. Je pensais qu'il s'agissait d'un service de presse et j'étais ravi. La matinée passa en compagnie des premiers doges et quelle découverte ! De nombreux détails, une écriture limpide et efficace non dénuée de poésie rend le sujet passionnant comme un roman. L'heure du déjeuner approchait et je me régalais d'avance de la lecture des autres chapitres du livre. Hélas, en voulant vérifier qui avait eu la gentillesse de m'expédier ce service de presse, je me suis aperçu qu'il s'agissait en fait d'un cadeau envoyé par un parisien à une de ses amies, ma voisine d'en face ! Horreur ! Je remballais vite le livre et partit sonner chez la dame. Elle m'accueillit très gentiment et reçut mes explications et mes excuses avec bienveillance et un large sourire. Pas de service de presse donc, mais l'envie pressante de continuer ma lecture. Un vendeur de chez Mollat vient de me signaler qu'il est en rayon, j'y cours dès samedi.

Marie Malherbe
La Flûte de la Salute

Éditions Pippa
Collection Les P'tits Pippa.
ISBN 978-2-916506-23-4"Tout le monde sait qu'à Venise, les maisons, les palais, les églises, les statues, les angelots, passent leur vie, les pieds dans l'eau..." Ce joli petit texte est merveilleusement illustré par des dessins pleins de vie et de poésie dans un bel album qui plaira aux enfants rêveurs - et aux grandes personnes qui ont gardé le goût du merveilleux. De format italien, l'album se lit avec délice, tout y est très soigné, la couverture, la reliure, le papier. Un bijou... pour moins de 8 euros, rare vous ne trouvez-pas. L'occasion de parler de cette petite maison d'édition qui se taille depuis un certain temps maintenant une solide réputation de sérieux et de bon goût avec des ouvrages de photographies sublimes (notamment l'ouvrage d'Isaure de Saint-Pierre consacré au Bhoutan avec des photographies de Frédéric Stevens). Je me suis régalé et j'en ai du coup commandé plusieurs exemplaires pour de jeunes enfants et j'ai recommandé à la meilleure librairie jeunesse de Bordeaux, Oscar Hibou d'en faire venir pour les cadeaux de Noël ! Pour le coup, cet ouvrage m'a été adressé par la poste et n'était pas destiné à ma sympathique voisine. Il provenait directement de la librairie Pippa ouverte par la fondatrice de la maison d'édition, Brigitte Peltier, dans le Ve à Paris. Pour information, voici l'adresse : 25 rue du Sommerard, l'ancienne fameuse rue des Mathurins, tout près des Thermes de Cluny. Métro Cluny-La Sorbonne, St-Michel ou Notre Dame. Le Téléphone : 01 46 33 95 81 et le site : ICI.
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Gump's
San Francisco Caramels
Caramels américains.
Une fois n'est pas coutume, intéressons-nous à la confiserie d'outre-Atlantique. Il y a à San Francisco un magasin absolument génial tant par le kitsch de certains articles que par la qualité des produits pour la maison que l'établissement centenaire propose dans un catalogue luxuriant qui est un bonheur à feuilleter : plaids en cachemire, meubles chinois, coussins en fourrure, kilts, argenterie, et gourmandises typiquement yankee. Ces caramels sont décorés d'un glaçage rigolo avec des motifs différents représentant les monuments et lieux célèbres de San Francisco. Savoureux, ils sont fabriqués à la main avec un mélange de cacao amer, de sucre candi et de sel de Bretagne, par un chocolatier du cru. "Made in the USA"donc ! Une exclusivité Gump's. Ce n'est pas donné (35$), mais c'est bon et joli... Pour commander, cliquer ICI
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Impronta Cafè
3815/3817, Dorsoduro

Crosera San Pantalon

Tél. : 041.275.03.86

Ouvert TLJ sauf dimanche, de 7h.00 à 2h.00
En me promenant le nez au vent dans mon cher Dorsoduro il y a quelques semaines, je me suis retrouvé tout à fait par hasard, avec une faim de loup et l'impérieuse nécessité de m'abriter de la pluie qui tombait drue, devant la façade de ce petit établissement que je ne connaissais pas mais dont on m'avait déjà souvent parlé. Un heureux hasard donc (mais je n'ai jamais cru au hasard !). Il s'agit de ce qu'il est d'usage aujourd'hui d'appeler un "wine-bar ", genre qu'on retrouve à travers le monde désormais, cadre sympathique et intime, avec une petite cuisine qui permet de servir des petites choses sans prétention à grignoter, nourritures souvent inventives et à base de produits de qualité. On y vient avant tout pour déguster du vin (ici la carte est bien remplie, assez pour rendre le choix difficile et, c'est appréciable, le choix), una birra ou un simple café. Ce n'est pas à proprement parler un restaurant, mais j'y ai trouvé de délicieux sandwiches avec un pain de bonne qualité, des cicheti traditionnels, de la charcuterie artisanale. De quoi satisfaire l'appétit des promeneurs, car on marche beaucoup à Venise. Situé un peu à l'écart des zones de haute fréquentation touristique, c'est l'endroit idéal pour se restaurer rapidement et à moindre frais. J'y ai goûté du très bon fromage, après un plat du jour sympathique. Joli choix de desserts. Ouvert assez tard, l'endroit est agréable pour une soirée entre amis après dîner. L'endroit n'est vraiment pas très grand, c'est moderne et minimaliste, mais chaleureux, décoré avec goût. La seule chose que je n'ai pas trop aimé ce sont les assiettes carrées (mais je suis assez bêtement conventionnel sur le sujet !). Bref, une agréable surprise parmi les nouveautés vénitiennes. Nous étions deux et nous avons pris une belle assiette mélangée de charcuterie et de fromages, un plat de pâtes au speck et à la chicorée, deux verres de cabernet franc, une bouteille d'eau minérale, deux cafés, le tout pour environ 22 € ! Un prix assez incroyable, vu ce qui se pratique partout ailleurs dans Venise... A ne pas manquer donc quand vous passerez par-là et que vous n'aurez ni envie de rester deux heures à table ni le désir de vous ruiner pour un (mauvais) menù turistico ! Le goûteur du Petit Futé signale que les brioches servies le matin avec le café, sont délicieuses.

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8 commentaires:

pienadigrazia a dit…

Merci pour ces conseils judicieux de lectures vénitiennes, je vous dois déjà quelles jolies découvertes. Peut-être en avez-vous déjà parlé - en tout cas je me permets de vous recommander un livre aussi beau que bienfaisant : Carpaccio à Venise, les esclaves libérés, de Michel Serres...

Lorenzo a dit…

Effectivement, un beau livre qui ferait bien l'objet d'un prochain coups de cœur.

Michelaise a dit…

Est-ce une bêtise... il me semble que le "petit" Tharaud joue avec Zhu Xiao Mei et qu'une belle amitié teintée d'estime est née entre eux ?
pour le reste vivent les infos de lorenzo !!

Marie G a dit…

Superbe le disque d'Alexandre Tharaud! Très bon pianiste. ce sont des œuvres que je connais bien car mon père, lui aussi pianiste, les joue encore magnifiquement malgré ses 84 ans. Un vrai bonheur. Merci du conseil.

Marisol a dit…

Merci pour tous ces coups de cœur et pour les adresses vous avez éveillé mon appétit par vos commentaires.
Marisol

J F F GrandsLieux a dit…

Les assiettes carrées m'interpellent, moi aussi. Car quoi ! Lorsque tous les ménages seront équipés d'assiettes carrées, que fera-t-on ?
Je vous le donne en mille : on lancera la mode des assiettes rondes...
Merci pour ces belles suggestions,
Bonne journée,

Anonyme a dit…

Je lis un peu tardivement votre appréciation sur Alexandre Tharaud. Je vous suis sans réserves bien sûr. Mais là où vous terminez votre billet en parlant de l'âme de Chopin je pense aussi que vous auriez pu parler de l'âme d'Alexandre Tharaud. Une écoute attentive de sa sonorité et de son toucher m'ont fait comprendre ce qu'est un GRAND pianiste et j'apprécie moyennement la personne qui se permet de qualifier ce musicien de "petit" Tharaud. On aimerait que plein d'autres pianistes soient capables de nous faire toucher au sublime comme il le fait et soient capables de nous apporter tout ce qu'il porte en lui lorsqu'il joue et avec ce raffinement, cette pudeur et cette expressivité. Musicien qui a le courage de tracer son chemin avec originalité et passant par des détours que les puristes peuvent contester (Rameau, Couperin ou Bach) c'est toujours avec une musicalité élégante et souple qu'il nous porte. Et qu'il joue, ou ait joué, il y a quelques années déjà avec X,Y ou Z, ne change rien à son superbe talent personnel. En bref 'Merci' pour votre blog qui me fait attendre mon prochain voyage à Venise en avril avec quelque patience et merci aussi de me permettre de dire toute l'admiration que je peux avoir pour ce jeune musicien exceptionnel.

Michel de Lyon.

Lorenzo a dit…

Oui vous avez raison Michel, Tharaud est tout sauf petit (sa taille peut-être !) C'est un des plus grands pianistes à mon goût et sa personnalité est intéressante à tous les points de vue. Ce disque est un bijou que je ne me lasse pas d'écouter en attendant de pouvoir entendre de nouveau le maître en concert ! Merci pour votre fidélité.