30 août 2023

Se chiama Venezia e canta bene / Il se nomme Venezia et chante bien !


Les hasards du net. Mon moteur de recherche joue son rôle d'informateur-rabatteur et m'envoie parfois, parmi la foule de choses inutiles que son intelligence (tellement artificielle) pense devoir m'intéresser a eu du nez cette fois. Un lien vers un -à la belle voix de son temps, une musique qui emballerait même les plus réticents, des paroles intelligentes et pratiquement aucune information sur le type. Il se fait appeler Venezia et on trouve sur Spotify deux morceaux. Il apparait aussi, enfin sa voix, dans un titre d'un certain Marco. Pas mal aussi musicalement et tout aussi peu d'information sur l'artiste. Je n'ai guère plus à vous mettre sous la dent. Ces jeunes gens aiment ce qu'ils font mais restent discrets et visiblement loin de toute arrière-pensée commerciale. Nous ne pouvons que les en féliciter à tramezzinimag.

 

Si les éditions Deltæ parvenaient à avoir pignon sur rue à Venise, avec la galerie-librairie Page Blanche - dont il faudrait peut-être traduire le nom sur le principe incontournable du «when in Rome do as the romans do» inventé par les anglais qui ne respectent pas souvent cette règle (*) - nous l'inviterions pour faire connaître sa musique dans nos locaux et s'il a publié des CDs, on les commercialiserait à l'occasion d'une exposition ou d'un évènement. 

Peut-être serait-il invité du coup par ces autres brillants jeunes gens, vénitiens 100% appellation d'origine, d'Indiemoon qui ont lancé il y a quelques années avec l'association Il Caicio, des sessions musicales sur le modèle des Black Cab Session américaines. Mais, au lieu de faire joue des musiciens en direct depuis une limousine dans les rues de New York ils ont eu l'idée de les faire jouer en bateau sur la lagune. Tramezzinimag en a parlé il y a quelques années, à l'époque de l'émission Détours de la RTS réalisée par mon ami Antoine Lalanne-Desmet (ICI).

A vos oreillettes et vous verrez que ces morceaux très contemporains sont de belle qualité. en tout cas ils ont un succès certains chez les jeunes, l'été sur les plages vénitiennes (et d'ailleurs) et le soir dans les bars. Vous nous donnerez votre avis.

Notes

(*) Ces sacrés insulaires qui ont bien des points communs avec les vénitiens - des insulaires aussi qui prétendent pourtant - j'ai toujours soutenu leur position - que «si on démontait le ponte della Libertà, l'Europe deviendrait une île !»

20 août 2023

Où il est question du passé bien rangé dans de belles boîtes et de la lune bleue joliment jaune

Un titre inhabituellement long pour ce billet inspiré par les semaines passées et cet été 2023 qui fut à la fois somptueux et misérable. Il n'est pas loin de sa fin bien que demeure encore dans l'air l'espérance d'autres belles journées à venir avant l'automne. Demain, ce sera la (deuxième) pleine lune d'août, une de ces splendides lunes bleues qui font rêver les enfants poètes. 

Déjà depuis deux jours elle est là, jaune comme du sable avec son visage immortalisé par Méliès (*), sans la fusée dans l’œil mais jaune comme le réalisateur l'avait imaginée. Avec elle un changement de température mais aussi un air plus fluide, plus léger et presque frais. Un ciel bas aussi prémices de l'automne qui n'est plus très loin ; comme un avertissement. 

Surpris, les gens délaissent les terrasses et les rues sont presque vides. Il n'y a pas que le climat bien sûr, l'ambiance est morose depuis plusieurs mois et le retour des vacances s'avère encore plus douloureux que d'habitude. Les prix qui flambent (pourtant la valeur des matières premières diminue), la crainte de ceux sur qui on continue de faire pression dans les medias et qui appréhendent le retour de la pandémie. Ils me donnent envie de raconter une fois encore ce que furent les vraies pandémies de notre histoire, la fulgurance de leur extension, la mort se propageant partout à une échelle qui rend ridicule les chiffres des victimes du Covid.. 

Mais ne repartons pas dans les polémiques même si la colère est grande devant la gigantesque esbrouffe des nos dirigeants et ce presque partout dans le monde... Bref bien des raisons de se sentir tendu sur cette planète... Pourtant le beau temps revient toujours après la pluie et jamais les entreprises diaboliques - que l'on croit au démon ou pas - ne triomphent jamais. 

Rester positif, résister à la morosité, sourire à la vie... C'est certes plus facile dans nos régions méridionales où le soleil se fait bien plus rieur qu'ailleurs, où les cœurs sont rompus aux petites joies, aux bonheurs du quotidien. N'est-ce pas tout ce dont l'être humain a besoin ? 
 
Ne plus craindre, croire en Dieu, en l'autre, aux lendemains meilleurs, à la paix, à la solidarité, à l'amour, à la main tendue... Il y a du chemin à faire pour que tous nous comprenions la nécessité de nous unir, de nous entraider, de nous accepter. Les religions semblent ne plus attirer beaucoup de monde, sauf les extrêmes dont la violence, la hargne sont bien éloignées des valeurs d'amour, de paix et de tolérance pour n'être que des codes moraux rigides et hypocrites, des organisations au service des pouvoirs les plus corrompus et les plus indignes de lever un seul regard vers le Créateur. 
 
Certes, il ne faut pas généraliser, bien des communautés, des Églises, des femmes et des hommes aux vies consacrées sont des ilots de paix et d'amour, d'écoute et de patience. Ils montrent la route et ce n'est pas celle que les pouvoirs tracent pour les peuples. Ils ne veulent que des petits soldats, des esclaves soumis et pour être de notre temps, des consommateurs dociles. Ce n'est pas l'esprit de Tramezzinimag ni de ses lecteurs.

Les circonstances ayant obligé votre serviteur à passer bien plus de temps que de coutume en France (**), à la maison, j'en ai profité pour faire du rangement, trier, classer, jeter. Rester en ville, calfeutré pendant les heures les plus chaudes comme on le faisait autrefois à Palerme dans les palais de l'aristocratie où une salle sans fenêtre, souvent aux murs très épais, au sol de marbre permettait d'échapper au vent torride venu d'Afrique et aux températures semblable à celles que nous avons connu, souvent une fontaine d'eau claire rafraîchissait les lieux. Nos temps disposent de l'air conditionné, qu'on nous interdira bientôt d'utiliser car peu écologique pour les smart cities, ce projet que d'aucuns disent fascisant, concocté par des ayatollahs du marketing et relayés par dls écologistes ultras, qui nous interdira de trop se doucher, de trop manger de viande ou d'arracher les herbes folles qui enlaidissent les trottoirs. 

J'ai rangé donc. Et comme toujours j'ai redécouvert mille vestiges, humbles souvenirs de jolis moments de vie comme nous en avons tous. La première boite ouverte contenait des pochettes de photos datant de l'époque pas si lointaine où nos souvenirs restaient visibles et palpables, fixés durablement sur du papier, dans des cadres sur les meubles ou aux murs

Longtemps j'ai fait le choix de faire tirer mes photographies. Après l'argentique (Ah combien je regrette mon petit laboratoire avec son agrandisseur Crocus, l'odeur si particulière du révélateur, les clichés mis à sécher sur un fil avec des pinces à linge, l'ampoule rouge...), il y a eu les tirages en machine à la FNAC ou chez les photographes qui tentèrent de s'adapter pour subsister. Parmi les photographies retrouvées, ces petits fragments de vie vénitienne, comme les témoins d'un temps révolu. 
 
J'y reconnais l'entrée de la Biennale à l'Arsenal, impossible de bien lire la date du journal mais au livre que je lisais il doit s'agir de l'été 2015, l'année du reportage pour la RTS avec mon ami et complice Antoine Lalanne-Desmet, de l'appartement de Santa Maria Formosa, de la disparition du premier Tramezzinimag pour une raison encore jamais expliquée... Mais je suis en train de lasser le lecteur par toutes ces digressions qui se bousculent au fil de ma plume (cf. les billets de cette époque). 

Cet été-là, le hasard m'avait fait retrouver un ami de jeunesse. Je prenais un verre à la Misericordia. Il était dans le même bar avec une autre de mes amies d'avant, «du temps où je vivais à Venise». Joie des retrouvailles. Tellement de choses à nous dire. Sont arrivés des jeunes, parmi eux il y avait son fils. Même génération que mes enfants. Présentation, échanges de propos avec une bienveillance réciproque. Quelques jours plus tard, pressé de me rendre à un rendez-vous du côté de Sant'Elena, je le recroisais. Le ragazzo avait déposé sa petite amie à la bibliothèque et avait amarré sa barque sous le pont qui mène à la Querini Stampalia. Comprenant que j'étais en retard, il se proposa de m'amener là où je devais aller.
 
Cette balade improvisée jusqu'à Sant'Elena fut une sorte de flashback comme dans un film. Je me suis revu avec mes amis d'alors parcourant - à la rame, il y avait encore peu de barques à moteurs encore chez les jeunes - les rii, traversant le canalazzo, bavardant et riant.

Mes lecteurs les plus fidèles sauront pour l'avoir lu souvent lu dans mes billets que mon coeur depuis toujours se partage entre la France, l'Italie - particulièrement Venise bien évidemment -  et la Grande-Bretagne. 

L'âge venant, la nostalgie se fait bien plus assidue qu'autrefois, quand la vie active, les enfants, la nécessité d'aller à l'essentiel occupaient suffi-samment ma vie pour que remontent à la surface les souvenirs d'autrefois, petits et grands moments de l'enfance et de la jeunesse. Cette période unique où nous voulons être plus grands, plus forts, plus libres tout en nous félicitant d'être aimés, protégés, portés. Paradoxe de l'homme qui se satisfait rarement du présent, pressé d'entrer dans un avenir rêvé, promesse d'indépendance et de liberté. 



 

 

 

 

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NOTES

(*) - Le voyage dans la lune, Georges Méliès, 1902.

(**) - En expliquer le pourquoi serait digne d'un mauvais roman de non-aventure avec des non-héros et des nuages toxiques. Ne perdons pas de temps avec cela. Une page tournée.

09 août 2023

Une librairie de plus à Venise : bienvenue à la Feltrinelli !

L'ouverture d'une nouvelle librairie est toujours une fête partout dans le monde. D'autant que de partout fusent les statistiques sur la baisse de fréquentation des bibliothèques, le pourcentage qui grimpe d'année en année du nombre de jeunes qui n'ont jamais lu un seul livre et les rumeurs sur l'inéluctable disparition de l'objet qui a changé le monde avec l'invention de l'imprimerie. 

C'est donc fête à Venise où l'éditeur Feltrinelli vient d'ouvrir ce mardi la quinzième librairie de la Sérénissime (en comptant les marchands de livre d'occasion et de livres anciens, et les librairies du centro storico, de Mestre et du Lido). Il y a quelques jours encore, j'étais passé distrait sur le rio terà Secondo, à San Polo, juste à l'angle de la calle qui mène au vaporetto San Stae. Les anciens se souviendront de cette osteria, baptisée «al Lento» officiellement Osteria da Renato, où le patron était connu pour sa philosophie de la lenteur.  


En attendant l'inauguration officielle qui aura lieu en septembre, nombreux sont les les vénitiens qui depuis mardi viennent se rendre compte par eux-mêmes et visitent librairie dans ses locaux flambants neuf. Feltrinelli, la maison d'édition, qui compte des dizaines et des dizaines de points de vente dans toute l'Italie, a officiellement ouvert avant-hier sa librairie à Venise, une première. À ce jour, les grandes chaînes ont toujours eu du mal à s'ouvrir dans la ville faute d'espace adéquat. en apprenant la nouvelle, j'ai aussitôt repensé à ce délicieux film de Nora Aphron, «You've got mail»,  avec Meg Ryan et Tom Hanks, reprise du fameux «Shop around the corner» de Lubitsch. Dans le film l'enseigne Fox, spécialiste des hypermarchés du livre vient s'installer en face d'une petite librairie de livres d'enfants. Le contraste est grand entre le géant et la petite boutique.
 

Le choix de Feltrinelli est totalement adapté à la Sérénissime. Située entre le campo San Polo et San Giacomo dall'Orio, elle ne s'étend que sur une petite centaine de mètres carrés seulement et s'apparente plutôt aux petites librairies généralistes indépendantes que nous aimons tous. Avant elle, l'osteria dont les vénitiens se souviennent, puis une galerie d'art. Murs en briques apparentes, sol décoré d'arabesques qui attirent le regard, étagères sobres et sans fond pour laisser voir les murs, poutres apparentes. Une lampe Fortuny et un plafonnier de chez Venini pour marquer la vénétianité du lieu. Sur les rayons, il y en a pour tous les goûts, avec même un rayon.
 
 
Si l'ouverture d'une librairie est toujours une bonne nouvelle, surtout en période de baisse drastique du nombre de lecteurs, le fait qu'elle ouvre à Venise, ville aux prises avec le dépeuplement, l'est encore plus. Le choix du quartier aussi, dans une partie de la ville qui est rarement visitée par les touristes de masse ce qui laisse à penser que la clientèle visée sera avant tout locale. Bonne pioche. 
 
De fait comme le souligne les journaux locaux, durant ces deux premiers jours, la librairie a été surtout visitée par des habitants, ravis d'accueillir Feltrinelli tout près de chez eux, dans un «va-et-vient incessant alors qu'à l'intérieur de la boutique les derniers travaux d'installation électrique et d'éclairage se terminent» écrit ce matin dans La Nuova, le journaliste Eugenio pendolini. Parmi eux mardi soir, on remarquait l'écrivain Tiziano Scarpa venu visiter la boutique en personne.
 
Aucune déclaration officielle, aucun dossier de presse de la part de maison d'édition sur la nouvelle librairie de Venise. Seules les deux  libraires, professionnelles expérimentées et passionnées venues de Vérone et Trévise pour parler de cette avenyure lagunaire.

Inévitablement, l'ouverture suscite un grand intérêt. « Bienvenue dans une librairie de haut niveau comme la Feltrinelli à Venise », déclare Cristina Giussani, propriétaire de la librairie Mare di Carta et représentante du syndicat des libraires, « Ce sera une librairie dédiée aux Vénitiens car elle est loin des circuits habituels du tourisme urbain».

Un échelon de plus aussi dans l'offre de livres dans la ville, où l'on compte aujourd'hui une douzaine de librairies (dont une seule, Mare di Carta, qui vend des manuels scolaires), en plus des quatre librairies d'occasion et de livres anciens. Bonne route à Feltrinelli Venezia. Allez-y faire un tour, amis de Tramezzinimag. Peut-être bientôt pourrez-vous y trouver les publications de Deltæ, la maison d'édition de Tramezzinimag et des auteurs qui nous honorent de leur amitié ?
 
 Libreria Feltrinelli 
Rio Terà Secondo 2245A
San Polo  (près du Campo S.Agostin)
Tel. :  +39 02 9194 7777




02 août 2023

Tramezzinimag retrouve ses billets perdus en 2015

Les plus anciens et fidèles lecteurs de Tramezzinimag, (l'original, celui qui avait fêté l'année précédente (le 7 mai 2015) ses dix ans d'existence, avec ses nombreux abonnés et comptabilisait presque 2.000.000 de visiteurs depuis ses timides débuts en 2005, quand on se battait pour ce que l'Europe allait devenir ou ce que nous ne voulions pas qu'elle devienne...) se souviennent du drame. 

Un beau soir d'été que ce 23 juillet 2016. Après une partie de la journée passée à la plage, je m'apprêtais depuis la salle d'informatique de la Querini Stampalia (la fibre était toujours en cours d'installation à Sant'Angelo), à lire les commentaires sur les derniers billets et à mettre en ligne un nouveau billet quand j'eus la très mauvaise surprise de voir s'afficher cet horrible message :

Panique à bord. Gros coup au coeur, grande tristesse, puis énorme colère. Après le découragement et une pensée pour Lord Baden-Powell et son très beau texte «Tu seras un homme mon fils», je me retroussai les manches et pendant plusieurs mois je remuais ciel et terre, appelant les ministères, l'ambassade des États-Unis, mes contacts à New York et en Californie, ameutant amis, famille, lecteurs, pour tenter de parvenir à trouver un interlocuteur chez Google et récupérer mes données perdues (l'ensemble de mes archives photos qui étaient stockées sur Google Photo avait été avalé dans l'effondrement et mes boites-mails avaient sombré aussi). Il y avait bien derrière tout cela quelqu'un qui soit avait fait une erreur, soit avait réglé son compte à Tramezzinimag et effacé en appuyant sur une touche de son ordinateur dix ans de travail...

Pour ne pas laisser mes lecteurs sans explication, je publiais un communiqué sur Facebook,puis je repris un blog ailleurs que chez Google avec le même titre et lançais un avis. Une sorte de « Coucou, N'ayez pas peur, les amis, la maison s'est effondrée mais nous sommes encore vivants, amochés mais vivants ! » Et les messages ont afflué de partout, d'abonnés, d'amis et d'inconnus. Tous se désolaient de la disparition, tous m'encourageaient, me soutenaient. 

Plusieurs lecteurs m'envoyèrent des enregistrements du blog, des captures d'écran, des photos et des vidéos venant du blog défunt. On me signala l'existence du site Wayback Machine, les archives d'internet. Un lecteur fonctionnaire au ministère de la Culture m'adressa une liste de liens et le nom de plusieurs responsables de Google avec qui il avait déjà eu à faire. Un cousin avocat à New York se proposa pour monter un dossier. Mon député ne répondit jamais à mon courrier, pas plus que l'ambassadeur des États-Unis ou le ministre français de la culture... J'hésitais un moment à m'adresser au président de la République ! 

Toute une armée de volontaires m'aida ainsi et peu à peu, sans que Google jamais ne bouge ni ne réponde évidemment - qu'étions-nous après tout, Tramezzinimag petit blog sur Venise qui ne rapportait rien à personne et ne révolutionnait pas le monde de la finance ou du commerce ? - aux nouveaux billets se rajoutèrent les certains textes anciens retrouvés. Il en manque encore. A sa disparition Tramezzinimag I était riche de 2268 messages si on se réfère au dernier archivage de Wayback Machine (avril 2016). Tramezzinimag II, sur la même période (7 mai 2005 - 23 juillet 2016) n'en compte que 1292... C'est déjà beaucoup mais il reste 976 billets encore à retrouver et Wayback Machine n'a pas couvert toutes les années du blog !

Récemment, un de mes plus anciens lecteurs et soutien m'a adressé une douzaine de copies d'écran. Inscrit, il recevait par mail les articles et avait pris l'habitude de les collationner. Il a été ainsi facile de remettre en ligne l'intégralité des articles dont il avait la trace, illustrations et vidéos comprises. e fut un long travail de relecture et de correction parfois. Voilà douze billets retrouvés pour 2013 et 2014. Plus que 964 à refaire jaillir des limbes googlesques et le site sera de nouveau complet.

Il ne manquera plus qu'à retrouver les abonnés égarés en chemin et tenter de «booster» le lectorat réduit à une petite centaine de lecteurs chaque jour... Les temps ont changé, on ne peut le nier. Mais Tramezzinimag II continue d'exister, par passion et amour pour la Sérénissime, avec le soutien de ses lecteurs. Vos commentaires et vos messages sont un encouragement. Je vous en remercie. Continuez, faites nous connaître et racontez cette triste aventure !


Parce qu'elle m'inspire joie et sérénité en même temps que force et vigueur, laissez-moi conclure avec cette  magnifique toile de Sigrid Gloerfeldt, exposée dans la belle salle d'exposition du Palais Contarini-Polignac, chez Roger de Montebello en avril dernier. Tramezzinimag reviendra sur cette artiste dans un prochain billet.

29 juillet 2023

COUPS DE CŒUR (HORS-SÉRIE N°42) : «Le Chemin», un chef d'œuvre de Ana Mariscal

 
Une fois n'est pas coutume, Tramezzinimag présente un film espagnol. Il y a en ce moment sur ARTE (et jusu'au 31 juillet seulement), un film espagnol de 1964 réalisé par Ana Mariscal en Noir & Blanc qu'il faut voir à tout prix. Du grand cinéma. Très émouvant, réaliste, drôle, une somme de petits riens, de drames et de joies, toute la comédie humaine dans un petit village d'une vallée de Navarre au début des années 60. Porté par des acteurs incroyablement justes jusque dans l'excès et la caricature, débordant de naturel. La peinture d'un monde rural disparu ou en voie de disparition. 
 
 
Adaptation du roman éponyme de Miguel Delibes paru en 1953, le film a été présenté au Festival de Cannes et à la Mostra de Venise. On pense au Visconti de Rocco et ses frères, à Jean Eustache, aux images de Pasinetti ou de De Sica. Une histoire banale : la caméra suit les derniers jours dans la vallée, d'un jeune garçon, fils unique du fromager du village qui veut l'envoyer étudier à cent kilomètres de là pour un avenir meilleur. On sourit, on rit, on pleure aussi devant le quotidien de ce presque adolescent sensible et intelligent dont l'enfance s'éloigne. Un chef-d’œuvre à ne pas manquer.
 



 
  
 
Le film est disponible en DVD.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Miguel Delibes
Le chemin
traduit par Eddy Chaulet
Verdier éditeur
1994.
184 pages 
ISBN ; 978-2864322078
15€

20 juillet 2023

Dix ans après...

Le 20 juillet 2013, la journée avait été belle en dépit d'un temps orageux. C'est du moins ce que j'avais noté dans mon carnet. J'avais fait une longue promenade en barque avec deux amis, je rédigeais mes billets du jour. L'un sur une maison que j'aime beaucoup, située sur le campiello en face de la véritable entrée dessinée par Carlo Scarpa, de ma chère Querini Stampalia. 

L'autre article était consacré aux jardins plus ou moins secrets de Venise (Lien en cliquant ICI)Il faisait chaud cet été-là et je l'évoquais dans le billet sur les jardins. Aujourd'hui aussi il fait chaud, très chaud même. J'expliquais il y a dix ans combien je trouvais difficile de passer des 18 degrés d'une pâtisserie dotée de l'air conditionné aux 32 degrés à l'extérieur. Tout à l'heure, au soleil certes, je notais 40° ! 

A l'évidence, la température monte d'année en année. L'autre jour à la plage, en sortant de l'eau, le sable était brûlant et l'air tellement humide que je mis longtemps à me sécher. et dire qu'il y a encore des obscurantistes pour prétendre que le changement climatique est une invention d'hurluberlus. Un peu comme les gens pensaient que la terre est plate. Il parait qu'il y en a encore qui le pensent. Certainement les mêmes qui nient la montée des températures et le dérèglement du climat. Bon weekend à vous, chers lecteurs !



12 juillet 2023

Le plus important moment de l'été à Venise

Depuis hier vendredi, Venise est entrée dans le temps du Redentore, un des moments festifs les plus attendus par la population et qui est devenue une attraction touristique, depuis peu. Comme la Festa delle Salute, cette manifestation fait depuis toujours partie de la vie des vénitiens pour qui elle reste très importante. A la fois rite religieux historique et occasion de se retrouver.

La Festa del Redentore commémore, pour ceux qui ne le sauraient pas, la fin de l'épidémie de peste, dite Peste di San Carlo qui dévasta la ville entre 1575 et 1577 et entraîna la mort de plus d'un tiers de la population de Venise - véritable pandémie celle-là. Après des mois d'hécatombe (plus de 50.000 victimes, soit le tiers de la population de la ville), et le 4 septembre 1576, quelques jours après la mort du Titien qui affecta beaucoup le Sénat et le doge, il fut décidé que la Sérénissime érigerait une église au nom du Christ Rédempteur, voulant offrir au Christ un gigantesque ex-voto afin d'éloigner l'épidémie de la lagune. La première pierre fut posée le 3 mai 1577 et quelques mois plus tard, le 20 juillet exactement,  un pont de bateaux fut érigé pour atteindre l'île de la Giudecca où commençait de s'élever la nouvelle basilique dessinée par Palladio, et les vénitiens vinrent en procession derrière le doge et le Sénat pour prier. 

Depuis lors, chaque année, ce pont votif est reconstruit pour permettre à la population de se rendre dans l'église. Les méthodes de construction ont changé mais l'emplacement est resté le même. Comme lors de la première procession, la population entière se joint aux autorités politiques, militaires et religieuses. Il y avait autrefois le doge et tout le Sénat, le patriarche de Venise et le légat du pape qui ouvraient la marche. C'est aujourd'hui le maire et son conseil, le patriarche que suivent les fidèles. 

Cette procession demeure encore aujourd'hui dans l'esprit de chacun, un élément fondamental de la fête. Le Redentore est l'une des fêtes populaires les plus chères et les plus attendues par les Vénitiens, où le religieux et le spectaculaire coexistent.

Ce pont votif n'est pas seulement une attraction de plus dans une Venise qui tend à se transformer - au corps défendant des vénitiens - en un vaste parc d'attraction (on y reviendra). Il une signification symbolique importante. Il représente le lien entre la ville et sa foi, la gratitude d'avoir été libérés de la peste et c'est un hommage au Christ Rédempteur.

Comme le souligne un article de veniceboat.com : « C'est un symbole d'unité et de solidarité que ce rassemblement de tous, jeunes et vieux, pauvres et riches, pour traverser ensemble le pont et participer à la procession religieuse en l'honneur du Rédempteur »

Un autre des moments importants de la fête, aura lieu le 15 juillet, à 23 h 30. C'est le très attendu spectacle pyrotechnique sur le Bacino di San Marco, à l'entrée de la Giudecca. Quarante minutes de pure émotion esthétique - et sonore ! Des milliers de lumière et de couleurs qui explosent sur la lagune. La plupart des vénitiens seront sur leurs bateaux, décorés et remplis de victuailles, dont les plats traditionnels qui sont chaque année de la fête : bigoi in salsa, sarde in saor, bovoleti, comme la Castradina pour la Fête de la Salute

Trois jours de fête très prisés dans laquelle les touristes peu à peu se sont infiltrés mais qui restent avant tout des jours pour la population dont on garde toujours un souvenir ému, avec ce sentiment d'appartenance à une communauté pérenne, tellement important , à une histoire dans un monde dans un monde qui se transforme où tout est partout de plus en plus uniforme.

Mais les festivités débutent en réalité le 14 juillet avec, à 20 heures précises, la très attendue ouverture du pont votif. Dès l'inauguration, commencera la procession toujours très fréquentée, joyeuse et recueillie des vénitiens qui vont rendre visite au Saint Rédempteur. Beaucoup de curieux ensuite, souvent surpris et ravis, qui pourront aller et venir jusqu'à minuit dimanche soir. Jour et nuit, le pont reste ouvert, sauf au moment du feu d'artifice.

Dimanche, autre grand moment, lui aussi très attendu : les Regate del Redentore. Ce jour-là, la ville sera littéralement assiégée par les visiteurs, vénitiens des environs mais aussi dizaines de milliers de touristes qui tenteront d'assister aux courses sur le canal de la Giudecca, dès 16 heures :

Ce sera d'abord la régate des giovanissimi (les plus jeunes) sur des pupparini à 2 rames, à 16 heures. Puis viendra le tour à 16h45, de leurs aînés toujours sur pupparini à deux, puis celle à 17h30, des gondoles à 2 rames avec les stars de la regata storica.

Il faut voir la bénédiction des bateaux et des rameurs par le patriarche, les courses elles-mêmes très soutenues par le public depuis les deux rives. Enfin, pour clôturer, ce sera la grande messe votive, solennité qui débutera à 19 heures, dans une église du Redentore pleine à craquer.

J'évoquais plus haut ce qu'on mange ce jour là. En général, sur les barques comme pour les tablées dressés le long du canal, chacun porte un plat, salé ou sucré et le vin coule à flots. Il y a encore une dizaine d'années, aucun vénitien n'aurait manqué la fête. Il n'était pas question de quitter la ville...

Aujourd'hui, nombreux sont les vénitiens qui restent chez eux ou s'en vont, tant il y a du monde. Et puis nous sommes nombreux à pouvoir voir le feu d'artifice depuis les fenêtres, les terrasses et les altane des maisons. Il manque certes le petit supplément que donne le spectacle depuis l'eau ou des quais, avec les reflets, les remous, l'écho aussi sur l'eau du pétaradant flux de lumières qui fascine.



 Amusant - et émouvant - de se dire que depuis juillet 1578 les vénitiens d'année en année se sont  retrouvés à festeggiare (festoyer) sur le bassin de San Marco et dans les eaux de la Giudecca. A ma connaissance, sans jamais une année d'interruption.

Les jeunes vénitiens qui pavanent sur leurs barques aux moteurs puissants avec des sonos de dingue qui agacent le bourgeois, ont dans les veines le même sang que leurs ancêtres qui savaient chanter à leurs belles des versets du Tasse, du Monteverdi ou le célèbre et émouvant « E mi ne ne so 'ndao»

 

05 juillet 2023

En chemin vers la France, notes retrouvées

Notes du 30/01/2018 retrouvées dans un carnet oublié au fond d'une valise. Amusant de relire un texte jamais retravaillé qui date d'avant le grand bouleversement que nos gouvernements ont imposé au monde, gigantesque escroquerie dont personne ne se remet vraiment. Avant la pseudo-pandémie, il existait un autre monde qui déjà n'était plus que l'ombre de ce qui existait avant, un autre rythme, des espoirs et des joies transmises par ceux d'avant nous... Ces notes en sont imprégnées.

 

Combien j'aime voyager en train et combien j'aime ces longs trajets où l'on avance vers la destination choisie sans pour autant se sentir dans le temps habituel. Les paysages défilent, les gens montent et descendent, on s'assoupit,  on lit, on rêve... Totalement livrés au temps qui passe on est comme préservé de Chronos. Moments privilégiés de retrouvailles avec soi-même.

Lecture de La Natura Esposta, de Erri de Luca. Fascinant récit à la première personne écrit comme l'auteur sait le faire, dans une langue précise et sobre, des phrases ciselées sans rien jamais d'inutile ni de clinquant. Le livre dont j'avais besoin en ce moment. Je n'ai pas beaucoup écrit pendant ces deux semaines vénitiennes. Rien de bon en tout cas. C'est un peut toujours la même chose. Pendant le voyage, la perspective de me retrouver de nouveau à Venise stimule mes neurones. Mes Idées se font claires, des mots me viennent, des idées. Je suis de retour chez moi, là où je me sens le mieux, toujours. Tout autour de moi m'est familier, le chemin de la gare à la maison, les maisons, les vitrines, les gens...

Puis j'arrive et m'installe. Cela prend à chaque fois beaucoup de temps, remettre en place les meubles, redonner à l'appartement un peu de cachet avec ce que j'ai. Tout est enfin disposé pour me permettre de travailler, les dossiers en place, les stylos alignés, la documentation dont j'aurai besoin... Mais les heures passent et je ne parviens pas à aligner plus de dix lignes. Il me faut préparer une tassé de thé, une fringale soudaine m'envahit ou une impérieuse envie de sortir me prend... Procrastination ? Terreur de ne pouvoir écrire ce que je voudrais et comme je le voudrais ? Je n'ai jamais bien saisi pourquoi tout cela était si difficile et l'était si souvent...

Desenzano, bourgade près du lac de Garde. Ciel gris mais le brouillard s'est estompé. La campagne reprend des formes douces et rondes, routes qui se faufilent à travers de molles collines, très vertes, hameaux paisibles et centres commerciaux modernes... L'Italie .... Dans un peu plus de 45 minutes ce sera l'arrivée à Milano Centrale, puis le métro jusqu'à Porta Garibaldi d'où je prendrai le train pour Paris.
 

[...] Voyage sans histoire. Pas de voisin. Le wagon entre Venise et Milan était propre, confortable, presque vide, les journaux offerts et le café macchiato aussi bon que chez Rosa Salva ne coûte qu'1 euro...  Mais l'accident récent dans les environs de Milan nous a retardé de 21 minutes ! Une exception désormais en Italie. Toute le contraire de chez nous... Pourquoi est-ce que je continue de dire chez nous quand je me reconnais de moins en moins dans ce monde post-moderne qui ne fait que reprendre tout ce que du passé nous avons laissé faire de pire mais c'est une autre réflexion qui mènerait trop loin.

Le TGV français qui assure la liaison Milan-Paris n'a rien à voir, hélas même en première classe. La décoration est agréable, un gris cossu, mais tout est démodé en comparaison avec les Frecciarosse italiens. Exemple du dernier TGV pris entre Lyon et la capitale lombarde : porte de liaison de la voiture qui ne se fermait que manuellement avec un mot écrit à la main pour prévenir les voyageurs ; 2,50 € pour un café noisette (infect) dans un gobelet de carton ; toilettes très usées manquant d'eau et de papier - mais pas d'odeur... Tout cela est vieux, dépassé et absolument pas en corrélation par les prix pratiqués. Le charme de l'Italie, du voyage en Italie, se délite au fur et à mesure des kilomètres, hélas... 

Bientôt le retour dans ce pays où je suis né mais qui a perdu tout charme et tout intérêt à mes yeux. 'est un peu triste. Et puis la ville, bruyante, pestilente qui m'attend... Je sais désormais que mon bonheur et ma paix intérieure sont dans une retraite loin des villes en général, au milieu d'une campagne agréable, paisible et soignée - mais cela je le sais depuis ma toute première jeunesse - ou bien à Venise en dépit de ses édiles totalement pervertis par l'ultra-libéralisme démocraticide auxquels ils sont aveuglément soumis - et les hordes de plus en plus nombreuses de touristes vulgaires...

De ces barbares, il y en avait très peu finalement pendant ce séjour. Le temps était clément pourtant. Du coup la ville était toute aux vénitiens. Active et silencieuse pourtant.  Les vendeurs de colifichets made in China dont raffolent les touristes, bancarelle et boutiques, restaient fermées pour la plupart. Joie. Des jours paisibles donc où j'ai pu retrouver la ville semblable à elle dans laquelle mon coeur et mon âme ont grandi.

 Transcrit en écoutant "Just a song for you" qu'interprète Luca Stavos à la guitare (pour l'écouter c'est ICI)

17 juin 2023

Un jour dans la vie d'un chat à Venise

© Walter Fano - 2011 - Droits Réservés
 

En Hommage à Mitsou, roi des chats de la dynastie Orange qui choisit notre famille et honora notre domus de sa présence pendant 15 ans, de la Normandie à Bordeaux, en passant par Milan, Venise, Le Moulleau et La Réole. Grand amateur de voyages en train, du du violoncelle et du saxophone, ami de Woody Allen (qui n'aime pas les chats mais qui fut séduit par lui et envisagea presque de le faire tourner dans un de ses films), ce petit film rigolo conçu en famille par la famille de Walter Fano que Tramezzinimag remercie au nom de ses lecteurs.

 
Un sympathique petit film, quelques minutes drôles, pour rappeler que Venise est bien plus la ville des chats que des chiens, que la gent féline, heureuse et tranquille,  qui peuplait les campi et les calle a été décimée non pas par le Covid mais par les confinements, après avoir été cantonnée des années durant le plus loin possible du regard des gens (la colonie la plus nombreuse demeure celle de l'Ospedale, à San Giovanni e Paolo) depuis qu'un édile hostile aux félins et grand amateur de chien imposa au conseil municipal la déportation sur une île abandonnée des chats errants sans domicile fixe. Une hécatombe. 
 
Peu à peu ils sont revenus, mais leur nombre, comme celui de la population vénitienne, reste faible. Exit la colonie du pont de l'Accademia, celle du Rialto (dieu qu'ils étaient gras ceux qui vivaient non loin de la Pescheria !), du ghetto, ceux des giardini reale qui la nuit disputait les bancs de pierre, aux garçons de la nuit qui se retrouvaient la nuit le long de la promenade entre le Harry's et la Piazza, et ceux du parvis de la gare, de la Salute... Le monde change, pour les chats aussi.
 
Titre original : Un giorno da gatto sull'isola della Giudecca
(Une vie de chat à Venise)
Sur une idée de Walter fano
Musique de Diego Fano

31 mai 2023

La Venezia di Lorenzo, cool cousin

«Tourism Is Old. Let's Travel» c'était le slogan de Cool Cousin. Une belle idée qui enthousiasma des milliers de cousins à travers le monde. A Venise, nous étions sept. Une belle histoire et l'occasion de nombreux échanges et de belles rencontres.

Qui parmi les lecteurs de ce blog se souviendra encore de l'aventure d'une start-up qui anima pendant sept ans (2015-2021), une application géniale... et gratuite ! Baptisée Cool Cousin, inventée par de jeunes et brillants esprits israéliens et britanniques, elle proposa pendant quelques années une manière originale de voyager, en s'adressant aux gens vivant dans les lieux qu'ils souhaitaient visiter afin de connaître leurs lieux favoris, avoir leurs recommandations et leurs conseils.

Je viens de retrouver par hasard en mettant de l'ordre de mon Google Drive, le lien vers la carte de Ma Venise chez Cool Cousin. Le lecteur trouvera aussi dans les archives du blog un billet de 2021 publié à l'occasion de la fermeture.

Quand j'ai été sollicité, Cool Cousin était déjà présent dans de nombreuses villes tout autour de la planète, les plus demandées évidemment. A Venise, nous étions cinq, vénitiens de naissance ou d'adoption tous vivant dans la Sérénissime et amoureux de leur ville. Le deal proposé par la jeune compagnie était simple : remplir un questionnaire-type qui devait permettre au futur voyageur de choisir la cousin le plus cool en fonction de la musique qu'il écoutait, des choses qu'il aimait sur Instagram, etc. 

Le choix était aussi facilité par un petit reportage photo qui nous présentait dans Venise. Une fois ce questionnaire validé, nous devions tous participer à un shooting photographique dans nos lieux préférés. 

La compagnie n'avait pas lésinait pas sur les moyens. Le photographe, Giulio Paletta, sympathique professionnel  italo-brésilien nous suivait pendant quelques heures et les photographies illustraient notre page. Il nous fallait aussi dresser une liste des «spots» (pardon pour l'anglicisme). 


Le site était très attractif, esthétique et très ergonomique. Un clic sur une carte de la ville et on découvrait un bar, un restaurant, une galerie, une boutique recommandée par l'un d'entre nous. Chaque cousin avait sa carte donc. Pour vous donner une idée en cliquant ICI, vous verrez à quoi cela ressemblait.Une fiche détaillée permettait d'en savoir plus sur le lieu, avec notre avis, nos suggestions.