Première
grande rétrospective (les critiques italiens parlent volontiers
d’exposition anthologique) de la grande sculptrice française, Germaine Richier que l’on redécouvre enfin et qui est aujourd’hui considérée (enfin) avec Alberto Giacometti et Marino Marini, comme l’un de plus grands protagonistes de l’Avant-garde artistique de l’après-guerre.
.
C’est la plus grande manifestation qui lui ait jamais été consacrée depuis l’exposition de 1996 à la Fondation Maeght de Saint Paul de Vence. C’est Luca Massimi Barbero qui a choisi les œuvres qui sont présentées au Palais Venier dei Leoni.
Plus
d’une soixantaine de sculptures en bronze, dont la Montagne - dont un
autre des 11 exemplaires avait été exposé à Venise au Palais Grassi en
1960 dans le cadre de l'exposition « Dalla natura all'arte »-, des petits plâtres, des
dessins et des lithographies, sont présentées au public jusqu’au deux
février prochain, privilégiant une lecture chronologique et analytique
du cheminement artistique de cette grande dame.
Un cheminement
particulièrement torturé et réfléchi pour aboutir à ces chefs-d’œuvre
que l’on peut admirer sur la terrasse du Musée Picasso du vieil Antibes.
.
Avec Augusto Mürer en Italie, Germaine Richier
a progressé vers une représentation figurative complètement
débarrassée de toute fioriture. Les corps qu’elle nous présente sont
toujours dans la nudité de leur âme, de leur joie ou de leur peine.
Comme chez Murer, ils ne
trichent pas et la force que donne la matière – en l’occurrence le
bronze - fait surgir mille sensations extraordinaires où l’âme et le
corps fusionnent pour rayonner tels des dieux bienveillants. Depuis Camille Claudel, il n’y avait pas eu de femme sculpteur de cette ampleur.
Collection Peggy Guggenheim
Jusqu'au 5 février 2007
infos : ICI
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