Je
ne sais pas vous, mais moi je ne supporte plus beaucoup tout ce
remue-ménage autour de la vie - des frasques - d'une pseudo-élite
parisienne dont les médias nous rabattent les oreilles et qui n'ont
aucun intérêt : hommes politiques et leurs pseudo-compagnes,
journalistes en vue, néo-intellectuels produits de marketing, starlettes
en tous genres. Tout ce petit monde aime à faire parler de lui, se
pavane devant les objectifs des caméras et disparaît sans que rien ne
change sous le soleil... Des animaux de zoo. Richissimes mais pitoyables.
Au moins, dans les zoos, les singes et les guenons nous font rire, et
sont parfois attendrissants. La plupart des gens de la nouvelle High Society
ne sont que des parvenus vulgaires et prétentieux. Allons plutôt dans
les rues de Venise, où au fil de notre promenade, les gens que nous
rencontrons, sont bien plus authentiques. Pas de bling-bling avec eux !
Loin des hordes , loin des hauts-lieux du tourisme à Venise, il y a la vraie vie. Celle des vénitiens de naissance ou d'adoption qui se déroulent souvent sans que les visiteurs pressés ne remarquent rien. Quelques uns, conquis au premier coup d’œil par la vie unique qu'il nous est donné de vivre sur les campi et le long des calle de la Sérénissime, savent s'imprégner de ce quotidien délicieux. Rien ici n'est pareil, forcément, sans la circulation automobile, sans aucun danger pour les enfants, les chats et les chiens (qui se font de plus nombreux désormais). Les autres ne voient qu'une succession de cartes postales, de verroteries et de masques made in China vendus sur les lieux-mêmes de leur passage.
Et puis il y a aussi les célébrités, vedettes de cinéma ou de la chanson, souvent américaines, qui prennent Venise pour un lieu de tournage et donc un décor qu'ils s'empressent d'acheter à prix d'or pour des soirées bling-bling, privatisant à tout va des lieux historiques et des demeures patriciennes dont les miroirs n'en reviennent pas de refléter tellement de vulgarité, de non-éducation, irrespect aussi... Non la vraie Venise échappe à ces gens qui ne la méritent pas. En voilà quelques instantanés. Prions pour qu'ils ne deviennent pas un jour des documents d'archives, souvenirs d'un temps où la ville était réellement vivante et ses habitants heureux d'y vivre !
Attendrissant spectacle que celui des petites gens
sans histoire qui vont leur vie sans faux-semblants, sont tristes ou
heureux, rient et pleurent, naissent et meurent comme tout le monde.
Combien il est reposant d'être avec ceux qui n'ont pas d'histoire, qui
se contentent de vivre sans prétendre donner des leçons au monde. A
Venise plus qu'ailleurs on les voit vivre et on s'intègre bien vite à
leur vie, s'adaptant en un clin d’œil à leur cadence, puisqu'il n'y a
pas dans la Sérénissime tous ces obstacles de la vie moderne qui nous
éloignent les uns des autres : pas de voitures, pas de rues encombrées à
traverser, pas de bruits qui couvrent les voix, les rires et les pas
qui résonnent dans les ruelles ensoleillées...
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Justement nous avons le droit de rêver heureusement ! Combien peut coûter une maison comme cela ? ensuite faire les travaux et tout et tout, bon on joue au loto !!!
Ne se trouve t-elle pas vers Mazzorbo ?
Je rêve, une barque, un chien et des chats, un petit potager, le paradis sur terre...Zut mon rêve est terminé, enfin merci Lorenzo pour ce doux moment que je vais continuer à savourer.
Il y en avait une autre à Mazzorbo, sur le petit chemin qui mène au cimetière, qui m'a fait rêver très longtemps. C'est peut-être mon île préférée, avec la magifique Santa Caterina et son petit pont de bois japonisant en face . J'ai eu la chance d'être invitée par la dame qui habite la dernière maison, à découvrir la vue sur la lagune depuis son jardin : sublime !
Et si on achetait en association ? ça se fait, je crois. A réfléchir.
Gabriella
A Mazzorbo, une vieille dame m'a fait visiter sa maison qui était à vendre ; avec un joli jardin, au bord du canal qui va à l'église. Elle avait perdu son mari, ses enfants "l'obligeaient" à vendre sa maison mais elle y venait tous les jours et je pense qu'elle avait mis le prix suffisamment haut pour ne pas la vendre !
Pour en revenir à celle-ci, je veux bien être fermière et cuisinière !
En juillet dernier, à Torcello, j'ai revu la maison à vendre (près du Ponte del Diavolo en travaux). Le rêve : le calme absolu, l'apaisement, le potager, la sérénité...
Condorcet.
Ah là là !! si nous mettons en concurrence tous ceux qui ont fantasmé sur cette maison, et les commentaires prouvent que nous la connaissons, elle ou sa voisine, tous, son prix va grimper !!! mais il faut bien rêver n'est-ce pas !
Le jardin, le chat, le chien, les poules, les légumes et fruits frais, j'ai tout cela... mais en Dordogne ! La Lagune manque cruellement ! Je veux bien remplir les taches les plus humbles au service d'une hypothétique association contre logement dans ce petit bijou.. J'ai tout le temps ! Sourire et merci pour le rêve.
Je suis passée devant cette maison en 2009...
Superbe !