"Je suis allée à Venise car je voulais vivre comme je l’entendais.J’y suis allée car Venise sombrait, comme moi, et que sombrer dans une ville comme New York, où tout le monde ne pense qu’à s’élever, m’était devenu insupportable."
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
16 novembre 2015
Coups de Cœur : Partez à Venise avec Lauren Elkin dans "Une année à Venise" par Marion Poidevin
13 novembre 2015
E arrivato il momento ! :
1 commentaire perdu (non archivé par Google)
31 août 2015
La nouvelle imbécilité en vogue à Venise : les touristes en vélo !
© Corrado Claut -2017 |
16 commentaires:
- Anonyme a dit…
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manquait plus que ça. moi qui déjà ne peut plus supporter ces cyclistes dans ma ville. je les appelle les "cyclosterroristes". pitié, pitié pas à Venise !
Anna
- 01 septembre, 2015
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Line a dit…
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Bien dit. Il y a des coups de pieds au c** qui se perdent.
- 02 septembre, 2015
- daniela per gli amici giunela a dit…
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Buttare in Canale loro ed i loro velocipedi.
- 02 septembre, 2015
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En insultant ces mal-éduqués on ne règle rien ...Il vaudrait mieux les informer, leur expliquer, les ouvrir à une meilleure connaissance de cette sublime ville, à son histoire. Le mépris, le dénigrement, l'élitisme n'ont jamais fait disparaitre l'ignorance et la grossièreté, sauf à les remplacer...
- 02 septembre, 2015
- Lorenzo a dit…
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Marie-France, je suis bien d'accord avec vous - mais avec Daniela et Line aussi en fait, mais je n'ai pu m'empêcher de trouver une certaine satisfaction, primaire certes, à traduire ces lignes d'humeur féroce écrites par un vénitien pur jus. Ces lignes un peu outrées - j'ai pris la liberté d'édulcorer légèrement les propos de mon vieil ami - disent le ras-le-bol des vénitiens, de toutes conditions et de tous âges et de ceux qui aiment trop Venise pour la laisser entre les mains de ces iconoclastes incultes. Des insultes ? Non des vérités que malheureusement ceux qui sont visés n'entendent pas ou ne comprendraient pas. La barbarie sous toutes ses formes est bien en marche. Aucun désespoir dans mes propos. Un simple constat qui s'impose jour après jour et la certitude que nous n'allons pas vraiment vers des jours heureux et des temps meilleurs. En tout cas, pas à Venise qui n'est pourtant pas encore Palmyre...
- 02 septembre, 2015
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Tout de même, "constat" désespéré ... Moi aussi je voudrais que Venise ait été préservée de cette " mondialisation" de l'irrespect, de la vulgarité, de l'œil aveugle devant la beauté ,mais comment aurait elle pu l'être , par quel miracle ? Les "monstres" marins peuvent y pénétrer, le touriste lambda aussi .Il y a droit lui aussi, et malheureusement ses droits occultent ses devoirs. Alors ? : "tri" (c'est d'actualité ...) des touristes méritants, cultivés, propres, respectueux de la ville et de ses habitants et les autres, les "vandales", les "barbares", les incultes , les indignes . Je n'arrive pas à me considérer comme seule (avec tous les amoureux fervents de Venise) habilitée à venir La voir, L'aimer ,je préfère en parler avec les "béotiens" et leur ouvrir les yeux... Simple point de vue.
- 02 septembre, 2015
- Silvano a dit…
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"Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait" (Michel Audiard).
"En" vélo ?! Pas vous !
La colère, sans doute.
- 03 septembre, 2015
- manouche a dit…
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Bientôt les pédalos et les jet-skis !
- 03 septembre, 2015
- Silvano a dit…
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Lorenzo, êtes vous au courant de l'arrivée à Venise des jeunes romains du collectif "Cinema America Occupato" ? Lycéens et étudiants, ils ont projeté un film sur la façade de marbre rose (si !!!) de l'hôtel Santa Chiara, atteinte inacceptable à l'intégrité de la Sérénissime.
Titre du film projeté (avant intervention des hôteliers, puis de la police) : "Main basse sur la ville" ! - 04 septembre, 2015
- Silvano a dit…
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http://video.repubblica.it/dossier/venezia-72/il-cinema-america-sbarca-a-venezia-la-proiezione-e-pirata/210789/209937
- 05 septembre, 2015
- liliforcole a dit…
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Voici qui illustre l'expression bien connue "avoir un petit vélo dans la tête"...
- 11 septembre, 2015
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"Peuple qui Pue, Pollue et me réPugne"... (célèbre sketch de Les Inconnus)
- 11 septembre, 2015
- fred Douille a dit…
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D'un autre côté si on ne leur explique pas...
- 12 septembre, 2015
- Virginie M. / Ma tasse de thé a dit…
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Lorenzo, J'ai découvert votre blog il y a peu de temps et en suis ravie. Ravie de vous lire (quel bonheur d'intelligence, d'érudition, de finesse - et cette attention que vous portez aux petits riens qui font tout le sel d'un quotidien que nous devons à tout prix vivre de la plus belle manière qui soit) et ravie de savoir qu'il me reste tant de vos anciens articles à découvrir. J'en déguste chaque jour quelques uns, je les savoure comme on le fait avec une bonne tasse de thé, un très bon vin. Ils me transportent à Venise, me font découvrir des trésors cachés, me permettent d’attendre et de préparer mon prochain séjour dans la ville que je préfère au monde !
- 12 septembre, 2015
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hou hou Lorenzo, où êtes vous?
- 13 octobre, 2015
- Lorenzo a dit…
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Pardonnez ce silence, chers lecteurs, de nombreuses occupations et le dépit de n'avoir pu me rendre à Venise en septembre comme prévu. Non, plus sérieusement, j'ai eu de longues journées très occupées mais, promis, je m'attelle de nouveau à ce Tramezzinimag qui a fêté ses dix ans cette année. Merci pour votre fidélité.
- 17 octobre, 2015
26 août 2015
L'âme des autres
la bella favola di Venezia
la bella elegia che non ha occhi per piangere
via via da questa città dove l'acqua cresce
città che muori mia Venezia
le sirene annunciano come un bombardamento
angosce e morte
Stefani était radical, d'autres artistes sont ou ont été communistes, socialistes, chrétiens engagés ; quelques uns, plus rares sont proches de l'ex-MSI, néo-fasciste aujourd'hui représenté par sa frange la plus droitière regroupée dans la Ligue du Nord. Quelque soit leur sensibilité politique, tous ont en commun l'amour de leur patrie, la volonté de faire changer les choses pour que Venise survive ; pour qu'elle se développe face aux enjeux modernes. On ne construit pas des maisons ni des routes avec des poèmes, ils ne créent pas des emplois ni ne contribuent à augmenter la population pas plus qu'à la rajeunir (2) mais par leurs mots, les poètes contribuent à faire prendre conscience de l'extrême gravité d'une situation qui devient chaque jour, de moins en moins supportable.
On sourira sûrement à ces cris d'amour lancés de partout par les Fous de Venise, qu'ils soient sur place ou exilés loin d'elle ; et après ? Est-ce que la mort annoncée de la ville intéresse vraiment notre époque qui ne se conçoit plus qu'en termes de globalisation, de mondialisation ? Che se ne frega (1) de ces quelques milliers de pauvres vénitiens obligés de quitter la maison de leurs pères pour s'entasser dans des logements sociaux du côté de Marghera ? Une espèce de parc d'attraction qui risque de sombrer sous la mer ? Un scoop unique qui ferait (fera ?) de superbes images pour les journaux télévisés, quelques secondes d'émotion habilement amenées par la voix de circonstance du présentateur, un plateau d'experts peut-être, la une des journaux pendant deux ou trois jours, puis la planète se remettra à tourner.
«La solitude, ce n'est pas être seul, c'est aimer les autres inutilement» (Mario Stefani) |
(1) : Qui s'en soucie
(2) : Selon les derniers chiffres publiés par l'Anagrafe de Venise (État Civil), il y a désormais 9,3 personnes de plus de 60 ans pour 1 jeune de moins de 20 ans.
(3) : Comment se fait l'histoire... Stefani habitait dans le même immeuble qu'un célèbre universitaire vénitien, Padoan, situé juste à côté du pont et non pas dans le palais sur la façade duquel on a apposé la plaque commémorative inaugurée par le maire-philosophe Cacciari. Un des copropriétaires de l'immeuble où vivait le poète (au-dessus de la trattoria del Ponte) ayant refusé son autorisation en dépit de nombreuses tractations. Il a donc fallu trouver un autre endroit. C'est pour cela que la plaque ne mentionne pas l'immeuble.
24 août 2015
I Corrieri Veneti et le peintre Pordenone
Vasari qui n'a pas écrit que des vérités, raconte que ce tableau de Pordenone qui orne l'autel de la Confrérie des Corrieri veneti à San Zuane fut en réalité une commande de plusieurs familles patriciennes comme pour forcer Le Titien, absent de Venise en dépit des commandes qui lui auraient été faites et qui restaient en chantier, à reprendre le collier... En vérité, le tableau a bien été réalisé en 1535 suite à la commande de la Confrérie dont les membres souhaitaient que la chapelle soir ornée d'un retable consacré à leur saints patrons, Sainte Catherine, Saint Sébastien et Saint Roch. Cette commande nous permet d'admirer cette manière particulière du peintre, la complexité des poses choisies, un peu ampoulées et convenues qui sont la marque de cet artiste et répondent bien aux goûts de l'époque.
23 août 2015
I Corrieri Veneti, où quand Venise inventa la poste
"La lettre que j'ai envoyé à mon oncle installé depuis quelques mois à Rome a mis tellement peu de temps à lui parvenir que sa réponse, arrivée en trois jours, a vraiment surpris tout le monde. C'était un peu comme l'avoir croisé sur le campo s'en allant vaquer à ses nobles fonctions de magistrat exécuteur contre le blasphème avec Angelo Legrenzi, son secrétaire et recevoir de sa bouche les réponses à mes questions. Notre service de courrier est le plus efficace du monde et démontre, s'il en était besoin, la grandeur de notre administration et la sagesse du Sénat. Je suis fier d'être fils de la Sérénissime et aussi vrai que Christ est notre roi tout-puissant pour l'éternité, Venise est ma patrie chérie". Ainsi s'exprimait (la traduction est moderne et trahit sans doute un peu l'esprit de son auteur) dans ses mémoires, jamais achevées ni publiées, N.H. Carlo Agostino Ruzzini, futur Procurator de Saint-Marc, fils de Carlo Ruzzini, lui-même procurateur puis brillant diplomate, et futur doge. Le seul que la famille ait donné à la République.
Carlo Ruzzini procurateur, ambassadeur puis doge de Venise |
La Scuola, peu connue, disposait d'une chapelle dans l'église San Giovanni elemosinario, surnommée San Zuanepar les vénitiens, église peu connue située au Rialto, et qui était une des églises dogales depuis les temps les plus reculés. L'autel de cette chapelle est ornée d'un retable de Pordenone, représentant la sainte patronne de Corrieri, Sainte Catherine entourée par Saint Sébastien et Saint Roch qu'on peut toujours voir à sa place d'origine, après restauration de l'église qui eut à subir bien des vicissitudes.
22 août 2015
Mais oui, Venise est verte !
15 août 2015
Pranzo di Ferragosto : la bande-annonce
Ce fut la surprise (agréable) de la 65e Mostra du Cinéma, vous en souvenez-vous ? Un film incroyable joyeux, paisible et tellement dans la tradition du cinéma italien, réalisé par Gianni Di Gregorio. En voici la bande-annonce. Si vous décidez de le visionner, surtout chers lecteurs, voyez-le dans sa version originale sous-titrée, mais pas dans l'épouvantable version doublée en français (pourtant au Canada) qui est une catastrophe comme, hélas, le plus souvent. Bon appétit !
"La canzone dei vecchi amanti" par Franco Battiato
14 août 2015
Exclusif : "I Figli della laguna", un film de Francesco de Robertis
Dans une cité des doges qui se dépeuple chaque jour davantage, que défigure les boutiques de faux Murano made in China et qu'envahissent chaque année plus de vingt-trois millions de visiteurs, s'attarder sur tout ce qui rappelle ce qu'elle fut des siècles durant est à la fois émouvant et roboratif. Il est hélas de plus en plus difficile d'imaginer ce qu'a pu être Venise quand chaque sestiere et chacune des îles avoisinantes grouillait de vie, les campi envahis par les enfants, les barques sans moteur, les marchés, les fêtes populaires. Cette Venise espiègle et bienveillante, où la joie de vivre et la solidarité affrontent l'esprit du monde moderne nourri de vitesse, d'ambition et d'esprit de lucre, où la poésie des jours est une perte de temps et d'argent, se révèle à nous au hasard des rencontres. Il suffit de se ver tôt et de prendre un café-croissant au comptoir de Rosa Salva, aux pieds du Colleone ou près de la Frezzaria, de s'attarder un soir dans une osteria en retrait des itinéraires touristiques, au fin fond de Cannaregio ou de Castello ou de traîner du côté du Campo Santi Apostoli ou de San Giacomo del'Orio, à Santa Marta ou Viale Garibaldi à l'heure de la passeggiata, pour en retrouver l'atmosphère bien vivante...
Un ami vénitien m'a montré l'autre soir un petit bijou dont j'avais entendu parler sans jamais pouvoir le découvrir. Il s'agit d'un long-métrage (90'), réalisé en 1946 par le cinéaste pugliese Francesco de Robertis. Tourné entièrement à Venise, juste avant la chute de Mussolini, dans une période d'effervescence et d'initiative culturelle encouragée par la Repubblica Sociale Italiana, ce film sans prétention est un bonheur. Bel aperçu de la vie quotidienne dans la Venise de l'immédiat après-guerre quand l'Italie commençait à se détacher avec peine du fascisme et de la guerre, juste avant que le Plan Marshall transforme la vie et les mœurs. Du cinéma comme on l'aimait à l'époque, truffé de bons sentiments et de drôlerie. Squeri (le film a été en grande partie tourné au squero de San Trovaso) et squerarioli, gondoliers, gens du peuple toujours prompts à se régaler du spectacle de la rue et des canaux, toute un monde volubile et sympathique se présente au spectateur émerveillé, comme dans une comédie de Goldoni. En dépit des apparences tout finit par s'arranger et se termine dans la joie et la bonne humeur. Le tout avec de bons acteurs et un doublage très respectueux du dialecte vénitien. En voici un extrait régalez-vous :