18 novembre 2018

Ma Venise gourmande

La cuisine vénitienne et ses spécialités, tout le monde connait. Risotto à l'encre de seiche, bacalà mantecato, spaghetti aux clovisses, pasta fagioli, risi bisi, et tant d'autres plats délicieux s'offrent aux amateurs de bonne chère un peu partout. On parle moins souvent des douceurs traditionnelles, ces desserts qui sont pour les vénitiens autant de réminiscences des goûters et des fêtes de leur enfance. 

Le mois de novembre qui est déjà bien entamé, offre par exemple, l'occasion de goûter des pâtisseries traditionnelles. L'une est dégustée le jour des défunts, on la nomme la Fava dei morti. elle n'est pas spécifique à Venise mais on la prépare dans la région d'une autre manière qu'ailleurs dans la péninsule.

© CSI MultiMedia by Cristina Bruno e Alfredo Pustetto - .
Viendra ensuite les pains d'épice à l'effigie de Saint Martin que les enfants s'arrachent et qui décorent joliment les vitrines pour la fête du saint, le 11 novembre. Vous trouverez ICI la page d'un site fort sympathique qui en donne la recette mais aussi un modèle pour réaliser le moule. Remerciements aux auteurs au passage pour l'emprunt de l'image mais aussi pour leur site !)

Puis l'hiver sera là, le pandoro et le panettone feront leur apparition, on se régalera de zabaion à la maison, de crema fritta et la froidure ramènera les bonnes odeurs qui s'échapperont des fourneaux, celles de la torta della nona ou de la tarte aux amandes... 

Bien qu'un certain nombre de lieux mythiques aient disparu, les pâtisseries sont encore assez nombreuses à Venise. Certaines sont très réputées. en voici un petit guide, établi selon nos préférences et qui ne concerne que le centro storico. Il y a en a aussi de très recommandables à Mestre, au Lido et ailleurs dans les environs. Mais celles que nous vous présentons sont faciles d'accès, vous les trouverez au fil de vos pérégrinations dans les rues de la Sérénissime. Avec le temps du chocolat chaud, l'envie de cappuccino bien mousseux, les tiramisù, les strudels et kiffels et autres pastine exercent une forte attraction. 


Pour vous mettre en bouche, et parce que ce joli dimanche, froid mais ensoleillé que nous venons d'avoir, m'a donné des envies de cuisiner, j'ai servi aujourd'hui pour dessert du repas dominical, le fameux Flan Nanny (déjà présenté sur le blog avec d'autres recettes de saison. Le lien est ICI). Point besoin de mesures exactes. il s'agit de faire du porridge avec des flocons d'avoine, du sel et du sucre, de l'eau et du lait (à l'irlandaise) ou seulement du lait, de la vanille, et, quand celui-ci est cuit, y ajouter délicatement des blancs battus en neige bien ferme avec du sel et du sucre, et en dernier du rhum, selon les goûts. mais c'est meilleur quand on sent bien le parfum du bon vieux rhum. Cette fois-ci, pour changer, j'ai remplacé la vanille par de la cannelle. On met l'appareil au four - J'ai choisi la formule individuelle qui cuit plus vite qu'un grand moule à soufflé - à feu vif, le temps que le dessus prenne une jolie couleur dorée et que les blancs cuisent. Attention à ne pas laisser trop longtemps sinon on se retrouve avec une sorte de gâteau un peu sec. Si cela arrivait, il vous suffit de rajouter immédiatement au sortir du four quelques cuillères de lait battu avec du rhum. Le flan Nanny est délicieux quand il est onctueux, solide et consistant mais assez souple et crémeux en bouche sans être liquide. Il ne faut surtout pas ajouter au porridge les jaunes qui à tous les coups transformerait votre préparation en cake. C'est aussi bien bon avec des raisons secs. C'est meilleur servi tiède. Will, mon jeune hôte britannique gourmand, a décidé de le baptiser le pudding Lorenzo.