11 novembre 2007

Les témoins d'un passé que nous n'avons pas vécu

Sans nostalgie ni mélancolie aucune, comment pourrait-on se promener dans les rues de Venise sans ressentir avec intensité la présence du monde d'avant. Sous les arcades du Rialto, on a toujours l'impression, même (et surtout) en pleine nuit, qu'une foule de gens, marchands affairés, usuriers, soldatesque à la recherche d'une taverne, huissiers de la Provéditure, paysans venus vendre leur production, a laissé là un peu de ce qu'ils furent. Mais au lieu de faire peur, cette présence aérienne est un réconfort. Le rappel que nous ne faisons que passer et que d'autres après nous continuent le chemin. C'est peut-être ces témoins rassurants d'un passé que nous n'avons pas vécu, mais dont nous sommes issus, qui fait qu'à Venise il y ait si peu de suicides et pas beaucoup de psychanalystes. "Venise où la régulation heureuse des esprits", un titre pour une réflexion métaphysique et philosophique que n'aurait pas désavoué Feu Monsieur de Casanova. De quoi inquiéter l'Inquisition en ses sombres bureaux du palais ducal...

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1 commentaire:

Tietie007 a dit…
Venise est une cité a-temporelle, où le temps n'a pas de prise ...
Par contre juste une petite demande. Je suis enseignant en France, au Lycée Vauvenargues à Aix en Provence, et je compte faire un voyage scolaire avec mes élèves à Venise, en avril prochain. Le Conseil général 13 conditionne une aide financière pour notre possible périple à un "appariement" avec un lycée du coin. Si tu connais un professeur qui travaille à Venise dans un lycée général ou technique, ça serait sympa de me mettre en contact avec lui.
Bonne journée.

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