05 janvier 2008

La beauté de Venise se partage et se multiplie, chacun en a sa part et tous l'ont en entie

Qu'on me pardonne de paraphraser le grand Hugo. Si tout visiteur peut être saisi immédiatement ou après une certaine imprégnation par la beauté de Venise, celle-ci n'est pas ressentie de la même manière par tous. «Où il y a de la beauté, il y a de la joie», dit Goethe. «Où il y a de la beauté, il y a de la liberté», dit Shelley. «Où il y a de la beauté, il y a de l'émotion», dit Chateaubriand. «Où il y a de la beauté, il y a de la passion», dit Stendhal. «Où il y a de la beauté, il y a de la tristesse», dit Byron... Chacun s'exprimera donc sur la beauté des choses, selon qu'il sera porté à la joie, à la liberté, à l'émotion, à la passion, à la tristesse, et nous pouvons avoir des chefs-d’œuvre en tous ces genres. C'est que chacun voit tout à sa manière. Chacun s'exprime à sa façon d'après ce qu'il ressent. Le champ demeure donc largement ouvert à tous ceux qui veulent voir, sentir et écrire. Ainsi Venise inspirera toujours les penseurs et les rêveurs, les peintres, les écrivains. Mais contrairement à Florence qui nous ramène sans cesse à la réflexion, au raisonnement, Venise nous pousse à la rêverie, à l'imagination car comme le soulignait Taine, «Si on rêve à Venise, c'est avec des sensations, non avec des idées».

1 commentaire:

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