05 janvier 2008

Ti aspetto...

Attendre à Venise peut devenir un supplice. Solitude absolue. Douleur délicieuse qui nous soulève le coeur et fait trembler nos lèvres. Viendra-t-elle ? N'a-t-elle pas oublié ? Et si elle se perdait ? A chaque bruit de pas on sursaute. La voilà. Non c'est une autre. Je l'entends cette fois j'en suis sûr, dans la ruelle là-bas au fond. Non, toujours rien. Vous savez cette histoire d'un coeur qui s'habille et tremble dès que l'heure approche. «Il eut mieux valu revenir à la même heure»... Comment respecter la requête du Renard de Saint Exupéry quand on est à Venise ? Le vaporetto qui n'arrive pas, les touristes amassés sur le pont qui empêchent de débarquer, tous ces ponts qu'il faut franchir. Et les ruelles tortueuses, le mauvais raccourci qui rallonge et s'avère  finalement n'être qu'un cul de sac. «Aqua, aqua !» crie malicieusement une commère à sa fenêtre. Mais attendre est aussi un bonheur. La lumière, les parfums, la vie qui passe devant nos yeux... Rien ne ressemble au spectacle qui se déroule là pendant l'attente, interminable moment d'incertitude et de peur que la beauté du décor atténue.

2 commentaires :

Nicole a dit…

Beau post et sympathique photo.A-t-elle fini par arriver ? Bonne année Lorenzo votre blog est devenu comme un ami au fil des mois !

Lorenzo a dit…

Oh oui bien sûr, mais nous nous sommes souvent croisés, longtemps manqués, toujours de peu, bêtement... Jusqu'au jour où ses pas retentirent dans l'escalier. Merci Nicole, vos mots me touchent en justifiant ce travail quotidien depuis bientôt quatre ans !

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