14 juin 2008

... ou comme un rêve.

Peut-être que toutes les bonnes volontés se réveilleront et qu'on en finira avec les décisions imposées par Rome ou Bruxelles. Des femmes et des hommes réaliseront qu'il n'y a rien à attendre des institutions, figées dans des principes et des théories dont l'intérêt du citoyen est désormais exclu et qui ne sont régis que par des intérêts bassement financiers.
 
Ceux-là sauront prendre dans toutes les organisations politiques et syndicales, dans les comités de quartier et les associations, dans tous ces mouvements qui naissent et veulent agir pour sauver Venise et la vie à Venise. Ils parviendront à convaincre les propriétaires - nombreux le sont eux-mêmes - de renoncer à des profits immédiats pour envisager le long-terme qui est fait de civisme et de sens politique. En maintenant les loyers en l'état, en permettant aux vénitiens de louer leurs logements plutôt que de les transformer en chambres d'hôtes ou en hôtels de luxe, en favorisant le maintien ou le retour de ces commerces de proximité sans lesquelles il n'y a pas de vie sociale, en ouvrant la ville sur le monde sans renoncer à sa spécificité et à son caractère... Ils sauront persuader sans contraindre car à la passeggiata, devant un spritz ou un birrino, il est plus facile de convaincre. 
 
Unis par leur langue, par leur amour des lieux, leur naturelle bienveillance, ils réussiront là où les politiques n'ont pas réussi, sans contingenter le nombre de visiteurs, ils sauront l'aiguiller, le diviser par des aménagements spécifiques : les plages de l'Adriatique peuvent attirer bien davantage de monde et si Disney cherchait à s'implanter dans le centre historique plus ou moins directement, ils auront l'idée d'ouvrir des espaces ludiques où l'image que le touriste se fait de Venise sera à sa portée sans risquer d'endommager le patrimoine historique réel de la ville. 21 millions de visiteurs chaque année face à 150.000 habitants cela ne serait-il pas plus tolérable que ces mêmes millions face à 60.000 indigènes ?

2 commentaires :

Gérard a dit…

" .. Sa parfaite dignité de vie, son sentiment de l'honneur, sa modération, sa clémence et son humanité, ses qualités de juriste, non moins remarquables que ses vertus chevaleresques, cette haute sagesse, cette loyauté avisée, cette fleur de courtoisie, cette éloquence ferme et fine (...) font de lui le type même du « prudhomme », c'est-à-dire du parfait chevalier selon la définition de Saint Louis, et le représentant le plus accompli de la civilisation française en Orient au treizième siècle. "
Il y eut jadis un temps pour la guerre .
C'était hier .
Aujourd'hui , il nous semble que celui appelant la culture rassemblée , bref la courtoisie , est bel et bien venu .
Quand vont-ils comprendre ?
Jamais !
Ce sont des Rustres !
Continuons quand même .
Sans cesse .

Lorenzo a dit…

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