Le  voyageur qui réfléchit se doute bien qu'il y a une vie à Venise en  dehors du tourisme. Les enfants vont à l'école, les retraités se  retrouvent pour bavarder ou jouer aux cartes. Il y a les ménagères qui  font leurs courses, les ouvriers sur leurs chantiers, les artisans, le  balayeur des rues, le boulanger, le boucher, le marchand de journaux, le  facteur... 
Tout  un peuple qui vit et se déplace dans un décor magique qui fait leur  quotidien. Comme je le répète toujours, on vit à Venise comme partout  ailleurs. Parfois plus difficilement à cause de ces contingences  particulières qui rendent chaque chose différente ici : pas facile de  changer une baignoire, de se faire livrer des surgelés, d'être à l'heure  à un rendez-vous. 
Il  y a les vaporetti, le transport en commun le plus beau du monde mais  aussi le plus lent. Il y a les ponts qui cassent le rythme de la marche  et, s'ils donnent depuis toujours aux vénitiens une démarche unique, ne  permettent pas d'aller vite. Il y a aussi les masses de touristes  toujours agglutinés à l'endroit où la rue se resserre, devant le  sottoportego où il ne faut pas être et qui encombrent... 
Mais  en dépit de tout cela, il fait bon vivre à Venise. Capitale de la  beauté et de la culture, c'est aussi une petite bourgade de province  finalement, où tout le monde se connait, où il y a peu de malfrats, peu  de bruit. 
certains  diront qu'il y a aussi beaucoup d'ennui. Mais moi je vous confirme  qu'il n'existe au monde aucun lieu urbain où la vie soit aussi douce et  paisible. Un seul endroit au monde où chagrins et soucis prennent la  même dimension...
Il y a une vie quotidienne à Venise comme n'importe où ailleurs dans le monde. En voici quelques exemples glanés dans ma photothèque ou au gré de mes découvertes sur le net :


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 




 
posted by lorenzo at 20:14



  


Avisé,  il avait renoncé à réserver une chambre d'hôtel avec toutes les  contraintes que cela suppose quand on a des enfants en bas âge. Il avait  donc loué un appartement. Une sorte d'ersatz d'appartement dirai-je  plutôt. Nickel chrome : tout neuf, tout propre, rassurant. Aseptisé  comme un décor de cinéma. Si vous aimez le genre, j'ai l'adresse. Juste  ce qu'il faut de couleur locale. 
Notre  héros vante cette péripétie comme une joyeuse aventure à imiter, sans  se rendre compte qu'il y a là de quoi donner des palpitations à l'Avocat  

 posted by lorenzo at 21:43
Il  y a dans ce musée des trésors que l’humanité entière vénère. Mais ceux  que j’aime ne sont pas toujours les plus célèbres. Un critique d’art  rirait certainement de mes préférences.
Paolo

J'aimerai parler aussi de 





Cela  peut faire sourire, mais c'est tout à fait sérieux. La société est l'un  des premiers fournisseurs de la Péninsule depuis sa création. Elle  portait alors le nom d'une antique pharmacie "al Perdon", à San Apponal et fournit en leur temps 
Mais  cette manifestation placée dans la lignée traditionnelle des campagnes  contre le sida, en voulant rappeler aux jeunes la nécessité de se  protéger, soulève déjà une polémique. 
Les  auteurs de la manifestation ont répliqué en expliquant que le choix de  la gondole voulait exprimer une comparaison entre la fragilité de la  Cité des Doges et la fragilité de l'être humain que menace le Sida comme  les eaux et l'érosion menace la ville... Je  vous laisse juge mais pourquoi polémiquer après tout. Il s'agit de  prévention et tous les moyens sont bons, car suivant l'adage, "'il vaut mieux prévenir que guérir"... 
Si  on peut acheter cette protection à l'unité dans un bel emballage pour 1  euro, on trouve aussi des boites à l'ancienne, ornées de très belles  peintures s'inspirant de la Commedia dell'arte, le chapeau de paille des gondoliers en réduction avec 7 capotes, un fac similé d'une rareté bibliophilique, "La Ninfomania o sia il Furore Uterino", livre interdit par l'inquisition imprimé à Venise en 1783 (25 préservatifs) pour 30 euros. 
Il existe aussi un CD reproduisant le célèbre guide de 1796, "Il forestiere illuminato", avec 10 préservatifs...


 
