A TraMeZziniMag,
on peste souvent contre la superficialité des émissions consacrées à
Venise, de la manière dont les journalistes répandent et entretiennent
les clichés, voilant le plus souvent les réalités profondes de la ville
et des maux dont elle souffre. Parmi de trop nombreuses caricatures,
surgit il est vrai parfois quelques perles rares qui réconcilient avec
une certaine presse. N'est pas Éric Valmir
qui veut. Le premier volet du feuilleton que France 2 consacre au carnaval de Venise me semblait bien mal commencer : la charmante présentatrice du journal qui s'était mélangée dans ses papiers et confondait le campanile et la Fenice, les images d'une pauvre reine de beauté lâchée à 25 mètres au-dessus de la foule, des commentaires sans originalité. Le deuxième épisode montrait des images dont on pouvait deviner qu'une certaine vision de Venise présidait aux choix des journalistes. On rentrait dans un vrai documentaire. Le cahier des charges imposé par le cadre du journal et ce que sa direction imagine être l'attente du spectateur, obligeant à rester dans le cliché, il s'avère difficile en quelques minutes de sortir des sentiers battus.
Pourtant le troisième épisode programmé hier je crois (je l'ai visionné en podcast) donnait à voir une partie de la réalité que l'on peut dénoncer voire refuser, mais France 2 a su sortir de la carte postale, comme d'autres chaînes avant elle qui ont su nous présenter des documentaires réalistes, certes toujours imparfaits parce que toujours trop pressés et donc forcément tronqués et superficiels. Il faut attendre la fin du travail de Renaud Bernard pour porter un jugement. En attendant, voir la Sérénissime en hiver est un délice pour les Fous de Venise qui ne peuvent y être et attendent avec impatience de s'y rendre de nouveau. Quand le carnaval aura jeté ses dernières flammes et que la folie sera retombée.
Pour voir les images présentées par France 2, c'est ici .
8 commentaires:
- Impossible d'y accéder !
- En effet, le lien a été désactivé. Nous avons questionné France 2 sans avoir encore obtenu de réponse.
- En attendant, La Panse de l'Ours présente la première des cinq vidéos : http://www.lapanse.com/venise/actu/2012_02_le-carnaval-2012-demasque-sur-france2-colombine-prend-son-envol/
- Pour changer des clichés de France 2, un réflexion bien plus intéressante dans Le Monde magazine !
http://www.lemonde.fr/m/article/2012/02/17/venise-en-guerre-contre-les-croisieres_1644026_1575563.html
"No Grandi Navi !" - Le JT de 13H de France 2 ici
http://jt.france2.fr/player/13h/
Fregerno - Je fulmine aussi contre la superficialité de tout ce que les médias
publient sur Venise. Ce qui est vrai pour Venise l'est aussi pour
d'autres villes.
Fregerno - Anonyme : C'est vrai que les médias ne reflètent pas Venise mais est-ce vraiment important ? Ceux qui connaissent et aiment cette ville ne s'y laissent pas prendre. La superficialité du carnaval,de Venise ou d'ailleurs,n'est-il pas un exutoire nécessaire à l'équilibre des peuples ? Après tout, personne n'est obligé d'y participer !!!
- Veneziamia, je suis tout à fait en accord avec vous. Bon carnaval à ceux qui se réjouissent d'en être et bon week-end à tous les autres. Moi ce qui me manque ce sont les fritelle. Je vais d'ailleurs en préparer demain !












aux 



J'ignorais
les illustres voyageurs de Venise sauf deux, mais toutefois sans savoir
qu'ils eussent séjourné dans la ville. Musset m'était connu par une
charge à la mine de plomb de l'album de poche de Paul de Musset que
possédait mon grand-père et où il était représenté sur un balcon de
Grenade, penchants a maigre silhouette en redingote vers d'aguichantes
Andalouses ; Byron par une petite lithographie d'après l'esquisse de
d'Orsay. J'ai maintenant encore cette image devant les yeux et j'imagine
un suave tableau : Genève en 1823, le matin de mai où le jeune comte
dessine le célèbre profil. La chaleur tombe du ciel vers qui monte la
fraîcheur du lac. Une terrasse couverte de pétunias bicolores comme des
chausses de page. Byron pose ; et de temps en temps il invective
l'Angleterre . D'Orsay sourit, de ce demi-sourire des artistes occupés
qui entendent mal. Il cligne de l’œil, il lève la tête et se penche sur
l'album qu'il appuie à sa cuisse droite croisée sur l'autre. La bouche
tombante est faite, et le menton volontaire, et le vaste col, et
l'opulente cravate, et le revers roulé de la veste écossaise. maintenant
il dessine la "patte de lapin". Il la juge significative, et peu à peu
il l'allonge, l'exagère, la pousse jusqu'à la narine. Byron s'impatiente
; il veut voir : 