Le ridicule du commentaire d'un petit reportage du journal de France 2 - certainement (enfin je l'espère - du second degré) : "Julia monte vers son destin"... C'est en effet avec ses mots  que le commentateur présentait l'ascension - à pied - du campanile de San Marco, de la belle Giulia Selero qui jouait ce week-end le rôle très envié de l'Ange, appelé Colombine dans le reportage, qui traditionnellement descendait du Paron di casà  vers le balcon du palais des doges où il venait offrir des fleurs à la  dogaresse. Plus de saltimbanque aujourd’hui, mais une jeune vénitienne,  l'une des Maries de l'an passé devenue "Miss Carnaval 2011", solidement  harnachée qu'on descend doucement à l'aide de solides filins vers le  centre de la piazza où a été dressé le palcoscenico. Le doge est là au milieu de la foule.
 
Pour  la première fois, une caméra était fixée au-dessus de la belle  permettant de voir ce qu'elle voyait en descendant les 25 mètres qui la  séparait du sol. Hormis l'erreur - ou la distraction - de la  présentatrice du journal qui a fait partir la pauvre Colombine de la  Fenice  - à 800 mètres de là ! - pour atterrir sur la piazza, le  reportage, premier d'une série sur le carnaval 2012, a le mérite de  vouloir montrer la manifestation de l'intérieur, en suivant des français qui  vont déambuler durant toute la semaine avec leurs magnifiques costumes  et leur bel enthousiasme. Attendons la suite pour savoir comment Venise  et son carnaval vont être montrés par France 2. Avec lucidité et vérité  ou, comme c'est trop souvent le cas, à base de clichés éventés et rassis  sur la  Sérénissime ?
A suivre donc. En attendant le prochain journal de la  mi-journée, sachez seulement que le vol n'a pas été de tout repos. Avec  la température très basse et le vent glacé, le vol a eu quelques soucis. Le treuil électrique s'est bloqué, il a fallu s'y reprendre à deux fois pour  faire glisser la donzelle. Mais cela n'a pas entamé l'enthousiasme de la  foule, bien au contraire. Du temps de la République, le fil était tendu  sur la piazzetta, à l'abri du vent.