20 décembre 2007

Venise en hiver c'est cela aussi...

Une fin de matinée sur la place Saint Marc... En hiver, en dépit des milliers d'agences de voyage qui, de par le monde, vantent les attraits de la Sérénissime, peu de touristes se risquent à affronter la froidure du climat lagunaire. C'est un charme supplémentaire. A condition d'être chaudement vêtus (les chaussures surtout) et bien logés (rien de plus déprimant quand il fait mauvais de se retrouver dans une toute petite chambre donnant sur un mur lépreux), l'hiver à Venise est un moment délicieux. Elle est toute à ceux qui s'y aventurent pendant les quelques heures où le soleil éclaire la ville.
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Photo inédite de Christine. © 10 décembre 2007. Tous droits réservés.


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1 commentaire:

Gérard a dit…
La solitude du type qui déambule dans l'hiver de Venise est un luxe phénoménal que je n'hésite pas à m'offrir . Puisqu'il me réchauffe ! Et on y voit tout mieux . Surtout la Grandeur . La parabole de Montherlant , en dessous , est magnifique ; mais , chez ce grand auteur interstellaire qu'y a-t-il de mièvre ? Je me le demande . D'une certaine façon , il ressemble à la vieille cité du Golfe . On a besoin d's'appuyer d'ssus . Délivrance ? Ses hivers sont brûlants . Ses étés reviendront .
à B.L.
"... A la pointe de leur état, je suppose qu'il doit arriver aux mystiques de bonne foi de se demander s'ils ressentent vraiment quelque chose. A la pointe de l'état extrême de la contemplation du corps humain, la sensation est devenu si ténue, qu'un doute nous vient si notre extase n'est pas une fantasmagorie de l'esprit, un langage vulgaire un montage de cou et une pose ; bref, 1° : si l'objet est beau ; 2° : si, l'objet étant beau, nous en sommes touchés. Il vient toujours un moment où enfin nous détournons la tête. Toutes les musiques finissent par le silence."
Henri de Montherlant
Fragment lu en écoutant la gavotte de la Sonate da camera a tre n° 2 en mi mineur de l'Opera Prima d'Antonio Vivaldi interprété par Enrico Gatti et l'Ensemble Aurora (Glossa, 2007) et dédié à un ami dont la vie pleine de bouleversements inattendus et parfois douloureux n'est rien d'autre finalement que la substance même de son art, un don du ciel. Qu'il y puise sa vie durant toute sa force et son énergie.