24 février 2012

Arsenale della Danza : Portes ouvertes au Teatro Piccolo de l'Arsenal

La Biennale Danza présente samedi la deuxième restitution du travail des élèves qui assistent à la masterclass d'Ismael Ivo, le directeur du secteur danse de la Biennale. C'est désormais la tradition au Teatro Piccolo dell’ Arsenale, installé dans l'ancien cinéma de l'Arsenal : la Biennale invite des danseurs étoiles et des chorégraphes de renommée internationale qui viennent régulièrement dispenser leur savoir et leur passion à vingt quatre jeunes danseurs confirmés sélectionnés sur dossier. Les spectateurs sont ainsi invités au rythme de deux spectacles par mois, lors des Portes Ouvertes, à se rendre compte des progrès de ces jeunes danseurs.
Après Francesca Harper, c'est au tour du jeune et talentueux chorégraphe indien, Terence Lewis d'officier avec ses célèbres chorégraphies autour de la Bollywood Dance et des danses indiennes sacrées. Lecteurs de Tramezzinimag qui êtes à Venise, ne ratez pas ce spectacle. L'entrée est libre (il y a un peu plus de 300 places dans la salle) et c'est à 18 heures. Petit conseil, venez assez tôt, il y aura foule !

Tous solidaires pour sauver Venise avec les Guides Touristiques de la ville

A l'occasion de la 23e Journée Internationale des Guides Touristiques, l'association des guides de Venise organise aujourd'hui vendredi 24 février et demain une visite commentée gratuite de l'Oratorio dei Crociferi, sur le campo de Gesuiti, et de la Ca’ Rezzonico. Les heureux participants seront libres de laisser une contribution. Les sommes rassemblées sont destinées à participer au financement du nettoyage des deux colonnes de la Piazza récemment souillées par des graffitis.
Cette démarche - qui a tout de suite reçu le Nihil Obstat de l'administration municipale - est une contribution concrète de l’Associazione Guide Turistiche di Venezia pour renforcer l'engagement des vénitiens dans la défense et la protection du patrimoine artistique de la Sérénissime. Opération de solidarité, la démarche des guides a pour but de solliciter les vénitiens à la défense de leur patrimoine. L'engagement de tous représente une incroyable ressource pour les organisations qui travaillent à la sauvegarde de la cité des doges. Cette sauvegarde est l'affaire de tous. L'engagement du plus grand nombre ne pourra qu'avoir des conséquences bénéfiques pour tous, habitants de Venise et visiteurs.

Si vous avez la chance d'être en ce moment à Venise, n'hésitez-pas à participer à l'opération en réservant par mail à l'adresse suivante :  

assoguideve.eventi@libero.it 
ou en envoyant un texto au numéro : 340 75 25 223
Ce que vous donnerez à l'issue de la visite contribuera à la pérennisation d'un des plus beaux patrimoines artistiques du monde.

Et pour ceux qui auraient envie de participer au financement du nettoyage des colonnes de San Marco, TraMeZziniMag vous invite à envoyer vos dons par virement bancaire directement sur le compte ouvert spécialement pour l'opération :

Associazione Guide Turistiche di Venezia,
IBAN: IT 71 F 051 88 020 71 000000070228.  

Les sommes récupérées seront intégralement versées à l'entreprise chargée de la restauration. Les chiffres seront publiés par la municipalité afin de garantir la plus totale transparence de l'opération.

Les horaires des visites sont, pour l'Oratorio dei Crociferi, aujourd'hui de 10 heures à midi et de 14h30 à 16h 30. Pour la Ca’Rezzonico, demain samedi 25 février de 10h 30 à 12h 30 et l'après-midi de 14h 30 à 16 heures.

Pour plus d'informations : www.comune.venezia.it


Theo de San Barnaba

Sur le joli campo de San Barnaba existait il y a quelques années un petit bar sans prétention fréquenté par les gens du quartier mais aussi par de nombreux musiciens et des peintres.

Le patron, grand amateur de musique avait en plus chaque jour la visite d'un chat ordinaire dénommé Theo. Mais pas si ordinaire en fait. Le fameux Theo, gatto genetico, pareil à des centaines de ses congénères qui occupaient jusqu'il y a peu, les cours et les ruelles de Venise (avant que des fonctionnaires venus de Rome décident qu'il fallait réduire cette colonie traditionnellement implantée à Venise depuis la nuit des temps), arpentait le quartier. Bien nourri par les mamagatti qui elles aussi, surtout à Dorsoduro, étaient légion, il menait une vie calme et sereine. Il était très organisé aussi : le matin il allait à Santa Margherita, vers les étals de poisson. Quand midi sonnait, on le voyait au soleil, se lissant les poils sur la margelle d'un puits, le rebord d'une fenêtre ou au milieu de la Corte dei Furlani où il demeurait, non loin de la Ca'Rezzonico.

Plusieurs minets qui lui ressemblaient beaucoup, mais bien plus jeunes, vivaient dans les environs, preuves édifiantes de ses amours passées. Il en avait pincé un temps pour la chatte du bedeau de San Barnaba mais cette infidèle lui avait préféré un jeune rouquin paresseux vivant du côté de San Trovaso. Bref notre Theo était une vraie vedette. Un caïd. Chaque jour ou presque, lorsque le bar "Ai artisti" se remplissait de monde et que des musiciens y jouaient, ou même quand le patron mettait un disque, Theo arrivait.


Dès qu'il entendait la musique (sa maison était de l'autre côté du canal), il grattait pour sortir ou sautait par la fenêtre et il rappliquait. Il s'installait à gauche de l'entrée, sous le téléphone et se couchait sur les annuaires près du comptoir. Ceux qui l'ont connu vous le confirmeront, il semblait vraiment aux anges. Il ronronnait de plaisir surtout quand on lui mettait les Quatre Saisons de Vivaldi, et plus que tout, quand les violons glissaient et répandaient leurs trilles joyeuses et résonnaient sur la place. C'est ainsi que Franco Gelli a voulu immortaliser notre amateur de musique dans une lithographie parue aux Edizioni di Ghen, objet aujourd'hui introuvable, et qui siégea longtemps, joliment encadrée, sur un des murs du bar. L'estaminet n'est plus le même, mais tous se souviennent de Theo !

Cette anecdote me fait penser à un très bel ouvrage, publié en 1991 par Robert de Laroche, grand amateur de chats, chez Casterman, avec des photos de son complice Jean-Michel Labat, intitulé "Chats de Venise". Je le recommande à tous les amoureux des chats et de Venise. Posted by Hello J'espère que l'auteur, s'il vient à lire ce modeste et virtuel magazine, ne m'en voudra pas d'une aussi plate présentation de son superbe livre !

Reprise d'un ancien billet revu et corrigé.

6 commentaires:


anita a dit…
...."Aï Artisti"? ...est toujours là !!! .... et de gros chats le long du rio ... anita
Les Idées Heureuses a dit…
Ah! les chats...quand on les aime c'est pour toujours, ici ou là. Celui là était particulièrement attachant avec cette indépendance qui caractérise cette espèce si précieuse, et son goût pour la musique ne m'étonne pas, je l'ai souvent remarqué avec les miens. La litho est amusante, une sympathique "carte de visite".
Lorenzo a dit…
Ai artisti a rouvert ses portes mais ce n'est plus le même et le souvenir de Theo, sauf erreur a disparu des mémoires du lieu et de ses nouveaux gestionnaires. Ce sont pourtant des vénitiens, pas des chinois...
ladivinecomédie a dit…
Pardonnez-moi ce hors sujet mais Bordeaux sera bientôt à nouveau en ligne directe avec Venise grâce à la Compagnie Volotea. D'après l'article " à partir du 24 avril 2012, Bordeaux sera desservi trois fois par semaine, avec des départs d’Italie les lundi, mercredi et vendredi à 6h30 (arrivée 8h25) et des retours à 8h50 (arrivée 10h35). Les billets devraient être disponibles à la vente la semaine prochaine, cette ligne étant sans concurrence." Après la compagnie My Air qui n'a pas duré bien longtemps voilà une alternative à Thello. :http://www.air-journal.fr/2012-02-24-volotea-15-routes-a-venise-dont-bordeaux-544803.html

Anonyme a dit…
Robert de Laroche est très heureux de l'intérêt que vous portez à ses ouvrages, et devait vous écrire pour vous en remercier. Je regrette, pour ma part, que les chats ne se rencontrent plus aussi souvent à Venise ; les chiens les ont remplacé, hélas ! Veneziamente 
Gabriella
Lorenzo a dit…
Sans vouloir faire dans les ragots ni colporter des rumeurs, j'ai souvent entendu dire de source autorisée, que le problème que posaient les chats à Venise avait été réglé manu-militari (un jour où Brigitte Bardot devait tourner le dos), par un assesseur dont nous tairons le nom, qui détestait les chats (il était célèbre avec son chien qu'il promenait et qu'il encourageait à courir après la gent féline): les employés municipaux firent une terrible rafle et les pauvres bêtes disparurent. on a dit qu'ils avaient été déportés sur un ilot abandonné, qu'on les avait gazé... Suivirent des campagnes de stérilisation. Les mamagatti disparurent à leur tour (exilées elles-aussi sur un îlot ?) et les quelques irréductibles furent intimidées à coup de procès-verbaux pour les dissuader de garder et nourrir les chats errants... L'inanité des temps modernes...