Je
viens de retrouver la citation, elle conclut une belle réflexion sur la
manière dont on a pu concevoir la topographie de Venise au fil des
temps et des besoins :
"Étrangement, dans ces rues, on n'a jamais le sentiment d'être "dehors" : elles sont elles-mêmes l'intérieur vénitien." (*)
Si vous ne connaissez pas le livre de Liliana Magrini,
je vous invite à le découvrir. C'est un pur bijou, un guide amoureux,
authentique celui-là, écrit par une vénitienne dans ces années de Dolce vita
où on a l'impression que la vie justement douce et apaisée après les
sombres années de guerre ne se conçoit pour nous qu'en noir et blanc
comme ces films italiens dont je raffole... La dame traduisait des ouvrages pour Gallimard. Elle fut très proche de Camus qui relut son Carnet Vénitien. Elle connut aussi Jean Grenier et Louis Guilloux, le grand poète breton. Elle a aussi publié la Vestale, un roman paru en 1953, toujours chez Gallimard, qui connut un certain succès.
Pour illustrer ces propos, ce cliché Afi de ma collection qui montre un instant de pause lors du tournage du film Canal Grande de Andrea Robilant avec Maria Denis (1943). Vous aurez reconnu le ponton du traghetto de S.Tomà à moins qu'il s'agisse de celui de Sta Maria del Giglio. je ne me souviens jamais et quand j'y passe j'oublie toujours de vérifier... Vous imaginez l'âge qu'aurait le chat aujourd’hui...
(*) : Liliana Magrini, Carnet vénitien. Éditions Gallimard, 1956.
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