Traverser le grand canal en traghetto
quand il y a du brouillard, c'est un peu avoir un aperçu de la
traversée de l'Achéron... Mais éloignons de nos esprits l'idée de mort
quand on parle de Venise...
Frisquet ce matin sur les bords du Grand
Canal... A peine deux degrés sous abri au lever du soleil. Soleil que l'on
imagine loin, très loin derrière cette masse de brume qui envahit tout.
Parfois dans les cortile entourés
de maisons ou les petits campi, on voit le brouillard non pas descendre mais monter comme venant du sol et
au débuché, les passants surgir d'un coup de cette masse très dense, comme autant de furtives apparitions... L'hiver à
Venise, dans certains quartiers me rappelle le smog
londonien de mon enfance (le parfum de tourbe brûlée en moins). Un délice pour ceux qui aiment le rêve et
laissent leur esprit s'évader loin des préoccupations quotidiennes.
Je
crois que pour aimer la neige, le brouillard, le froid qui fouette la
peau, il faut avoir conservé une part d'enfance. Je suis toujours
surpris quand j'entends des gens se plaindre de la neige qui tombe, des
embarras que cela entraîne. Cette part d'enfance, elle est ancrée, immarcescible, dans le cœur de tous les Fous de Venise qui l'aiment
sous la torpeur de l'été autant qu'aux jours de froidure, sous la neige et le brouillard.
2 commentaires:
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Salut, j´aime aussi beaucoup le brouillard à Venise. On peut le comparer avec le brouillard à Londres, seulement plus beau parce que la silhouette est plus belle et encore plus mystérieuse à Venise!
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C'est tout à fait vrai. Et puis à Venise, quand le brouillard, il y a ce silence magique, mystérieux, un peu effrayant parfois. Un régal pour les âmes poètes.
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