Il y avait ce soir une réunion dans la très belle et majestueuse salle à manger du Palais Rohan, siège de la mairie de Bordeaux. Les architectes dévoilaient le projet d'aménagement d'un des bâtiments du Jardin Public, ce bel espace vert créé au XVIIIe siècle par l'intendant Tourny.
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Rien que de très habituel. Des partisans, des opposants, un intrus un peu surprenant et décalé au milieu de ce parterre de bordelaises et de bordelais bien mis. Après la réunion, une petite dame s'est approchée de moi et en me serrant le bras? m'a dit "Je pars pour Venise jeudi avec mon amie, mademoiselle X." elle m'annonçait son prochain départ comme on avoue une faute, mais une de ces fautes qu'on regrette un peu mais qui nous excite et dans le fond nous ravit...
"il y a vingt ans que je n'y suis plus allé. je séjournai à chaque fois à la pensione Seguso, cette chambre qu'ils ont sur les toits, face au campanile de san Zaccaria. Cette fois, nous serons à la pensione Accademia. Ce sera merveilleux".
Elle savait mes liens avec Venise, je ne connaissais pas son attachement à elle. J'avais vaguement le souvenir de conversations où il était question de ses séjours en Italie, sa boite d'aquarelles sous le bras. Je n'étais plus à Bordeaux en 2006 mais dans un roman de Forster revu par James Ivory, vous savez quelque chose comme "A Room with a view" !
Nous croyons tous que Venise n'appartient qu'à nous et que nous sommes seuls à faire nos délices des promenades solitaires la nuit à travers les rues désertes. Mais finalement, il n'est pas difficile de partager : le bonheur de cette vieille dame éclairait tout autour d'elle et faisait tellement plaisir à voir. C'est certainement la plus âgée de mes fidèles lectrices ! C'est elle qui me citait un jour cette phrase de Paul Morand :
"il y a vingt ans que je n'y suis plus allé. je séjournai à chaque fois à la pensione Seguso, cette chambre qu'ils ont sur les toits, face au campanile de san Zaccaria. Cette fois, nous serons à la pensione Accademia. Ce sera merveilleux".
Elle savait mes liens avec Venise, je ne connaissais pas son attachement à elle. J'avais vaguement le souvenir de conversations où il était question de ses séjours en Italie, sa boite d'aquarelles sous le bras. Je n'étais plus à Bordeaux en 2006 mais dans un roman de Forster revu par James Ivory, vous savez quelque chose comme "A Room with a view" !
Nous croyons tous que Venise n'appartient qu'à nous et que nous sommes seuls à faire nos délices des promenades solitaires la nuit à travers les rues désertes. Mais finalement, il n'est pas difficile de partager : le bonheur de cette vieille dame éclairait tout autour d'elle et faisait tellement plaisir à voir. C'est certainement la plus âgée de mes fidèles lectrices ! C'est elle qui me citait un jour cette phrase de Paul Morand :
"...Une vie ressemble souvent à ces palais du grand canal commencés en bas par un appareil de pierres orgueilleusement taillées en pointes de diamant, leurs étages supérieurs hâtivement achevés en boue séchée..."


Avec l'invasion des armées de Napoléon et le pillage systématique à peine camouflé par des velléités d'organisation et de classement rationnel au bénéfice de l'humanité (surtout l'humanité proche, famille et amis du corse), l'appropriation de ces beaux objets nés du savoir-faire des artisans vénitiens s'accéléra. C'est ainsi qu'on retrouve régulièrement chez les antiquaires, sous le marteau des commissaires-priseurs et dans les successions, dations et donations de la vieille Europe comme aux Amériques de très beaux objets qui au fil des temps deviennent de plus en plus côtés parce que de plus en plus rares.



J'ai raconté en son temps dans je ne sais plus quel périodique cette soirée. Il mouillait au large à l'époque. Sa beauté était saisissante ; rutilant, abordant le grand pavois avec San Giorgio auréolé d'un superbe coucher de soleil à sa droite et le Lido dont les réverbères allumés donnaient une image irréelle de scène de théâtre...
La musique, le décor (il y avait ce soir là je l'ai dit, un coucher de soleil des plus majestueux et le spectacle des vedettes amenant les invités, les sifflets incessants pour les accueillir, les marins en grande tenue et dans un garde à vous impeccable, les jeunes filles ravissantes dans leurs robes fleuries). 



Je n'ai pas encore défait les valises que déjà les enfants sont sortis. le CD de
Une bonne tasse de thé et je pars retrouver les enfants sur le campo. Il faut faire les courses. Fruits et légumes chez le marchand flottant de San Barnaba. Le reste chez Billa. Une tarte aux amandes achetées au restaurant des Zattere en rentrant et ce sera un festin. Il faut bien fêter nos retrouvailles avec la Sérénissime.
et
Et puis je dois écrire, recopier mes notes, trier, corriger, élaguer, dépouiller. Lire bien sûr : une dizaine de livres attend dans ma valise. Ah ! quelques jours à Venise. Loin de tout et pourtant au milieu de tout. Non, au centre du monde, puisque Venise pour nous est le point de départ et le point d'arrivée, l'épicentre de nos préoccupations, de nos désirs et de nos vies.










Faire
dessaler au moins deux jours 500 g de morue dans un mélange d'eau et de
lait. Cuire au moins 20 minutes. enlever les arêtes et émietter le
poisson à la main ce qui est mieux qu'au mixer (il faut éviter d'obtenir
une purée). Travailler ensuite longuement avec de l'huile d'olive au
pilon dans un mortier en ajoutant sel et poivre jusqu'à obtention d'une
pâte. Au dernier moment ajouter du persil, de l'ail et de la ciboulette
hachés finement. Consommer froid avec de la polenta grillée.Au Pays
basque, on ajoute du piment d'Espelette et on mange cette bacalà avec
des pommes de terre. D'ailleurs si vous ajoutez à la crème 


Il créera ainsi des lampes en verre en collaboration avec la verrerie
En voici une partie dans une traduction approximative : ''[...]Et maintenant repose Emilio. Mais Emilio ne repose pas non plus dans cet ailleurs où il se trouve désormais parce qu'il est une inquiétude du coeur qui ne trouve pas non plus le repos dans l'au-delà. Si Dieu existe, ce Dieu aime les coeurs qui cherchent toujours"...''Il y avait un Vedova que tout le monde connaissait, dramatique et expressif, le Vedova des collisions de situation, des images prises comme un conflit, comme un cri ; mais il y avait en lui une opposition entre la volonté de parler de soi, d'intervenir, de s'exprimer et sa dimension intérieure lyrique, réfléchie, méditative de grand espace et de grand silence qui ne se voyait pas directement dans ses œuvres mais en était l'âme..."
Le maire a évoqué la petite pièce toujours dans un désordre apparemment chaotique dans laquelle