VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
25 janvier 2009
C'est aujourd'hui la fête de San Polo
24 janvier 2009
Le jardin oublié
C'est au bout d'une ruelle étroite, après un sottoportego bien sombre. On débouche sur une sorte d'étroit campiello
entouré de murs. Une grande porte de bois noir avec un monstre
simiesque en guise de heurtoir et son seuil de pierre bien usé. Elle
s'ouvre péniblement en grinçant. Elle est lourde. On pénètre dans une
jungle incroyable. De nombreux oiseaux qu'on n'entendait pas de l'autre
côté gazouillent comme un jour de printemps. Tout parait sombre au
premier regard. Puis les frondaisons se détachent peu à peu. On entend
au loin les rumeurs de la ville, les bateaux sur les canaux, les
cloches, un avion qui passe dans le ciel. Le vent fait cliqueter les
branches et les feuilles. S'aventurer sur le chemin qui s'offre devant
nos pas est un peu effrayant. Que va-t-on trouver au bout ? N'y
aurait-il pas un de ces féroces et stupides chiens de garde qu'un maître
jaloux de sa tranquillité aurait lâché soudain ? Non rien de tout cela.
Un calme étrange. Des parfums champêtres font oublier les habituels
remugles de la lagune. On oublie la proximité de la mer, le sel, les
pierres de Venise. On est ailleurs. Dans un sous-bois, loin de la ville.
Un banc de pierre sculptée est garni de mousse.
Pourtant,
en se rapprochant de l'extrémité du jardin, en retrouvant les bruits
habituels de la ville, on perçoit comme des rires d'enfants, des voix
humaines. Derrière le bosquet de chênes et de cyprès mêlés, éclairé par
un beau soleil, une table sous un parasol, des chaises de fer. Sur la
table un grand plateau d'argent avec de la citronnade, un livre ouvert
sur la banquette de rotin, un chapeau de paille... L'endroit est donc
aussi vivant de la vie habituelle. Des femmes et des hommes comme vous
et moi partagent avec les nymphes, les elfes et les oiseaux et tout le
petit peuple de la nature, la jouissance heureuse de ce bois divin.
Allons les rejoindre et nous imprégner de leur bonheur tranquille. 23 janvier 2009
Une fois pour toutes :
Et à propos du pouvoir corrosif des médias mal documentés, je vous invite à relire le billet d'Eric Valmir, écrit pratiquement en direct de Venise au moment de l'acqua alta de décembre dernier. Enfin un journaliste qui parle vrai et s'insurge sur le pouvoir terrible de la presse quand elle joue les miroirs déformants :
http://radiofrance-blogs.com/eric-valmir/2008/12/07/en-direct-de-venise/
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COUPS DE CŒUR (HORS SÉRIE 5) : Les carnets de voyages : du rêve sur papier
Je
ne sais pas pour vous, mais moi je suis depuis toujours très sensible à ces
cahiers et carnets remplis de croquis, de notes et de collages que des
âmes sensibles et artistes produisent quand elles voyagent. La
renaissance des carnets Moleskine
a engendré une mode bienvenue qui permet de découvrir ces carnets et
les souvenirs, les idées ou les inventions de leurs auteurs. Il y a
aussi les carnets d'artistes, croquis préparatoires comme autant de
rêves prémonitoires des peintures souvent devenues célèbres. je pense à
l'agenda de Bonnard, rempli de dessins et de notes, au carnet de voyage de Delacroix dont les aquarelles font revivre un Orient de rêve aujourd'hui disparu. Il y a aussi les carnets de Tobiasse
(ah ! celui consacré à Venise) et bien d'autres encore. J'en possède
quelques uns, originaux ou fac-similés. 2 commentaires:
- Stéphanie M. a dit…
-
Très très bientôt, si vous le voulez bien, Lorenzo, des extraits de mes carnets sur TramezziniMag...
Amitiés, Stéphanie M.
ps: je pars voir les costumes en papier d'Isabelle de Borchgrave à Lyon, le jour où j'y suis allée à Venise c'était fermé !! - 24 janvier, 2009
- Michelaise a dit…
-
Jolie adresse merci ! et vivent les carnets de moleskine
- 24 janvier, 2009
22 janvier 2009
21 janvier 2009
De San'Erasmo à votre table
_______
3 commentaires:
- Stéphanie M. a dit…
-
Bonjour Lorenzo, je suis en émerveillement devant votre blog...passionnée d'art depuis toujours, de Venise depuis deux ou trois ans car, ayant ma belle-famille pas très loin, je viens régulièrement y prendre un café, faire le marché ou quelques musées. Et le reste du temps depuis la France, je lis et je rêve de Venise.(et je cuisine !) Je bricole aussi quelques carnets de voyage, puisque je suis artiste. J'admire votre érudition et je partage bien souvent vos points de vue. Grâce à vous j'ai l'impression d'habiter tout près de Venise...mes amitiés.
- 21 janvier, 2009
- Lorenzo a dit…
-
J'aime beaucoup les carnets de voyage et mes lecteurs aussi. Pourquoi ne pas en publier des extraits sur Tramezzinimag ?
- 22 janvier, 2009
- Chantal a dit…
-
Extra ce blog qu'une amie m'a fait découvrir!
Je suis une amoureuse de Venise depuis déjà 8 ans en essayant d'y aller au moins une fois par an.
Ce blog est agréable à regarder et effectivement il nous fait partager l'amour de cette ville et surtout de ses habitants que j'aimerais rencontrer.
Avec mon compagnon us y allons à la fin de ce mois et nous aimerions avoir des contacts avec les vrais Vénitiens!Auriez vous des idées pour que nous puissions en rencontrer?Nous ne sommes pas jeunes, moi(décoratrice étalagiste) j'ai 54 ans et mon compagnon (photographe) 62 ans mais nous sommes dynamiques, sportifs et préts à suivre un Vénitien dans les dédales de cette ville magique.
Je fais moi aussi mes carnets de voyage chaque fois que j'y vais.
Continuez c'est vraiment chouette!
Merci. - 02 février, 2009
Le Dalaï-Lama, bientôt citoyen d'honneur de la Sérénissime
La
Ca'Farsetti est en plein remue-ménage. Partout on s'affaire, on
nettoie, on décore. Tout cela en l'honneur de Sa Sainteté le Dalaï-Lama
qui recevra mardi 10 février prochain, le titre de citoyen d'honneur.______
1 commentaire:
20 janvier 2009
Au marché le matin
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5 commentaires:
- lena sous le figuier a dit…
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Je pratique ainsi, mais l'intendance est un quasi sacerdoce; entre le marché, les petits commerces et internet, il ne faut pas compter son temps...
Bon week end Lorenzo - 23 janvier, 2009
- Lorenzo a dit…
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bon week end à vous
- 23 janvier, 2009
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F.PELATAN a dit…
-
Ok tout à fait! mais à condition que les vendeurs, et surtout revendeurs, de la Giudecca, de la Strada Nova jouent le jeu.....combien de producteurs locaux ?
Comme dans d'autres marchés ailleurs....!
Bon courage... - 25 janvier, 2009
- Lorenzo a dit…
-
Plus de 80% des produits frais livrés au marché du Rialto, à la Giudecca, à Murano ou sur les étals des marchands de la Strada Nova, proviennent des îles voisines et de la terre ferme à moins de 100 kilomètres de Venise.Bien que la production diminue, les agriculteurs vieillissants et peu d'enthousiasme pour reprendre, il existe une relève et nombreux sont encore les vénitiens de la lagune qui produisent, ainsi que les couvents de Venise et alentour.
- 26 janvier, 2009
- chantereve a dit…
-
Tout à fait d'accord pour faire les emplètes de la journée sur ces marchés odorants et conviviaux! J'adore acheter et partir à l'aventure avec ma récolte dans le dos, m'arreter, fatiguée et manger un morceau de parmegiano une tomate une pomme ou une poire dans un square ou sur un banc et boire un peu d'eau...passer dans un petit café et me réconforter avec un délicieux "espresso".
- 02 février, 2009
19 janvier 2009
Les grecs et Venise
On a du mal à se rendre compte aujourd'hui que Venise, bien que restée un des lieux les plus célèbres de l'univers, a dominé une grande partie du monde et a eu une influence politique et économique sur le reste de la planète. Souvent comparée par les historiens à l'Amérique du XXe siècle ou à l'Empire de la reine Victoria, la Sérénissime faisait et défaisait gouvernements et alliances, imposait sa volonté partout dans le Levant et sa marine comme ses armées étaient redoutées de tous. Sa puissance économique, ses réserves financières et son gigantesque réseau commercial lui assuraient une prééminence que personne ne put contrarier ni concurrencer jusqu'à la découverte d'une nouvelle route commerciale qui mena des nefs espagnoles et génoises sur les côtes américaines. Puis l'Empire ottoman s'organisa et, faisant fi des règles de la diplomatie internationale, s'empara de toute l'Europe centrale, des îles du Levant et s'avança jusqu'aux marches de l'Occident chrétien. 18 janvier 2009
17 janvier 2009
16 janvier 2009
Gita scolastica (1)
[En français : voyage scolaire]
Ils viennent de partout, des autres régions d'Italie, de France, de Suisse, d'Angleterre ou même du Japon. Ils ont le plus souvent entre 12 et 17 ans. Ce sont des collégiens, parfois des lycéens, amenés à Venise
par leur professeur d'histoire de l'Art, d'italien ou de français. En troupeau, ils visitent au pas de course les
principaux monuments, logent souvent à des kilomètres du centre
historique, se ruent sur les marchands pizza, de hamburger et de Coca-Cola pour étancher leurs insondables appétits d'adolescents. On les croise souvent avachis sur un banc ou sur les marches d'une fondamenta. Ils se régalent des bibelots kitschissimes trouvés autour de San Marco
ou près de la gare qu'ils ramèneront triomphants. C'est souvent leur
premier grand voyage sans les parents, entre copains, presque libres.
Ils sont souvent agaçants, parfois drôles, toujours attachants. Ils tombent amoureux, le temps du premier baiser, le décor est parfait. Ils se
souviennent en général très longtemps et avec tendresse de leur voyage
scolaire à Venise.15 janvier 2009
Comme un drogué sa dose quotidienne...

2 commentaires:
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Anonyme a dit…
-
English translation?
Like an addict needing his daily dose, I need Venice because it allows me live above my perceived limitations. While my life is neither a burden nor a sacrifice, Venice energizes my soul so that I can face any vicissitude. Each day and hour my soul is renewed by its vital contribution and lets me keep on the right path. It is something unique that nothing else can provide and which I will never be able to do without. - 17 janvier, 2009
- nan a dit…
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C'est tré vrai.
Just a note to let you know I have finally added your blog to my Venice blog list.
I so hope to come back to Bordeaux sometime...as a new sommelier, perhaps...
Buon anno! - 18 janvier, 2009
14 janvier 2009
Comme une fenêtre ouverte sur le temps
Lorsque Philippe pénétra dans la chambre, il fut pris d'un rire
nerveux. Après plus de vingt heures de train, il était enfin arrivé. La
pièce était petite, très claire meublée sobrement d'un grand lit de bois
ciré, une table à écrire, un fauteuil, une chaise, un placard. Sur la
table de nuit, un petit bouquet de fleurs jaunes. Comme un air de
printemps. Pourtant dehors le ciel était gris, très bas. En arrivant sur
la lagune, il y avait même du brouillard. 13 janvier 2009
Comme une joyeuse impression de renouveau
Le printemps est encore loin, mais il y avait dans l'air ce matin comme
un parfum de renouveau. Après les averses, la neige, le ciel gris, le
soleil qui brille dans un ciel joliment bleu et sans nuage donne envie
de croire que l'hiver s'éloigne. Pourtant nous ne sommes même pas encore
dans le temps de carnaval et janvier n'est pas terminé...12 janvier 2009
12 janvier 2009
Connaissez-vous Giacomo Guardi ?

10 janvier 2009
Autrefois, les turbans...
Une fidèle lectrice de Tramezzinimag
me cite "Les turbans de Venise" de Nedim Gürsel qu'elle est en train de
lire. C'est effectivement un excellent petit roman, paru en 2001, et
l'auteur a depuis à son actif plusieurs ouvrages passionnants notamment
"de Ville en ville, ombres et traces", paru chez Seuil et "Un long été à
Istanbul" dans la collection Imaginaire de Gallimard.
La
fabrique qui fournissait la cour du sultan était particulièrement
surveillée par la police secrète. On craignait qu'un apothicaire habile
au service de séditieux ou d'une puissance ennemie, empoisonne les
tissus pour attenter à la vie du calife et de sa famille. Les cachemires
importés d'Inde mais le plus souvent fabriqués à la manière de dans les
ateliers de la ville, plaisaient beaucoup. Surtout en hiver, car ils
étaient plus chauds. Les turbans c'est dans l'imaginaire, senz'altro, les peintures et les croquis de Bellini qu'il réalisa lors de son séjour chez le sultan Mehmet II .
eux-même
s'assurer de la qualité des marchandises achetées et présentaient au
Fondaco dei turchi celles qu'ils venaient vendre... 1 commentaire:
09 janvier 2009
La libreria de san Servolo
Il
existe à Venise plusieurs beaux endroits où les livres sont comme des
joyaux dans de somptueux écrins. Il y fait bon lire, écrire, penser et
rêver. Tout ce que j'aime. Ici, la bibliothèque de San Servolo. Mes
préférences, pour l'atmosphère, vont à la bibliothèque de la Qureini
Stampalia, ouverte tard le soir. Puis la Marciana pour le frisson que
donne la proximité de tant de trésors inestimables. Les frères arméniens
ont la leur dans l'île qui abrite leur couvent. Byron en fit ses
délices. Elle contient des raretés, patrimoines de l'humanité remontant à
l'origine de l'écriture. Il y a en d'autres encore, parfois petites et
retirées. Toutes ont un secret, une pièce unique ou une histoire
pittoresque. Il faudrait en faire l'inventaire et raconter leur
histoire.








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