12 octobre 2005

Un blog sur Prague, ça vous tente ?




Je viens de découvrir le blog de Strogoff consacré à la merveilleuse, à la magique, à la grandiose cité de Prague. Allez-y faire une promenade. C'est très bien fait ! :  


Je voudrais aussi vous parler d'autres villes que j'aime et qui forment le "noyau dur" (terme rude n'est-ce pas) de l'Europe de la Culture : Trieste, Zagreb, Salzbourg, Londres, Lisbonne, Graz... mais cela se fera au fil des pages et des idées. en tout cas, je vous donnerez ici les adresses de blogs et des sites consacrés par d'autres amoureux de ces villes. 

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2 commentaires: 

 Strogoff a dit… 

A mais pas du tout , pas un blog de "Kiti", de Strogoff, un blog de Strogoff... Sinon oui, allez-y, Lorenzo a raison, c'est fichtrement bien fait, avec des photos, de l'amour, de la passion... bref tout ce qui fait que ce blog est vraiment exceptionnel, alors allez-y voir. 

Bon mais sinon merci Lorenzo pour ton appréciation, chuis heureux que ça plaise. Et pour le HTML, c'est pas bien compliqué, suffit juste de regarder chez les autres comment ils ont fait... Tiens, quand tu es sur une page (un blog), si tu as Internet Explorer, tu cliques sur "view", "source" (j'ai tout en Anglais alors en FR chais pas) et hop, tout le secret du HTML t'es dévoilé, y a plus besoin que d'un peu de bon sens et de recherche pour savoir comment que ce char à bia arrive à faire un joli blog... 

Pis si jamais vraiment t'as besoin, ben hop, l'Email qui va bien (à Strogoff, pas à Kiti) et je te donnerai un coup de main si je sais... J'te souhaite un super bon week end, Strog 

15 octobre, 2005 

lorenzo a dit… 

Oui, erreur, lecteurs : c'est Strogoff l'auteur. Kiti en fait un autre. Pas mal non plus qui m'a fait découvrir celui-ci. 
Merci Strogoff ! 

16 octobre, 2005

Citation du jour

© Paladino
"L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour ça que le présent nous échappe".
Gustave Flaubert
extrait d'une lettre à Louise Colet

Les livres expulsés...

Qui peut prétendre qu'il ne se passe jamais rien à Venise ? Hier par exemple les sirènes des ambulances n'ont fait que résonner dans toute la ville. Trois morts à Saint Marc... 

Presque le titre d'un roman de Boileau-Narcejac. Trois pauvres touristes âgés. Le premier est tombé, le cœur brisé, entre les deux colonnes de la Piazzetta. A l'endroit même où autrefois la Sérénissime sacrifiait ses condamnés à mort. Le deuxième a fait une chute violente sur la piazza. Sa tête a heurté le marbre froid. Transporté à l'hôpital, il n'a pu être ranimé. Le troisième, un sujet de sa Très Gracieuse Majesté a fait un infarctus. Au moins, peut-on se satisfaire de l'idée qu'ils sont morts en gardant imprimée sur leur rétine l'image d'un des plus beaux lieux du monde. Mais arrêtons-là, je vais encore être soupçonné de cynisme et d'allergie aux touristes. Mon propos est ailleurs ce soir. Je viens d'apprendre par un ami new-yorkais qui a lu le Gazzettino de ce matin, qu'un scandale a éclaté à la Fondation Cini. Vous connaissez certainement ce lieu magique et somptueux, l'abbaye située sur l'île de San Giorgio, en face de Saint Marc.
 
Depuis plus de trois siècles, des milliers de livres sont rangés et mis à la disposition des lecteurs, étudiants et chercheurs, dans la somptueuse bibliothèque construite par Baldassarre Longhena, l'architecte génial de la Salute, et décorée de tableaux de Filippo Gherardi et Giovanni Coli. Lieu admirable qui a fait la joie de générations d'étudiants. Une décision administrative a décidé d'utiliser cette salle merveilleuse à d'autres activités, des réceptions et des congrès notamment... L'information a fait le tour du monde en un éclair, provoquant une réaction unanime. Un courriel des États-Unis est arrivé à la Fondation. Portant la signature de nombreuses personnalités de l'histoire de l'art et de l'architecture, parmi lesquels le poète Andrea Zanzotto, le professeur James Ackerman, professeur émérite à l'Université de Harvard, Patricia Fortini-Brown, spécialiste de l'Art Vénitien, doyen de l'université de Princeton, Frederick Ilchman, conservateur du Musée des Beaux Arts de Boston... 
Mais ce n'est pas tout me dit-on. L'ineffable projet que tout le monde conteste, en déplaçant la bibliothèque porterait atteinte à un autre lieu magique de l'abbaye bénédictine, la fameuse salle dite la Manica Lunga (manche longue), en fait l'ancien dortoir, construit à la fin du XIVe siècle. Un corridor de 130 mètres de long sur lequel donnent les petites cellules des moines, utilisées pendant des siècles par les bénédictins et récemment aménagées en foresteria (hostellerie) par les pères salésiens qui occupent les lieux. Notre monde va mal. Le paraître prend tellement d'importance qu'il vaut mieux pour les dirigeants de la Fondation réserver la prestigieuse salle de Longhena pour les petits-fours et les pince-fesses, fourrer les livres et leur poussière (plusieurs dizaines de milliers d'ouvrage d'histoire de l'art et de littérature) dans un couloir même du XIVème. 
Après tout, même à Venise on peut s'attendre à tout. C'est peut-être cette nouvelle attaque inopinée des barbares qui a tué nos trois pauvres vieux visiteurs l'autre matin sur la Piazza San Marco...