"Ainsi donc, Dieu soit loué! Venise n'est plus pour moi un simple nom, un vain mot, qui m'a tourmenté souvent, moi, l'ennemi mortel des paroles vides".
Goethe
© Baldiphoto - Antonio Baldi. 2007. Tous Droits Réservés.
VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
"Ainsi donc, Dieu soit loué! Venise n'est plus pour moi un simple nom, un vain mot, qui m'a tourmenté souvent, moi, l'ennemi mortel des paroles vides".
Goethe
Connaissez-vous
Emily Harvey ? Cette galeriste new yorkaise connue pour son soutien
envers la communauté avant-garde internationale et notamment les
artistes du mouvement Fluxus. Elle partageait sa vie entre New York et
Venise où elle avait élu domicile. Elle aimait Venise et voulait
partager avec dautres lamour quelle avait pour cette ville unique. Elle
aimait lart, les artistes, les créateurs en tout genre. Avec la
création de ces résidences, elle voulait particulièrement soutenir des
artistes matures - si peu de programmes de ce genre étant prévus pour
eux. Disparue en 2004, après des mois de lutte contre une terrible
maladie, elle demeure dans cette œuvre qu'elle avait mis au point et ne
put voir aboutir.
La Fondation Emily Harvey
propose des résidences à Venise, pour des artistes, écrivains, poètes,
réalisateurs, vidéastes, chorégraphes, danseurs, musiciens, commissaires
d'exposition, administrateurs d'art, architectes et tout autres créateurs
en fin ou milieu de carrière engagés dans un projet de changement et
dont le travail s'inscrit au sommet de leur discipline. Les postulants
peuvent venir du monde entier. Ces espaces de vie et de travail, tous
situés dans le centre historique, notamment calle dei cinque,
sont équipés de Wi-Fi et d'un accès internet. Tous disposent de
téléphone, de cuisine équipé et de machine à laver le linge. La
Fondation ne couvre pas les frais de séjour, de repas ou de transport.
Les résidents doivent prévoir leurs propres matériaux de travail et être
financièrement autonomes lors de leur séjour à Venise.
Se
rendre à Venise et ne pas descendre à l'hôtel, voilà un vieux rêve que
tout le monde aujourd'hui peut transformer en réalité. Des centaines
d'adresses sont ainsi à la disposition des voyageurs - vous savez
combien je préfère ce terme à celui tellement dévoyé de "touriste" - et il s'ouvre chaque jour un nouveau "bed & breakfast" plus ou moins accueillant. L'idée est bonne : Vivere alla veneziana, entre amis ou en famille pendant quelques jours,
voire
quelques semaines... Attention cependant au danger. Vivre ainsi vous
fera risquer l'addiction. Trop agréablement installés, des habitudes
vite prises chez tel ou tel commerçant bienveillant, quelques bribes
d'italien, deux ou trois rencontres avec des voisins avenants et ça y
est, vous êtes en état de dépendance et la désintoxication devient
impossible. Il n'y a aucun remède et si l'overdose n'est pas mortelle (du moins pas à ma connaissance !), l'embarras peut prendre de terribles proportions. Je sais de quoi je parle !
L'hôtel à Venise lorsqu'on a un budget "normal",
se résume à un décor néo-vénitien avec débauche de damas et de brocard,
nègre de bronze tenant une lanterne dorée, lustres à pampilles dorées
et lions de saint Marc en plâtre doré. Votre chambre matelassée de faux
tissu XVIIIe ouvrira sur un puits de jour sans lumière souvent
nauséabond et dans les catégories les plus simples, le drap du dessus
utilisé par vos prédécesseurs sera devenu votre drap de dessous.
Colazione continentale avec un mauvais pain blanc sans aucun goût, un
petit pot de confiture d'abricot, une plaquette de beurre et un café au
lait sans imagination...
Bien
sur les catégories supérieures ont de belles chambres, des concierges
affables et de gentils grooms en livrée. Mais passer dix jours en
famille au Londra, au Métropole, au Baüer-Grunenwald et à plus forte
raison au Danieli ou au Gritti (je ne parlerai même pas du Cipriani à la Giudecca)
n'est pas pour tous les portefeuilles sauf à pouvoir claquer 1.000 à
5.000 euros par jour. On peut certes dormir au Danieli pour une somme
relativement modique mais ce ne sera pas la chambre de George Sand et
Chopin.
d'amour
romantique au possible situé sur le Grand canal avec une partie de
jardin à votre usage personnel, étage noble d'un vieux palais, duplex
fonctionnel avec terrasse, loft ultra moderne avec jacuzzi et haut
débit... Quant aux tarifs, ils vont de 650 euros à 15.000 euros la
semaine (exemples extrêmes pris au hasard des quelques agences avec qui je suis en contact). La moyenne pour un appartement convenable non inondable (trop de locations sont des magazzini transformés à la hâte et qui malheureusement sont inondés lors de l'aqua alta)
tourne entre 800 et 1.200 euros la semaine en Pleine Saison. Il est
souvent possible de négocier les tarifs pour des durées plus longues.

Donna Leon
Patricia Wentworth
Henry James
OSTERIA ENOTECA BOCCADORO
Antonio Vivaldi
Antica Legatoria Piazzesi![]() |
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Petit trésor d'Orsoni, l'impressionnante "bibliothèque des couleurs" compte aujourd'hui quelque 2.800 tonalités, les grands carrés de "smalti"
déclinant toutes sortes de verts, rouges, orange, bleus, roses et gris,
méticuleusement rangés sur de vieilles étagères en bois brut. "Il y
a dans cette pièce toutes les couleurs que l'on peut obtenir à partir
des oxydes de métaux. Il nous manque cependant des tons de bleu
et de violet car on ne peut pas mélanger pour des raisons chimiques le
cobalt (bleu) et le cadmium (jaune). Et il nous arrive aussi de produire
une couleur spéciale sur demande", souligne Liana Melchior. Une fois "cuites", les plaques de mosaïques à la feuille d'or ou de "smalti" passent à l'atelier découpe.
Chaque jour, les 27 employés des ateliers produisent quelque 500 kg de "smalti"
et 200 kg de mosaïque à la feuille d'or, cette dernière se vendant
entre 82 et 140 euros le kilo. Les petits morceaux de lumière d'Orsoni
ont notamment servi à la restauration de la basilique de Lourdes, mais
se retrouvent aussi sur le Mausolée d'Ataturk à Ankara, les Bouddhas
dorés de Bangkok, la cathédrale Westminster de Londres ou encore le
bassin de La Défense à Paris. Racheté en 2003 par le groupe italien Trend, Orsoni a cessé d'être une entreprise familiale et Lucio, arrière-petit-fils d'Angelo, doit aujourd'hui se contenter du titre de président honoraire de la société. Mais le nom perdure et reste synonyme de créativité et de beauté.
Davide Croff, le président de la Biennale et Robert Storr,
le directeur artistique de cette cinquante deuxième édition de la plus
ancienne manifestation d'art contemporain du monde ont remis dimanche le
Lion d'or à Malick Sidihé,
le photographe malien, pour l'ensemble de son oeuvre. Cette récompense -
tout à fait méritée - est aussi un symbole fort que Robert Storr
voulait adresser au monde de l'art. En créant un pavillon africain dont
la mise en place a été confiée à la Fondation congolaise Sindika Dokolo,
dont le siège est à Luanda, en exposant dans la sélection
internationale, à côté du lauréat, des artistes comme le camerounais Eyoum Ngangué
et l'ivoirien Faustin Titi, créateur de la superbe BD "une éternité à Tanger", Yinka Shonibare, El Anatsui ou Mounir Fatmi.
D'un côté des artistes africains de renom et des organisations
officielles qui les soutiennent et les mettent en avant, un marché de la
création africaine en expansion et dont les prix atteignent le même
niveau que les artistes-phares de l'art contemporain occidental, de
l'autre les fameux "Vucumprà" (1), ces jeunes africains qui assaillent les touristes avec leur camelote contrefaite.
les bureaux de Massimo Cacciari qui
a mal tourné attire déjà le regard des journalistes et de certains
intellectuels qui ont vite fait de crier à la ségrégation. le sujet est
sensible mais Venise n'est pas Milan. Le racisme n'est pas une
composante naturelle de l'âme vénitienne, bien que certains autonomistes
nostalgiques d'un passé bien sombre aimeraient en faire un réflexe. Harry Bellet, l'envoyé du Monde à Venise cite la réaction épidermique du critique d'art Lino Polegato,
commissaire du pavillon nomade de Tahiti qui s'inquiétait de leur
condition et de la répression dont ils font l'objet. Je le dis à
nouveau, cette profusion exponentielle de vendeurs ambulants sans
autorisation, clandestins pour la plupart, vendant les uns à côté des
autres la même marchandise contrefaite et de mauvaise qualité,
ravitaillés par la Camorra qui revient ainsi en force à Venise et qui
encombrent les abords des sites les plus fréquentés par les touristes,
devient chaque jour de plus en plus difficilement supportable. Les
commerçants se plaignent, les ambulants officiels déjà concurrencés par
les vendeurs de gadgets et de roses congelées de la Place Saint Marc,
venus d'Albanie ou de l'ex-Yougoslavie, n'en veulent plus.
Les
vénitiens eux-mêmes en ont assez de voir chaque matin ces chalands
déballer leur marchandise devant leurs portes. Ils sont sympathiques et
vraiment pas méchants mais ils n'ont pas le droit d'être là, ils n'ont
pas le droit de vendre ces contrefaçons. Certains ont été régularisés.
Ils ont un emplacement officiel et leur marchandise - toujours de
pacotille certes - est au moins ethnique (ou de style ethnique) :
boubous, pagnes, foulards, sacs, porte-monnaies, ceintures, tam-tams,
figurines en bois ou en corne. Ils sont malheureusement peu nombreux. La
majorité arrive clandestinement dans des camions affrétés par la Mafia,
de mystérieux pourvoyeurs leur distribuent la marchandise comme celle
saisie l'autre jour sur les quais de déchargement du port de Venise et
ils débarquent par centaines chaque matin dans le centre historique...
L'Afrique est à l'honneur à la Biennale mais la situation des Vucumprà n'est à l'honneur de personne !