01 décembre 2007

Ad proficuum et honorem Veneciarum !

“Pour le bénéfice et l'honneur de Venise”, c'était le sermon que nos ancêtres prononçaient quand ils devenaient serviteurs de la République, fonctionnaires ou soldats. Même bannis de Venise, ses enfants gardaient pour leur patrie un amour qui tournait parfois à la passion.

Gonzague Saint Bris qui vient de publier un ouvrage sur Venise, rappelle cette anecdote sur Casanova à la cour de France qui interrogé par la marquise de Pompadour lui demandant s'il venait bien de là-bas et qui répondit à la favorite "pas de là-bas, Madame, de là-haut !" Quand le monde entier enviait, craignait et jalousait Venise, tout son peuple, du plus humble des ouvriers de l'Arsenal jusqu'au Doge, chérissait cette patrie unique qui pourtant commença très vite son déclin. Peuple de marchands, il manqua toujours aux vénitiens une ambition politique que le système de gouvernance de toute manière empêchait. Saviez-vous que pendant quelques jours les dirigeants du Grand Conseil, les conseillers et le Doge lui-même hésitèrent à accepter la proposition qui leur avait été faite d'ajouter au corno ducal la couronne impériale... Venise aurait gouverné la plus grande partie du monde, devenant un empire gigantesque. La loi de Saint Marc répandu Orbi Universo... Que de choses en auraient été changées dans notre monde.

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1 commentaire:

Gérard a dit…
Ah , Gonzague St Bris conteur !
Et la marquise d'Etiolles !
Quelle belle paire , ils auraient fait tous les deux !
Si seulement .
D'un côté , une vieille conversation bien française et de l'autre une mécène-femme comme nous en eûmes bien peu . Le protecteur de Vinci allié à celle de François Boucher . Pas mal en fait .
La France , quand ça s'y met , eh ben ça vous a un d'ces allant !
Que j'aime .
C'est sur ma route .
C'est sur un rêve .
Il tient Loches ou Amboise par éducation et elle , Sêvres ou Menars , par passion .
Et vice et versa .
C'est sur ma route .
Jamais , cette jolie marquise ne s'étiole .
Sur mon bonheur !