Dix-neuvième année - Nouvelle édition. Les Hors-Textes de Tramezzinimag :

15 août 2005

Une bibliographie sur Venise à visiter souvent

Les gens qui gèrent Il Campiello (lien ICI) sont un peu comme des voisins qu'on croise mais qu'on ne fréquente pas ou pas encore. l'occasion en fait ne nous en a encore jamais été donnée. Héritiers d'une jolie petite maison située dans un quartier très tranquille, à deux pas de la Piazzale Roma et de la Prison, Il Campiello (c'est le nom de baptême de la maison et le nom de leur site) a l'air de plaire beaucoup car leur livre d'or est plein de gentils mots enthousiastes. D'ailleurs, c'est toujours plein et je crois que les habitués se passent le mot pour être certains de pouvoir y loger. Allez donc faire un tour sur leur site et visitez virtuellement l'endroit. Ce n'est pas un palais certes, mais une maison authentique et apparemment remplie de bonnes ondes, un cadre idéal pour séjourner à Venise en famille ou entre amis sans se ruiner !Une courette-jardin donne sur le canal, face à l'église de Santa maria Maggiore. Calme absolu. D'ailleurs l'adresse est jolie : 2234 calle della madonna. La proximité de la prison et des entrepôts du port ne sont pas un inconvénient. A Venise même les terrains vagues et les friches industrielles sont pleines de poésie. La nuit quand il fait doux l'été, se promener dans ce quartier est un régal? je vous assure qu'on s'attend à croiser Corto Maltese bras dessus bras dessous avec Ugo Pratt devisant dans les ruelles sombres.

C'est un quartier pittoresque peu touché par les hordes de barbares qui ne quittent guère San Marco ou le Rialto. Non loin de là, près de San Sebastiano où se situait du temps de ma vie vénitienne la Faculté des Lettres, au bout d'une fondamenta sans intérêt particulier habitait un vieil homme dont j'ai malheureusement oublié le nom avec qui j'ai souvent parlé. J'ai encore dans l'oreille le son très particulier de sa voix, nasillarde et forte. Il avait certainement beaucoup voyagé. Il avait aussi beaucoup rêvé et pas mal bu. Il servait quand on allait chez lui un vin rare, réputé rendre fou et pour cela interdit, un Clinto des piémonts de Frioul à l'incroyable arôme, mélange de framboise et de myrrhe. Un grand grillage entourait sa maison au-dessus des murs du jardin. Et là c'était un autre monde : des singes, des perroquets, un renard des sables, tout une faune exotique et très bruyante. Que sont devenus tous ces animaux ? Le pâté de maison a été restauré. Je n'ai trouvé personne pour me renseigner sur le vieil homme. Pourtant, ce n'est pas un effet du Clinto, je vous l'assure. Il a bien existé.


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