Bien que Noël soit passé, il reste  encore une chance de recevoir le cadeau que vous espérez avec les Étrennes dans quelques jours et puis le sac de la Befana qui portera aux  petits italiens dans la nuit qui précède l’Épiphanie leurs cadeaux...  Babo Natale est parti se reposer. La sorcière est en chemin pour punir  les méchants et récompenser ceux qui ont été sages. Demandez-lui  quelques uns de ces livres ou disques que j'ai eu la joie de découvrir  sous le sapin, vous ne serez pas déçu ! Et Bonnes Fêtes encore une fois. 
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Delitto al casin dei nobili 
Alda Monico 
Corbaccio Ed. 
Un roman pour les vacances à déguster bien au chaud les pieds devant la  cheminée. Cela se passe à Venise, à la grande époque de la Sérénissime.  Un duc et son ami patricien vénitien assistent à un grand bal dans un de  ces casini (casino au pluriel) où la noblesse se retrouvait pour danser, jouer et aimer. Un  peu trop de vin, de la légèreté et c'est le duel assuré pour des dames  offensées. On ne plaisantait pas à l'époque avec l'honneur.  Malheureusement un courant d'air soufflera toutes les chandelles.  Triste hasard : quand la lumière revient, le duc est retrouvé mort,  assassiné. Qui a fait le coup ? Modesta Michiel ou Veronica Franco, les  belles courtisanes si cultivées ou bien les jeunes patriciens Marco  Giustinian et Zorzi Contarini, qui avaient pris leur défense ? Drame ?  Comédie ? Une sorte de romain policier à la Agatha Christie version  vénitienne. Le plus dans ce petit ouvrage, c'est l'incursion dans les  cuisines de la Venise d'autrefois : le livre se termine avec un  appendice culinaire rempli de recettes inédites. Un régal vous dis-je !
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G. Lobrichon
Citadelles & Mazenod.
L'histoire de Venise se lit dans la  peinture. La cité est née et s'est imposée dès le Moyen Age. C'est au  IXème siècle que ses bateaux rapportent d'Alexandrie les restes de Marc l’Évangéliste en l'honneur de qui est édifiée la basilique San Marco.  Puis la victoire de Chioggia installe pour longtemps une prééminence  incontestée et tranquille de la Sérénissime. Le siècle des Lumières  verra fleurir au milieu des artistes, poètes et dramaturges comme la  Renaissance avait accueilli musiciens et architectes. Premier Etat  moderne occidental, la puissante République survit aux grandes  catastrophes européennes jusqu'à la perte de sa liberté quand l'immonde  Bonaparte, puis les Autrichiens, et enfin l'Unité italienne s'imposent à  elle... Meurt le temps de la splendeur et disparaissent les défis. La  République s'est éteinte après avoir éclairé pendant dix siècles  l'histoire de l'art de l'Europe mais son ciel en a été pour toujours  illuminé. Car l'âge d'or historique de Venise a correspondu, comme nulle  part ailleurs, à une intense création artistique. A ses armateurs  maîtres de la Méditerranée, à ses marchands qui tiennent le commerce  européen répondent les œuvres de Carpaccio, Bellini, Véronèse, Le  Tintoret, Giorgione, Titien qui célèbrent son éclat et ses victoires,  les miracles architecturaux de Sansovino, de Longhena et de Palladio. La  "Ville miraculeuse" chantée par Pétrarque, la Venise de Longhi,  de Canaletto, de Tiepolo et de Guardi ne s'évanouit que doucement, ombre  d'une splendeur devenue exsangue, comme la mémoire de ses rêves d'une  République idéale. Quand son pouvoir s'efface, c'est l'Europe qui  accourt à ce rendez-vous privilégié où se succèdent Mozart, Goethe, lord  Byron, Richard Wagner, Marcel Proust et Thomas Mann. La disparition des  peintres officiels fait place aux Delacroix, Turner, Renoir, Monet,  Ziem, Sargent qui disent à leur tour l'incomparable éclat qui ne  s'éteint jamais et comprennent aussi qu'on ne naît pas Vénitien, on le  devient. Venise raconte désormais son histoire dans une galerie d'images  vivantes qu'ont fixées les plus grands artistes qu'elle a inspirés. Un  superbe livre d’étrennes et bien plus qu'un joli "coffee table book".
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Golden ClassicsJulius La Rosa
EMI
Parmi les nombreux crooners que l'Amérique a donné au monde, nombreux sont ceux qui venaient d'Italie, Sinatra, Dean Martin en sont les plus célèbres représentants. Mais connaissez-vous Julius La Rosa qui, sauf erreur, vit toujours quelque part en Californie. Assez connu et apprécié dans les années 50, il est à l'origine d'airs fameux que ses confrères ont repris. A Venise, les gondoliers connaissent toutes ses chansons "italiennes". Je l'ai découvert un soir d'hiver dans un petit bar de Sta Margherita où je me réfugiais pour réviser mes cours, bien au chaud. Un régal : ni trop sucré, ni trop explosif. La véritable "cool music".
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