Le touriste qui découvre Venise ressent presque toujours une grande fascination. Tout le surprend, le déroute et l'enchante. Quand il revient,la fascination demeure, comme aussi l'enchantement. Il aura pris des habitudes, saura quel bateau le mènera plus rapidement à tel endroit de la ville, le café où le café est le meilleur et l'accueil toujours bienveillant. Mais il n'aura pas forcément pénétré le quotidien des vénitiens. Il est facile de suivre celui de la ville, au rythme des cloches, des allers et venues des vaporetti, retenir les horaires d'ouverture des magasins, mais aller au même pas que les vénitiens nécessite une longue familiarité avec la vie de tous les jours. Il y a toujours beaucoup d'émotion quand on peut enfin avoir la chance de vivre avec des vénitiens, comme eux. On comprend alors tellement mieux ce qu'est vraiment cet endroit unique où l'on a appris au fil des siècles à surmonter mille difficultés et où on sait bien vivre, sous la plus belle lumière, les plus jolis reflets, les plus beaux silences urbains habités par une rumeur heureuse. On sent alors que notre cœur palpite au diapason des milliers d'autres et qu'on est en train, qu'on pourrait et donc qu'on peut, devenir et demeurer un vrai bon vénitien... Et là, c'est l'extase, l'incommensurable bonheur, la joie !
VENISE,UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION MAIS CELLE DES NATIONS DES PEUPLES DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE REINE DU MONDE
Dix-neuvième année - Nouvelle édition. Les Hors-Textes de Tramezzinimag :
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12 septembre 2019
Venise au quotidien : en être pour comprendre
Le touriste qui découvre Venise ressent presque toujours une grande fascination. Tout le surprend, le déroute et l'enchante. Quand il revient,la fascination demeure, comme aussi l'enchantement. Il aura pris des habitudes, saura quel bateau le mènera plus rapidement à tel endroit de la ville, le café où le café est le meilleur et l'accueil toujours bienveillant. Mais il n'aura pas forcément pénétré le quotidien des vénitiens. Il est facile de suivre celui de la ville, au rythme des cloches, des allers et venues des vaporetti, retenir les horaires d'ouverture des magasins, mais aller au même pas que les vénitiens nécessite une longue familiarité avec la vie de tous les jours. Il y a toujours beaucoup d'émotion quand on peut enfin avoir la chance de vivre avec des vénitiens, comme eux. On comprend alors tellement mieux ce qu'est vraiment cet endroit unique où l'on a appris au fil des siècles à surmonter mille difficultés et où on sait bien vivre, sous la plus belle lumière, les plus jolis reflets, les plus beaux silences urbains habités par une rumeur heureuse. On sent alors que notre cœur palpite au diapason des milliers d'autres et qu'on est en train, qu'on pourrait et donc qu'on peut, devenir et demeurer un vrai bon vénitien... Et là, c'est l'extase, l'incommensurable bonheur, la joie !
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RépondreSupprimerSur le sujet de la "grande fascination exercée par Venise sur le touriste", difficile à mon avis de faire plus imagé que cette description due à Régis Debray d'un touriste allemand qui navigue en vaporetto sur le grand canal :
RépondreSupprimer« J’observe un vieil Allemand à la Grosz, œil glacial, profil dur, buste corseté, assis au premier rang du vaporetto, absorbé, transfiguré, par la contemplation des rosaces et corniches des palazzi. Joie intense : mon Jünger respire à pleins poumons. Je l’imagine avec cinquante ans de moins, le monocle et l’uniforme en plus. Encore un ex sauvé par l’or des mosaïques, purifié par la bulle rose. Je le vois se détendre, sourire, l’œil retrouvant une sorte de candeur tendre. Cocooning, maternage, massage optique : séance d’esthétothérapie en plein air. Résultat prometteur. Repartira propre à Munich. » (Régis Debray, Contre Venise, page 80)