Dix-neuvième année - Nouvelle édition. Les Hors-Textes de Tramezzinimag :

29 novembre 2009

Délices d'un dimanche pluvieux

Quand il commence vraiment de faire froid, quand l'humidité de l'air invite à rester bien au chaud chez soi, on a souvent des envies de cuisine mitonnée, de bons petits plats longuement mijotés dont le parfum se répand dans la maison et que tout le monde s'en régale d'avance. 
 
Je me souviens de ces débuts d'hiver dans la Venise des années 80. Après la messe à San Giorgio, chez les bénédictins, l'office orthodoxe grec ou le culte protestant à l'église vaudoise selon l'impulsion du moment, il y avait le passage obligé chez Marchini pour la traditionnelle torta di Mandorla joliment emballée dans sa boite de carton blanc avec un ruban rouge et parfois la bouteille de spumante achetée au baretto quand venaient des amis... Le repas élaboré dans la bonne humeur et en musique, le reste de l'après-midi, après la vaisselle où chacun de nous regagnait sa chambre et choisissait l'occupation qui lui convenait le mieux : modelage, dessin, lecture, écriture, farniente. Jusqu'à l'heure du thé et la fin du jour. Nous nous retrouvions alors dans la cuisine, notre salle commune. Les étudiants que nous étions avaient tous pris l'habitude d'y travailler tard le soir, en commun, autour de la grande table qui servait pour nos repas, sous la lampe allumée, avec la douce lumière orange de l'abat-jour et la bouilloire tout près qui vibrait sur le feu...
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Ce n'est parce qu'il pleut et que le ciel est bas, qu'il faut se laisser aller à la nostalgie. Dans moins d'un mois ce sera Noël. L'hiver vient et la magie de ce temps unique. En attendant, ce premier dimanche de l'Avent sera illustré par un Stufato di carne trita, accompagné de polpettine de riso alla Pavese. Comme je suis partageur et que ce plat délicieux et facile à faire mérite d'être connu, en voici ma recette. Je vous recommande vraiment ce bon plat familial par excellence, qui est encore meilleur réchauffé, le soir ou le lendemain. On peut l'accompagner de polenta en purée, de pommes de terre cuites dans la sauce. Selon l'imagination du moment et ce qu'il y a dans la panière de légumes. Les enfants aiment bien les boulettes de riz frites.

9 commentaires:

Frederico a dit…
Buongiorno Lorenzo,

Ce blog est formidable, quoique parfois pessimiste au sujet de Venise et de sa destinée.
Pour des amoureux de l'art, des lettres, des belles choses et du bien vivre est-ce bien de s'y établir ?
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
L'avenir est-il meilleur à Venise qu'ailleurs ?
Est-il possible de devenir de ce endroit lorsqu'on s'y expatrie ?
Voilà beaucoup de questions après la passionnante découverte de ce blog.

Lorenzo a dit…
Beaucoup de question en effet auxquelles Tramezzinimag ne sait pas vraiment répondre. Je ne pense pas être pessimiste Frederico, juste parfois un peu triste de ce que Venise devient ou tend à devenir. Mais n'est-ce pas finalement à l'image du monde qui se fourvoie tant avec de fausses valeurs, de fausses urgences, de fausses bonnes intentions. Certainement "l'âge" qui vient me rend plus réaliste et extrêmement sensible à cette société moderne qui n'apporte que tellement peu de mieux aux hommes, en dépit du progrès, des techniques, des innovations...
Lorenzo a dit…
L'avenir n'est certainement pas meilleur à Venise qu'ailleurs mais l'omniprésence de la beauté, de la culture et de l'histoire c'est quand même une raison suffisante pour vouloir s'y installer. Quitte à sombrer un jour prochain avec toute la lagune sous la montée inexorable des eaux !
VenetiaMicio a dit…
Cher Lorenzo, et bien moi je n'ai pas envie de me poser toutes ces questions, j'aime Venise comme je l'ai vue encore la semaine dernière
et je suis toujours prête, si la chance se présentait, à y aller vivre et à me faire engloutir avec elle...bon je voulais vous dire merci pour la recette que vous avez partagée avec nous, le choix du vin et pour les souvenirs de jeunesse ! tel était le but du billet du jour et d'avoir envie de se régaler et de cuisiner. Grazie mille.
Danielle

Anonyme a dit…
Hello. And Bye.
Les Idées Heureuses a dit…
On sent toujours cette chaleur en vous de faire plaisir aux vôtres; Fin cuisinier, sans doute le tablier à la taille,ou le torchon à la ceinture, cuillères en bois, les ustensiles adéquats, les bons produits, l'effluve des épices, que cela doit sentir bon chez vous...
Et je suis sûre qu'il n'y a pas que la pluie et le froid pour vous mettre à cette tâche que l'on prend à bras le corps lorsqu'on apprécie la magie culinaire.
Êtes- vous de ceux qui goutent pendant la préparation?
Merci de nous en faire profiter, bonne semaine.
Martine de "Sclos" où il pleut aussi depuis hier très fort sans discontinuer. C'est ainsi dans le sud!

Lorenzo a dit…
Merci pour ce portrait Martine, mais c'est la magie d'internet que de pouvoir ainsi transfigurer ce qui est, somme toute, courant à l'intérieur d'un cercle restreint, famille, amis, et de permettre que des inconnus pénètrent ce cercle. Rien que de très banal, j'aime c'est vrai les bonnes choses et je me dis que dans des temps difficiles comme les nôtres où plus grand chose reste stable et certain, chaque petit moment, chaque petit rien, peuvent apaiser celui qui doute ou qui est dans l'inquiétude. En dépit de toutes nos croyances, nous n'avons jamais qu'une seule vie. Autant en faire avec les moyens qui nous sont donnés une succession de moments les plus positifs possibles et les partager avec le plus grand nombre, vous ne trouvez pas ? Mais rien que votre titre "Les Idées Heureuses" répond à cette question !
Thierry a dit…
Caro Lorenzo, un soupçon de morosité pointe parfois sous votre plume mais n'ayez crainte, vous déroulez pour nous le plus merveilleux des kaléidoscopes. De cela, soyez mille fois remercié.

Oui, comme le dit si bien Frederico: " ce blog est formidable" et même plus. Sachez Lorenzo, que c'est un véritable bonheur, une fois débarrassé des soucis quotidiens, de cliquer enfin fébrilement sur "TraMeZziniMag", pour découvrir si vous nous avez concocté, ce soir-là, encore quelque pure merveille, que ce soit une recette de cuisine si alléchante et si bien détaillée, que nous sommes déjà en train de rêver à La Lagune ou une anecdote historique absolument introuvable ailleurs et que vous nous contez avec tant d'affection pour votre chère Venise.

C'est un ton inimitable, un véritable hâvre de paix et de beauté que vous nous offrez, dont je ne me lasse pas, depuis que je l'ai découvert par hasard! mais le Hasard existe-t-il? Je parle pour moi mais je suis persuadé que vos lecteurs et lectrices ont ressenti des émotions comparables). Me trompè-je?

Il y a aussi les graves, très graves questions mais que pouvons-nous faire, si c'est toute une civilisation qui s'étiole? Ni vous, ni moi, ni personne, sans doute, ne peut rien y changer si ce n'est chacun, dans son for intérieur, à résister mentalement contre tout ce qui vient nous contrarier sans cesse. Dans ce sens, votre contribution nous est si précieuse, cher Lorenzo.
Pardonnez mon enthousiasme qui va heurter votre modestie. Voilà ce que c'est que d'avoir un club de "fans"...

Lorenzo a dit…
Merci, ce message me donne envie de poursuivre ce travail. Je suis ravi, vous savez, d'être un peu utile à Venise et d'apporter quelque chose à mes lecteurs ! J'ai parfois tellement l'impression de donner des coups d'épée dans l'eau avec mes colères et mes combats. Il y a tellement de choses plus fondamentales que la survie de Venise. Cependant, j'y vois un symbole face à un monde qui se dérègle et marche sur la tête. Votre enthousiasme me confirme tout cela.

03 novembre 2009

COUPS DE CŒUR N°36

Venise baroque
Filippo Pedrocco, Massimo Favilla & Ruggero Rugolo
Photographies de Luca Sassi
Editions Citadelles & Mazenod
2009 - ISBN 2850883026
Voilà un magnifique ouvrage de plus de 200 pages admirablement ordonné, aux textes clairs et précis et aux illustrations nombreuses et de belle qualité qui devrait faire des heureux quand le père Noël le déposera au pied du sapin. Bien plus qu'un simple coffee-table book comme il s'en consomme tant au moment des fêtes, ce nouvel opus de la collection Citadelles est un ouvrage qu'il faut avoir dans sa bibliothèque quand on se passionne pour Venise. Il traite de cette extraordinaire période qui pourtant annonce son déclin futur quand Venise abandonna tout désir de puissance et d'hégémonie sur l'Orient et les marches de l'Europe. Avant que de s'enfermer dans une neutralité méprisante et pleine de prétention, la République de Venise, comme le fera Louis XIV avec Versailles, choisit de se mettre en scène. Comme l'indique la notice de l'éditeur : "Dans l’histoire complexe de Venise, le Seicento – le XVIIe siècle– n’est pas un siècle comme les autres : il a offert à la République la toute dernière occasion de réagir, y compris par les arts, à l’inéluctable destin qui l’a reléguée dans un rôle de plus en plus marginal par rapport aux événements politiques européens. C’est une période bien particulière, soucieuse de marquer visuellement le tissu de la ville par les signes majestueux du triomphe. Le Seicento vénitien qui confond augures, rêves et illusions avec la réalité concrète, politique ou sociale, a eu pour mots d’ordre l’excès et l’emphase. Un goût certain pour la profusion ornementale, le grotesque et le bizarre. Un désir effréné de croître en grandeur. L’intention était claire : il s’agissait de susciter l’émerveillement... L’étonnante représentation théâtrale qui se déploie ainsi à l’intérieur mais aussi à l’extérieur des édifices finit par se diffuser dans tout Venise. Le baroque qui s’y décline est étroitement lié à la nature même de la ville, fondée sur l’impossible, et à l’eau bien sûr, sa consistance si spécifique..."

Mille jours à Venise
Marlena De Blasi
Mercure de France
272 p. juin 2009
ISBN 978-2715228566
Ceci n'est pas un conte, c'est une histoire vraie. L'enthousiaste et désarmante Marlena De Blasi, bouleversée par sa rencontre avec un « bel étranger », liquide en quelques semaines tout ce qu'elle avait en Amérique, une jolie maison, un charmant restaurant, une brillante carrière de critique gastronomique, pour aller vivre avec lui à Venise. Les obstacles à surmonter sont nombreux : la langue qu'elle ne parle pas, l'appartement sinistre de son mari, la solitude, l'ennui. Mais Marlena est pleine de ressources. Elle nous entraîne dans le récit plein d'humour de ses découvertes et de ses mécomptes, puis de son bonheur à se sentir peu à peu acceptée. Jusqu'au jour où l'imprévisible Fernando lui réserve une étrange surprise...  Derrière la romance qui pourrait sembler à l'eau de rose, il y a le truculent sens d'observation de l'auteur, les recettes et les commentaires gastronomiques qu'elle insère dans l'histoire de sa vie entre les États-Unis et l'Italie. une agréable lecture vraiment.

Musique italienne pour flûte et guitare
Rossini, Paganini, Giuliani
Filomena Moretti (guitare) et Andrea Griminelli (flûte)
DECCA - 2006
Le disque n'est pas récent mais c'est un bijou qui s'avère une parfaite illustration sonore des jours d'automne que nous vivons. Le soleil est parfois haut et chaud, le ciel d'un bleu d'azur puis le vent se met à souffler et la pluie tombe transformant les pavés de Venise en autant de gemmes brillant de mille feux. Les eaux de la lagune changent de couleur d'heure en heure et le son de la flûte d'Andrea Grimenelli se marie merveilleusement au jeu plein de saveur et de mélancolie de Filomena Moretti. Quand j'ai entendu ce disque pour la première fois, un merle chantait sur le rebord de la fenêtre, devant mon bureau. Le vent agitait doucement les branches du vieux marronnier du jardin et les rideaux cachaient à l'oiseau ma présence. Le ciel de Venise hésitait ce jour-là entre le gris et le bleu. C'était l'un des derniers jours dans la chère maison de la Toletta. Le merle semblait écouter la musique, puis gonflant ses plumes, il se lança dans une trille magnifique. Comme un adieu à la belle saison. Ou un hommage à la musique de Paganini...
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Guide des instruments anciens
Coffret livre avec 8 cd

Edition Ricercar
Référence "RIC 100".
 

Je viens de découvrir un superbe coffret dédié aux instruments anciens. En deux volumes, la publication pourrait devenir la référence la plus récente sur le sujet. Le premier volume est un dictionnaire de 200 pages présentant les instruments. Très documenté, il développe avec l'aide de nombreuses photos, l'histoire de chaque instrument, sa provenance géographique, sa parenté instrumentale, son répertoire et l'histoire de son usage à travers les siècles par les musiciens... Le second volume est composé de 8 cd qui est l'illustration sonore des commentaires du premier volume. Il est très agréable de passer du livre à l'écoute et c'est parfois une véritable découverte.
Encore une idée de cadeau à noter dans votre lettre au Père Noël !
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Ristorante Villa '600 
Fondamenta Borgognoni n° 12
Torcello
Tel/Fax 041 52.722.54
Mobile 34.98.12.10.78
Fermeture hebdomadaire le mercredi
 

Une lectrice demandait récemment si le restaurant tranquille dans l'île de Torcello existait encore. La Villa '600 a gardé son nom et l'essentiel de son cadre mais les nouveaux propriétaires ont fait passer un échelon à l'auberge familiale de mon époque. Si la maison est toujours aussi jolie et l'intérieur relativement préservé, une grande loggia de bois a été construite à l'emplacement du potager et du poulailler pour les noces et les banquets. Des serveurs stylés (et accueillants ce qui devient tellement rare qu'il faut le signaler) ont remplacé les filles de la maison, et on ne voit plus les soirs d'hiver, la vieille matrone en train de repasser son linge dans un coin de la salle. Mais le cadre reste bucolique et tranquille, les mets savoureux et les prix dans la norme. A certaines périodes de l'année quand l'île n'est pas envahie de visiteurs, il est bien agréable de se retrouver entre amis pour un déjeuner ou un dîner "à la campagne" et le jardin, certes un peu trop bien entretenu maintenant, offre une vue superbe sur le campanile. L'endroit reste plus simple que la Locanda Cipriani et moins trappe à touristes que l'auberge du ponte del diavolo. Je vous recommande les plats à base de poissons. Le chef se fournit chez les pêcheurs de Burano et c'est toujours de l'ultra-frais.
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Hotel Mignon
SS. Apostoli,
Cannaregio 4535
Tél. : 041 523 73 88
Fax : 041520 86 58
Skype : mignonvenice
info@mignonvenice.com
Les hôtels sont légion à Venise. Cela va de l'excellentissime au consternant, du petit paradis pour Happy Few d'où on a du mal à partir, au bouge le plus infâme où il ne manque que les coupe-jarrets et les poisons (ceux-là on les trouve hélas dans certains restaurants !). Un lecteur me demandait de lui recommander un hôtel sympathique, bien placé et abordable. J'ai pensé aussitôt au so charming hôtel Mignon. Un petit deux étoiles très correct. Pour un tarif allant de 40 à 70 euros la nuit selon la taille de la chambre (au nombre de 15 seulement), on vous reçoit dans une petite maisonnette très propre entièrement rénovée il y a quelques années et décorée dans un style néo-vénitien XVIIIe parfois à la limite du kitch mais l'accueil est tellement généreux, les lits confortables et les salles de bains bien conçues, qu'on en oublie ce décor d'opérette. Il vous faut ne pas être allergique au rouge car de soieries en satinettes, tout ou presque ici est décliné en rouge et or. Dans l'escalier étroit qui mène aux chambres vous croiserez peut-être le fantôme d'une marquise pommadée partant au bal. On m'a dit que le petit déjeuner y est très sympathique. Recommandez-vous de Lorenzo auprès de Gabriele Toniolo qui y travaille depuis des années et parle très bien le français. Du temps de ma vie étudiante, nous étions tous deux employés chez la Signora Biasin, au ponte delle Guglie. Situé à deux pas du campo Santi Apostoli, c'est un emplacement idéal, à la fois retiré et central (le Rialto est à 5 minutes à pied).
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La recette du mois :
Risotto Lorenzo alle vongole
A la demande de ma fille exilée dans les froidures canadiennes et qui est entourée de gourmands, je vous livre une de mes recettes favorites, inspirée de la tradition vénitienne mais que je réalise à chaque fois de manière différente, selon que j'ai sous la main du champagne, du prosecco ou un Chardonnay. Ce dernier ayant ma préférence car il se marie parfaitement avec le goût des vongole.
Il vous faut pour 4 personnes : 500 g de vongole (palourdes ou clovisses) fraîches, 200 g de riz rond, 1 grosse tomate, 2 cuillères à soupe de pulpe de tomate, 2 oignons, 2 gousses d'ail, 1 cuillère à café de piment oiseau, 2 cuillères à soupe de paprika et/ou de quatre épices, coriandre et basilic (frais ou à défaut congelés), parmesan râpé, vin blanc sec, beurre, crème soja à cuisiner.
Servez-vous un verre de vin blanc frappé. Mettre les clovisses dans un court-bouillon de poisson et de vin blanc.
Pendant que les coquillages s’ouvrent, mettre de l’huile d’olive à chauffer dans un large faitout à fonds épais. Y verser la toate pelée et coupée et tranchées avec les oignons et l'ail finement hachés. Ajouter la pulpe de tomate, le paprika, les quatre épices et du vin blanc grossièrement. Ajouter la pulpe de tomate, le paprika et un peu de vin blanc. A la fin, je rajoute pour le goût une bonne noix de beurre frais. Laisser épaissir.
Sortir et égoutter les coquillages, enlever les coquilles (en garder quelques unes entières pour la décoration). Conserver le court-bouillon et le filtrer. Le laisser au chaud.
Ajouter les clovisses avec leur jus dans le faitout. Faire revenir le tout une minute à feu vif. Ajouter le reste de vin blanc en même temps que le riz que vous aurez préalablement rincé. Bien remuer pour faire absorber le liquide par le riz.
Rajouter du court-bouillon progressivement jusqu’à ce que le riz gonfle et soit parfaitement cuit (sans être collant et pâteux, sinon tout est fichu). Il faut toujours remuer en veillant à ce que le fonds n’accroche pas. Quand le riz est crémeux et donc cuit à point, ajouter coriandre et basilic ciselés, puis une noix de beurre et/ou de la crème (je ne mets plus de crème fraîche mais du soja à cuisiner,mais cela reste facultatif).
Hors du feu, verser le parmesan fraîchement rapé. Servir aussitôt.
Une variante pour aller plus vite et qui donne aussi un excellent résultat : faire cuire le riz rond dans un rice-cooker. Pour une mesure de riz (rincé) ajouter une mesure et demie de liquide. En l’occurrence, du court-bouillon de poisson (3/4) et vin blanc sec (1/4). Le rice-cooker est un ustensile magique que j’utilise tout le temps. Il évite de passer sa soirée en cuisine quand on a des invités, car la cuisson traditionnelle du risotto nécessite une présence permanente jusqu’au moment de servir ! Avec ma "méthode rapide", on obtient un riz parfaitement cuit et gonflé bien imbibé du parfum du court-bouillon, et crémeux à point. Il n’y a plus qu’à ajouter la préparation à base de vongole conservée au chaud. Décorer avec les clovisses en coquilles mises de côté. Bon appétit !
Le vin que j’utilise : un Chardonnay dei colli trevigiani de la Tenuta Belcorvo (voir ci-dessous)
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Chardonnay dei Colli trevigiani
Tenuta Belcorvo
Via Belcorvo 38
31010 Bibano, Godega S.U. (TV)
Tel. 043 878 22 92
Fax 043 878 31 83
http://www.tenutabelcorvo.tv
Les vignobles de la région de Trévise sont surtout célèbres pour leur prosecco. C'est le cas de cette société viticole familiale qui produit plusieurs types de vin tous vinifiés selon les traditions de l'endroit. Un caviste vénitien où j'ai mes habitudes m'a fait découvrir il y a quelques années le Chardonnay produit par la Tenuta Belcorvo (du Beau Corbeau). Un miracle de la nature pour qui aime les blanc secs : jaune pâle avec des reflets d'herbe fraîche, ce vin possède toutes les caractéristiques de sa famille, avec un nez de pomme golden, des senteurs de pain doré, d'acacia, des relents d'amande douce. Il est corpulent, long en bouche, savoureux, et se marie parfaitement avec les pâtes et le riz, mais il est un compagnon royal pour les plats de poissons, les crustacés, les huîtres. Parfait aussi en ombra ! Il ne doit pas être trop frais, juste frappé, entre 10 et 12°. On le trouve sur internet et chez les bons cavistes.


5 commentaires: (Archives Google 2009)


 
  
 Les Idées Heureuses a dit…
J'adhère pour l'hôtel Mignon, y étant allée à plusieurs reprises, mon Daddy lui chaque année en septembre depuis....
Parfait, mignon, le rouge très XVIIIème ça passe, on ne fait qu'y dormir les yeux fermés, un accueil super, propre et confortable, très bien placé.
Les spaghettis vongole sur la tête d'un chauve je les mangerais, alors cette recette à essayer avec gourmandise encore les yeux fermés....le guide des instruments déjà sur la liste, Venise Baroque chez Mazenod une autre fois, il faut faire des économies pour le voyage à Noël, ce sera une Venise baroque de vive pierre avec sans doute gants et bonnets...
A votre santé, Lorenzo, car avec toutes ces suggestions de "petits cadeaux", on a le sourire aux lèvres et l'enthousiasme au cœur.
Bonne soirée!
VenetiaMicio a dit…
Merci pour toutes les idées de cadeaux, de recette, d'adresses sympathiques,...bon, maintenant j'aimerais bien un petit verre de ce Chardonnay qui a tant de caractère et de parfums, je vais relever vite son nom et je penserai bien à vous dès mon prochain voyage, dans quelques jours.
Danielle
J F F GrandsLieux a dit…
Donc Vongole, c'est palourdes ou clovisses...
Je prends note et corrige le tir dans mon blog... dès que j'ai 5 minutes.
Merci pour cette fabuleuse recette,
Ciao,
totirakapon a dit…
La villa '600 est effectivement un restaurant très sympathique et bon enfant avec des prix tout à fait dans la norme mais pour une qualité exceptionnelle ! On aime aussi beaucoup le petit mimosa planté dans l'allée qui y conduit.....
Michelaise a dit…
J'applaudis à deux mains pour la villa '600 qui reste un excellent souvenir et un projet incontournable pour le prochain voyage... j'avoue avoir si peu de bons souvenirs de resto à Venise, que celui-là me tient à coeur !

Matin d'automne aux Santi Apostoli













3 commentaires:  (Archices Google)
Enitram a dit…
Joli ciel bleu à Venise ! Et si on allait marcher un peu ?
Ici, pas envie de se promener, il pleut !
Bravo encore et encore pour tous vos billets si intéressants, merci !
la tortue legere a dit…
Hum...belle lumière, douce atmosphère, et on en a besoin en novembre ! Merci.
Lôlà
Anne a dit…
Quelle joyeuse photo! Vous êtes donc à Venise, Lorenzo? Chanceux que vous êtes! Je vous souhaite un très bon séjour.
Anne