Tramezzinimag
prétend certes à son statut de Magazine virtuel, mais sans les
inconvénients habituels des revues que sont les nombreuses pages de
publicité. Venant de ce monde de la "communication" - Chaban-Delmas le
héros de ma jeunesse, tout comme Mon maître Jacques Ellul, appelait cela
de la "propagande" ! - où publicité, marketing, relations publiques et
lobbying hantaient mes journées, je sais combien il est nécessaire de
faire appel à ces moyens, mais pas dans Tramezzinimag. Pourtant, il faut
parfois déroger à la règle et laisser l'enthousiasme se répandre au
risque d'être accusé de "faire de la publicité déguisée"...
Cette longue digression-introduction
pour vous parler d'un site découvert par le hasard d'une conversation
entendue dans un café parisien, près de la belle église Saint-Gervais,
il y a quelques mois. Installé à une terrasse en attendant des amis,
j'écoutais sans y prêter plus d'attention que cela la conversation de
mes deux voisines, une brune aux beaux yeux clairs et une ravissante
rousse pleine de tâches de rousseur. Ce type de parisiennes actives,
souvent cultivées, qui parviennent avec grâce et détermination, à mener
de front vie de famille et activité professionnelle, sans rouler des mécaniques
ni donner de leçons. On est tellement loin de la prétention des femmes
de province (en tout cas d'un certain type de provinciales, très
répandu dans le bordelais...).
Ces charmantes personnes qui portaient une quarantaine flamboyante
papotaient. La conversation arriva sur l'Italie. La jeune femme brune
évoqua son récent séjour à Venise. A la question des lieux qu'elle
pourrait recommander, je tendis évidemment l'oreille. Le mot Venise,
vous vous en doutez bien, titille en permanence ma matière grise. J'ai
toujours l'impression qu'on parle d'un être qui m'est proche et, tous
mes sens aux aguets, je guette le compliment ou la critique, prêt à
intervenir si l'honneur de ma belle était mis en jeu... Rien de tout
cela ce jour-là, dans cette ruelle tranquille qui double la jolie rue du
Pont-Louis-Philippe. La dame ne tarissait pas d'éloge sur l'atmosphère,
la tranquillité, la beauté de notre chère Sérénissime. Elle expliqua
avoir logé, avec son mari et leurs deux enfants, dans un sympathique
appartement près de l'église des Frari, non loin de San Rocco. Je notais le
nom. Il m'était déjà familier. Quelques lecteurs le connaissent et des
amis vénitiens m'en ont parlé : C'est Il grande Cocomero, ("la grande citrouille", les lecteurs des Peanuts connaissent), que je vous invite à visiter virtuellement. Le site - en trois langues - est extrêmement bien fait.
En plus petit, j'y ai retrouvé l'atmosphère et le charme de notre bonne
vieille maison de Dorsoduro. Rue tranquille, intérieur chaleureux, sans
façon, facile à appréhender, très fonctionnel avec un agréable jardin et
tout ce qu'il faut pour rendre un séjour hors de chez soi aussi
confortable et doux qu'une fin de semaine dans son propre nid douillet.
Les prix sont convenables et quatre personnes peuvent y habiter sans se
cogner les uns aux autres. Enfin, les propriétaires font un véritable
travail d'Accueil : plans de la ville, disponibilité, gentillesse sans
cette attitude mielleuse des vendeurs de sommeil de plus en plus
nombreux à Venise. De plus, amis des animaux, ils encouragent les
propriétaires de chiens (ou de chats) à ne pas les laisser, ils sont les bienvenus au Grande Cocomero.
Notre chat Mitsou serait très heureux de pouvoir paresser sous le soleil dans le joli petit jardin. Voilà de quoi redonner de l'optimisme à ceux qui déplorent ce que nos
temps sont devenus. Une de mes voisines dans ce café à Saint-Gervais
restait dubitative "Mais quand même, Venise ça sent mauvais et il y a trop de touristes". La jeune femme brune a simplement haussé les épaules : "nous on a passé huit jours merveilleux et nous y retournerons l'année prochaine"... Quant à moi, je vais tester très vite pour vous en reparler.
Il Grande Cocomero
San Polo, 2510
Calle Donà o del Spezier
San Polo, 2510
Calle Donà o del Spezier
(00 39) 041 71 04 12
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