A Venise,
le temps passe si vite quand on n'est là que de passage, que chaque
moment compte. On ne sait pas toujours traîner le nez au vent. J'ai été
comme cela moi aussi autrefois, et mes enfants après moi. Mais
désormais, lorsque nous avons la chance de pouvoir y revenir, quelque
soit la durée de notre séjour, c'est davantage d'atmosphère dont il
s'agit, plus que de vie sociale, de marathon culturel avec la longue
liste des expositions à voir, des musées, des biennales et des
collections privées ouvertes au public. Comme je le scandais au micro
d'une sympathique journaliste suisse, il y a quelques années, "à Venise, n'ayez pas peur".
N'ayez pas peur de vous perdre, mais n'ayez pas peur non plus de
laisser le temps filer, que ce soit en restant longtemps à une terrasse
de café (ce n'est pas trop la saison je le reconnais), pour observer les gens qui passent, sur un banc aux Schiavoni,
pour admirer ce paysage unique au monde, mais aussi, chez vous, si vous
avez la chance de bénéficier d'une fenêtre avec vue, d'un jardin ou
d'une altana...
Moi, ce que je préfère, c'est quand il fait assez bon, en hiver, pour
laisser la fenêtre ouverte et sentir le mouvement de la ville, les
passants dans la rue, les bateaux sur le canal voisin. Une tasse de thé
fumant, quelques biscuits, un scone ou une tranche de cake (fabrication maison bien entendu),
un livre ouvert à portée de main, et de la musique. C'est là le
meilleur moyen que je connaisse pour éloigner cette mélancolie du
dimanche soir, surtout quand l'hiver est proche et que la nuit tombe
vite. Cette belle chanson de Josh White convient parfaitement à cet état d'esprit. laissez-moi vous en faire cadeau ce soir, en vous souhaitant une bonne semaine.
1 commentaire:
-
N'est ce pas ce que l'on emmène avec soi en quittant la lagune, songeant: -"Quand y reviendrai-je ?"
Elle ne nous abandonne jamais, cette impression de la sentir, de la frôler, de l'écouter respirer, au moindre détour d'une seconde.
Chaque jour, chaque nuit, on s'en éloigne et on s'en rapproche.
Bonne semaine à vous Lorenzo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires :