Le
roi des chats a longtemps été vénitien. C'est du moins ce que racontait
une de mes nouvelles écrites il y a des années pour ma petite filleule Domitille
(elle a plus de trente ans aujourd'hui). Les aléas de la vie, la
décadence des mentalités et la trahison des vénitiens ont réduit la
communauté féline. On ne voit plus ces colonies de chats, réunissant
plusieurs générations aux abords du pont de l'Accademia, sur le Rio
terrà San Vio, à Santi Apostoli ou au Rialto.
On
les retrouve désormais à Burano où les esprits ont su rester fidèles à
la tradition. Les chats y sont aimés, respectés et très bien soignés.
Non stérilisés pour la plupart, ils forment de belles familles
nombreuses qui égayent les jardins et les ruelles de l'île. Les
habitants les nourrissent tout en respectant leur liberté. Profitant des
nombreux terrains et des bâtiments des chantiers navals abandonnés, ils
vivent une vie agréable et paisible. Le roi des chats, certainement,
vit parmi eux dans un exil heureux !
2 commentaires:
- Le roi des chats qui vous encourageait à écrire, n'est-ce pas?
Anne - Lui même.
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