Un mois, un long mois de farniente sans internet, sans les bruits de la ville, sans la pollution et le stress d'un quotidien trop souvent déterminé malgré soi. Un mois pour appliquer un vrai "lâcher prise" et rester en dehors des tensions et des préoccupations du monde. Promenades dans les dunes, baignades dans les énormes rouleaux des grandes marées, balades à vélo dans les chemins creux à l'ombre des noisetiers, mais aussi longues heures passées dans le jardin, parmi les hortensias et les rosiers, à lire... Un rythme paisible partagé en famille, loin du monde, du petit-déjeuner préparé et pris en commun jusqu'au dernier verre devant un feu de cheminée. Tout cela est terminé et déjà la rentrée est là. Sans regret ni nostalgie, une page se tourne. Dès demain, les plus jeunes reprendront le chemin de l'école... La douceur de l'air, la lumière rendent la transition plus douce. J'aime cette période de l'année, ou aux étals des boutiques, pêches, melons et abricots se mêlent aux poires, prunes et raisins et qu'on traîne encore volontiers le soir dans la douceur du couchant.
C'est aujourd'hui dimanche, le premier en ville depuis plus d'un mois. Les rues inondées de soleil sont encore presque vides. Au loin, une cloche sonne qui rappelle Venise. Les odeurs marines de la rivière voisine qui se faufilent par la fenêtre ouverte porteraient-elles à nos oreilles la musique de Vivaldi qui à cette heure inonde le Grand Canal à l'occasion de la 116e Regata Storica ? Pas de miracle sinon celui de la technique : des amis vénitiens ont branché la caméra de leur ordinateur et grâce à Skype, je suis un peu avec eux. Si j'entends les applaudissements (ils sont fournis au passage du Corteo historique) et la musique, il manque la chaleureuse ambiance de la barque, le vin blanc frais et les ciccheti. Être à Venise ce premier dimanche de septembre sera pour une prochaine fois, quand les enfants seront grands. Dieu voulant ! Bonne rentrée à tous.
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