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Que c'est beau.
VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
Appelé aussi palais Priuli-Bon ou Michiel, cette vaste demeure est depuis longtemps la propriété des princes Clari qui du temps du Consulat s'étaient réservés le dernier étage de l'immeuble. La Princesse Clari fut dit-on la maîtresse de Mussolini. Le palais date vraisemblablement des premières années du XVIIe siècle. Récemment restauré, il retrouve peu à peu sa splendeur passée. Inutile de préciser que du temps de la France, il n'y avait pas de budget pour opérer une restauration de l'ampleur de celle qui vient d'être réalisée. Mais il était plein de charme et j'y ai bon nombre de très heureux souvenirs.
Quelques
semaines encore et la 52e Biennale de Venise, placée cette année sous
la direction de l'américain Robert Storr, et qui a déjà reçu plus de 230.000 visiteurs, ne sera qu'un souvenir. Le palmarès a été présenté
vendredi à l'Arsenal. Il est inattendu et reflète bien la personnalité
de ce jury international, présidé cette année par Manuel J.
Borja-Villel, directeur du Musée d’Art Contemporain de Barcelone. Quatre
lions d'or et deux mentions honorables. Le 10 juin dernier, quelques
jours après l'ouverture, la Biennale avait déjà célébré le grand
photographe malien Malick Sidibé, 71 ans, gloire de Bamako, en lui
décernant un prix pour l'ensemble de sa carrière.
Lion d'or du meilleur pavillon national.
Lion d'or de l'exposition internationale.
Sous
le regard bienveillant de leur noble cousin ailé gardien des Évangiles,
les chats de Venise sont les fiers descendants de félins marins,
experts indispensables aux navires d'autrefois quand la Sérénissime
dominait les mers. Les hommes s'occupaient de faire avancer les bateaux,
les soldats les défendaient des attaques des pirates ou des infidèles,
eux guerroyaient contres rats et souris. Ils éloignaient la peste et
sauvaient les cargaisons. Ils portaient bonheur aussi. C'est pourquoi on
les vénère à Venise où vous trouverez peu de gens pour faire la grimace
quand on leur parle des chats qu'ils préfèrent le plus souvent aux
chiens, depuis toujours. Quant aux chats, descendants de ces glorieux
mercenaires, ils attendent toujours de pouvoir repartir sur les flots
espérant renouveler les exploits d'autrefois...
Requiem vénitien
Venise.net
Prosecco d'Arcane ValdobbiadeneFrizzante V.F.Q.P.R.D.
.....
Crema Fritta
Ah
quel joli moment que cette journée vénitienne. Le ciel est sans nuage,
le soleil luit et une douce fraîcheur depuis ce matin transforme la
lumière et l'air qu'on respire ici. Les gens ont l'air heureux. Rien à
voir avec cette apparence maussade qu'ont tous les passants dans les
rues de Venise quand la pluie s'installe. Pierres et corps sont alors
comme imbibés de cette humidité qui semble ne vouloir jamais
disparaître. Sous le soleil d'aujourd'hui, si rien ne ressemble plus aux
paysages de l'été, voire des débuts timides de l'automne, il règne une
atmosphère difficilement descriptible. Une sensation de bien-être, mais
comme passagère, temporaire. "Étrangement, dans ces rues, on n'a jamais le sentiment d'être "dehors" : elles sont elles-mêmes l'intérieur vénitien." (*)
C'est Liliana Magrini je crois qui dans son merveilleux "Carnet vénitien", (Gallimard, collection blanche, 1956) souligne qu'une des particularités de Venise, c'est que même dehors, dans les rues et sur les places, on ne sent pas vraiment à l'extérieur. C'est comme si nous arpentions les salles et les corridors d'une immense demeure. N'avez-vous jamais ressenti cela ?
Sept heures sur le campo sombre et désolé
[...]"Les
plaisirs de l'Ailleurs, dans leur nécessaire diversité, sont encore le
meilleur antidote contre les excès de l'intolérance intellectuelle ou
esthétique [...] Ouvrir aux amoureux de l'écriture, et le plus largement
qu'il se pourra, un espace fraternel qui ignore les limites". C'est ainsi que concluait Jean-Pierre Sicre, le fondateur des Éditions Phébus, dans sa présentation du premier numéro de sa magnifique revue Caravanes. Cela pourrait être le lei-motiv de TraMeZziniMag.
C'est
en tout cas l'idée qui a présidé à sa naissance et que je garde en tête
quand j'écris. Le voyage, c'est bien entendu d'autres horizons à
travers le vaste monde que ma chère Venise. Mais comme Xavier de Maistre avait
sa chambre dont l'exploration le rendit célèbre, j'ai Venise et c'est
pour moi aussi vaste que l'immensité de l'univers. Qu'il s'agisse des
chefs d’œuvres de l'art et de l'architecture ou de ces endroits oubliés
des guides et qu'on nomme la Venise mineure, tout m'est délice dans
cette ville unique, matricielle, plantée au milieu de l'histoire des
hommes et du monde moderne tout en étant indéniablement et
définitivement extérieure à tout le reste. N'est-ce pas prodigieux
d'être ainsi à l'épicentre du désir touristique universel et à la fois
éloigné de tout ce qui constitue la cité moderne. Venise, l'unique milieu urbain qui soit à la fois
contre-nature et totalement dans la nature...
bon
feu, des livres, des plumes ; que de ressources contre l’ennui ! Et
quel plaisir encore d’oublier ses livres et ses plumes pour tisonner son
feu, en se livrant à quelque douce méditation, ou en arrangeant
quelques rimes pour égayer ses amis ! Les heures glissent alors sur
vous, et tombent en silence dans l’éternité, sans vous faire sentir leur
triste passage." écrivait Xavier de Maistre
en parlant du délice qu'il trouvait à s'étendre sur son vieux fauteuil.
Mon quotidien vénitien ressemble un peu à cette description du farniente pourtant bien
rempli de rêveries et de réflexions. Ce n'est pas de paresse dont il
s'agit, bien au contraire. Plutôt d'un dilettantisme, prémisse du
bonheur.
Ce bonheur paisible qu'on ressent quand on se promène sans but
précis, sans savoir où l'on est, dans les quartiers méconnus de Venise.
Les odeurs, les couleurs et les sons que l'on croise y sont autant
d'éléments constructifs d'une paix intérieure. Je ne connais pas de
souci ni de peine qu'une journée ensoleillée d'hiver passée à errer dans
les rues de Venise ne puisse soulager.
Je
ne veux pas avoir l'air de m'acharner ni d'appuyer là où ça fait mal,
pour nous vénitiens de sang ou de cœur, mais nous sommes aujourd'hui le
17 octobre. Il y a cent dix ans, les autrichiens et les français
signaient le fameux traité dit de Campo-Formio (en fait Campo-Formido)
où rien de fut jamais signé, mais dont la situation géographique à
mi-chemin entre les territoires occupés par les français et ceux aux
mains des autrichiens, était l'unique concession de Buonaparte aux usages diplomatiques. 
Il faisait si chaud l'été dernier. Un caldo africano. La tentation était grande pour ces enfants. Plonger du pont des Capuzzine et se rafraîchir dans l'eau du rio de San Girolamo,
devant chez eux. Récemment nettoyé, débarrassé de sa vase et de sa
puanteur, il semblait bien attirant. Autrefois (et jusque dans les
années 80), les enfants avaient l'habitude de plonger ainsi des ponts de
Venise et de nager sans l'au des canaux. C'était toujours un joli
spectacle de voir ces petits barboter et sauter en craint, riant, sous
le regard amusé des anciens qui eux aussi, au même âge, s'étaient
adonnés aux mêmes loisirs.
La ligne réservée aux résidents (titulaires de la CartaVenezia ou d'un abonnement résidentiel Imob) est la principale nouveauté de la fameuse "révolution" des transports en commun concoctée par l'ACTV et annoncée officiellement à la Ca'Farsetti vendredi dernier devant les journalistes. Voilà comment sont réorganisées les lignes :
Même parcours (Piazzale Roma - Lido), avec un passage toutes les 10 minutes et ouverte aux résidents comme aux touristes. Seuls les appontements de S.Chiara (Piazzale Roma), des Scalzi (Ferrovia) et Banca d'Italia (Rialto) seront modifiés. C'est la préférée des touristes et la plus redoutée des vénitiens, surtout en été.
Elle remplacera l'actuelle 82 et la 3/4. Elle aussi pour tous résidents et touristes, elle demeure la ligne rapide. Le trajet S.Zaccaria - Gidecca - piazzale Roma ne change pas mais après ce dernier arrêt s'ajouteront en permanence les arrêts suivants : Ferrovia, S.Marcuola, Rialto (Banca d'Italia), San Tomà, San Samuele, Accademia, San Marco (Vallaresso). En été, toutes les 20 minutes, un bateau poursuivra jusqu'au Lido.
Réservée aux seuls résidents, elle effectuera les arrêts suivants : piazzale Roma (Parisi), Ferrovia (S.Lucia), Riva de Biasio, San Marcuola, San Stae, Ca'd'Oro, Rialto Mercato, Rialto (Riva Carbon), San Silvestro, Sant'Angelo, San Tomà, Ca'Rezzonico, accademia, S.Maria del Giglio, Salute, San Marco (giardinetti). Un bateau toutes les 20 minutes en hiver et toutes les 10 minutes en été.
Pour faciliter le transport des résidents qui travaillent à Venise mais vivent au Lido, une liaison Lido-San Zaccaria en vaporetto sera mise en place toute l'année de 7 heures à 9 heures et de 16h15 à 19h45, toutes les 15 minutes en hiver. Et pour ceux qui viennent de la Terra-Ferma, la ligne de motoscafi numéro 41-42 continuera de relier la piazzale Roma à San Zaccaria, de 6h30 à 9 heures et de 16h35 à 19h30, toutes les 20 minutes du printemps à l'automne. Ces deux navettes seront apparemment utilisables aussi par les touristes.
Je vous en avais parlé, l'ACTV l'a fait et dès le 31 janvier ce sera en place : le nouveau réseau des transports maritimes du centre historique a été présenté et tout le monde en parle à Venise, au marché, dans les rues et les messages qui parviennent aux journaux et sur les sites internet tournent tous autour de cette révolution.
Une société privée vient de proposer la mise en place d'un réseau de bateaux-mouches, de la taille des vaporetti, dotés de moteurs dont les turbines spéciales diminueraient de 60% les remous responsables de l'effritement des rives et des fondations, qui arpenteraient le Grand Canal pour 16 ou 18 euros, permettant de désengorger le trafic de l'ACTV. Mais cette idée n'a pas plu. "Le Canalazzo n'est pas la Seine" dit-on ici... Pourtant cela pourrait réduire le trafic. D'autres proposent de limiter les livraisons à des heures spécifiques (on attend toujours le fameux terminal de fret qui permettrait de déposer les marchandises acheminées ensuite par de petites embarcations à travers les canaux secondaires et à pied). Ce n'est pas simple et là encore l'unanimité ne semble pas prévaloir entre les différentes parties. A suivre donc.Loin, la nostalgie me consume ; près je ne suis pas guéri.En l'absence et la présence, la nostalgie.
La rencontrer amène ce que je ne pouvais soupçonner :
Guérir la passion crée une autre passion.
Car rebelle et orgueilleuse,
La beauté de celle que je vois s'accroît lors des rencontres,
Et la passion doit se comparerAu surcroît de la beauté !Ibn 'Arabiin-Le chant de l'ardent désirtraduit de l'arabe par Sami-Ali,Editions Sindbad
e rendez-vous des écrivains et des artistes comme Franco Maria Piave, le librettiste de Verdi qui y avait ses habitudes, la poétesse Marie de Régnier l’amie de d’Annunzio, Jean-Louis Vaudoyer (on a une photo des deux amis sur cette terrasse), John Ruskin - qui y rédigea « Pierres de Venise ».
"Il y a un moment dans ces rencontres qui changent notre vie, où l'on est plus proche du silence que de la parole".