21 octobre 2007

La 52e Biennale d'Art Contemporain ferme ses portes dans un mois. En attendant, voici le palmarès 2007 :

Quelques semaines encore et la 52e Biennale de Venise, placée cette année sous la direction de l'américain Robert Storr, et qui a déjà reçu plus de 230.000 visiteurs, ne sera qu'un souvenir. Le palmarès a été présenté vendredi à l'Arsenal. Il est inattendu et reflète bien la personnalité de ce jury international, présidé cette année par Manuel J. Borja-Villel, directeur du Musée d’Art Contemporain de Barcelone. Quatre lions d'or et deux mentions honorables. Le 10 juin dernier, quelques jours après l'ouverture, la Biennale avait déjà célébré le grand photographe malien Malick Sidibé, 71 ans, gloire de Bamako, en lui décernant un prix pour l'ensemble de sa carrière.

Lion d'or du meilleur pavillon national.
C'était le prix le plus attendu. décerné en 2005 à la française Annette Messager, il récompense cette année le pavillon hongrois et son concepteur Andreas Fogarasi. Né en 1977 à Vienne, l'artiste a participé à "Manifesta 4" à Francfort en 2002, et à l'exposition "GNS" au Palais de Tokyo, à Paris en 2003. Invité par Katalin Timar, l’artiste a proposé un projet intitulé, "Kultur und Freizeit", constitué d'une série de projections de documentaires dans des boîtes noires fonctionnelles mettant en lumière l’état actuel des centres culturels à Budapest. L’analyse de ces différents lieux pose en perspective les enjeux commerciaux de la culture nationale qui vont bien au-delà de la capitale hongroise.

Mention d'honneur
Sorte de deuxième prix, elle est allée au pavillon lituanien, pour le travail de Nomeda & Gediminas Urbonas.

Lion d'or attribué à un artiste de moins de 40 ans
Il revient cette année à la Jordanienne Emily Jacir, pour "une pratique artistique qui se concentre sur le thème de l'exil en général et sur la question palestinienne en particulier, sans tomber dans l'exotisme". Née à Amman en 1970, elle vit et travaille entre New York et Ramallah. Attribution qui peut-être qualifiée d'éminemment "politique".

Lion d'or de l'exposition internationale.
Appelé aussi lion d'or du directeur de la Biennale, il consacre un artiste présenté dans cette garnde mostra collective. Il a été attribué à un artiste Argentin, Leon Ferrari, né en 1920.

Lion d'or à un critique ou un historien d'art pour sa contribution à l'art contemporain :
Benjamin Buchloh, historien de l'art internationalement reconnu comme un des plus grands spécialistes de l'art de l'après-guerre. En 2005 c'était Franklin et Florence Rosenblatt, tous deux professeurs d'Art Moderne à Harvard.

Si l’histoire de Venise est représentative de cet extraordinaire métissage commercial et culturel, la Biennale s'avère depuis de nombreuses années l’espace mental privilégié pour confronter des propositions les plus innovantes. Mieux que Basel ou Paris. En dépit de la floraison d'évènements à vocation purement commerciale partout dans Venise à l'occasion de cette grande manifestation (tous les grands marchands internationaux sont là de juin à novembre !), la Biennale est un évènement artistique de grande portée pour la création contemporaine. Dépêchez vous d’y aller, l'exposition ferme ses portes le 21 novembre.

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