16 octobre 2007

C'est pure folie mais jolie tradition...

Il faisait si chaud l'été dernier. Un caldo africano. La tentation était grande pour ces enfants. Plonger du pont des Capuzzine et se rafraîchir dans l'eau du rio de San Girolamo, devant chez eux. Récemment nettoyé, débarrassé de sa vase et de sa puanteur, il semblait bien attirant. Autrefois (et jusque dans les années 80), les enfants avaient l'habitude de plonger ainsi des ponts de Venise et de nager sans l'au des canaux. C'était toujours un joli spectacle de voir ces petits barboter et sauter en craint, riant, sous le regard amusé des anciens qui eux aussi, au même âge, s'étaient adonnés aux mêmes loisirs.

Cependant, et sans vouloir jouer le rabat-joie de service, les analyses faites récemment des eaux de Venise, même dans les canaux curetés et restaurés montrent leur haut degré de pollution : plomb, zinc, hydrocarbures, mercure, arsenic et pesticides en tous genres... Un vrai bouillon de culture explosif !
 
Et les usines polluantes de Marghera, finalement ne semblent pas être seules en cause : le nombre croissant de bateaux à moteurs, les huiles et les carburants qui sont rejetés chaque jour, les eaux sales des maisons pleines de résidus de phosphate et de graisse, les eaux ruisselantes qui drainent les résidus de ferraille des toitures, la corrosion des marbres et des métaux des immeubles sont responsables de cette pollution. Sans compter les déchets des hôpitaux, des imprimeries... La présence quotidienne de 130.000 personnes, résidents et visiteurs a transformé cette eau en élixir empoisonné. Espérons que ces enfants ont pris de bonnes douches en rentrant chez eux !

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