Quelques
semaines encore et la 52e Biennale de Venise, placée cette année sous
la direction de l'américain Robert Storr, et qui a déjà reçu plus de 230.000 visiteurs, ne sera qu'un souvenir. Le palmarès a été présenté
vendredi à l'Arsenal. Il est inattendu et reflète bien la personnalité
de ce jury international, présidé cette année par Manuel J.
Borja-Villel, directeur du Musée d’Art Contemporain de Barcelone. Quatre
lions d'or et deux mentions honorables. Le 10 juin dernier, quelques
jours après l'ouverture, la Biennale avait déjà célébré le grand
photographe malien Malick Sidibé, 71 ans, gloire de Bamako, en lui
décernant un prix pour l'ensemble de sa carrière.
Lion d'or du meilleur pavillon national.
C'était
le prix le plus attendu. décerné en 2005 à la française Annette
Messager, il récompense cette année le pavillon hongrois et son
concepteur Andreas Fogarasi. Né en 1977 à Vienne, l'artiste a participé à "Manifesta 4" à Francfort en 2002, et à l'exposition "GNS" au Palais de Tokyo, à Paris en 2003. Invité par Katalin Timar, l’artiste a proposé un projet intitulé, "Kultur und Freizeit", constitué
d'une série de projections de documentaires dans des boîtes noires
fonctionnelles mettant en lumière l’état actuel des centres culturels à
Budapest. L’analyse de ces différents lieux pose en perspective les
enjeux commerciaux de la culture nationale qui vont bien au-delà de la
capitale hongroise.
Mention d'honneur
Sorte de deuxième prix, elle est allée au pavillon lituanien, pour le travail de Nomeda & Gediminas Urbonas.
Lion d'or attribué à un artiste de moins de 40 ans
Il revient cette année à la Jordanienne Emily Jacir, pour "une pratique artistique qui se concentre sur le thème de l'exil en général et sur la question palestinienne en particulier, sans tomber dans l'exotisme". Née à Amman en 1970, elle vit et travaille entre New York et Ramallah. Attribution qui peut-être qualifiée d'éminemment "politique".
Lion d'or de l'exposition internationale.Appelé aussi lion d'or du directeur de la Biennale, il consacre un artiste présenté dans cette garnde mostra collective. Il a été attribué à un artiste Argentin, Leon Ferrari, né en 1920.
Lion d'or à un critique ou un historien d'art pour sa contribution à l'art contemporain :
Benjamin Buchloh, historien de l'art internationalement reconnu comme un des plus grands spécialistes de l'art de l'après-guerre. En 2005 c'était Franklin et Florence Rosenblatt, tous deux professeurs d'Art Moderne à Harvard.
Si l’histoire de Venise est représentative de cet extraordinaire métissage commercial et culturel, la Biennale s'avère depuis de nombreuses années l’espace mental privilégié pour confronter des propositions les plus innovantes. Mieux que Basel ou Paris. En dépit de la floraison d'évènements à vocation purement commerciale partout dans Venise à l'occasion de cette grande manifestation (tous les grands marchands internationaux sont là de juin à novembre !), la Biennale est un évènement artistique de grande portée pour la création contemporaine. Dépêchez vous d’y aller, l'exposition ferme ses portes le 21 novembre.


Venise.net
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[...]"Les
plaisirs de l'Ailleurs, dans leur nécessaire diversité, sont encore le
meilleur antidote contre les excès de l'intolérance intellectuelle ou
esthétique [...] Ouvrir aux amoureux de l'écriture, et le plus largement
qu'il se pourra, un espace fraternel qui ignore les limites". C'est ainsi que concluait
C'est
en tout cas l'idée qui a présidé à sa naissance et que je garde en tête
quand j'écris. Le voyage, c'est bien entendu d'autres horizons à
travers le vaste monde que ma chère Venise. Mais comme
bon
feu, des livres, des plumes ; que de ressources contre l’ennui ! Et
quel plaisir encore d’oublier ses livres et ses plumes pour tisonner son
feu, en se livrant à quelque douce méditation, ou en arrangeant
quelques rimes pour égayer ses amis ! Les heures glissent alors sur
vous, et tombent en silence dans l’éternité, sans vous faire sentir leur
triste passage." écrivait 











e rendez-vous des écrivains et des artistes comme
"Il y a un moment dans ces rencontres qui changent notre vie, où l'on est plus proche du silence que de la parole".
peu à peu et les plus de 70 ans sont en majorité. Mais il y a l'Université. Il y a les jeunes qui étudient et travaillent à Venise et ceux-là cultivent ce merveilleux paradoxe - surtout s'ils sont totalement vénitiens - d'être complètement imbriqués dans la ville et son histoire, parfaitement adaptés à sa physionomie particulière et en même temps à la pointe du modernisme, branchés sur le web 2e génération, dynamiques et créatifs. En voilà pour exemple le 
