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- ....je n'ai pas encore vécu cette magie ( peut-être lors de mon dixième court séjour , fin mars !) mais j'ai gardé précieusement quelques photos du Canal , de la lagune et d' églises tronquées par une brume facétieuse .... anita
VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
On dit qu'il avait adoré tourner dans la la cité des doges et que tout le monde l'avait pprécié ici. Il n'aimait pas les contraintes de la célébrité et détestait être mis en avant. Après les prises de vue, il se régalait de ses promenades dans les ruelles éloignées ou personne ne faisait attention à lui et où il n'était pas suivi par une meute de fans et de journalistes. Lasse Hallstroem, qui l'avait dirigé dans "Casanova", l'a confirmé :"Les cinq mois fantastiques de tournage à Venise furent une expérience inoubliable. Travailler avec lui était un régal, il était très intelligent, très réfléchi... Il était aussi très mûr pour un garçon de son âge..."
Les Fous de Venise que sont pratiquement tous mes lecteurs sauront reconnaître l'endroit où cette photo a été prise (*).
La question que je me pose - car un doute subsiste - est de savoir si
cette crypte magnifique où on respire un air qui semble venu des temps
anciens, était déjà inondée quand je vivais à Venise ? Je crois me
souvenir de longs moments passés assis sur les dernières marches de
l'escalier qui descend vers la crypte à lire le Lorenzetti sans être dérangé par d'autres visiteurs...
La présence des générations fondatrices se ressent très fortement entre
ces murs, comme à Torcello ou dans certains très vieux palais. Comme
s'ils étaient physiquement présents bien qu'invisibles....
Saviez-vous
qu'autrefois, la République faisait exposer les noyés sur la piazzetta
dei leoncini, cette petite place située à côté de la basilique San
Marco, devant l'actuel patriarcat (demeure de l'archevêque de Venise).
Là, les cadavres repêchés dans les eaux de la lagune étaient exposés
sur des brancards afin de permettre aux familles de venir reconnaître
parmi les dépouilles gonflées par l'eau de la lagune leurs disparus.
C'était devenu une attraction. La nuit, des lanternes éclairaient les
catafalques sous la surveillance des soldats qui veillaient à ce que
personne ne vienne voler ce que les noyés pouvaient avoir sur eux. Il y
eut une période où les brancards remplirent toute la place. C'est que
pendant longtemps, il n'y avait pas de parapets.
On pouvait glisser d'un
pont ou marcher trop près de la rive. L'eau est froide en hiver et peu
de gens autrefois savaient nager. Il
y avait aussi les noyades provoquées. Un mari jaloux, un marchand
escroqué, un adversaire politique. La méthode fit ses preuves. Pour
rentrer chez soi la nuit, puisqu'il n'y avait pas d'éclairage public (ou,
quand il y en eut un il n'existait pas dans toutes les rues de la cité
et ne fonctionnait qu'aux alentours immédiats de San Marco), les vénitiens utilisaient les services de jeunes gens munis d'une lanterne spéciale que l'on appelait el Codega (les porteurs de lumières furent ainsi baptisés "codegon").
Une loi de 1450 obligeait toute personne circulant dans la ville après
trois heures du matin à se munir d'une lumière afin d'être
reconnaissable. Il y avait tellement d'agressions.
Comme partout régnait
une obscurité absolue parfois allégée par la présence de la lune et, de
loin en loin, par les lumignons (les "cesendeli")
qui brûlaient devant les petits temples votifs dédiés à la Vierge ou à
des saints, il fallut bien trouver des solutions. ce fut El codegà.
L'usage de ce service permettait de circuler en conformité avec la loi
si on n'avait pas avec soi de lanterne ou de bougie. Comme il n'y avait
pas de rambardes ni sur les ponts, ni le long des canaux, il était
facile de tromper quelqu'un. Il suffisait que le porteur de lumière
accélère et se rendre sur l'autre rive d'un canal par exemple puis
attire son client qui pour ne pas le perdre de vue s'engage en direction
de la lumière et plouf, le voilà à l'eau. Après une soirée bien arrosée
et un trop riche repas, l'eau glacée de la lagune avait la plupart du
temps raison de la pauvre victime. Le porteur de lumière éteignait vite
sa lanterne et rentrait chez lui, la bourse bien remplie pour son
méfait. D'autres fois, suivant le codegà dans des ruelles éloignées, le
passant était attendu par des trousse-jarets qui l'assommait ou le
transperçait de leur lame effilée et il finissait dans l'eau... On
retrouvait nos pauvres victimes le matin sur la piazzetta dei
leoncini...
Un peu à l’image du novice qui peu à peu se dénoue et entr'aperçoit sa véritable essence après plusieurs mois, voire plusieurs années dans sa cellule solitaire. Bien au contraire.
A une semaine du début des festivités 2008, rien ne semble vraiment prêt pour informer les amateurs de cette liesse obligée qu'est le carnaval. Aucune lisibilité, aucun programme en ligne, rien que des généralités. Jan Van der Borg, professeur d'économie touristique à la Ca'Foscari et l'un des plus éminents spécialistes actuels de l'étude et de la gestion des flux touristiques dans les grandes villes d'art, écrivait ce matin dans le Gazzettino un billet d'humeur qui, au-delà de la rogne, montre d'une manière significative l'échec actuel de toutes les tentatives d'organisation et d'encadrement des grands évènements touristiques.
C'est émouvant , frissonnant , chaleureux comme .....vous !
Vite , la suite ....
Anita
Joli texte Lorenzo Est ce une nouvelle ou l'ébauche d'un roman enfin ? nous attendons la suite avec impatience c'est vrai !
Un test plutôt sur une idée de texte que je vais prendre le temps de peaufiner à Venise dans quelques jours.
que ça doit être charmant un oeillet-dinde!!! et les oeillets-dindons? ne viendraient-ils pas d'Inde, plutôt? oups pardon... un si joli texte! désolée!
Délations,
dénonciations et accusations alimentèrent les tribunaux vénitiens tout
au long de la vie de la Sérénissime. Je viens de lire un ouvrage de
Paolo Preto sur cette institution typique du système politique et
juridique de la Venise d'autrefois.
Bravo et merci Lorenzo pour cette très bonne synthèse des problèmes actuels de Venise !
Quant
au Comte Volpi, qui a initié le Port de Marghera, il n'est pas à
l'origine de la partie chimique, qui est venue bien plus tard. Il
souhaitait prioritairement développer l'économie locale dans un axe
"transports modernisés".
Enfin, peut être un espoir pour la
pollution, même si c'est aussi un drame pour d'autres, le pôle chimique
de Marghera est aujourd'hui en faillite et sa reconversion est à l'ordre
du jour. L'ensemble de la zone chimique, après dépollution du sol,
devrait être transformé en un pôle technologique type "cité numérique".
Il ne manque plus que les "sous" des autorités nationales.
Plus généralement , il est devenu désuet et malvenu de s'accrocher dur comme fer à la vie des cités antiques .
Et pourquoi donc ?
Très simple .
Le
tourbillon de folie de l'économie libérale à outrance , des fonds de
pension et des finances à vocation planétaire , de la pensée
multilatérale et paradoxalement à consistance unique ou monoforme , du
déni de démocratie que des gourous et des imposteurs incroyables veulent
à tout prix nous imposer , bref cette force de destruction hyper
concentrée , maléfique , se justifie de tout et menace l'Histoire et la
Culture , les bouscule toutes deux et ceci sans vergogne .
Des soudards .
Et nous , misérables , un genou déjà à terre !
Ah , la beauté des forts !
On ne l'sait pas tout à fait encore , bien que nous en ayons quelques aperçus particulièrement effrayants .
Faudrait y voir !
Quand même ,
A deux fois !
Jean
François Kahn disait que la vraie révolution à venir sera faite par
ceux qui mettront l'Homme et ses environnements au centre de tout .
Un nouvel Humanisme .
Renaissant .
Et à définir .
Une recherche .
Ou ,
Un vide espérant à combler .
Ou quelque chose comme ça .
J'y crois .
Toute folie humaine appelle inévitablement l'espérance de son contraire .
C'est justement la parade à l'attaque de ceux qui veulent nous détruire sans cesse .
Ils sont hélas partout !
Et c'est pour ça que tous les humanistes , finalement , s'attachent tant à la préservation de l'antique cité , ce vieux refuge .
Ce sont des anachroniques un peu dépassés , mais hyper modernes .
Des
fous , des libertaires , des romantiques , des poètes ou des rêveurs ,
bref des solitaires : ils sont l'essentiel de ce que l'on appellera un
jour de manière simple , l'Homme .
Puisqu'ils y vont , chacun à leur façon , tous tendus vers ce qu'ils attendent secrètement .
Une étrange attirance .
Le vide que cette société à but seulement et désespérément argentifère crée n'a , par nature , aucun avenir .
Ce vide absurde génère sa propre déchéance : la savent-ils , cette sécheresse ?
Certainement pas !
Et
pourtant demain n'est rien d'autre qu'une sphère immense remplie du non
moins gigantesque hier , et ces monstres " aujourd'hui libéraux " qui
veulent éradiquer tout ça n'y pourront rien !
Puisque c'est déjà écrit sur des pans même assez plissés de notre vieille voûte antique !
On s'accroche .

Venise veut dire "reviens" c'est vrai qu'on a chaque jour cette envie folle d'y retourner ....
J'y suis allé 6 fois,je veux y retourner cette année une semaine.
Votre
site est vraiment extraordinaire ...il remplit nos cœurs et nos âmes
et apaise cette envie folle et irrépressible de repartir...
bravissimo!!!et MERCI
merci à vous. C'est votre enthousiasme et votre soutien qui font vivre TraMezziniMag !
Nous avions bien aimé cette artère un peu à l'écart de l'agitation autour de Saint Marc. Au bout, il me semble que sur la droite il y a un grand parc, ce qui nous avait surpris. Nous avions fait le tour du quartier et j'avais remarqué de superbes immeubles d'époque, peut-être du logement social. Je pense que c'est dans ce quartier que les vrais vénitiens habitent.
Effectivement il y a non loin les jardins publics et de la Biennale dont Napoléon décida l'aménagement. C'est un lieu bien agréable en été. Au-delà, les logements construits à partir des années 20 forment un quartier un peu à part comme en face de la gare ces immeubles collectifs qui donnent tous sur des rues pavées et non plus des canaux. Si vous poursuivez votre promenade, vos pas vous porteront vers San Elena et son cloître. les moines y vivent paisiblement et sont très accueillants. L'église dans sa simplicité franciscaine est (en été surtout) un havre de paix. A côté un stade où les jeunes vénitiens s'entraînent au football. En marchant encore on rejoint par des tas de détours la basilique San Pietro, l'ancienne cathédrale et résidence du patriarche avec son campo verdoyant et le port. Des lieux éloignés du passage des touristes.
It was quite late, you know... San Marco was deserted. (She refilled
my glass). I had been to a concert... It was no long ago.(She smiled).
Capisci? I knew I should have walked 'round, but there it was :San Marco,my dear, and no one on it ! I began to walk across the emptySquare -
you understand, my dear ? Out of the shadows a young man appeared.I continued walking. He began to leap and dance around me.
I walked on... (Olga's elegant head, defiantly eret)... crossingSan Marco at an angle, you understand, towards the Canale.
I had been at the teatro Malibran, at a concert. Again the manleaped and danced in a circle around me ! (Her face crinkled).
I said nothing. He said nothing. As I walked, he danced,I walked and so on. (She shrugged : if that is what he wants to do !) He danced, circle after circle... until we finished crossing the square.That's all : (she laughed) I walked, he danced !
I know a good sight more about Miss Olga Rudge than thatbut nothing to describe her any better (or so well!) I think
Ezra (a master, who took the simpler forms of courage for granted, while the larger he headed on, intractable as an angered daemon)
was listening, impresed by her handsome gestures and fearlessness,amused by her merriment and large appetite for being entertained.
Dachine Rainerextrait de "Giornale di venezia"
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