VENISE, UN LIEU MA ANCHE UN VIAGGIO NELL'EUROPA CHE MI PIACE NOT THE ONE OF THE GLOBALIZATION, MAIS CELLE DES NATIONS, DES PEUPLES, DES CULTURES, PATRIA DELLA DEMOCRAZIA DELLA FILOSOFIA DELLA STORIA LA REINE DES VILLES AU SEIN DE L'EUROPE, REINE DU MONDE
22 janvier 2009
21 janvier 2009
De San'Erasmo à votre table
_______
3 commentaires:
- Stéphanie M. a dit…
-
Bonjour Lorenzo, je suis en émerveillement devant votre blog...passionnée d'art depuis toujours, de Venise depuis deux ou trois ans car, ayant ma belle-famille pas très loin, je viens régulièrement y prendre un café, faire le marché ou quelques musées. Et le reste du temps depuis la France, je lis et je rêve de Venise.(et je cuisine !) Je bricole aussi quelques carnets de voyage, puisque je suis artiste. J'admire votre érudition et je partage bien souvent vos points de vue. Grâce à vous j'ai l'impression d'habiter tout près de Venise...mes amitiés.
- 21 janvier, 2009
- Lorenzo a dit…
-
J'aime beaucoup les carnets de voyage et mes lecteurs aussi. Pourquoi ne pas en publier des extraits sur Tramezzinimag ?
- 22 janvier, 2009
- Chantal a dit…
-
Extra ce blog qu'une amie m'a fait découvrir!
Je suis une amoureuse de Venise depuis déjà 8 ans en essayant d'y aller au moins une fois par an.
Ce blog est agréable à regarder et effectivement il nous fait partager l'amour de cette ville et surtout de ses habitants que j'aimerais rencontrer.
Avec mon compagnon us y allons à la fin de ce mois et nous aimerions avoir des contacts avec les vrais Vénitiens!Auriez vous des idées pour que nous puissions en rencontrer?Nous ne sommes pas jeunes, moi(décoratrice étalagiste) j'ai 54 ans et mon compagnon (photographe) 62 ans mais nous sommes dynamiques, sportifs et préts à suivre un Vénitien dans les dédales de cette ville magique.
Je fais moi aussi mes carnets de voyage chaque fois que j'y vais.
Continuez c'est vraiment chouette!
Merci. - 02 février, 2009
Le Dalaï-Lama, bientôt citoyen d'honneur de la Sérénissime
______
1 commentaire:
20 janvier 2009
Au marché le matin
© Carlo Lazzarini - Tous droits réservés. |
5 commentaires:
- lena sous le figuier a dit…
-
Je pratique ainsi, mais l'intendance est un quasi sacerdoce; entre le marché, les petits commerces et internet, il ne faut pas compter son temps...
Bon week end Lorenzo - 23 janvier, 2009
- Lorenzo a dit…
-
bon week end à vous
- 23 janvier, 2009
-
-
Ok tout à fait! mais à condition que les vendeurs, et surtout revendeurs, de la Giudecca, de la Strada Nova jouent le jeu.....combien de producteurs locaux ?
Comme dans d'autres marchés ailleurs....!
Bon courage... - 25 janvier, 2009
- Lorenzo a dit…
-
Plus de 80% des produits frais livrés au marché du Rialto, à la Giudecca, à Murano ou sur les étals des marchands de la Strada Nova, proviennent des îles voisines et de la terre ferme à moins de 100 kilomètres de Venise.Bien que la production diminue, les agriculteurs vieillissants et peu d'enthousiasme pour reprendre, il existe une relève et nombreux sont encore les vénitiens de la lagune qui produisent, ainsi que les couvents de Venise et alentour.
- 26 janvier, 2009
- chantereve a dit…
-
Tout à fait d'accord pour faire les emplètes de la journée sur ces marchés odorants et conviviaux! J'adore acheter et partir à l'aventure avec ma récolte dans le dos, m'arreter, fatiguée et manger un morceau de parmegiano une tomate une pomme ou une poire dans un square ou sur un banc et boire un peu d'eau...passer dans un petit café et me réconforter avec un délicieux "espresso".
- 02 février, 2009
19 janvier 2009
Les grecs et Venise
18 janvier 2009
17 janvier 2009
16 janvier 2009
Gita scolastica (1)
[En français : voyage scolaire]
15 janvier 2009
Comme un drogué sa dose quotidienne...
2 commentaires:
-
-
English translation?
Like an addict needing his daily dose, I need Venice because it allows me live above my perceived limitations. While my life is neither a burden nor a sacrifice, Venice energizes my soul so that I can face any vicissitude. Each day and hour my soul is renewed by its vital contribution and lets me keep on the right path. It is something unique that nothing else can provide and which I will never be able to do without. - 17 janvier, 2009
- nan a dit…
-
C'est tré vrai.
Just a note to let you know I have finally added your blog to my Venice blog list.
I so hope to come back to Bordeaux sometime...as a new sommelier, perhaps...
Buon anno! - 18 janvier, 2009
14 janvier 2009
Comme une fenêtre ouverte sur le temps
13 janvier 2009
Comme une joyeuse impression de renouveau
12 janvier 2009
12 janvier 2009
Connaissez-vous Giacomo Guardi ?
10 janvier 2009
Autrefois, les turbans...
1 commentaire:
09 janvier 2009
La libreria de san Servolo
08 janvier 2009
Au temps des premiers doges...
Un matin de printemps, un jeune homme passa sous les treilles parfumées du balcon. Entendant de la musique il leva les yeux et son cœur fondit en un instant pour la belle jeune fille qu'il aperçut au milieu des fleurs. Il se nommait Jacopo Barbaro et allait chez un maître verrier prendre un chargement précieux, destiné à un potentat oriental, en affaires avec sa famille. En ce temps-là, Mazzorbo que les Vénitiens prononçaient Magiurbo, était une petite bourgade très peuplée où se traitaient les plus importantes affaires commerciales de la République. Le Rivo Alto n'était qu'un village, le palais du doge ressemblait à un château fort et l’évêque résidait à Torcello.
Fiora était très belle. Le jeune homme tomba éperdument amoureux d'elle. Revenu de son voyage en Orient, il se promenait souvent dans les vignes et les vergers qui entouraient la propriété de la belle Fiora. Il aimait cueillir des fleurs, en rêvant de pouvoir les lui offrir un jour. Un matin, alors qu'il s'apprêtait à regagner Venise, triste de n'avoir toujours pas pu aborder la jeune fille, il se retrouva face à elle. Fiora était sortie se promener avec une jeune domestique qui la suivait partout. Le jeune patricien, richement vêtu, fort bien constitué, ne pouvait laisser la belle indifférente. Elle accepta le bouquet de fleurs qu'il lui tendit. Ils parlèrent. Elle rit. Ils furent vite bons amis. Les préséances autorisèrent le soupirant à revenir souvent faire sa cour. Le père, d'abord méfiant, s'étant renseigné sur la famille du beau jeune homme et rassuré sur sa fortune, voyait d'un assez bon oeil l'idylle qui peu à peu s'épanouissait sous ses yeux. Le garçon revenait chaque jour. Il apportait un cadeau chaque fois différent, un oiseau dans une cage dorée, un bouquet de lys dans un vase de verre coloré, un livre enluminé, des soieries, un singe, des pâtisseries. Fiora l'attendait dans la cour de sa maison, assise sur un banc de pierre, au pied d'un cerisier centenaire. Il faisait accoster sa barque devant l'entrée principale et passait par le jardin comme pour la surprendre. Leurs jeux devinrent des rites. Les mois passèrent. Ils s'aimaient.
Mais un matin, alors que le printemps s'acheminait doucement vers l'été, les cloches se mirent à sonner à toute volée. Le tocsin. C'était la guerre. Les Turcs venaient de s'emparer d'un comptoir de la Sérénissime. Les jeunes gens devaient partir défendre les avoirs de la mère patrie. Jacopo ne revint pas. Des mois passèrent. Des années. Fiora attendait toujours et descendait chaque matin dans la cour. Elle s'asseyait sur le banc, au pied de vieux cerisier et elle attendait. Mais personne ne franchissait plus la petite porte du jardin. Fiora pleura longtemps. Elle pleura tellement qu'un matin ses yeux ne virent plus la lumière. Elle se réveilla aveugle et tout Mazzorbo la surnomma Fiorellina l'aveugle. Elle ne descendait plus dans la cour et restait des heures sur le balcon, les yeux vides, le cœur triste. Son père désespérait de pouvoir la marier un jour et il fut décidé qu'elle entrerait au couvent s'il venait à mourir. Des années passèrent. Quand le vieux marchand mourut, Fiora entra au couvent des Ursulines de Santa Croce. Elle y fut très aimée pour sa douceur et sa tristesse touchait tous ceux qui l'approchaient. Elle aimait toujours autant prendre le frais les soirs d'été et on l'autorisa à conserver son luth. Elle chantait délicieusement.
Un jour, cinq ans exactement après qu'elle fut devenue aveugle, un navire accosta sur les Schiavoni, près du broglio. Une foule de curieux l'attendait. C'était un galion maltais qui ramenait à Venise les blessés et les prisonniers rescapés des geôles turques. La Sérénissime venait de procéder à un échange, évitant ainsi que ses enfants ne soient vendus comme esclaves en Egypte ou au Soudan. Parmi eux se trouvait le beau jeune homme amoureux de Fiora. A peine débarqué, il courut chez lui, embrassa ses parents médusés de le voir revenir vivant, et se fit conduire à Mazzorbo. Il trouva la maison déserte, le jardin envahi par de hautes herbes. Il rentra à Venise regrettant de n'être pas mort à la guerre...
Les mois passèrent. Un jour qu'il revenait d'une virée dans une de ces maisons tenues par d'éminentes et efficaces courtisanes, Jacopo entendit un air de luth. Il leva les yeux et vit une jeune nonne qui chantait. Son visage émacié, ses yeux vides, sa pâleur ne lui permirent pas de reconnaître en elle la jolie Forellina. Charmé par la voix, il jeta aux pieds de la jeune religieuse le bouquet de fleurs qu'il avait à la main. Fiora le ramassa, le sentit et aussitôt se mit à pleurer. Le jeune homme lui demanda la raison de son chagrin. Elle répondit que ces fleurs lui rappelaient bien des souvenirs heureux. Du temps où un jeune homme épris d'elle, pour lui dire sa flamme, la couvrait de fleurs chaque jour. Jacopo demanda ce qu'il était advenu du garçon. Fiora répondit que tous le croyaient mort. Il raconta à son tour l'amour qu'il portait à une belle princesse rencontrée par hasard au milieu d'un merveilleux jardin dans une île. Il était revenu pour la chercher, mais elle avait disparu... Jacopo prit congé de la jeune religieuse. Ils se saluèrent avec courtoisie. Ni l'un ni l'autre ne surent se reconnaître.
La nuit était tombée. Fiora posa le bouquet près de son lit. Elle pria. Au moment d'aller se coucher elle reprit le bouquet de fleurs et l'approcha de son visage. Une émotion inattendue l'étreignit. Elle sentit des larmes couler. Quand elle ouvrit les yeux, elle voyait de nouveau. Avec ses yeux, mais aussi avec son cœur. Le jeune homme qui lui avait donné ces fleurs ne pouvait être que Jacopo. il n'était donc pas mort. Elle allait enfin être avec lui et pour toujours. C'est avec ces douces pensées qu'elle s'endormit cette nuit-là. Jacopo, rentré chez lui, se sentait troublé. Les années passées dans les prisons du Sultan avaient endurci son cœur blessé. Il ne pouvait rester à Venise, si près de ces lieux où il avait rêvé d'être heureux avec celle qu'il aimait. La belle avait disparu, il ne la reverrait plus. Il décida de s'embarquer sur le premier navire et partit à l'aube. On ne le revit jamais.
Fiora se réveilla de bon matin et courut à l'office en criant qu'elle voyait. Dans tout le couvent on crut au miracle et l'évêque fut prévenu. Elle expliqua à la mère abbesse que Jacopo était revenu. Qu'il fallait qu'elle le retrouve. Le testament de son père avait été clair, elle resterait religieuse et prononcerait ses vœux définitifs si Jacopo Barbaro ne revenait pas pour l'épouser. On envoya un messager au palais Barbaro, sur le grand canal. Il revint porteur de la triste nouvelle, Jacopo était parti pour ne plus revenir.
Fiora prononça ses vœux quelques semaines plus tard. Devenue mère abbesse à son tour, elle dirigea le couvent pendant près de trente ans. On dit à Venise qu'elle pleura chaque jour jusqu'à son dernier soupir.
5 commentaires:
-
-
Oooohh..comme c'est beau - et bien raconté! (j'aime les grandes histoires d'amour tragiques...)
Merci beaucoup (z'en avez d'autres, des histoires comme ça..??)
G - 13 janvier, 2009
-
-
Una fine veramente troppo triiiiste ! :-(
mais merci quand même Lorenzo...
-SABRINA- - 14 janvier, 2009
-
-
Un vrai sujet d'opéra!!!!!!!!! A bientôt Vichka
- 15 janvier, 2009
- unevilleunpoeme a dit…
-
On a vraiment envie de retourner entre les canaux...
- 15 janvier, 2009
-
-
05 janvier 2009
Venise sous la neige
Durant les cinq années où j'ai vécu à Venise, il a neigé chaque hiver. Une année, (était-ce en 1981 ou en 1982 ?), la ville est restée vêtue de blanc près d'une semaine. Cela n'impressionnera pas nos lecteurs canadiens, mais si les vénitiens sont habitués (ce sont pour la plupart d'excellents skieurs car les montagnes ne sont pas loin), le froid mordant fut difficile à supporter et je puis vous garantir que personne ne traînait dans les rues. A cela s'ajouta un brouillard à couper aux couteaux pendant plusieurs jours et même une interminable coupure de courant un soir de carnaval... L'un des lions du campo dei Leoncini semble vraiment vouloir éternuer, mais position oblige, il parviendra à se retenir....
Quant aux touristes, ils avaient quasiment tous disparu. C'était l'époque où la Municipalité se creusait les méninges pour attirer les visiteurs à d'autres moments qu'au printemps ou en été. Il y eut notamment la campagne "Venezia d'Inverno" avec des forfaits hôtel-musées-transports et goûter au Palazzo Mocenigo. Domenico Crivellari était adjoint à la culture et, si je me souviens bien, un certain Bertotto était en charge du tourisme. Le maire de l'époque, Mario Rigo était communiste et Sandro Pertini, le héros de la Résistance, grand ami de Venise, chef de l’État.
Voici, ci-dessous, une vue de la Venise mineure dans les années 1880, par Ferdinando Ongania. Après la chute de la République et l'avènement de l'hypothétique royaume lombardo-vénitien, la misère s'installa à Venise, vidée de toute sa substance. Grand nombre de patriciens avaient accepté de rentrer dans la noblesse de l'Empire des Habsbourg (on leur offrit le titre de comte, eux qui reconnus nobles depuis plus de dix siècles pour la plupart, n'avaient jamais accepté aucun titre nobiliaire !) et délaissèrent la ville pour courir les bals et les soirées viennoises, les manufactures et les ateliers d’État fermèrent leurs portes et en vingt ans, la Sérénissime ne fut plus que l'ombre d'elle-même. Il fit terriblement froid ces années-là et beaucoup de gens moururent de malnutrition. Phtisie et tuberculose firent des ravages.
Aujourd'hui, les flocons de neige sont simplement un charme supplémentaire pour la belle endormie. Comme un cadeau pour ses visiteurs, pour les enfants et pour les photographes. Pour clôturer cette petite promenade d'hiver, une vue du campo Santa Maria Nova, dans la nuit du 31 décembre 2008 prise par Luca & Daniela (voir leurs belles photos sur le site e-venise.com) :
_______
6 commentaires:
-
- Quelle splendeur !
Les Miracoli !
Dans leur silence ! - 05 janvier, 2009
-
- merci pour votre site plein, à l'image de Venise, de petites merveilles
dans tous les coins. Cette neige, je l'ai effectivement vu tomber le 31
décembre sur la Pescheria puis sur la place San Marco. C'était
splendide. Comme l'ont été les quatre jours suivants: après la neige, la
brume mystérieuse et enveloppante, puis le franc soleil d'hiver
accompagné d'un froid mordant. Splendide.
Nous sommes souvent allés à Venise mais votre site nous a permis de découvrir de petites choses inattendues.
Pour la petite histoire, nous avons passé le pont de la lagune en écoutant l'excellent "la Sérénissime et la Sublime Porte" que vous recommandiez. Envoutant!
Et joyeux anniversaire à Margot!
Emma - 05 janvier, 2009
-
- Jolies et poétiques ces photos de Venise sous la neige, on dirait le
décor d'un conte de Noël......... Et si tu nous racontais un
conte...avec photos et musique...
Je suis en train de lire "Des turbans" à Venise, qu'en penses-tu, l'as-tu lu et aimé????? A bientôt, bon week-end. Vichka -
09 janvier, 2009
- Alexa a dit…
- Que je suis contente d'avoir decouvrir ton (ta?) blog et ces belles
photos de ma ville préférée! J'y etait en Septembre, mais ça fait
presque 40 ans depuis que j'ai vu Venise sous la neige.
Mille grazie pour ces images. - 10 janvier, 2009
- Tietie007 a dit…
- Génial ! Nous avions connu Venise sous la neige en février 2004, juste après le carnaval ! Joyeux Anniversaire à Margot !
- 10 janvier, 2009
- Maicher a dit…
- Although from different places, but this perception is consistent, which is relatively rare point!
nike dunk - 19 février, 2009